Quand l'orage approche, le tonnerre gronde | Aberforth & Elphias

Q

uand Elphias avait appris à Aberforth son intention de se rendre à New York et lui avait demandé son adresse dans la foulée, Aberforth avait été partagé. Oh, il était heureux qu'il fasse le déplacement. Voir un visage ami (et il y en avait si peu dans la vie du barman), et qui plus est quelqu'un de sensé et raisonnable était une excellente chose en ces temps troublés, et ça lui ferait du bien, et il espérait aussi qu'Elphias saurait avoir une bonne influence sur Albus, qui en avait sans doute plus besoin que ce que beaucoup devaient s'imaginer, dans les circonstances actuelles. Mais il n'aimait néanmoins pas l'idée de mêler Elphias à tout ceci...

C'était sans doute indispensable que d'avoir de l'aide dans cette affaire, mais il aurait aimé qu'au moins une des rares personnes qu'il appréciait en ce bas monde soit épargné par ce merdier. Enfin, au moins, avec la présence d'Elphias, le tableau serait complet. Il ne manquait que lui à ces retrouvailles qui les ramenaient à des temps anciens. Pas qu'ils aient tous cessé de se voir et de se parler. Mais Elphias, Albus, Grindelwald... tout ça ne pouvait que le ramener à ce temps passé et jamais oublié, jamais oubliable. Et tout ça le ramenait à Ariana. Tout le ramenait à Ariana... et il redoutait un peu que le sujet soit abordé. Tout en sachant qu'il serait forcément indispensable.

Elphias était donc à New York, et Aberforth l'attendait dans le petit appartement qu'il était parvenu à louer au-dessus du bar où il travaillait. C'était un ridicule deux-pièces qui ne transpirait pas le grand luxe, mais depuis qu'il avait quitté Godric's Hollow, Aberforth n'avait jamais vécu de toute façon dans l'opulence. Il se contentait très bien d'avoir au moins un toit au-dessus de la tête. Quand Elphias se présenta à sa porte, Aberforth lui adressa l'un de ces sourires que très peu d'autres avaient l'occasion de voir, sincère et à mille lieues de son comportement bougon habituel. Même si le naturel revenait très vite au grand galop.

-Bonjour Elphias. A moi aussi, même si j'aurais préféré te revoir dans d'autres circonstances. Entre, je t'en prie, je te sers à boire.

Déformation professionnelle mais bien utile dans ces circonstances, à vrai dire.

- Tu as fais bon voyage ? demanda-t-il en tendant son verre à Elphias une fois qu'il fut installé.

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berforth afficha une grimace qui en disait long quand son ami suggéra que ça ne devait pas être la grande forme pour lui. Au moins, il ne lui faisait pas l'affront de suggérer qu'il puisse en être autrement. C'était déjà presque un affront à ses yeux qu'il puisse affirmer de son côté aller bien alors que dans une situation comme celle qu'ils vivaient, cette réponse devrait être exclue du vocabulaire d'absolument tout le monde - mais il savait qu'Elphias avait toujours été plus optimiste que lui (ce qui n'était pas difficile, on ne va pas se mentir, hein), et il préférait qu'il aille bien, quand même, à choisir.

Mais oui, en ce qui le concernait, en effet, ça n'allait pas. Cela faisait des années qu'Aberforth était en vérité malheureux. Depuis la mort d'Ariana, il était tout bonnement incapable de retrouver la joie de vivre. Bon, il n'était pas non plus un grand gai-luron avant toute cette situation, mais à l'évidence, la mort de sa soeur avait enterré toute vélléité d'optimisme chez lui. Et au-delà de ça, eh bien... la situation était ce qu'il y a de plus catastrophique : entre l'obscurial et le retour de Grindelwald dans sa vie, dans leur vie, autant dire que le couteau était plus que largement retourné dans une plaie qui n'avait, à dire vrai, jamais eu spécialement le temps de se refermer.

-Sans blague, tu devrais te reconvertir dans la voyance, répondit Aberforth avant de boire une gorgée dans son verre.

Bon, ce n'était pas une raison pour se montrer désagréable avec celui qui était un de ses rares amis (et va savoir comment c'était possible), mais le fait est que même avec les personnes qu'il appréciait, Aberforth avait grand peine à être autre chose que renfrogné. Au moins, Elphias avait-il l'habitude. Ce qui ne voulait pas dire qu'il devait apprécier davantage ce genre de réponse, mais il était blindé, on va dire. Il n'avait pas dû attendre une réponse bien différente de sa part.

-Je déteste les Etats-Unis, ajouta-t-il comme si cette remarque à elle seule suffisait à justifier son humeur. Alors oui, il exécrait vraiment New York et il avait envie de retourner en Angleterre, mais ça n'avait tout de même que peu de choses à voir avec son état d'esprit à l'heuire actuelle. J'imagine que tu as déjà eu l'occasion de parler avec Albus.

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n peu, qu'Aberforth était prêt à condamner tout un pays pour une seule et unique mauvaise expérience. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il fasse dans la nuance et dans la demi-mesure, certainement pas. Quand Aberforth avait une dent contre quelque chose, il n'hésitait pas à extrapoler à l'extrême, et en l'occurrence, il ne savait associer New York et l'Amérique à rien de positif. Dès l'instant où il lui serait donné de rentrer chez lui, quand toute cette affaire serait réglée, il était bien décidé à ne plus jamais en entendre parler, ce serait avec le plus grand des plaisirs. Il retournerait travailler dans son bar miteux ou personne ne foutait jamais les pieds et il s'arrangerait pour qu'on lui foute une paix royale. Il estimait, en ce qui le concernait, que c'était forcément le meilleur plan possible.

Donc non, ce n'était pas les propos d'Elphias qui le feraient changer d'avis sur la question, mais quoi qu'il en soit, Aberforth n'avait pas la moindre intention d'épiloguer sur la question, il n'en verrait définitivement pas l'intérêt. S'il pouvait ne pas épiloguer sur le sujet, eh bien c'était très bien, vraiment très bien comme ça. Impeccable, pas besoin d'en demander davantage. De toute façon, ils avaient d'autres chats à fouetter. Ils avaient à parler d'Albus, évidemment, et c'était clairement là-dessus qu'Aberforth préférait se concentrer, plus que sur n'importe quoi d'autre.

Il lui assura qu'Albus n'était pas plus en forme que lui. Ah oui ? Eh bien tant mieux. Il avait tout intérêt, oui, à ressentir le poids de cette situation, parce que même s'il ne l'avait pas provoquée, Aberforth était porté à croire qu'il l'avait, à son insu ou pas, encouragée, envenimée. Il n'avait aucune intention, vraiment pas la moindre, de compatir à ce que pouvait bien ressentir son frère. Si ce dernier devait se sentir mal ou avoir des scrupules, eh bien c'était absolument mérité.

-Il le cache bien, en tout cas, rétorqua Aberforth, de mauvaise foi, quand Elphias assura qu'il ne l'avait pas vu aussi peu serein depuis bien longtemps.

Oui, il avait des raisons de ne pas l'être, mais lors de leurs conversations, Albus avait juste joué son numéro habituel à son frère, celui d'un type qui prendrait tout par-dessus la jambe et qui préférerait déléguer la sale besogne aux autres plutôt que d'admettre ses erreurs.

-Qu'est-ce qu'il t'a dit, exactement ?

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on, Aberforth n'avait pas envie de laisser le bénéfice du doute à son frère. Ce n'était sans doute pas très juste, mais peu importe, c'était comme ça, et il n'avait pas l'intention de changer sa manière d'être. Albus l'avait trop souvent déçu pour qu'il laisse passer quoi que ce soit de sa part, c'était aussi simple que ça. Et donc, Elphias pourrait bien dire ce qu'il voulait pour prendre la défense de son frère, il y avait de bonnes chances pour qu'Aberforth demeure absolument impassible malgré tout.

Alors peut-être qu'Albus était frustré, mais Aberforth ne pensait pas que son frère soit si désolé de ne pas pouvoir faire grand-chose. Il estimait bien au contraire qu'il devait être plutôt ravi d'avoir une bonne excuse pour jouer les planqués et ne surtout pas se mêler de tout ça alors qu'il était le premier concerné.

-Pour prouver sa bonne foi, il faudrait qu'il le soit. Evidemment qu'il aura du mal à convaincre le MACUSA puisqu'il leur a menti, rétorqua Aberforth d'un ton morne. Il ne peut pas s'amuser à dissimuler au gouvernement magique américain la présence du mage noir le plus dangereux qui soient et s'attendent qu'on l'absolve. Honnêtement, je n'ai vraiment aucune intention de compatir à son sort. S'il est frustré, désolé et à cran, c'est tant mieux, il l'a bien cherché.

Mais ce n'étaient pas des émotions qui avaient transparu chez Albus les fois où ils s'étaient croisés. Non, aux yeux du cadet des deux frères, il n'y avait eu qu'une forme certaine de dédain et ce fichu sourire détendu qu'il employait en toutes circonstances et qu'Aberforth avait terriblement envie de lui arracher. Elphias était terriblement conciliant avec son ami, c'était sans doute une des vertus de l'amitié de pardonner tout et n'importe quoi, mais il y avait longtemps que sa relation avec son frère avait dépassé le seuil du pardon, parce qu'il y avait longtemps qu'Albus avait commis l'impardonnable... et quand il observait les derniers évenements, il n'avait pas l'impression que son frère ait évolué en quoi que ce soit.

-Il t'en as parlé ? Du pacte de sang ? demanda Aberforth de but en blanc afin de savoir à quel point son interlocuteur était informé ou non.

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our Aberforth, le comportement d'Albus ne pouvait être balayé en un claquement de doigts, il ne pouvait pas être excusé, pour rien au monde. Eh oui, il comptait bien pointer du doigt chacune de ses erreurs sans, à aucun instant, revenir sur ce qui avait été dit ou lui laisser le bénéfice du doute. Il avait perdu ce bénéfice en question dès l'instant où ils avaient perdu Ariana par sa faute. Et oui, il était trop dur, violent dans ses paroles, intransigeant, mais ça lui était totalement égal. Il est des torts qui ne peuvent être pardonnés, c'est ainsi, et à ce sujet, Aberforth ne transigerait sur rien. Elphias pourrait bien lui servir tous les arguments du monde sur un plateau d'argent ne changerait absolument rien. Au fond, Elphias devait bien savoir qu'il parlait dans le vent quand il était question de son frère.

Aberforth était difficile à raisonner pour commencer, mais alors, quand le sujet d'Albus était abordé, alors là, on le perdait complètement. Il était en boucle. Le fait est qu'il avait envers son frère beaucoup trop de haine, de regret et de rancoeur, le fait est qu'il était tout bonnement incapable de le supporter, et naturellement, la chose était vraiment difficile pour lui.

-Tu en es vraiment certain ? Qu'il cherche à réparer ses erreurs ? Parce que de là où je suis, ce que je vois, surtout, c'est qu'il fait l'autruche, répliqua Aberforth de très mauvaise foi.

Certes, c'était ce qu'il pensait, mais son comportement à lui n'était pas beaucoup plus acceptable... S'il fallait faire son procès, Aberforth accuserait cependant le blâme au même titre que son frère, parce qu'il se sentait tout aussi coupable et responsable que lui, mais leur façon de gérer le deuil était très différente, et c'était dans ces circonstances qu'ils n'avaient que trop tendance à se perdre de vue, l'un et l'autre.

-Plus ou moins..., répéta Aberforth avec agacement. Oui, il connaissait son frère et la fâcheuse tendance de ce dernier à parler par énigmes. Qu'Elphias en ait conscience et l'accepte comme si ce n'était pas la chose la plus agaçante au monde, en revanche, ça le dépassait vraiment complètement. Qu'est-ce qu'il t'a dit, exactement ? demanda Aberforth qui, à l'inverse d'Albus ou même d'Elphias, avait besoin de réponses concrètesà ses questions concrètes.

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berforth afficha une grimace sceptique quand son interlocuteur affirma qu'Albus n'était pas un fanfarron. Ce n'était pas fau, bien sûr, mais il estimait que ce n'était pas tout à fait vrai non plus. Aux yeux du serveur, Albus était en constante représentation, vraiment, et c'était une des choses qui l'insupportait le plus. A force de jouer les hommes cryptiques qui ne laissaient qu'un accès limité au fond de sa pensée, on en oubliait qui il était véritablement. Quant au fait qu'Albus n'attende pas que le temps passe... il ne l'avait tout de même pas vu lever ne serait-ce que le petit doigt durant l'attaque de l'obscurial et, de manière générale, à chaque fois qu'il avait été question de se confronter à Grindelwald.

Certes, il avait des excuses, ou en tout cas une excuse qu'il avait donné à son interlocuteur, et qu'Aberforth avait choisi de prendre avec de grandes pincettes, car il n'était pas certaine de devoir croire dans tout cela. Il se demandait ce qu'Elphias savait exactement de toute cette situation, et visiblement, Albus s'était montré honnête envers lui concernant le pacte de sang, ce qui était compréhensible.

-Bon, il aura au moins été honnête à ce sujet, soupira-t-il, encore agacé de cette information.

Ce satané pacte de sang. Aberforth était agacé par sa seule existence parce qu'il cristallisait une situation qu'il déplorait au plus haut point. Il resterait, pour toujours, lié à Grindelwald, à l'homme sans qui Ariana serait peut-être toujours en vie (alors là, il espérait quand même beaucoup trop). Et voilà maintenant que cette relation passée leur causait encore problème maintenant.

-Bref, il nous fout dans la merde, comme d'habitude. Et tout le monde le pardonnera avec un grand sourire parce que c'est Albus, qu'il est si charmant et - oh -, c'est le plus grand sorcier de tous les temps, s'agaça immédiatement Aberforth qui avait perdu toute forme de subjectivité concernant son frère depuis bien, bien longtemps. En attendant, ça l'arrange bien, cette histoire. Je ne le vois pas faire grand-chose pour le récupérer et le détruire, ce fichu pacte de sang.

Aberforth ? De mauvaise foi ? Bien sûr qu'il l'était, et ce n'était pas demain la veille qu'il cesserait de l'être.

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berforth ne répliqua rien quand Elphias lui fit remarquer qu'il exagérait. Bien sûr qu'il exagérait, c'était toujours le cas quand il était question de son frère... Et pour cause, leurs contentieux étaient trop importants, et sa rancoeur était beaucoup trop grande pour qu'il soit véritablement capable de faire comme si de rien n'était. Mais s'il considérait exagérer, ce n'est pas pour autant qu'il l'admettrait... D'autant qu'une exagération ne signifie pas que le propos de départ soit erroné. Et en l'occurrence, Aberforth estimait qu'il avait bel et bien raison. Il ne mentait pas quand il affirmait qu'Albus ne faisait rien pour rompre le pacte de sang, et il voyait bien de quelle manière il réagissait quand il était question de Gellert Grindelwald.

-Personne ne s'accorde à dire qu'il a fait une erreur puisque personne ou presque ne sait ce qu'il a fait. Et la mort d'Ariana n'est pas juste une erreur, ajouta-t-il d'un ton sombre.

Il le savait, il fallait qu'il lâche du leste, mais il s'en sentait positivement incapable... Quant au fait de réparer ses erreurs, il y en avait qu'Albus ne serait jamais en mesure de réparer quoi qu'il adviennne. Qu'importe qu'il finisse par se confronter à Grindelwald, il ne pourrait jamais, pour autant, réparer ce qu'il avait fait. Il n'était pas possible de revenir en arrière.

-Albus sait des tas de choses... En attendant, rien ne se passe, ajouta-t-il d'un ton agacé.

Ce n'était même pas une chose dont elle voulait abuser tant cette situation était impossible pour lui... Elle réveillait beaucoup trop de mauvais souvenirs, absolument insupportables. Bien sûr qu'Albus savait que Grindelwald était dangereux... il l'avait vu à l'œuvre, après tout... Et bien sûr qu'il était dangereux, bien sûr qu'il était conscient de ça... Il avait tous les éléments en mains pour le savoir... Mais l'ériger en héros, ça ne servait absolument à rien, car il n'était pas un héros... Il avait cette fichue contradiction et une satanée tendance à laisser les autres accomplir les basses besognes à sa place, et pour le coup, il était convaincu de ne pas se tromper à ce sujet, vraiment.

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a mort d'Ariana a découlé de ces erreurs qu'on lui pardonne si facilement, répliqua Aberforth, catégorique, à qui il serait de toute manière impossible de faire entendre raison quand il était question de son frère ou même de sa si regrettée soeur.

L'affection, l'amour même qu'il garderait toujours pour son frère était réelle, car elle était inévitable, mais il ne lui pardonnerait jamais, il était convaincu de cela. Il le lui avait affirmé par le passé, et il n'avait absolument pas changé d'avis depuis lors. Albus n'était pas l'unique responsable de ce qui était arrivé à Ariana, certes, mais rien de tout ceci ne serait arrivé sans lui, et c'est une chose qu'Aberforth est bien incapable de lui pardonner, sous aucun prétexte.

Dans ces circonstances difficiles, peut-être était-il préférable de mettre ses contentieux de côté et d'aller de l'avant, mais là encore, la chose paraissait bien trop délicate à Aberforth, qui n'avait pas la moindre envie de faire quelque concession que ce soit, et ce peu importe les circonstances... Cela le rendrait peut-être antipathique, mais peu importe. A l'inverse d'Albus, à qui Aberforth reprochait bien souvent l'hypocrisie, il préférait largement être antipathique et vrai dans ses discours que sympathique et faux dans ses affirmations.

-Oui, j'ai une solution concrète. Puisqu'on est tous d'accord avec le fait qu'Albus est le seul à pouvoir vaincre Grindelwald, eh bien qu'il le fasse au lieu de s'inventer des excuses constamment. C'est facile de me traiter d'idiot ou de râleur ou que sais-je, rétorqua-t-il, sur la défensive (en même temps, Elphias avait tout à fait raison de le souligner, il ne savait que se plaindre), en attendant, j'ai conscience de ce que je suis et de ce que je veux, je ne laisse pas planer d'incompréhensibles mystères sur mes décisions. Si ça ne tenait qu'à moi, j'irai directement prendre Grindelwald entre quatre yeux et je le provoquerai en duel, mais on sait tous les deux qui en sortira vainqueur. Mon frère est un hypocrite que tout le monde brosse dans le sens du poil mais il est cent fois plus fort et brillant que je ne le saurais jamais. Alors non, ça ne me semble pas si surfait de vouloir compter sur lui et de m'agacer de le voir ne rien faire. Pacte de sang ou pas, il y a forcément quelque chose qu'il peut faire et décide de ne pas faire. Parce qu'il ne veut pas le tuer, c'est aussi simple que ça.

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