Avec circonstances atténuantes - Perceval

Elsa avait besoin d'acheter deux ou trois articles qu'on ne trouvait malheureusement pas ailleurs que dans le coin des sorciers. Elle avait donc remit les pieds dans le monde des sorciers. Elle n'y était guère à l'aise, surtout quand on sait que le MACUSA  n'était pas trés loin. Elle pouvait même le voir de là où elle se trouvait. Bon il suffisait de rester calme, son visage n'était pas encore placardé partout dans toute la ville pour qu'on la retrouve. Et mise à part l'auror et la Présidente personne ne connaissait vraiment son visage. Bien qu'elle se serait quand même bien passé de ses deux rencontres.

Alors qu'elle venait de sortir de l'un de ses boutiques préférées, elle vit une silhouette qu'elle reconnut, c'était Grindelwald. Enfin non pas lui, mais sa forme d'emprunt qui était de retour. Cela devait quand même faire bizarre de reprendre sa vie, alors qu'un mage noir l'a vécu pendant des mois à sa place. Enfin bref qu'il soit Grindelwald ou non, la jeune fille ne tenait pas vraiment à croiser sa route, parce qu'il faisait quand même partit du MACUSA, et moins elle fréquente ce genre de personnes, et mieux elle se porte.

Elle soupira et partit donc dans la direction opposée, avant de se rendre compte qu'elle allait quand même devoir le suivre pour se rendre dans la boutique où elle avait besoin d'aller acheter une plume qui écrit toute seule. La jeune fille fit donc à nouveau demi-tour pour rejoindre la boutique en espérant qu'elle n'allait pas croiser à nouveau la route de Grin-Graves. Malheureusement pour elle, ce sera le cas. Elle regardait derrière elle pour voir si Graves était dans le coin, et poussa en même temps la porte pour entrer dans la boutique, au moment où l'auror en sortait, et elle lui bomba littéralement dedans.
"Pardon" fit-elle avant de porter son regard sur lui, et le regarda comme si elle venait de voir le Mal en personne.

Bon ce n'était plus Grindelwald, il fallait que la jeune Elsa se le mette dans sa tête, et jusqu'à présent, elle n'était pas recherché par tout le MACUSA, juste signaler comme un "gros" problème. Aprés avoir regardé cet homme, comme si c'était le diable en personne, elle essaya de reprendre son souffle, et de tacher de se reprendre un peu, et d'être moins hostile à sa présence.
"Ce n'est pas grave" parvint-elle à dire avant de se décaler pour le laisser partir et entrer dans la boutique à son tour. Cela aurait pu être une rencontre "banale", sans conséquence, sans que cela n'aille plus loin entre eux. Et pourtant la journaliste qu'était Elsa, ne pouvait rester là sans rien dire, sans rien faire, en laissant la chance d'en savoir plus sur toute cette histoire. Graves ne semblait pas être un complice de Grindelwald, en tout cas pas de son plein gré.

"Je suis journaliste, je m'appelle Elsa Moore, et je me demandais si vous pourriez répondre à quelques questions" fit Elsa en se tournant vers lui. Cette rencontre n'était pas du tout prémédité, mais il fallait bien qu'elle en tire un certain avantage, surtout si elle allait être chasser des États-Unis dans quelques semaines, jours, heures, si elle ne calmait pas un peu sur ses recherches, et sa fâcheuse attitude de mettre son nez, là où elle ne devrait pas, et dire ce qu'elle ne devrait pas dire.
"Cela peut être pour vous l'occasion de rectifier les choses, les rumeurs vous concernant" ajouta la jeune femme dans l'espoir de ne le convaincre de prendre cinq minutes pour répondre à ses questions, et de peut-être vendre le dernier article avant de quitter l'Amérique. Parce que pondre un interview de Graves, n'allait pas aidé à la blanchir aux yeux de Seraphina, ou bien de monter à Tolliver qu'elle se tenait tranquille.

Elsa s'attendait plus ou moins à un refus de sa part. Elle non plus ne serait pas très à l'aise si on devait la questionner sur son histoire. Mais comprendre ce que Graves avait vécu, l'aiderait peut-être à comprendre ce qu'elle avait vécu elle-même, et comment il avait pu se sortir de cette situation. Pour qu'elle puisse aussi s'en sortir. Elsa ne savait plus si elle avait envie d'avoir un interview de Graves, pour sa carrière, ou bien besoin d'aide dans une... envie plus personnelle pour parler à l'ancien Auror afin qu'il l'aide à se sortir de cette situation. Mais est-ce qu'il est le mieux placé pour ça ? Elsa soupira et continua d'avancer vers lui avec un air peut-être un peu déçue, mais elle devait tout faire pour le convaincre, donc elle devait aussi avec un air résolu pour réussir à le convaincre.
"Non, je ne vous ai pas suivi" fit Elsa un peu pris au dépourvu, parce qu'elle avait au contraire tout fait pour ne pas le suivre, et pourtant elle s'était retrouvé face à lui. Si elle avait  été aussi parano que Graves, c'est elle qui aurait pu croire qu'il la suivait.

"Je ne travaille pas pour un journal en particulier" fit la jeune femme, en fait, elle travaillait pour Henry Shaw en ce moment, mais elle ne pouvait pas vraiment le lui dire, ce ne serait sans doute pas une bonne idée. J'aimerais vraiment vous poser des questions" insista la jeune femme avant de se dire que ce n'était peut-être pas la meilleure tactique à employer pour qu'il accepte de lui parler. Elle aurait peut-être pu lui parler de sa situation avec le MACUSA, mais comme lui, elle avait un peu peur, peur de se retrouver à nouveau dans la cage du Ministère.

Elsa se trouvait toujours face à Perceval, elle ne savait pas trés bien comment présenter les choses et elle sentait bien qu'en se présentant en tant que journaliste, elle n'avait pas vraiment marqué de point auprès de lui. La jeune femme hésita un moment, est-ce qu'il était vraiment la personne la mieux placé pour l'aider? Il avait réussi à prouver au MACUSA qu'il n'était responsable de rien, de tout ce qui était arrivé. Et pourtant dans l'ensemble, il avait jouer un rôle bien plus important qu'elle dans l'ascension de Grindelwald. Elle n'avait fait que parler un peu trop c'est tout, et elle avait passé une nuit en cellule. Et lui ... bref, elle devait découvrir comme il avait fait pour qu'elle puisse aussi s'en sortir sans trop de dégâts. Elle avait toujours la possibilité de quitter les lieux, mais Elsa n'était pas du tout ce genre de personne, la jeune femme n'était pas une fuyarde.

"Je ne doute pas ... de trouver un autre sujet. Mais j'aimerais vous parler... c'est ... euh ... personnel, s'il vous plait?" demanda Elsa, un peu désespérée, il faut bien l'avouer en même temps. Si elle continuait comme ça, c'était sa liberté qu'elle jouait, voire même sa vie. Mais elle ne pouvait pas quitter l'Amérique, et New York sans avoir découvert le fin mot de toute cette histoire. Elle leva la tête pour croiser le regard de Perceval, en espérant qu'il pourrait vraiment l'aider pour se sortir du guêpier dans lequel, elle s'est fourrée. Aprés elle ne savait pas trés bien à qui demander d'autre pour avoir de l'aide. Il y aurait bien Abelforth, mais elle n'arrivait pas à lui mettre la main dessus. Elle avait bien été au bar où il travaillait, mais sans sucés. Et ce serait sans doute encore plus difficile de trouver son vieux professeur de métamorphose. Et puis sans oublier son métier, Elsa savait que pour comprendre toute cette histoire, il faudrait sans doute passer par Perceval graves.

Elsa se tenait face à Perceval, il ne semblait pas particulièrement ravi de la voir, de lui parler. Et la jeune femme se dit qu'elle aurait sans doute dû se montrer plus diplomate. Mais la situation lui donnait pas vraiment le courage de l'être, peut-être un peu désespérée la jeune femme. Mettre son rôle de journaliste en avant, lui permettait encore de se protéger un peu de toute cette catastrophe qui lui tombait dessus. Perceval croisa les bras et lui demanda de parler, bon qu'est-ce qu'elle pouvait bien répondre. Mais elle ne pouvait plus reculer, et si elle voulait s'en sortir, elle avait besoin d'aide. Perceval n'était peut-être pas la personne la mieux placé pour ça, mais elle devait au moins essayer.

Elsa regarda autour d'elle, il n'y avait pas grand monde en ce mois de janvier assez froid, et la plupart des gens étaient emmitouflés dans son manteau et marchait vite pour rejoindre leurs doux foyers, ou bien la chaleur d'une boutique dans la rue commerçante de New York. La jeune femme s'approcha un peu plus de plus.
"Est-ce qu'il est possible de parler....  ailleurs... J'ai des ennuis avec le MACUSA." fit-elle en regardant autour d'elle, et jouant avec ses doigts dans un geste nerveux. Elle ne risquait trop rien à parler avec lui, ce n'était pas un no-mag. Mais elle savait que la Présidente pourrait bien être capable d'inventer n'importe quel prétexte pour  la remettre en cellule, et une nuit lui avait bien suffit. Sauf que c'était son métier à Elsa de poser des questions, si elle ne pouvait plus le faire, qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire de sa vie. La jeune femme espérait donc que Perceval allait comprendre le caractère un peu urgent de la situation dans laquelle, elle se trouvait presque malgré elle.

Bon il était assez clair qu'elle n'aurait qu'un chance de lui parler, et qu'elle ne pourrait pas le convaincre d'aller ailleurs, mais elle ne savait pas trés bien comment expliquer sa situation, en quelques mots. Il lui faudrait sans doute un moment pour raconter son histoire et l'idée que les gens autour d'elle l'écoutent, ne lui plaisait pas vraiment. Elsa prit un inspiration, et fit quelques pas pour s'approcher autant que possible de Perceval, sans lui monter dessus, et à une attitude raisonnable, qu'il ne prenne pas ça pour une attaque. Au moins, il lui donnait la chance de pouvoir parler, de pouvoir s'expliquer, de pouvoir exposer son problème avec le MACUSA, c'était un bon début, non?

"J'ai... Lors de l'... incident de l'Obscurus, j'étais présente, et j'ai dit quelque chose que je n'aurais pas dû dire.... Et puis... aprés un entretien avec la Présidente, je me suis un peu ... énervée. Et j'ai encore ... gaffée" fit Elsa, qui se rendait bien compte que ce qu'elle disait n'avait pas beaucoup de sens, sans le contexte qui va avec, ou plus de détails sur ce qu'elle avait pu dire à la Présidente du MACUSA, mais elle espérait ainsi pouvoir attiser la curiosité de Perceval Graves pour ... écouter le reste de son histoire, dans un endroit un peu plus propice au sujet de la conversation.

La jeune fille était bien conscience que ce qu'elle avait dit au MACUSA, était entièrement déplacée, mais en même temps, l'idée d'être suspecter de faire partit de l'entourage de Grindelwald n'était pas non plus trés ... appréciable. Elle n'avait fait que poser des questions, et c'était son métier. Et puis cette loi rapapport qui empêcher les moldus et les sorciers de se parlaient, elle continuait de penser que c'était d'un ridicule. Ce n'était par parce qu'ils allaient se dire bonjour, que les moldus allaient comprendre que les sorciers n'étaient pas comme eux. Au contraire, à trop faire d'écart, c'est là que le différences se créaient, et un jour, il est trop tard pour combler le fossé qui les séparent. Elle leva la tête vers Perceval avec l'espoir d'y voir un peu d'intérêt pour elle, il n'avait quand même pas oublier son métier, qui de venir en aide aux autres, non ?

Elsa n'avait pas vraiment prit conscience que pour Perceval toute cette histoire n'avait pas de sens. C'était étrange de pouvoir raconter tout ça, en quelques mots pour "l'obliger" à rester pour l'aider. Pour elle, les choses étaient tellement claires, qu'elle ne pensait qu'elle devait être encore plus claires. Elle soupira et regarda une nouvelle fois autour d'elle, pour être sûre que personne ne l'entendent.
" Je crois... avoir laisser sous entendre, sans le vouloir, que je travaillait pour Grindelwald, ou du moins que j'étais d'accord avec lui." expliqua Elsa en fixant son regard dans le sien, elle se doutait bien que pour Perceval Graves, ce serait un sujet tout aussi épineux pour lui que pour elle, voir même pus pour lui. Bien qu'il ne risquait pas sa liberté dans cette histoire, juste sa réputation. Évidemment Elsa ne pouvait pas savoir tout ce que l'homme avait vécu, tout comme lui ne pouvait pas comprendre ce qu'elle avait vécu. Elle se demandait si c'était plus clair dit comme ça.

"J'ai reçu la visite d'un auror, qui m'a clairement fait comprendre que je devais quitter New York, je l'ai envisagé bien sûr... mais je ne voudrais pas partir sur ... des non-dits, des aprioris, sur des suppositions, sur de mauvaises réputations. " ajouta la jeune femme qui cherchait vraiment de l'aide auprès de lui, même si elle ne savait pas si il était vraiment la bonne personne pour ça. Sauf qu'Elsa ne connaissait pas grand monde dans la ville, et les rares gens qu'elle fréquente, soit il lui dirait de partir, pour la protéger. Soit ils se serviraient de tout ça, pour l'entrainer encore plus loin dans la ... ou bien alors ils n'auraient pas grand chose à faire de son histoire. D'ailleurs, c'est bien possible que finalement Graves se retrouve dans cette catégories de gens, mais il n'y avait qu'une seule chose à faire pour le savoir, lui demande de l'aider.

Elsa se tenait face à cet homme, et elle sut qu'il ne l'aiderait avant même qu'il ouvre la bouche, elle avait vu dans son regard qu'il n'était pas l'homme, la personne qu'il lui fallait. Mais bon après tout, elle s'était fichu dans ce pétrin toute seule, il fallait qu'elle trouve donc le moyen de s'en sortir toute seule comme une grande. Il lui dit donc, lui aussi, de quitter les États Unis, mais la jeune femme trouvait cela un peu bête. Comment prouver qu'on est innocente quand on part à l'autre bout du monde, n'est-ce pas plutôt un signe de fuite, et donc qu'on est coupable de quelque chose. Mais en même temps, en restant sur place, elle prenait aussi le risque de continuer de s'en lourder dans les problèmes, et ce n'était guère judicieux non plus. Alors que faire, partir et ne jamais comprendre ce qui se passait. Ou bien rester et prendre le risque de se faire arrêter. Elle soupira et fixa cet homme du regard, il n'allait pas l'aider, c'était assez clair, il lui disait même de quitter les lieux. Presque comme ci, ils avaient tous peur qu'elle finisse par découvrir quelque chose qu'ils essayaient tous de dissimuler.

"Merci pour votre conseil." fit Elsa, aussi convaincante que possible, même si elle avait prit la décision de rester en Amérique, elle allait juste faire attention de ne plus trop fréquenter le côté des moldus, no-mages, et puis elle continuerait de poser des questions. Parfois, il faut savoir donner un coup de pied dans la fourmilière, ou bien lancer le pavé dans la mare pour voir qui ... réagit. Elsa était sans doute du genre contradictoire, parce que plus on lui disait de partir, et plus elle avait envie de rester pour voir ce qui allait se passer. Elle fit un maigre sourire, et resserra son sac contre elle, elle allait maintenant prendre congé de cet homme, mais sans avoir eu un interview, elle avait quand même des informations importantes sur lui.