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 La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel]

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Fidèles de Salem
Langdon Shaw
Langdon Shaw
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Message#Sujet: La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel]   La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel] I_icon_minitimeJeu 1 Fév - 18:22


La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel.
L

angdon filait un mauvais coton. Quiconque le connaissait et avait eu l'occasion de le voir dernièrement ne pouvait en douter... et quiconque ne le connaissait pouvait rapidement s'en rendre compte tant ses traits étaient fatiguées, son visage pâle et cerné, sa démarche fatiguée, et de manière générale, il était assez évident qu'il se négligeait. Tenue mal repassée, barbe pas entretenue pour un sou... d'aucuns ne manqueraient pas de le qualifier pour ce qu'il avait un peu tendance à être, dernièrement, un déchet... D'aucuns se montraient indulgents envers lui. C'est vrai, il se négligeait, était rarement de bonne humeur, d'autres le qualifieraient même d'un rien... obsessionnel et paranoïaque depuis la mort de son frère, mais après tout, c'était peut-être normal, d'autant que le départ de Henry avait été brutal, violent... et s'était déroulé sous ses yeux, on n'en ressortait pas indemne. Langdon, pour sa part, se fichait bien de ce qui pouvait se dire de lui. Il avait tenté de prendre sur lui, ne serait-ce que pour soutenir son père, mais sitôt qu'il avait compris que ce dernier n'accepterait jamais ce qu'il avait à lui dire, il ne s'en était plus donné la peine... Il n'avait plus qu'une idée à l'esprit : prouver qu'il avait mis le doigt sur la vérité, que les fidèles de Salem n'étaient pas seulement une bande d'illuminés, convaincre tout un chacun de ce qu'il tenait pour une certitude, à savoir que son frère avait été la cible d'un ou plusieurs sorciers.

Obnubilé par ce qu'il considérait devoir être ses infinies priorités, il en oubliait complètement ce qui devrait pourtant être la base, à savoir de prendre soin de lui, pas seulement en apparence, ça, c'était encore accessoire, mais il négligeait sa propre santé. Il ne mangeait pas ou à peine, il ne dormait pas ou à peine... Et donc, forcément, il devait en accuser les conséquences à un moment ou à un autre. En l'occurrence, son corps se rappela à son bon souvenir alors qu'il se trouvait sur les quais du métro. Allez savoir ce qui déclencha le malaise. La foule ? La chaleur ? Dans tous les cas, il sentit le sol tourner autour de lui, comme des picotements au creux de son crâne... Et il s'effondra d'un coup d'un seul au sol. Une chance pour lui, la chute aurait pu être violente. Mais en tout cas, il n'était clairement pas au meilleur de sa forme. Heureusement, le hasard fait parfois bien les choses. Et il se pourrait bien qu'un médecin digne de ce nom se trouve sur ce même quai et soit en mesure de lui venir en aide.



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Message#Sujet: Re: La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel]   La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel] I_icon_minitimeJeu 1 Fév - 23:51

I'm the doctor.
Eidel & Langdon

Elle compte et recompte les quelques liasses de billets qui se trouvent dans la valise de cuir usé. Un long soupir des lèvres entre-ouvertes de la petite brune qui vient se masser la nuque. Dans son dos, elle peut entendre son père bouger dans le lit derrière l’un des rideaux qui sépare la pièce unique que forme l’appartement. Sans compter la minuscule salle de bain. Si Hannah pouvait voir dans quel endroit vivent maintenant son mari et sa fille cadette… Probablement se retournerait-elle dans sa tombe. D’Allemagne, ils n’ont pris que le minimum, vendant tous les meubles et ce qu’ils n’auraient pas d’utilité. D’abord pour payer deux billets pour New-York et ensuite, pour trouver un endroit un tant soit-peu décent pour vivre. La tâche ne fut pas aisée, les voilà maintenant dans l’un de ses immeubles de briques sales, où les gens s’entassent. La seule consolation est que le voisinage est composé quasi exclusivement de juifs allemands ou polonais, quittants comme eux l’Europe dans l’espoir d’une nouvelle vie. Dans un geste las, Eidel referme la valise avant de la replacer en sécurité sous le meuble de la cuisine bancal. Son regard se pose sur la fenêtre, observe la neige qui tombe, faisant brusquement remonter à la surface des souvenirs. Elle se revoit avec sa soeur Aga, toutes deux faisant du patin à glace sur l’étang du parc… Son coeur se serre dans sa poitrine, deux années qu’elle n’a pas vu sa soeur… Deux longues années. L’esprit loin, son père s’extirpe de derrière le rideau fleuri, s’approche de sa cadette pour déposer une main sur son épaule.

« Powinieneś znaleźć męża, Eidel. » (tu devrais te trouver un époux.)

La petite brune lève les yeux, le nez plissé et le regard sceptique. Il est rare que son père s’exprime en polonais, utilisant plutôt l’allemand ou quelques fois le yiddish. Bien que la langue slave soit pourtant celle de son pays d’origine.

« Nie mów tak, ojcze. Nie potrzebuję męża.  » (Ne dis pas cela, père. Je n’ai pas besoin d’un époux.)

Józef hausse des épaules, peu convaincu par sa fille. D’un côté, il est bien content que cette dernière soit toujours là, à prendre soin de lui. De l’autre, il préférerait voir son enfant s’épanouir, ne pas être bloquée avec son vieux père. Eidel attrape la main de son père, la serre tendrement avec un petit sourire avant de s’en défaire pour s’approcher du porte-manteau afin de récupérer son vieux manteau qui a vu de meilleures années et l’enfile ainsi que son écharpe, ses mitaines et son béret bleu marine.

« Ikh darf geyn. Ikh bin nisht lang. Ton ir darfn epes ?  (Je dois sortir, je ne serai pas longue. As-tu besoin de quelque chose ?) Fait-elle en passant du polonais au yiddish en même temps qu’elle attrape sa mallette en cuir de dragon irisé.

Son père se contente juste de secouer la tête de droite à gauche et après avoir esquissé un sourire doux, Eidel s’engouffre dans le glacial couloir du cinquième étage. L’endroit est bruyant, elle peut entendre ses nombreux voisins, les gamins qui braillent, qui rient. Jamais elle ne pensait qu’elle vivrait un jour dans un tel immeuble; la chaleur de la maison dans laquelle elle a grandi lui manque. Le petit salon avec l’immense horloge qui appartenait à ses arrières-grands-parents polonais et que ses grands-parents ont emporté avec eux… Dire qu’ils ont dû la vendre ! Ah, Eidel voit encore les larmes dans les yeux de son pauvre papa au moment de voir partir ce si vieux meuble. Ont-ils fait le bon choix ? Auraient-ils dû rester à Berlin ? Ses pensées défilent tandis qu’elle marche dans les rues. Le froid est mordant, vient rougir les joues de la sorcière qui encore son cou dans son écharpe bleu ciel. Elle porte encore le parfum délicat de sa mère… Elle accélère le pas pour rejoindre un des hôpitaux du Bronx dans l’espoir de trouver une place de médecin. Elle y croit. Elle doit y croire.


Maudits-soient les hommes et leur incapacité de mettre une femme sur le même pied d’égalité. Eidel fulmine, est hors d’elle. Le chef de service l’a regardé avec dédain, répliquant qu’ils n’avaient pas besoin d’une infirmière de plus. Une infirmière ! Elle a eu beau sortir son diplôme, on n’a pas voulu d’elle. La brune donne un coup de pied dans la neige avec une certaine rage. C’est injuste ! Tout ce qu’elle veut, c’est pouvoir mettre de l’argent de côté pour ouvrir son propre cabinet, travailler à son compte. Mais sans argent, impossible de faire ne serait-ce qu’un emprunt à la banque, même si c’est son père qui s’en charge. Il faut forcément que cela soit là puisqu’elle n’est pas mariée. Que de frustration, d’être une femme ! C’est toujours excédée qu’elle pénètre dans la bouche de métro, se glisse entre les gens sans bien même faire attention. Elle attend sur le quai, lorsqu’une voix attire son attention.

« Il faut appeler un médecin ! »

Un médecin. Cela fait tilt dans sa tête, la brune s’approche des gens attroupés et pousse sans même s’excuser.

« Hola ma p’tite dame. Lui sort un homme, un bras devant elle pour l’empêcher de s’approcher de la personne évanouie.
-Je suis médecin, laissez-moi passer.  »

Sans demander son reste et profitant de sa petite taille, elle se penche pour s’agenouiller près de l’homme inconscient. Sa mallette est posée sur le sol, la brune s’occupe de d’ouvrir le manteau de l’inconnu, défaire sa ceinture ainsi que la cravate et les premiers boutons de la chemise, tout en ignorant les regards outrés. Une fois le pouls et la respiration vérifiés, d’un geste ferme, elle fait basculer l’homme sur le côté et glisse sa main dans la sienne.

« Monsieur, est-ce que vous m’entendez ? Est-ce que vous pouvez serrer ma main ?  »

Les yeux bruns d’Eidel observent attentivement les réactions du jeune homme. Seigneur qu’il est pâle ! Il a une mine effroyable, pas de mal à s’imaginer pourquoi ce dernier s’est ainsi évanoui sur le quai du métro New-Yorkais.


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Message#Sujet: Re: La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel]   La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel. [pv Eidel] I_icon_minitimeVen 2 Fév - 17:28


La maladie est un avertissement qui nous est donné pour nous rappeler à l'essentiel.
D

ans un état de semi-conscience, Langdon entendait mais ne parvenait pas à réagir. On demandait à faire appel à un médecin, il voulait dire quelque chose, ouvrir les yeux, se redresser, dire qu'il n'avait besoin de personne et qu'il était parfaitement capable de se débrouiller par lui-même. Il ne demandait qu'à se relever et à quitter cette bouche de métro. Sauf que non, il n'arrivait à rien. Il pourrait prétendre le contraire, les faits étaient les faits, il avait effectivement besoin d'aide, et des soins d'un médecin, si possible. Encore ans le cirage, il parvint à vaguement entendre une voix féminine s'adresser à lui. Sa voix résonnait étrangement à ses oreilles, à la fois proche et lointaine.

Elle desserra sa cravate, sa ceinture, prit son pouls. Il ressentait ces gestes maîtrisés mais n'était toujours pas capable d'y réagir. Il se laissa basculer sur le côté sans réagir, aussi docile et malléable qu'une poupée de chiffon. Il peinait même à sentir la volonté de réagir, et pourtant, cette situation n'avait rien pour lui plaire. S'il était capable de plus de lucidité, il la fuirait sur-le-champ et sans demander son reste. Mais non, à la place, il laissait faire cette jeune femme aux gestes sûrs, qui au moins lui donnait le sentiment de très bien savoir ce qu'elle faisait. Il lui faut mobiliser beaucoup d'efforts pour ouvrir les paupières. Les yeux vitreux, il lui fallut un certain temps pour que sa vue trouble l'autorise à voir autre chose que du flou, bientôt, il put distinguer un peu mieux les traits de la jeune femme qui avait pris le parti de lui porter secours. Serrer sa main nécessita plus d'efforts qu'il ne s'imaginait devoir en conjuguer pour un geste aussi simple, mais il y parvint néanmoins. Petit à petit, ses esprits le regagnait, sa vision devenait plus net. Il tenta d'articuler quelques mots, difficilement, d'une voix rauque.

-Ça va, c'est rien..., prétendit-il.

Mais la situation parlait d'elle-même et se chargeait à la perfection de démentir ses propos. En soi, il est vrai que ce n'était sans doute pas grand-chose, ceci dit, juste les retombées logiques d'une négligence dont il devait forcément assumer les conséquences tôt ou tard. Une fois nourri et reposé, il serait sans doute déjà remis sur pied, encore fallait-il qu'il s'y tienne, et étant donné le peu de dispositions qu'avait dernièrement Langdon à prendre soin de lui-même, l'incertitude était dans son bon droit.



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