It's been a long time || Zelda Lillis & Eleanora Shanks

Invité

It's been a long timeZelda Lillis & Eleanora ShanksC'était une journée comme les autres. Pourtant, elle ne s'était jamais sentie si vivante. Depuis quelques temps maintenant, elle se plaisait à vivre une vie presque normale. Oh, la misère et la violence étaient toujours là, mais Zelda essayer de ne pas y penser. Non, en ce moment toute ses pensées étaient concentrées sur une seule personne : Charles.

Elle souriait. Sans doute plus en quelques jours que ces dernières années. Elle découvrait avec délectation la délicatesse du sentiment amoureux. Parce qu'elle était heureuse. Parce que la souffrance qui l'habitait tendait à s'estomper, balayée par un cœur trop transi pour laisser une quelconque ombre troubler sa quiétude.
Aujourd'hui, Zelda Lillis se sentait bien.

Elle était chez elle, étendue sur son canapé, rêveuse. Elle avait dans ses mains une lettre qu'elle n'avait pas encore ouverte. Délicatement, elle sortie de l'enveloppe son contenu et se mit à lire. Une lettre de Charles. Il voulait la revoir. Elle laissa échapper un sourire, le genre de sourire qui n'apparait que sur le visage adolescent d'une jeune fille naïve rêvant aux princes et aux châteaux. Mais Zelda, elle, l'avait trouvé son chevalier. Parce que Charles permettait chaque jour à son cœur de se battre pour quelque chose de beau.

Zelda quitta finalement l'appartement une heure plus tard. Elle n'avait pas pour habitude de se promener seule la nuit, mais ce soir elle avait simplement envie de se balader avant d'aller retrouver Charles. Il lui avait donné rendez-vous à vingt-trois heures et il n'était que vingt-deux heures. Elle avait largement le temps de flâner dans les rues avant de le rejoindre, et une petite balade ne pourrait que lui faire du bien.

Non, rien ne semblait pouvoir gâcher cette soirée. Et pourtant.

Parmi les passants, elle reconnut une personne qu'elle n'avait pas spécialement envie de revoir. Eleanora Shanks, une femme qui était sortie de prison et qui gagnait sa vie en commettant des meurtres. Qui plus est, c'était une amie d'Eric. Raison de plus pour ne pas être à l'aise en sa présence. Il avait simplement fallut un coup d’œil à cette personne pour faire ressurgir des tas de pensées négatives dans son esprit. Quelque chose la dérangeait. Comme un murmure, toujours le même, qui lui laissait croire que rien ne pouvait être parfait dans une ville peuplée de monstres. Ses vieux démons ressortaient régulièrement, pour lui rappeler qu'elle n'était pas grand chose et, surtout, qu'elle n'avait droit à rien.

Zelda passa devant elle sans daigner la saluer. Elle n'avait clairement pas envie de s'arrêter pour discuter avec Eleanora. Cette sorcière n'était pas fréquentable, il suffisait de voir ses connaissances. Durant son incarcération elle s'était retrouvée dans la même cellule que Matildus Heizenbert, une autre femme que Zelda détestait cordialement. C'était à cause de Matildus que Zelda se retrouvait désormais à la merci d'Eric. Non, elle n'avait pas du tout envie qu'Eleanora vienne l'importuner alors que cette soirée s'annonçait radieuse.

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Messages : 397 Date d'inscription : 31/01/2019

Invitée surprise
Ft. Zelda & Eleanora

En ce moment, c'est pas pour me vanter, mais j'ai quand même sérieusement le vent en poupe. Comme quoi, ceux qui disent qu'on peut jamais réussir à rejoindre la surface une fois qu'on a touché le fond se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à la rotule. Bon, je veux bien leur reconnaître que même au pire moment, durant ma séquestration heureusement écourtée par mes soins (et ceux de Jane et Billie, c'est vrai, rendons tout de même à César ce qui lui appartient, tant qu'à faire), je n'ai pas eu le sentiment d'atteindre le fond du fond. J'aurais pu creuser encore un peu... Mais il n'en était pas question, évidemment.

A la place, j'ai fait mon grand retour, et je me sens... particulièrement bien. Mieux qu'avant mon petit séjour à l'ombre en fait. Je sais pas si c'est le fait d'avoir connu la taule, ma relation un peu trop suspecte pour que j'ose lui donner une définition avec Edouard ou tout simplement la floppée de nouveaux contrats que j'ai réussi à décrocher, mais je suis d'humeur conquérante. J'ai repris du service, et j'ose considérer que je l'ai fait en beauté. Seule ombre au tableau, cette brave Billie qui l'a toujours de travers parce que j'ai pas voulu prêter allégeance à son psychopathe préféré. A quoi ça tient, l'amitié... J'ai pas de nouvelles d'elle depuis notre dernière conversation, où elle a tenté un énième fois de me convaincre de suivre la voie de la raison (sa voie, donc), mais je me dis que ça doit pas forcément être bon signe. Enfin, on verra bien. C'est pas mon truc que de me prendre la tête pour si peu. Pour ça, je passe mon tour.

Donc, je ne manque pas de boulot, mais ce soir, c'est détente. J'ai pas encore trop décidé de ce que j'allais faire. Sûrement m'enfiler un verre ou deux dans un de mes bars de prédilection. Pour l'instant, j'arpente les rues du Bronx sans but précis. Du moins jusqu'à croiser un visage familier qui prend grand soin de prétendre ne pas m'avoir vue. Pas de bol pour elle, moi je l'ai remarquée, et sa volonté manifeste de ne pas me parler renforce mon envie de lui taper la discute. Tant pis pour elle.

-Alors, on dit même pas bonsoir ? C'est pas très poli.

:copyright: Belzébuth

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