[Fini] Prosper - Celui qui prospère sur le Canada

Il est indéniable que la famille Brisbois est une famille de sorciers suffisamment ancienne pour faire preuve d’arrogance. Sang pur jusqu’au bout des ongles, établissant ses propres codes familiaux, et demandant à ses membres d’être irréprochable. C’est dans une ambiance lourde d’ambition et d’honneur qu’est né le petit Prosper. Troisième enfant, il eut alors l’occasion de pouvoir passer du temps avec une sœur modèle. Son frère ainé étant déjà trop « âgé » selon sa famille, quand il fut en âge de jouer.

Certaines rumeurs parlent d’un accident au niveau de sa naissance, quand on sait que Prosper a au moins 6 ans de différence avec sa sœur et neuf avec son frère.

Prosper ne sut jamais réellement la vérité, et à vrai dire, sûrement s’en ficha-t-il pas mal. De fait, il fut de toute évidence éduqué dans un but de ne pas ternir sa famille. Être propre sur soi. S’y connaître très bien en magie avant l’apparition de celle-ci. Mépriser les non-maj. Mépriser ce qui n’était pas pur. Mais aider son prochain quand il le faut. Tant que celui-ci rentre dans ce que ses parents appelaient « le bon goût ».
Il ne fut jamais méprisé du regard par ses parents, qui voyaient chacun de leur enfant comme une fierté. Sa sœur Adelaïde était déjà bien portée dans la magie, et sut inculquer à son petit frère ce qu’il fallait. Son frère Nicholas, lui, était déjà en train de partager ses connaissances avec son père qui le voyait à une haute place.

Il fut évident que déjà si jeune, Prosper avait de larges connaissances, d’excellentes manières, et un comportement irréprochable. Droit, de par sa tenue et dans son esprit, il semblait pourtant montrer une sensibilité que sa sœur appréciait. Adelaïde trouvait que ce petit truc en plus de son frère était « adorable ». Compte tenu de son âge ça semblait logique – moins d’une dizaine années -.
Ce fut d’ailleurs dans une démonstration de ces émotions que le jeune Prosper découvrit – sans surprise – sa propre magie. Il l’appréhenda bien vite, et en fut fier. Parce que ses parents lui avaient dit « soit fier de la sorcellerie mon petit ».

Sans crainte, il partit donc pour Ilvermony. Là, il y fit ses études dans la maison Thunderbird avec grand plaisir. Assez sociable, il découvrit non sans grande surprise qu’il pouvait aussi s’entendre avec ceux de familles moins prestigieuses. Ses notes étaient souvent bonnes voire très bonnes, et il s’efforçait toujours d’être là pour les autres. Plus encore, Prosper se passionna pour le Quidditch, où il put alors être membre de l’équipe, servant de poursuiveur.

Rien n’aurait pu prédire ce qui lui arriverait dans l’avenir. Ses parents voyaient surtout Nicholas comme quelqu’un d’important, mais pas tant le jeune Prosper qui pourtant semblait bien s’en sortir. Bien sûr, à leurs yeux, tous les enfants de leur famille devait avoir un poste important, mais sinon ?
Pour Prosper, l’ambition restait importante, mais ça n’était pas ça le plus intéressant. Il était un jeune homme surtout sensible aux gens qui l’entouraient, adorant les connaître. Il se découvrit même un côté particulièrement protecteur. Après tout, quand une de ses amies se fit embêtée, il agit d’une façon que lui-même ne se connaissait même pas, punissant presque le harceleur.
Toujours est-il que Prosper dut faire avec des parties plus sombres de lui…Et avec une tendance à aimer taquiner les gens qui ne cessait de ressortir en lui.

De tout  ça, ses parents n’en entendirent jamais parler.
Et quand Prosper vint à sortir de ses études, devenant un très bon sorcier promis à de grandes choses, son père parvint à lui obtenir un poste au CARIBOUS. Poste un peu médiocre, de l’assistant de l’assistant du second assistant du ministre de la magie. Quelque chose du genre.

Pourtant, par son intelligence, son empathie et plus encore, sa façon d’avoir compris ce que voulaient les sorciers canadiens, Prosper sut grandir dans les rangs. D’autant qu’à être élevé dans la presque noblesse, de cette famille qu’était les Brisbois, le jeune homme avait appris à savoir plaire, à même atteindre là où il fallait. A dire les mots qui touchait.
Bien qu’il n’aimait pas tant mentir – il n’a jamais aimé ça -, il faut croire qu’à force, il a pu aller toujours plus haut.

Et c’est pendant son ascension, qu’il croisa la route d’un ours. Un ours bien ferme, plus âgé que lui, tellement l’air féroce. Pourtant Prosper qui aimait approcher tout le monde même l’indomptable, se rapprocha de cet Aurelius. Et ce qu’il découvrit, c’était en effet un ours, mais bien plus tendre qu’on ne pouvait le penser.

Un lien se tissa entre eux assez rapidement. Prosper trouvait cet homme admirable, adorable, et particulièrement touchant. Les deux se comprenaient assez, et la transformation d’Aurelius était quelque chose qui ne cessait de plaire au brun qui voulait toujours être avec lui.
A un point que de fait, Prosper se rendit rapidement compte que ce qu’il éprouvait se détournait vraiment de l’amitié.
Et dans une famille comme les Brisbois, où tout ce qui n’était pas pur n’était pas accepté, l’homosexualité était bien sûr un fait atroce.

Pourtant Prosper ne résista pas. Et bien qu'il garda le secret, il laissa cette relation si forte, naître entre eux deux. Lui, le corbeau gentil mais rancunier, et Aurelius l'ours grognon mais doux.
Sa sœur avait raison en parlant d’une sensibilité propre à lui. Et c’est de cette façon qu’il eut son premier et unique amour. Aurelius.

Seulement, tout ne fut pas si simple, après tout, les parents de Prosper, constatant qu’il ne trouvait pas femme à prendre, lui donnèrent une fiancée.
Mais de fait, si Prosper déteste mentir, il n’a jamais précisé où celle-ci était passée, lorsqu’elle disparut soudain.

Adelaïde, elle, sembla avoir conscience que son frère avait un peu changé. Elle l’interrogea, et prenant conscience que de toute évidence il garderait tout pour lui, elle préféra s’éloigner de lui.
Mais cela ne l’empêcha pas de devenir premier ministre. Jamais personne ne sut ce qu’il pouvait cacher, comme ses sombres « desseins ». Il était cet homme sérieux, malin et intelligent, pensant à son « peuple » et il fut assez aimé pour que, quand il se présenta, il fut élu.

Bien sûr, il avait dû grimper les échelons, mais quand il sut qu’à présent c’était lui qui dirigeait le ministère canadien il en fut bien heureux.
Moins quand Aurelius partit en guerre contre ce mage noir qui faisait trembler l’Europe. Il sut qu’il devait faire avec mais ça n’avait rien de rassurant. Prosper fut d’ailleurs exécrable à cet instant. Plus distant, distrait, moins amusant, moins passionné.

Et de toute évidence, si cela se remarqua, Prosper s’en ficha. Les gens avaient l’habitude que leur premier ministre semble passionné par la vie d’Aurelius. Les voyant comme deux meilleurs amis. Sans savoir que souvent, voire tout le temps, ils partageaient le même lit.

Au final, avec tout ce qu’il se passa, Prosper décida d’impliquer le CARIBOUS dans les problèmes du MACUSA. Ce n’était pas une décision à la légère, mais il savait que cela lui permettrait déjà de rester avec Aurelius un peu plus, et en prime, d’aider leur voisin.
Et autant le dire, quand les démons courent, quand les hommes de bien vont à la guerre.

Mais Prosper est-il si bon ? Sûrement. Simplement c’est un humain. Et il a lui aussi ses faces plus sombres, ses ambitions, et ses conditions.

Quand on le voit au premier abord, Prosper est avenant, sociable, et il n’hésite pas à user de politesse quand il le faut. Après tout, il n’est pas n’importe qui. Il se doit d’être un minimum irréprochable.
Et au fond, tout ça n’est pas tant un mensonge. D’ailleurs, Prosper n’aime pas trop mentir, tout dépend des conditions. Le seul mensonge qu’il use un peu plus que les autres, est celui par omission. Parce que l’homme sait manier les données qu’il doit faire passer ou non.

De toute évidence, Prosper est réellement sympathique. Aimant la connaissance, il apprécie apprendre, et est plutôt ouvert d’esprit. Ainsi, des sujets qui rebuteraient d’autres personnes ne lui déplaisent pas. On murmure même que Prosper apprécie les créatures magiques. Et ce n’est pas si faux. Bien sûr, il n’irait pas en cacher chez lui – quoique -, mais il n’est pas sûr qu’il faille toutes les massacrer. A vrai dire, il estime que certaines sont sûrement même plus utiles qu’on ne le pense. Au même titre que les abeilles et les requins normaux qui aident à la survie de la Terre. C’est pour cette raison, que très discrètement, Prosper laisse passer certaines lois au CARIBOUS qui permettent à ces mêmes créatures de s’en sortir plus que chez leur voisin des Etats-Unis.

Mais Prosper n’est pas sans défaut. Bien au contraire ! Seulement, il sait allier ses qualités à ses défauts le plus souvent. Après tout, l’homme est quelqu’un de plus malin qu’on ne le pense. Mais cette malice le fait souvent faire des taquineries, du sarcasme, et quelques farces. Il aime embêter les autres, bien qu’il semble juste tout innocent et insouciant au premier abord.
Prosper est moins naïf qu’il ne veut bien le faire croire au fond. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir parfois une petite touche d'innocence.

D’ailleurs, il peut également être très sérieux. Et sérieux, il l’est assez souvent, notamment lors de son travail. Réfléchi, il ne prend aucune décision à la légère. Si une catastrophe arrive, il s’y consacrera avec l’attention nécessaire. Et toujours il pensera au bien du peuple qu’il est censé « gouverner » (bien que pour un ministre de la magie on ne peut pas dire qu’il gouverne un pays, mais plus la magie vivant dans celui-ci et ses lois).

Prosper est en somme quelqu’un d’assez droit, et de plutôt courageux aussi. Il n’hésite pas à aller au devant des problèmes. Bien qu’il sache pertinemment que ça ne se fasse pas sans crainte, notamment du futur. Et s’il lui arrive de prendre des décisions comme il l’entend, dans ces cas là, il se fiche de ce qu’on peut penser de lui.
Pour le reste, c’est un homme principalement bon, et surtout plus amusant qu’il ne le paraît.

Mais il a aussi une face plus sombre. Quand il aime, il ne compte pas, et son instinct de protection et l’amour qu’il porte, que ça soit à son amant ou à un proche, est si fort que ça fait de lui quelqu’un de très loyal. Mais parfois trop. Par exemple, on ignore toujours où est passé le type qui avait fait passé des mauvaises rumeurs sur Aurelius… Seul Prosper le sait, et il le cache derrière son sourire doux. C’est un homme implacable et parfois cruel, quand il s’agit de protéger ce qui lui est important.

Ainsi, ni totalement bon, ni totalement mauvais, Prosper sait jauger entre les deux, et tente de ne jamais déraper, et d’être toujours ce qu’il faut et ce qu’on attend de lui. Ce qui ne l’empêche parfois pas d’être plus sensible que la moyenne.