Brivael Sullivan [TERMINEE]

Commençons par le début de l'histoire, à savoir : mes parents. Ou plutôt devrais-je dire, mes géniteurs. Ma mère s'appelle Kathryn MacCoffin, elle est issue d'une grande lignée de Sorciers de Sang-Pur faisant partie des hautes sphères de notre société. Ma mère était très précoce en matière de maîtrise de la Magie, une évidence pour sa famille qu'était son intégration dans la prestigieuse école de Magie qu'est Poudlard. En première année, elle se faisait déjà remarquer pour ses divergences de conduite, malmenant régulièrement ses camarades pour le plaisir. Elle avait été répartie chez Serpentard. Elle voulait entretenir la peur que sa maison pouvait engendrer chez les autres. Vous l'aurez compris, elle était foncièrement mauvaise et rien ni personne, n'a vraiment réussi à la faire changer.

Considérée comme la pire des élèves par la plupart des gens, elle a très vite attiré l'attention de mon père. Justement, profitons-en pour parler un peu de lui. Judicaël Sullivan, élève de Serdaigle, Sang-Mêlé. Il n'était pas riche, mais très intelligent, trop pour son propre bien d'ailleurs ! Il a eu bien du mal à se faire une place au sein de Poudlard. Et pourtant, il a quand même réussi à faire fondre le cœur de glace que ma mère avait dans sa poitrine. Je ne sais pas par quelle magie, par quel miracle mais, il a réussi.

Tous deux ont commencé à se fréquenter très tôt, peut-être même, trop tôt. Ma mère avait l'emprise la plus totale sur lui, et lui, il la vénérait. Son attitude cavalière en a agacé plus d'un mais, personne ne semblait pouvoir les dissocier l'un de l'autre. Comme des aimants, ils s'attiraient l'un l'autre, malgré la distance. À la Bonnie and Clyde, ils ont fait les pires bêtises possibles. L'admiration que mon père avait pour ma mère, à eu un effet plutôt bénéfique sur elle. Il arrivait à la calmer, à lui faire retrouver un semblant d'équilibre quand cela devenait trop dangereux. Leur scolarité a été parsemée de hauts et de bas. De rires, de larmes, d’amour, de haine… bref, une scolarité normale pour des jeunes Sorciers.

Au sortir de leur formation, le côté maléfique de mes géniteurs s’est exacerbé. Ils n’ont pas souhaité continuer dans un cursus plus avancé, préférant s’allier à certaines mauvaises personnes que je ne citerais pas, bien évidemment, parce que tout le monde sait. Oh, leurs parents ont bien essayé de les ramener dans le droit chemin mais, ils ont échoué et ont été leurs premières victimes. En fait, mes parents prenaient un plaisir malsain à faire du mal aux autres. Ils se disaient rebelles et libres mais en fin de comptes, ils étaient tout simplement des Mages Noirs.

Bien, maintenant passons à la suite : Brivael Sullivan, moi-même. En toute honnêteté, l’histoire de mes parents, c’est celle que l’on m’a conté, est-ce vrai, est-ce faux, je n’en sais rien. Tout ce que je sais et peux dire, c’est que je n’étais pas désiré. Quand je suis né, ils m’ont abandonné devant un orphelinat en se faisant passer pour de pauvres petites victimes. Ils voulaient seulement se débarrasser d’un boulet. Oui, ils me voyaient comme un boulet, j’en suis persuadé. J’ai donc grandi dans un orphelinat, avec des enfants Moldus et Sorciers. On était tous traité pareil. Juste que les enfants Sorciers, étaient plus souvent punis que les autres. La dirigeante de l’établissement était une Crackmolle et elle détestait ouvertement, la magie et tout ce qui y était lié. Et puis un jour, ma vie a changé. Elle a changé en bien quand j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. La vieille folle nous laissait faire des recherches sur notre véritable monde mais, comme ordonné, on ne devait pas parler de ça aux autres, ni même faire de démonstrations. C’est la loi, il faut la respecter, je suis tout à fait d’accord.

Quand je suis arrivé devant le Choixpeau, je ne pensais pas me retrouver chez les Poufsouffle. Ce fut un choc mais aussi, un soulagement pour moi. J’ai donc intégré ma nouvelle maison pour toutes les années merveilleuses qui ont suivi. Il y a des bons et des mauvais moments, je vous l’accorde mais, j’étais heureux parce qu’enfin je me sentais à ma place et considéré. Je me suis toujours maintenu dans la moyenne et, contrairement à mes criminels de parents, j’ai continué d’étudier pour devenir Medicomage. Je suis au service de mes camarades, qu’ils soient bons ou mauvais, cette vie me convient malgré l’état actuel de notre monde. S’il faut qu’un jour je prenne les armes pour défendre mes opinions, je le ferais mais pour l’instant, je profite de la quiétude qui m’entoure.

J'ai atterri aux Etats-Unis par le plus pur des hasards. Lors d'un congés, j'ai décidé de voyager un peu et, je suis tombé amoureux des Amériques. Il y a eu comme un déclic dans ma tête, je ne saurais l'expliquer. La vie n'est pas la même ici, je la trouve plus colorée, plus attrayante. On est loin des cieux gris de la Grande Bretagne et cet exotisme me fascine. J'espère pouvoir finir mes jours ici.

J’aurais pu avoir le pire des caractères comme le meilleur. J’aurais pu avoir le même que ma mère, ou celui de mon père mais, je suis tout l’opposé de ces deux criminels. J’ai toujours été d’une nature curieuse et, il n’est pas rare de me voir faire des recherches anodines sur telle ou telle chose. Je ne suis pas dépourvu d’intelligence puisque j’ai décroché un bon diplôme. Les livres, je les aime beaucoup, sûrement une part de Serdaigle en moi. On ne s’ennuie jamais avec un livre et en plus, on s’instruit. La vie est faite pour apprendre chaque jour qui passe et ce, jusqu’à notre trépas selon moi. J’aime aider les autres, que ce soit en les écoutant, en les conseillant avec mes moyens. J’aimerais pouvoir faire plus mais bon, je ne suis pas un Dieu. Beaucoup de sujets me passionnent et je suis enthousiaste à l’idée de débattre, de discuter autour d’une bonne Bièrraubeurre ou d’un bon thé. Amateur de thés, je cherche toujours la nouveauté, de nouvelles saveurs, de nouveaux mélanges. Je suis aussi un très bon cuisinier, cela peut paraître vantard dit comme cela mais, tout comme les livres, le thé et les discussions, je suis un amateur de recettes qu’elles soient Sorcières ou Moldues. Il en faut pour tous les goûts ! Pour finir je dirais que, nos familles ne font pas de nous des bonnes ou des mauvaises personnes. Ce sont nos choix qui font ça. Mais, il y aura toujours une part de ténèbres en nous même en pleine lumière.