Debrah Burton - Terminé

Debrah est née de l’union d’un homme de bonne famille, marié à une femme de bonne famille, unis dans l’amour et le respect. Rien de particulier en somme.

La petite fille qu’elle était a donc été élevée dans le respect et l’amour, entourée de ses deux parents. Elle a eu une enfance parfaitement normale, profitant justement de cette enfance, mais ne manquant pas quand même d’être élevé dans les conditions des bonnes familles. Ce qui ne la dérangeait pas une seule seconde, bien au contraire. Debrah se sentit toujours chanceuse de la vie qu’elle menait, n’aillant envie de ne rien changer. Quand bien même, dès son jeune âge, elle ne manqua pas d’ambition et elle se donna les moyens d’arriver à son but. Son éducation était primordiale à ses yeux, alors elle travaillait d’arrache-pied pour être parfaite. Et elle l’était, du moins elle le considérait, parfaite.

Quand elle croisa la route de Henry Shaw Junior pour la première fois, elle tomba littéralement sous le charme de cet homme. Il était beau, il était influent, il venait d’une famille qui ne manquait pas d’influence également. Elle était sous son charme et elle le savait, elle le voulait pour elle. Ce qui ne fut pas bien difficile, puisque l’attirance était réciproque. Ils ne tardèrent pas à se fréquenter, pour le plus grand bonheur de Debrah qui se voyait déjà femme du futur sénateur. C’était le cas, puisqu’ils étaient fiancés, qu’ils allaient se marier et que Henry devint bel et bien sénateur sous le soutien indéfectible de la jeune femme. Ce n’était que la première marche de la grande carrière que Debrah présageait pour son fiancé.

La vie semblait juste parfaite, Debrah était heureuse auprès de l’homme qu’elle aimait, elle était aimée en retour par cet homme, ainsi que par sa famille. Leurs familles s’entendaient à merveille, les parents de Debrah adorant l’homme qui allait devenir leur gendre. Et Debrah avait une relation très proche avec le père de Henry, quand bien même les choses étaient un peu plus difficiles avec son jeune frère. Tout était parfait donc.

Jusqu’à la mort tragique de Henry. Debrah avait conscience qu’elle serait bien incapable d’oublier cette horrible soirée. Elle n’avait pas quitté des yeux Henry alors qu’il montait sur l’estrade pour commencer son discourt et ensuite… tout était allé si rapidement. Avant même que la jeune femme n’ait l’occasion de s’en rendre compte, l’homme qu’elle aimait gisait mort sous ses yeux. Sans qu’elle ne sache encore ce qui s’était passé. Elle ne comprenait pas, on lui avait prit l’homme qu’elle aimait et elle ne savait pas pourquoi, elle ne savait pas comment. Depuis, elle se raccrochait une seule et unique chose, la quête de la vérité. Elle ne pouvait pas tourner la page tant qu’elle ne parviendrait pas à connaitre les fondements de cette situation.

Elle ne vivait plus que pour cela maintenant, parce qu’elle ne pouvait pas oublier Henry. Elle n’avait aucune envie d’oublier Henry. Elle lui devait bien ça, c’était la moindre des choses.

Debrah a le caractère d’une femme de son époque. Elle ne se contente pas seulement d’être une femme soumise aux hommes, quand bien même elle a été élevée pour être une parfaite jeune femme de bonne famille. Elle a du caractère et elle ne s’en cache pas, elle n’en a jamais eu envie. Elle a toujours su ce qu’elle désirait pour sa vie et quand elle souhaite quelque chose, elle se donne les moyens d’y parvenir. Ce qu’elle voulait, une vie parfaite, qu’elle fait en sorte d’être parfaite.

Comme toutes les jeunes filles, elle a beaucoup rêvé d’un futur mariage en grande pompe pour l’unir à un homme qu’elle trouvera forcément parfait. Mais elle ne s’était pas rendu compte à quel point elle trouverait l’homme parfait. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle pouvait tomber à ce point amoureuse, mais ce fut le cas.

Et maintenant… Debrah se sent plus faible que jamais. Elle ne souhaite pas le montrer de trop, elle souhaite être forte en souvenir de l’homme qu’elle a perdu, qui n’aurait pas aimé la voir sombrer. Mais rien ne lui permet réellement d’aller mieux. Elle se sent vulnérable et elle s’en veut pour ça. Elle a toujours autant d’ambition, mais ses objectifs ont quelque peu changé. Elle ne compte pas baisser les bras pour autant, elle se considère bien trop forte pour cela, mais ça ne veut pas dire qu’elle ne doit pas redoubler d’effort, bien au contraire. Elle ne lâchera jamais l’affaire, tant qu’elle n’aura pas toute les carte en main.