Gellert Grindelwald

Enfant, le jeune Gellert de Grindelwald exigeait que sa mère lui lise Les Contes de Beedle le Barde, et plus spécifiquement le conte des trois frères, tous les soirs. Cette fascination pour les reliques de la mort et l’immense pouvoir qu’elles confèreraient à qui les possèderait tous est un rêve d’enfance, une obsession enfantine qui aurait pu être charmante si ce garçon en apparence sans histoire (mais qui comptait bien la faire) n’avait pas dans l’intention d’en faire un mode de vie, purement et simplement.

Quand il eut l’âge de onze ans, Gellert fit ses classes à Durmstrang, où sa famille entière avait étudié avant lui. Très tôt, il montra de véritables prédispositions pour l’art de la magie noir, et loin de faire taire ces prédispositions, l’adolescent qu’il était alors ne manqua pas de les entretenir du mieux possible. Si d’aucuns vous affirmeront que le jeune homme était ce qu’il y a de plus charmant, un garçon aussi brillant qu’attirant, il n’empêche qu’il était certainement l’individu le moins fréquentable que l’on puisse imaginer. Fasciné d’histoire, ce fut dans cette période de sa vie qu’il s’appropria totalement la quête des reliques de la mort, au point de s’approprier jusqu’au symbole affilié à ses reliques. Aujourd’hui, ce symbole fait frémir, on l’associe à Grindelwald et Grindelwald uniquement, au point d’oublier ses réelles origines. Elève brillant mais élément perturbateur, on ne put l’autoriser à aller au bout de sa scolarité, même pou Durmstrang, ses expériences en termes de magie noire, étaient considérées comme trop dangereuses et inacceptables.

Gellert ne prit pas ombrage de cette décision administrative, et la saisit bien davantage comme une opportunité. Il prit la décision de voyager à travers le monde, toujours obnubilé par sa quête de pouvoirs, qui devait bientôt le mener à Godric’s Hollow, lieu où fut enterré Ignotus Peverell, le premier détenteur de la cape d’invisibilité, du moins de notoriété la plus commune. Il s’installa donc chez sa grande-tante, Bathilda Bagshot. Et ce fut dans cette période qu’il fit une rencontre qui devait être cruciale pour lui : il fit la connaissance d’Albus Dumbledore, un jeune homme aussi brillant que lui-même se considérait l’être, et avec lequel il se lia d’amitié. Intelligents, ambitieux, prometteurs, comment ne pourraient-ils pas s’entendre ? Gellert partagea avec lui le fruit de ses recherches sur les reliques de la mort. Ils prirent la décision de rechercher ces reliques ensemble, et de créer ensemble un tout nouvel ordre, où domineraient les sorciers les plus puissants… aux dépens des Moldus, cela va sans dire. Leurs motivations n’étaient pas les mêmes, mais leurs intérêts, eux, se combinaient complètement…. De même que leur amitié était sincère. Une amitié ambiguë. Les sentiments que Dumbledore caressait à son égard n’échappaient pas à Gellert, et il lui arrivait d’en jouer… mais c’est un jeu auquel il s’était sans doute bien trop laissé prendre à son tour.

Ensemble, ils caressaient le projet de quitter Godrhc’s Hollow, de gagner en pouvoir et en influence et de mener leur révolution « pour le plus grand bien ». Mais ces projets furent tués dans l’œuf quand un combat qui opposa Dumbledore, le frère de ce dernier, et Grindelwald mena à la mort d’Ariana, la jeune sœur de Dumbledore. Nul ne sut qui fut à l’origine de ce décès, mais Gellert en fut accusé et prit la décision de fuir pour de bon, et de mener seul sa révolution. Au cours de sa quête, il parvint à s’emparer de la baguette de sureau, qu’il déroba à Gregorovitch. La puissance que lui conféra cette relique lui permit aussi de se trouver un nombre certain de partisans. Lui et ses fanatiques ne tardèrent pas à semer le trouble dans le monde, magique comme non magique. On manqua de l’arrêter enfin, mais il sembla s’évaporer dans la nature. Depuis deux ans, nul ne sait ce qu’il est advenu de lui. Certains osent même penser que Grindelwald n’est plus une menace.

A tort… Gellert, loin d’avoir dit son dernier mot, caresse aujourd’hui de nouvelles ambitions. Il est bel et bien présent, et se trouve à New York. Il a infiltré le MAcUSA en volant l’identité de Percival Graves, le bras droit de la présidente Seraphina Picquery. Convaincu que les mystérieuses attaques qui perturbent la ville sont dues à un puissant obscurus, il a la ferme intention d’en tirer avantage.. En contact régulier avec Credence Barebone, convaincu que ce dernier peut le mener à l’obscurial qu’il recherche, sans comprendre qu’il l’a justement sous les yeux.

Le temps presse et il le sait, mais il est prêt à tout pour parvenir à ses fins... Mais ses projets pourraient bien vite se trouver contrariés.

Il n’est pas difficile de se laisser charmer par la personnalité de Gellert, ce dernier c’est bien que e charisme est la clé de toute révolte qui se cherche des partisans, et du charisme, il est bien loin d’en manquer. Intelligent, il sait adapter son discours aux personnes qui lui font face et dire à chacun ce qu’il a envie d’entendre, manipulateur, il sait influencer les esprits même les plus avertis avec d’autant plus de facilité qu’il s’y exerce depuis de nombreuses années à présent.

Il aime avoir le contrôle et l’ascendant sur les autres. Il prend plaisir à sentir la dominance des autres, il apprécie qu’on l’admire, et son ego démesuré ne sait que trop se satisfaire de tels égards à son adresse. Ambitieux et stratège, il sait se donner les moyens de ses aspirations. Quelque part, on peut le qualifier d’idéaliste… Il faut simplement reconnaître que ses aspirations sont aux antipodes de la plupart, sont malsaines et dangereuses.

Nul n’oserait, par ailleurs, nier que Gellert est un excellent acteur. Il l’a bien fallu pour assouvir au mieux ses ambitions. Il a su apprivoiser les attitudes, comportements et traits de caractère majeurs de Percival Graves afin de pouvoir l’imiter à l’insu même de la présidente du MACUSA. De toute évidence, ses efforts ont parfaitement su payer.

Il est capable d’un sadisme évident. Il se moque complètement des victimes collatérales et apprécie bien au contraire l’idée même de faire souffrir ses pairs.
Tout égocentrique qu’il est, méprisant envers ceux qu’il considère inférieurs (et donc inutile), il sait reconnaître la valeur de ceux qui en possèdent à ses yeux (et donc de l’utilité). Ceci dit, il n’y a jamais qu’un seul sorcier au monde qu’il a su considérer comme son égal.