Partout à la fois (feat Jacob & Newt)

Modesty tenait ses tracts en main, et marchait dans central Park, la petite fille n'avait pas bien chaud et marchait vite pour se réchauffer. Elle chantonnait aussi sa chanson contre les sorciers ("My momma, your momma, gonna catch a witch, My momma, your momma, flying on a switch, My momma, your momma, witches never cry, My momma, your momma, witches gonna die!"). Elle n'avait vraiment pas envie de distribuer ses tracts par le froid qu'il faisait, elle regarda autour d'elle, et elle repéra un homme assez corpulent de petite taille discutait avec un autre homme grand et mince, ils étaient un peu aux antipodes l'un de l'autre. Elle soupira et reprit son chemin sans faire attention à eux, elle distribua de nombreux tracts. Mais elle ne cessait de voir ses deux hommes partout, c'était un peu bizarre. Elle se trouvait d'un côté du parc, et les voyait là, elle allait plus loin, ils étaient encore là. A croire qu'ils étaient entrain de la suivre, ou que le destin ne cessait de les mettre sur son chemin.

Elle donna son dernier tract à une femme d'un air rêveuse. Elle s'assit sur un banc, tant pis si elle avait froid, mais elle voulait voir si ces deux hommes allaient partir, ou si ils continuaient de la suivre. Bien qu'elle voyait mal en quoi, elle pourrait intéresser deux hommes comme eux, à moins que...  cela ne soit des sorciers. Elle sursauta soudainement, se levant du banc, elle se mit à courir pour quitter les lieux au plus vite. Puis aussi soudainement qu'elle avait commencé à se sauver, elle s'arrêta. Et si au contraire, elle cherchait à en savoir plus sur eux. La fillette fit donc demi-tour et les repéra bien vite. Elle allait les suivre à leur tour. Modesty fit quelques pas et se cacha derrière un des buissons qui agrémentaient le parc. Et maintenant, elle était censé faire quoi, elle aurait bien voulu que son frère Crédence soit là pour l'aider, lui il aurait su quoi faire. Elle se pencha pour observer les deux hommes, le grand homme était plutôt mignon, ça pouvait pas être lui le sorcier, c'était plutôt le gros bonhomme, il faisait peur avec son étrange moustache.

Le temps passait, irrémédiablement, et la situation ne s'arrangeait pas du tout... Newt avait le sentiment qu'ils ne rencontraient vraiment aucun progrès, et c'était une grande source de frustration pour lui. Il pensait à Dougall, seul dans la jungle urbaine, et à toutes celles et ceux qui pouvaient avoir envisagé de lui mettre la main dessus, lui dont le poil était tant convoité. Qui sait s'il était seulement libre... ou enfermé... et s'il était seulement vivant ? Et à côté de cela, il espérait aussi toujours retrouver l'obscurial, comme s'il pouvait réussir ici où il avait échoué au Soudan.

Pour ces raisons, il était bien incapable de rester statique, et il passait le plus clair de son temps à sillonner les rues de New York, sa valise à la main, seul ou accompagné... Le résultat était presque toujours le même, et ce n'était pas bien prudent quand on savait qu'il était considéré comme un criminel recherché par le MACUSA, mais peu importe, pour l'heure, sa sécurité lui importait bien moins que le bien être de ses créatures ou de l'enfant qui avait provoqué sans le vouloir la mort du sénateur Shaw.

Cette fois-ci, il était une fois de plus avec Jacob, et une fois n'est pas coutume, ils se trouvaient à Central Park. Le parc était immense, mais la magizoologiste avait tout de même l'impression de l'avoir déjà exploré en long, en large et en travers. S'il n'en savait même pas l'existence avant de mettre le pied à New York et que Jacob l'y guide pour récupérer son éruptif (et son niffleur sur le trajet), il avait maintenant le sentiment d'en connaître la végétation et le moindre vallonement sur le bout des doigts. Mais ça n'arrangeait pas ses affaires pour autant.

Ils marchaient donc côte à côte dans le parc, essayant de pister le moindre indice, de trouver la moindre information qui pourrait vraiment leur servir. Une empreinte, une trace, des poils, des excréments, peu importe, quelque chose. Mais ça revenait à trouver une aiguille dans une botte de foin.

Ce faisant, ils parlaient un peu, pas forcément spécifiquement de Dougall, mais ils meublaient le silence, et Newt réalisait de plus en plus à quel point il était simple de parler avec Jacob, avec lui, les conversations ne ressemblaient pas à des contraintes.

Il n'avait absolument pas remarqué la présence de la gamine qui les suivait de loin.

Jacob se trouvait présentement à Central Park en compagnie de Newt, une situation clairement habituelle ces derniers temps. Les deux amis, puisqu’on pouvait affirmer sans mal qu’ils étaient amis à présent, cherchaient Dougall. C’était une habitude maintenant, parce qu’ils n’avaient toujours aucun indice sur la créature de Newt et qu’ils devaient juste trouver un moyen de… eh bien, la retrouver. Les promenades à Central Park étaient donc fréquentes, au point que Jacob avait un peu le sentiment d’y passer son temps. Et dire que quand il avait rencontré son ami, ce dernier ne connaissait même pas l’existence du fameux parc de New-York. L’une des choses que le no-maj appréciait chez le sorcier en fait, son côté particulièrement décalé et hors du temps qui le rendait unique.

Mine de rien, au fils des jours c’était de plus évident pour eux de discuter. D’ailleurs, alors qu’ils marchaient dans le parc, ils parlaient de tout et de rien. Jacob se permettant un peu de parler de Queenie aussi en compagnie de son ami. Ils parvenaient de plus en plus à se confier et Newt parlait aussi beaucoup plus qu’au tout début. Parce qu’ils s’entendaient bien, parce qu’ils se comprenaient. Et quand il était question des créatures de toute façon, Newt ne tarissait pas de discussion, bien au contraire. Il suffisait de le lancer sur un sujet pour qu’il en parle avec passion et tout ce qui concernait la magie et/ou les créatures passionnaient Jacob. Autant dire qu’ils s’en sortaient vraiment bien pour discuter maintenant.

Ce qui en faisait que pousser Jacob a ne pas avoir envie d’abandonner tout cela. Forcément, la simple présence de Queenie lui donnait envie de continuer de faire partie du monde magique, mais il n’avait pas non plus envie d’abandonner Newt et Tina. Il les appréciait tellement, il avait envie de faire parti de leur vie, de leur monde. Il n’avait aucune idée de comment les choses allaient se dérouler, mais ce qu’il savait par contre… c’était qu’il avait envie de tout faire pour ne pas perdre tout ce qu’il avait gagné ces derniers jours.

En tout cas, les deux amis continuaient de marcher et de discuter dans Central Park, sans se soucier de ce qu’il y avait autour d’eux. Jacob ne remarqua pas du tout la jeune fille qui les observait.

Modesty était toujours derrière les deux hommes, elle posa ses tracts sur un banc pour être plus à l'aise avec ses mains, ces derniers s'envolèrent au gré du vent, mais bon la petite fille s'en fichait comme de l'an quarante. Elle avait deux "cibles" bien plus intéressante puisqu’elle suspectait le gros moustachu d'être un sorcier, et peut-être même le grand était son prisonnier. Elle devait peut-être faire quelque chose pour l'aider. Mais la petite fille avait tout de même un peu peur de faire face à cet homme. Modesty se mit à courir d'un banc à un autre, ou d'une poubelle à une autre pour se cacher derrière et continuer d'observer les deux hommes. Modesty était curieuse d'en savoir plus sur les sorciers, mais elle n'était pas non plus trés à l'aise à l'idée de les croiser. Elle ne savait pas ce que pourrait lui faire les méchants sorciers. Et celui-là avec sa grosse moustache ne semblait pas être amical.

La petite fille faisait de son mieux pour ne pas faire repérer, elle aurait pu réussir si une créature poilue n'était pas venue lui faire peur en se mettant derrière elle, et en lui sentant les pieds.
"Aaahhh!" fit Modesty bien malgré elle, elle se recula de sa cachette et se mit donc à découvert. Les deux hommes ne pouvaient pas la manquer, vu qu'elle était la seule piqué au milieu d'un espace vert couvert de neige. D'ailleurs, il n'y avait bizarrement plus beaucoup de passants dans les parages. La fillette recula de quelques pas, la créature poilue ne semblait pas vraiment méchante, mais elle avait surpris la petite fille, qui avait crié et reculé d'un bon. Et maintenant, elle était censé faire quoi. Elle ne pouvait plus se cacher, elle se crispa et se retourna doucement vers les deux hommes pour voir si le sorcier l'avait repéré ou non.

La conversation allait bon train, et le temps s'écoulait doucement sans que Newt ne réalise quoi que ce soit du petit manège qui se jouait à quelques mètres d'eux. Le magizoologiste était pourtant de nature attentive, surtout aux bruits que la plupart n'étaient pas à même d'entendre, parce que des heures d'observation silencieuse l'avaient amené à savoir reconnaître à des kilomètres tel ou tel cri, bruissement ou démarche animal(e).

Mais là, il était distrait, et il savait que ce n'était pas son ouïe qui l'aiderait à découvrir Dougall, il faudrait procéder différemment. Alors oui, il n'avait pas fait gaffe, et il ne prit conscience de la présence de la gamine qu'à l'instant où il la vit débouler de nulle part en criant comme une dératée.

"Aaahhh!"

Newt l'observa, intrigué. Il reconnaissait cette petite. Il n'était pas franchement physionomiste, mais il lui semblait reconnaître la petite des fidèles de Salem, qui se trouvait aux côtés de Mary Lou Barebone quand il était passé à proximité de la banque, le jour de son arrivée à New York... quand tout avait dégénéré à une vitesse miraculeuse.

Ce qu'elle faisait là, il n'en savait rien. Il n'estimait pas qu'ils soient dignes d'être espionnés pour quelque raison que ce soit, alors il se disait que la gamine devait simplement jouer dans ce parc, peut-être à faire un bonhomme de neige ou... ce que font les enfants normalement constitué par une telle journée d'hiver. Encore que quand on grandissait sous la coupe de Mary Lou Barebone, il n'était pas dit qu'on s'en sorte sans séquelle.

Il y avait quelque chose derrière elle. Un animal. Forcément, l'attention de Newt fut immédiatement captée. Trop petite pour être Dougall... De loin, on pourrait penser à son niffleur, mais il était bien au chaud dans sa valise. En fait, ce n'était qu'un écureuil. Comme on en trouvait des centaines dans les parcs new-yorkais.

"Tu n'as rien à craindre, ce n'est qu'un écureuil", dit-il avant de se baisser et d'avancer son poing face à l'animal qui s'approcha doucement pour le renifler. Ces créatures n'étaient pas farouches. Trop habituées à être nourris par les promeneurs du parc. "Tu vois ? Parfaitement inoffensif."

Jacob ne se rendait pas compte de ce qui était en train de se tramer dans leur dos, alors qu’ils continuaient de marcher et de discuter avec Newt, en espérant pouvoir trouver un indice concernant Dougall. Mais forcément, quand un cri fut poussé dans leur dos, Jacob ne pouvait que se tourner, dans le but de voir d’où ce cri venait. C’était une petite fille, qui pouvait sembler parfaitement normal mais que Jacob avait déjà vu. Forcément, au vu de la situation et du fait qu’il fréquentait des sorciers, le jeune homme s’était quand même quelque peu renseigné sur les fidèles de Salem. Il avait donc plus ou moins déjà vu la famille et il savait que cette petite fille était la fille de la mère bizarre de cette famille.

Pourquoi avait-elle crié ? Est-ce que cela avait un rapport avec eux ? Le jeune homme ne pensait pas quand même, il n’y avait aucune raison. Visiblement, Newt remarqua quelque chose et s’approcha, avant d’affirmer à la petite fille que ce n’était qu’un écureuil avant d’approcher sa main. En effet, les écureuils étaient légions dans les parcs et forcément ils avaient quand même souvent envie de s’approcher dans le but de récupérer de la nourriture. Jacob s’approcha de la petite fille, sortant un biscuit sec qu’il avait emballé dans sa poche.

« Tiens, tu peux lui donner ça, tu verras il est gentil. » Dit-il à Modesty, en lui tendant le biscuit dans un sourire.

Il ne se doutait pas une seule seconde que la petite fille le prenait pour un sorcier et le trouvait vraiment méchant. En même temps, il n’avait aucune raison de se douter de ça, surtout qu’il avait toujours plus ou moins l’habitude d’être sympa avec les autres. On lui avait même dit plusieurs fois qu’il était « gentil », ce qui n’était pas forcément une très bonne chose en fonction de la personne qui le disait.

Modesty regarda le grand bonhomme venir vers eux, elle et la créature poilue. Qui n'était qu'un pauvre écureuil sans défense. Il ne semblait même pas avoir eu peur du cri qu'elle avait poussé. Le grand bonhomme tendit son poing vers l'animal qui le renifla, il ajouta qu'il était inoffensif. Elle se releva doucement et regarda l’étrange duo. Elle avait "presque" oublié la présence du sorcier, quand il s'avança vers elle pour lui tendre un biscuit en lui proposant de le donner au petit écureuil. Modesty recula soudainement, et le regarda fixement sans rien dire. Il voulait quoi, empoissonné son pauvre écureuil, avec son gâteau. Oui, c'était sans doute un truc comme ça, et aprés il dira que c'est la faute de la petite fille. Elle les connait bien les sorciers, ils sont retors et trés méchant. Et lui-là, il avait un drôle de moustache, qu'elle n'aimait pas du tout.

Évidement, elle ne pouvait pas dire qu'elle l'avait démasqué, sinon elle pourrait avoir de gros ennuis, les sorciers ne sont pas gentils avec les gens qui ont pas de pouvoir comme eux, sa mère ne cesse de lui répéter. Mais elle ne pouvait pas non prendre son gâteau pour nourrir l'écureuil. Il allait sans doute mourir si elle faisait une telle chose.
"Ma maman m'a...  dit de ne pas accepté de la nourriture des étrangers" fit Modesty, ce fut la seule chose sensé qu'elle trouva à dire à cet homme pour refuser son gâteau. Elle recula de quelques pas, encore méfiante. Tant qu'elle ne lui faisait pas trop comprendre qu'elle avait compris qu'il était un sorcier, elle devrait pouvoir filer et s'en sortir sans trop de bobos. Et elle espérait vraiment ne plus jamais avoir à le croiser, lui et son horrible moustache.

« Tiens, tu peux lui donner ça, tu verras il est gentil. »

Jacob avait tendu un gâteau sec à la petite, dont le comportement intriguait beaucoup Newt. Elle avait l'air d'avoir peur de tout. Au fond, ça se justifiait peut-être par le fait qu'elle devait vivre au quotidien dans un climat de terreur constante. Newt n'oubliait pas ce que Tina lui avait dit au sujet des enfants qui entouraient Mary Lou Barebone, le fait qu'ils étaient battus.

Le simple fait qu'elle soit ici, toute seule, expliquait peut-être sa nervosité. Elle avait potentiellement fugué, même le temps de quelques heures, qui sait ? Et elle devait avoir peur d'être surprise ou dénoncée. Pour autant, elle n'avait aucun besoin de s'inquiéter en leur présence... Même si c'était apparemment peine perdue.

Modesty regardait Jacob comme si elle avait peur qu'il la dévore toute crue. C'était étrange de voir qui que ce soit s'angoisser autant de la présence de la personne la plus sympathique que Newt ait jamais rencontré au cours de sa vie, mais soit... Dans le fond, elle était sûrement juste intimidée, et elle avait raison quant au fait que pour son propre bien, elle devait se méfier des inconnus.

"Ma maman m'a... dit de ne pas accepté de la nourriture des étrangers"

Newt haussa les épaules. Il ne servait à rien d'insister non plus, mais il avait quand même l'impression que quelque chose clochait. Dans tous les cas, le magizoologiste retira le biscuit des mains de Jacob pour s'accroupir face à l'écureuil et lui tendre la friandise, que la bête accepta sans broncher.

Newt avait un don naturel avec les animaux, mais la bestiole était quoi qu'il en soit tout sauf farouche. Ces rongeurs new-yorkais étaient bien trop nourris de la main de l'homme, quelque part, il ne devrait pas encourager ce comportement.

"Et elle est où, ta maman ? Tu t'es perdue ?" demanda-t-il alors à la gamine.

Pas qu'il avait très envie de se retrouver face à cette femme. D'ailleurs, il était un peu face à un cas de conscience, à vrai dire. Logiquement, il devrait ramener la gosse à sa mère, si elle s'était perdue ou... va savoir quoi. Mais en même temps, il se voyait mal remettre la petite aux mains de son bourreau.

Jacob n’avait pas réellement l’habitude de passer pour un « méchant monsieur ». Il ne pouvait pas affirmer exactement que c’était le cas, que la jeune fille le voyait ainsi, mais clairement elle ne semblait pas à l’aise avec lui. Il ne pouvait pas exactement comment interpréter ses sentiments, il ne pouvait pas deviner ce qu’elle pensait, mais il était évident qu’elle semblait méfiante. Et le fait qu’elle n’accepte pas le biscuit qu’il était en train de lui tendre – en lui précisant quand même que c’était pour l’écureuil, il n’était pas du genre à nourrir avec des vieux biscuits les enfants dans la rue, ce n’était pas un pervers – en disait quand même long sur ce qu’elle pensait. Elle lui affirma que sa mère lui avait toujours dit de e pas accepter de nourriture d’inconnu. C’était une bonne chose en soit, mais encore une fois, Jacob s’était contenté e vouloir donner ce biscuit à la jeune fille dans le but de nourrir l’écureuil.

Mine de rien, le no-maj fut quand même quelque peu surpris et mis à mal par la réponse de la jeune fille, ne sachant pas réellement comment réagir. Il se contenta de rester là, sans bouger, jusqu’à ce que Newt lui prenne le biscuit des mains dans le but de nourrir lui-même l’écureuil. Bon, bah au moins comme ça la petite bête aurait eu à manger. Enfin, en même temps, ce n’était pas la nourriture qui manquait pour les écureuils dans les parcs de la ville, bien au contraire.

Newt reprit la parole, pour demander à la fillette si elle était perdue et où se trouvait sa mère. Jacob n’était pas sûr et certain d’avoir envie de croiser la mère de cette petite fille, parce qu’il savait très bien de qui il était question. Mais en même temps, si cette petite fille était perdue, ça serait quand même une bonne chose de l’aider également. Enfin, dans tous les cas, le no-maj décida de ne rien dire, parce qu’il avait vraiment le sentiment que ça n’allait pas arranger la situation, parce qu’il avait vraiment le sentiment qu’elle avait peur de lui. Après tout, elle avait reculé quand même.

Modesty avait envie de partir, de quitter ce sorcier et son horrible moustache, et puis l'autre était aussi bizarre, il était peut-être aussi un sorcier, ou peut-être autre chose. Elle les regardait tous les deux avec méfiance, et ce n'était pas le cas de l'écureuil, qui acceptait avec joie, le petit biscuit, tant mieux il y en avait au moins un qui était heureux. Mais elle ne savait pas trés bien, si elle devait le laisser manger, le gâteau était peut-être empoisonné, et la pauvre bête allait mourir dans un coin. La petite fille essaya de rester droite, elle ne devait pas leur faire comprendre qu'elle avait compris ce qu'ils étaient. Le plus grand demanda si elle était perdue, et où se trouvait sa mère. Pendant une minute, elle envisagea de les conduire à sa mère, pour qu'elle s'occupe d'eux, même si elle ne savait pas trés bien ce qu'elle pouvait bien faire. Mais Modesty n'était même pas sûre que sa mère la croit, ils semblaient tellement normaux, que c'était presque ce qu'il y avait de plus effrayant dans l'histoire.

"Elle est à l'église... Je suis pas perdue..." fit Modesty en reculant de quelques pas, faisant peur au petit écureuil, qui partit avec son gâteau, en grimpant dans un arbre. Bon il semblait toujours en forme, elle soupira de soulagement. Bon, maintenant elle devrait profiter du moment pour prendre congé, leur dire qu'elle allait retrouver son chemin, et rentrer chez elle, et leur souhaitait...  bon vent... ou peut-être plutôt mauvais vent. Mais elle était là debout face à eux, sans savoir ce qu'elle devait faire.
"Je vais.... y aller" fit-elle d'une petite voix en baissant la tête, elle recula de quelques pas, prête à décaper au galop, ils se diraient sans doute que c'était une fille un peu bizarre, mais du moment qu'il y avait des kilomètres entre eux, c'était le plus important pour elle.