Rose Woodley

C’est pendant l’été 1898 que la petite Rose est née dans cette immense ville de New York. La petite a grandi entourée de magie. Sa mère est une sorcière américaine et son père, un américain aux origines britanniques. Chez les Woodley, l’amour et la bienveillance sont roi et reine. Les deux parents avaient insisté que leurs enfants aient conscience des deux mondes, mais qu’il était interdit d’en considérer un supérieur à l’autre. Peut-être avaient-ils omis d'insister sur le traitement infligé aux sorciers, voulant éloigner les petits des problèmes de société trop adultes pour eux. Les deux univers s’accordaient en parfaite harmonie sous leur toit et c’est tout naturellement qu’elle et Flynn, son grand frère, entrèrent à Ilvermorny pour en ressortir diplômés. Rose grandit avec le coeur ouvert et léger et c’est avec un brin de curiosité et de malice qu’elle s’amusait à comparer les deux univers qui cohabitaient ensemble dans le plus grand secret. Elle aimait flâner dans les rues et essayait de distinguer les sorciers des non-sorciers et se plaisait de ses petites découvertes quotidiennes. Quelques années après sa sortie de l’école, elle rencontre un jeune non-maj lors d’une exposition - un certain Tom Lloyd - et ce fut un coup de foudre immédiat entre les deux tourtereaux. Leurs deux familles sont toutes deux conquises et tout s'annonçait comme une évidence. Au diable ces maudites réglementations, leurs sentiments prenaient le dessus de tout obstacles sur leur chemin. Ils organisent leurs fiançailles rapidement sans prendre part à toute la paperasse juridique, mais elles finissent par être reportées. La guerre qui menaçait à finit par frapper et voilà que le monde entier s’en voit concerné. Tom s’en va rejoindre l’Europe. Elle ne le reverra plus.
Totalement dévastée du décès de son amour, la sorcière a perdu le goût de la magie. Se répétant sans cesse qu’un simple sortilège aurait pu le sauver, elle se mit à laisser sa baguette et ses livres prendre la poussière. Elle se mit à vagabonder sans prêter attention à quoique ce soit dans les longues rues de New York qu’elle aimait tant observer auparavant. Les années passent et la brune désire se rapprocher un peu plus des non-majs comme si cela pouvait rallumer en elle le souvenir de Tom. Elle rejoint alors un journal moldu et redécouvre peu à peu le plaisir qu’elle éprouvait autrefois de remuer soi-même son café ou d’empiler les journaux manuellement. Mais ce rapprochement est contesté dans sa propre famille. On l’a dit insouciante et inconsciente. Ses tantes sorcières l’accusent de faire propager la Ligue des Fidèles de Salem à force de fréquenter des non-sorciers. En vérité et à la suite de tous ces événements qualifiés d’étranges de la ville de New York, Rose s’efforçait de détourner l’attention des lecteurs de son journal de la communauté magique. Elle essayait d’expliquer l’inexplicable et se devait non seulement d’essayer de rassurer les gens, mais aussi de les éloigner de toutes formes de haine pouvant les rapprocher de cette chasse aux sorciers qui fait rage. Ainsi la petite Rose qui avait toujours vu le monde comme un large champ rempli de fleurs aux différentes couleurs et parfums, se mit peu à peu à faire ressortir ses épines car avec les temps qui courent, personne ne devait connaître la véritable senteur de cette rose.

Rose est une personne de nature curieuse et désireuse de savoir. Elle est une fine observatrice et une rêveuse à ses heures perdues. Une véritable touche-à-tout, elle aime bricoler comme cuisiner, lire et écrire comme remonter le charbon. Sa chambre est la première témoin de ses innombrables intérêts. Ses étagères sont pleines de vieux carnets griffonnés et parmi les livres, tout le monde y trouverait son bonheur. Mais l’ordre y est de rigueur. Rose est un petit peu maniaque sur les bords, chaque cadre sera parfaitement posé et le lit toujours impeccablement fait et vous noterez qu’il s’agit là de la plus grande fierté de sa mère. Elle se montre souvent enjouée et souriante, les personnes qui la croisent noteront son manque de discrétion publique (elle a tendance à parler un peu trop fort) et la qualifieront de folle joyeuse. Mais cela, c’est ce que l’on verrait si l’on venait à la rencontrer au détour d’une rue. Intérieurement, la brune a le coeur brisé. La seule personne qui semblait la comprendre et partager son point de vue était disparue à tout jamais et Rose vit avec des remords infondés quant à cette disparition. Elle fait difficilement confiance aux autres et se retrouve parfois même à pester contre des inconnus qu’elle rencontre filant le parfait amour. Elle est devenue matérialiste, ce qui la ramène encore une fois en conflit avec sa famille qui fait passer les personnes avant les objets. Elle se sent incomprise. Elle s’est mise à chérir tous les petits objets qu’elle possède car tous représentent pour elle une même personne. Au fond, elle n’est pas très différente de celle qu’elle était plus jeune, juste qu’elle s’est adaptée à une vie et à d’autres moyens pour exprimer son manque. On retrouve chez elle un soupçon de naïveté qu'elle essaye tant bien que mal de cacher.

Physiquement, Rose est de taille moyenne (un petit mètre soixante-cinq), brune, les cheveux mi-longs et ondulés. Ses yeux sont marron et les traits de son visage sont plutôt fins.