You got friends on the other side [Vinda :33]

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I

l y a des moments, comme ça, dans la vie, où tout semble vous sourire. Et Milla avait réellement le sentiment qu'elle était en plein dedans. Les affaires marchaient bien, les enchères montaient sans cesse concernant son occamy (mais elle devait bien reconnaître être tentée de les céder à ce professeur anglais qui n'était sans doute pas, pourtant, ce que l'on pourrait considérer comme le haut du panier), et surtout, elle avait eu Ethan. Elle l'avait possédé, au sens propre comme au figuré et... eh bien... elle se sentait comme sur un petit nuage, ce qui est sans doute l'apanage des gens amoureux. Elle savait, bien sûr, qu'il l'attirait terriblement, et pas seulement physiquement, mais maintenant, elle était convaincue qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Ce qui ne devrait pas forcément être quelque chose de foncièrement encourageant pour elle, puisque Ethan semblait toujours déterminé à épouser cette fadasse d'Elizabeth. Mais elle était convaincue qu'elle l'aurait à l'usure. Il fallait simplement qu'il se rende compte qu'il ne pouvait pas se passer d'elle... comme elle ne pouvait pas se passer de lui. C'était comme ça, c'était sûr, c'était évident. L'air de rien, elle était vraiment certaine que sa situation était en train ede prendre la meilleure tournure possible, et elle savourait chaque seconde de la vie qu'elle menait... en même temps, ce n'était pas nouveau. La jeune femme était une hédoniste dans l'âme. La vie, elle la croquait à pleines dents, et elle s'arrangeait tout simplement pour obtenir tout ce qu'elle voulait.

Si elle avait décidé de passer sa soirée au Blind Pig, ce n'était pas pour rien. Pour une fois, non, elle n'avait pas de client à rencontrer ni d'affaire potentielle à régler avec Gnarlak. Elle avait juste envie de boire un verre, de se détendre, mais pas que. Elle savait aussi que c'était l'endroit où elle aurait plus de chances de croiser Ethan. Une fois encore, il prétendrait sans doute qu'il avait une affaire à traiter, d'une manière ou d'une autre, mais elle avait envie de croire qu'il chercherait à la revoir, et très rapidement. Parce qu'ils avaient besoin l'un de l'autre, tout simplement, et que maintenant, ils le savaient. Mais quand elle pénétra dans le pub sorcier, aucune trace d'Ethan, et les lieux étaient bondés. Elle balaya l'espace du regard. De toute évidence, si elle voulait s'installer à une table, il faudrait qu'elle accepte de la partager. En soi, ça ne la dérangeait évidemment pas, mais il ne serait pas question que ce soit n'importe qui. Finalement, elle trouva chaussure à son pied : Vinda Rosier. Une femme qu'elle ne connaissait pas encore complètement mais dont elle appréciait le tempérament.

-T'attends quelqu'un ? demanda-t-elle alors sans attendre sa réponse pour s'asseoir.

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Vinda commençait doucement à se faire son petit réseau au sein de la pègre local. Elle ne pouvait pas trop faire de vague bien sûr, mais il était quand même important qu’elle ait le plus de connaissance possible. Pour le moment, la situation était plus ou moins sous contrôle, quand bien même son maître ne parvenait toujours pas à trouver l’enfant qu’il cherchait et que Scamander courrait dans les rues. Mais en même temps, ils avaient encore la situation en main et l’homme avait toujours sa place au sein du MACUSA. Vinda ne se doutait pas en cet instant précis que les temps étaient comptés pour ce détail, que bientôt, Gellert Grindelwald allait faire son grand retour.

Elle devait donc s’assurer d’avoir le plus de réseau possible, d’avoir le plus de contact, au cas où que son maître ait besoin de quelque chose en particulier. Et pour ça, la jeune française avait bien compris que c’était le Blind Pig qui était le plus intéressant. C’était quand même ici qu’on trouvait le plus d’information possible, qu’on y trouvait les plus grands acteurs de la pègre. Des personnes comme Gnarlak qui avait vraiment le bras long. Mais Vinda n’avait pas l’intention de le voir pour le moment, elle avait surtout décidé de se rendre au pub et de s’installer pour boire un verre, tout en ouvrant grand les yeux et les oreilles. On ne se méfiait pas toujours d’une femme comme elle, elle en profitait un maximum.

Alors qu’elle était donc attablée, une jeune femme s’approcha d’elle. Milla Holloway. La sorcière ne pouvait pas nier qu’elle appréciait le caractère de Milla, elle n’avait pas froid aux yeux. Elle avait aussi une bonne place dans les affaires de la ville d’après ce qu’elle avait compris. Au fond, Vinda ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle pourrait être utile, qu’elle ferait une très bonne recrue.

« Plus maintenant. » Affirma-t-elle dans un sourire, quand Milla lui demanda si elle attendait quelqu’un. Si ça avait été le cas, de toute façon, la jeune femme s’était déjà installée donc ça n’allait rien changer du tout. C’était ça qu’elle appréciait chez son interlocutrice, elle n’avait définitivement pas froid aux yeux. « T’as l’air de bonne humeur. » Constata-t-elle, quand bien même pour les fois où Vinda avait eu l’occasion de voir Milla, il lui semblait qu’elle était toujours de bonne humeur. « Tes affaires marches bien ? »

Forcément, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu curieuse quand même. Toutes les informations étaient bonnes à prendre, si les affaires de Milla marchaient bien, la jeune femme avait envie de le savoir. Et tant qu’à faire, si elle pouvait en savoir un peu plus sur les affaires en question, elle était preneuse aussi. Quand bien même, la femme sous ses yeux n’avaient pas forcément besoin de lui parler de tout cela, mais puisque c’était elle qui s’était installée à sa table en engageant la conversation, elle se permettait de la questionner.

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Q

u'elle le veuille ou non, Vinda devrait s'accomoder de sa compagnie, car Milla n'avait pas l'intention de s'en aller de sitôt, peu importe si son interlocutrice attendait bel et bien quelqu'un ou non. La jeune femme avait bien l'intention de prendre ses aises, et tant qu'à faire de profiter de la présence de Vinda, qu'elle jugeait être une femme particulièrement sympathique. Elle aimait les cionversations qu'elles pouvaient avoir, elles avaient des visions de la vie assez similaires, et au bout du compte, leurs discussions pouvaient être on ne peut plus... édifiantes... Vinda ne la rejettait pas, donc, et semblait même prête à bavarder plus, ce qui était tant mieux, au bout du compte, car quand elle le décidait, Milla avait la langue bien pendue, et pour tout dire, elle se sentait réellement d'humeur bavarde. La jeune femme était donc prête à entendre toutes les questions de son interlocutrice, et tout autant à y répondre.

Elle avait l'air de bonne humeur, semble-t-il, et elle voulait bien le croire. De manière générale, Milla n'était pas du genre à se laisser abattre. C'est vrai qu'elle avait des jours avec et des jours sans... Mais même dans ces jours sans, elle s'appliquait à n'en rien laisser paraître. Ce serait faire montre de faiblesse que d'admettre que, peut-être, elle n'allait pas si bien que ça. Ses sentiments, ses pensées, elle les gardait bien à l'abri, et n'autorisait personne à en découvrir quoi que ce soit. En l'occurrence, ceci dit, elle n'avait rien à cacher. C'était un fait, une réalité, elle allait effectivement très bien. Sa relation naissante avec Ethan, en dépit de ce qu'elle pouvait avoir de complexe, la mettait dans les meilleures dispiositions du monde... et à côté de cela, oui, les affaires marchaient effectivement pour le mieux. Même si elle n'avait toujours pas vendu son précieux occamy, ceci dit, mais puisque les enchères ne cessaient d'augmenter, elle ne se faisait aucun mourron concernant cette situation.

-Parfaitement bien, je suis sur un gros coup, confirma-t-elle avec un grand sourire.

Elle savait que ce n'était pas une bonne chose que de se vanter de son business, surtout dans un tel lieu avec une telle fréquentation, mais en même temps, Milla avait pris ses dispositions, elle était entièrement sûre de son coup, à cent pour cent, même. Elle ne nourrissait aucune inquiétude par rapport à cela. Il fallait se méfier de tout le monde dans ce milieu, mais elle ne s'inquiétait pas réellement, elle était convaincue du fait que Vinda ne serait pas du genre à empiéter sur ses affaires. Ce n'était en tout cas pas du tout l'impression qu'elle lui donnait.

-Bientôt, je vais avoir des gallions à ne plus savoir quoi en faire.

Même si ce n'était pas franchement important à ses yeux, pour tout dire, la richesse n'était jamais quelque chose qui l'avait beaucoup intéressée. Elle préférait largement le challenge, et tout le reste... voir ses ambitions à la hausse, constamment.

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Si Milla avait dû répondre le contraire à Vinda, en affirmant que ses affaires ne marchaient pas bien, ou tout simplement qu’elle n’allait pas si bien que cela, la jeune femme ne l’aurait pas cru. Cela dit, Vinda ne se rappelait pas d’avoir déjà vu Milla déprimée ou tout simplement moins en forme. Parce que la jeune femme semblait du genre à tout prendre en main, à prendre sa vie en main surtout. Cela dit, Vinda la trouvait quand même particulièrement en forme et elle ne fut pas surprise d’entendre que ses affaires marchaient bien, alors qu’elle précisait qu’elle était sur un gros coup. La prudence était de mise dans ce genre de situation, mais la sorcière ne craignait pas à dire tout cela à Vinda. Au contraire. Cela dit, la jeune femme ne manqua pas de noter l’information quand même. Elle osait croire qu’elle commençait à cerner la jeune femme sous ses yeux, elle avait conscience que Milla n’avait pas froid aux yeux et elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle pouvait être très intéressante dans beaucoup de domaine. Surtout qu’elle ne manquait pas d’avoir un réseau. Autant dire que même si Vinda n’avait pas pu apprécier la jeune femme, elle aurait sans doute eu à cœur de l’avoir dans ses proches.

Mais elle n’avait pas besoin de se forcer, parce qu’effectivement Milla était le genre de femme qu’appréciait Vinda, jusqu’au point qu’il soit possible pour elle d’apprécier quelqu’un. Elles se ressemblaient beaucoup sur de nombreux points, en un sens Vinda parvenait à se retrouver à la sorcière. Elle n’avait donc pas besoin de se forcer aucunement pour être intéressée par ce qu’elle disait.

« À ce point ? » Demanda-t-elle, ne pouvant pas s’empêcher d’être curieuse. « Et si tu m’en disais plus sur ton gros coup ? »

Milla n’avait aucune raison d’en dire plus si elle ne voulait pas le faire et Vinda savait bien qu’elle serait bien incapable de la forcer. Cela dit, Milla n’avait aucune raison de se méfier de la jeune femme. Quoi que si le gros coup de Milla devait servir les intérêts de Grindelwald, peut-être qu’elle pourrait envisager de lui passer devant, mais à l’heure actuelle ce n’était pas du tout dans ses attentions. Elle se contentait simplement de se montrer curieuse et de s’intéresser, comme elle s’intéressait à tout ce qui tournait autour de la pègre locale. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de connaître tous les détails, de se renseigner un maximum, parce que c’était son rôle pour le moment. Rien ne pouvait lui garantir qu’elle allait trouver quelque chose dans les propos de la jeune femme qui pourrait être utile, mais elle ne pouvait pas mettre de côté de potentielles informations. Tout comptait, surtout dans la situation dans laquelle elle se trouvait.

Cela dit, si Milla décidait de ne rien lui dire, Vinda n’aurait de toute façon pas réellement de moyen de lui faire changer d’avis.

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V

inda se montrait curieuse, mais Milla ne le lui reprochait pas un seul instant. En même temps, il serait hypocrite de venir le lui reprocher alors que ça avait été clairement le but recherché de sa part. Ce n'était pas pour rien si elle se vantait de ses dernières affaires, c'était bien parce qu'elle en était fière, et qu'elle se sentait d'humeur à partager. Ce n'était pas un secret d'Etat, dans tous les cas, la plupart des gens qui gravitaient dans le milieu avaient connaissance de l'existence de l'occamy et des enchères qui avaient lieu dernièrement. Milla avait pris ses précautions, et avait protégé l'animal avec toutes les protections nécessaires afin que le précieux ne lui échappe pas et ne lui soit pas dérobée.

Le potentiel exceptionnel de l'occamy lui permettait dans tous les cas de le conserver dans une boîte d'allumette si elle devait choisir de le prendre avec elle pour l'une ou l'autre affaire, alors ce n'était définitivement pas un problème. Elle était sûre d'elle et de son coup, et donc, elle aurait plaisir à en parler avec son interlocutrice. D'autant plus que cette dernière pourrait peut-être lui dégoter de nouveaux intéressés, qui sait ? Pour le moment, elle avait reçu de nombreuses propositions alléchantes, mais elle ne s'était pas pour autant arrêtée sur un choix particulier. Elle préférait attendre... Et elle savait que tant qu'elle ferait mariner un peu tout le monde le temps qu'il faudrait, elle pourrait encore espérer monter les prix. Sa poule aux oeufs d'or, son occamy aux oeufs d'argent, elle se le garderait sous le coude encore un petit bout de temps.

-J'ai un nouveau protégé, répondit-elle, prenant plaisir à laisser planer encore un léger mystère.

Qualifier les animaux dont elle participait au trafic de "protégés", c'était un peu fort, on peut le dire. Même si Milla veillait à ce que les bestioles qu'elle refourguait arrivent toujours en excellent état à leurs acheteurs, elle n'éprouvait ni attachement, ni intérêt réel pour ces bêtes. Elle laissait cela aux gagas stupides des créatures comme pouvait l'être cette gourde d'Elizabeth, par exemple. Pour elle, tous ces animaux, c'était de la marchandise. Et parfois, on recueillait des bijoux de grande valeur qui faisait passer le reste de vos offres pour le comble de la banalité.

-Un occamy, si tu veux tout savoir, précisa-t-elle finalement, estimant qu'elle avait suffisamment fait durer le suspense.

Elle ne savait pas exactement si le terme parlerait ou non à son interlocutrice. Même les sorciers étaient bien souvent ignorants des nombreuses créatures qui les entouraient, c'était un art bizarrement obscur, et qui semblait n'attirer que des gens tordus. Elle en savait quelque chose, elle les croisait régulièrement... Cela dit, si Vinda s'intéressait un peu à l'affaire Scamander, peut-être aurait-elle un peu plus de chances d'être au courant.

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Vinda était curieuse, elle n’avait aucune raison de s’en cacher. En même temps quelque chose lui disait que Milla devait même avoir envie qu’elle soit curieuse, qu’elle cherchait un peu à attiser sa curiosité. La jeune femme n’avait en tout cas aucune raison de se cacher, elle avait envie d’en savoir plus sur les affaires de son interlocuteur. Parce que mine de rien, Milla affirmait quand même qu’elle allait avoir des Gallion a ne plus savoir quoi en faire, ce n’était pas rien donc. Milla affirma alors qu’elle avait un nouveau protégé. La jeune femme savait bien qu’elle travaillait avec des créatures magiques, en partant du principe que c’était un travail, mais la française n’était pas le genre de femme à avoir des scrupules pour les créatures. Elle considérait donc que Milla faisait des affaires avec des créatures, c’était donc une très bonne chose pour elle, parce que ça lui donnait de l’argent tout simplement.

Elle avait donc un nouveau protégé, et forcément Vinda avait envie d’en savoir plus. Ce n’était pas seulement avec ces mots qu’elle allait être satisfaite. En soit, Milla n’avait pas non plus de compte à lui rendre, mais elle se disait que si elle avait commencé à lui en parler, c’était qu’elle devait avoir envie de lui en dire plus. D’ailleurs, la jeune femme ne manqua pas de reprendre la parole avant que Vinda n’ait l’occasion de l’interroger plus. Elle avait donc mis la main sur un occamy. Si Vinda n’était pas spécialement intéressée par les créatures magiques d’une manière général, elle l’avait quand même fait ces derniers temps à cause d’une affaire bien particulière qui touchait New-York. Alors, forcément, la jeune femme se disait que ça avait forcément un rapport avec Scamander.

« Un Occamy ? Rien que ça ? » Demanda-t-elle, quand bien même sa question ne réclamait aucune réponse. Elle se contentait simplement d’exprimer sa surprise de découvrir qu’elle avait donc un occamy dans sa besace. Littéralement, parce que si elle ne se trompait pas – mais elle n’était pas sûre et certaine –, il lui semblait que les occamy pouvait tenir dans des petits endroits. « Ça a un rapport avec Scamander ? » Demanda-t-elle alors, en attendant un peu plus la réponse à cette question.

Elle se doutait que ça avait un rapport avec cette histoire, il n’y avait quand même pas mille sorcier qui avait visiblement perdu des créatures dans la vie et forcément, Vinda ne pouvait que s’intéresser à cette histoire. Ça la concernait quelque peu quand même, ce n’était pas rien de savoir que c’était Milla qui était en possession de l’une des créatures de Scamander. Au fond, Vinda ne pouvait pas réellement savoir comment ça allait être utile, mais c’était le but de la sorcière quand même d’obtenir toutes les informations possible qui pourrait avoir un rapport avec tout ce qui chamboulait New-York ces derniers temps. Et cette histoire avait bel et bien un rapport avec Scamander, en tout cas c’était ce qu’elle se disait.

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U

n sourire satisfait décorait les lèvres de Milla tandis que Vinda affichait une mine impressionée qui ne lui paraissait pas surfaite. Il faut dire que quiconque en savait un minimum sur ces créatures savait combien elles étaient importantes, et qui plus est prisées dans le domaine qui concernait et interessait Milla. Elle aurait adoré tomber sur le demiguise, puisque ça faisait semble-t-il partie des créatures en vadrouilles, et que les poils de ces bestioles se vendaient à prix d'or pour créer des capes d'invisibilité, mais elle était déjà ravie de son cou.

Une occamy, femelle qui plus est, c'était une belle prise, vraiment, et il suffisait de voir le nombre de gallions que certains se sentaient prêts à débourser pour la petite (ou grande, ça dépendait des moments) bête pour deviner qu'elle dominait largement le marché pour le moment. Donc oui, elle était fière, et elle n'hésitait pas un seul instant à afficher cette fierté. Surtout en présence amie. Qui sait, Vinda trouverait peut-être quelqu'un de suffisamment intéresser pour faire encore augmenter les enchères ? Ce qui était certain, c'est que sa prise l'intriguait, et la question qu'elle lui posa ne l'étonna pas le moins du monde.

-On dirait que tout a un rapport avec Scamander dernièrement, répondit-elle, d'abord laconique, sans perdre son sourire.

En même temps c'était vrai. Elle n'avait jamais entendu parler de ce jeune magizoologiste avant il y a quelques semaines, et maintenant, il devenait un objet de conversation récurrent. Logique, logique... C'est que dès qu'il y avait quelques événements croustillants à se mettre sous la dent, chacun cherchait à être aux premières loges, et c'était normal. Elle aussi s'était bien sûr intéressée de très près à l'affaire. Quel fric monstrueux elle se ferait si elle pouvait dérober la célébrissime valise de cet Anglais ! Mais bon, Scamander s'était caché de tout et surtout du MACUSA, ce qu'elle était bien avisée de faire elle-même, alors il n'en avait pas été question. Ce n'était que partie remise. Une fois que l'affaire se serait tassée, elle retenterait sa chance. En attendant, elle était déjà plus que satisfaite de ce qu'elle avait.

-Apparemment c'est une de ses créatures, oui. Elle en avait eu la confirmation après sa conversation avec cet étrange professeur de Poudlard, déroutante par certains aspects. Enfin, c'était.

Elle estimait que cet occamy n'appartiendrait désormais plus qu'à celui ou celle qui consentirait à le payer le plus cher. Elle se fichait que Scamander ait éventuellement un lien affectif avec cette bestiole, elle se fichait bien des conséquences que tout ceci pouvait entrainait. Elle n'entrevoyait dans cette situation que son bénéfice persaonnelle, et elle en retirait une satisfaction magistrale. Cette situation était même grisante au point qu'elle finissait par retarder toujours l'échéance pour ne pas rendre l'animal trop vite.

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C’était en effet le cas, on pourrait croire que tout avait un rapport avec Scamander ces derniers temps. En même temps ce n’était pas complètement faux, mais c’était surtout les créatures de l’homme qui était au cœur de toutes ces histoires. Et forcément, le fait que Milla avait mis la main sur une créature, c’était forcément en rapport avec l’homme. Donc, cet occamy avait donc appartenu à Newt Scamander. Mine de rien, c’était une bonne nouvelle pour Milla. Parce qu’il était évident qu’elle allait pouvoir se faire un paquet de fric. En vendant un occamy, la jeune femme allait parvenir à se faire quand même une bonne affaire, elle allait réussir à avoir un sacré investissement. Vinda trouvait que c’était une vraie bonne chose pour Milla, si elle pouvait avoir plus d’argent. Elle ne pensait pas que cette créature pourrait avoir un intérêt pour la cause de toute façon. Ça avait certes un rapport avec Scamander, mais ça ne voulait pas dire que ça allait intéresser Gellert Grindelwald.

Autant dire que si Milla pouvait donc se faire de l’argent, ça serait une très bonne chose pour elle. Dans tous les cas, la jeune femme se doutait que son interlocutrice allait parfaitement s’en sortir dans tous les cas, parce qu’elle savait y faire. Elle savait s’en sortir sans soucis, en même temps si ce n’était pas le cas elle ne serait pas là en cet instant précis.

« Et maintenant, c’est le tiens jusqu’à ce que tu trouves un bon repreneur. » Termina-t-elle. C’était une évidence, maintenant que cet occamy n’était plus en possession de Scamander, et qu’il était donc en possession de la jeune femme, c’était juste le temps qu’elle trouve un autre propriétaire. « Tu vas pouvoir te mettre bien avec ça. »

Autant dire que c’était une bonne chose donc, parce que dans ce monde, l’argent permettait quand même d’obtenir beaucoup. Surtout dans une situation telle que celle de Milla, si elle voulait réellement s’en sortir, il fallait qu’elle prenne bien la peine de se faire un parquet d’argent dès qu’elle en avait l’occasion. En tout cas, c’était quelque chose que Vinda appréciait pour son amie. C’était bien qu’elle puisse revendre cet occamy.

« Tu as déjà des pistes ? » Elle posait la question par curiosité. Ça ne la regardait pas forcément, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu curieuse quand même. Elle ne ferait sans doute pas grand chose de l’information, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’être curieuse quand même. Même si ça ne changerait pas grand chose. Et puis dans tous les cas, c’était le genre de chose que la jeune femme aimait apprendre quand même, parce qu’il fallait qu’elle se tienne au courant de tout ce qui se passait un peu partout.

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L

a jeune femme afficha un sourire amusé quand son amie traduisit en mot ce que Milla n'avait pas estimé nécessaire de préciser. Qui va à la chasse perd sa place. Cet occamy était une créature vivante, en soi, elle ne devrait techniquement pas avoir de propriétaire... mais voilà, elle s'était laissée capturer. Milla ne considérait pas avoir volé quoi que ce soit à Scamander. La bête s'était échappée, elle l'avait récupérée, point à la ligne. Maintenant, cette créature lui appartenait effectivement, mais elle n'avait pas la moindre intention de la garder indéfiniment, loin de là. Non, l'occamy pourrait bien se trouver n'importe quel propriétaire, du moment qu'il avait de la thune à cracher.

Encore un point parfaitement analysé par Vinda : en effet, elle pourrait vivre confortablement pour un bon bout de temps une fois la transition achevée, et elle avait assez hâte d'en arriver là, elle devait bien le dire. Milla n'allait pas prétendre le contraire pour se donner un genre : elle aimait l'argent. Qui n'aimait pas ça ? Elle ne rêvait pas d'une sécurité financière éternelle, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Elle aimait bien sa vie dissolue telle qu'elle était. Mais pouvoir payer son loyer sans problème et manger à sa faim, boire, sortir, vivre sans se poser de questions, c'était la grande vie. De toute façon, Milla était un panier percé. L'argent ne restait jamais longtemps dans ses poches. Mais pour le moment, c'était tout de même très bien parti, c'est un fait.

-Des pistes ? J'ai jamais eu autant d'intéressés pour une seule de mes bestioles depuis que je suis dans le marché. J'ai rien besoin de faire, ils me mangent tous dans la main. J'ai juste eu à lâcher l'info, maintenant, j'attends juste de voir qui sera le dernier à surrenchérir.

Et c'était un petit jeu qui l'amusait beaucoup. Alors oui, il valait mieux qu'elle gère concrètement et rapidement la situation, sinon sa précieuse marchandise pourrait bien lui échapper, d'une manière ou d'une autre. Mais c'était quand même hyper-divertissant et agréable de voir les prix augmenter, encore et encore et encore. Les enchères étaient devenues parfaitement indécentes, et elle adorait ça.

-Même s'il y a toujours quelques illuminés qui pensent qu'il suffit de venir me voir en me demandant gentiment pour que je leur donne ce qu'ils veulent gratuitement.

Elle pensait à sa rencontre avec Dumbledore, en l'occurrence, cet homme qui avait espéré semble-t-il qu'elle lui lègue son occamy par bonté d'âme. Alors certes, la jeune femme avait trouvé leur conversation divertissante, et l'aplomb sans faille de cet homme ne lui avait clairement pas déplu. Mais les affaires étaient les affaires, et à ce sujet, le fait est qu'elle ne transigeait pas. Elle ne transigeait jamais, même. Il en était hors de question.

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Vinda afficha un sourire en entendant Milla affirmer qu’elle avait des pistes à la pelle concernant la vente de cette créature magique. Elle n’avait même pas besoin de chercher, tout le monde se ruait vers elle pour enchérir un peu plus le prix de la vente. Encore et encore. Elle s’était contentée de lâcher l’information et maintenant, tout le monde se bousculé. Tant mieux, clairement. Vinda appréciait beaucoup Milla – ce qui était quand même assez rare de sa part –, elle aimait l’idée qu’elle puisse se faire un bon paquet d’argent sur la vente de cette créature. En tout cas, il semblait évidemment que Milla n’avait pas réellement besoin de faire des efforts pour que le prix de cette vente augmente, quand bien même Vinda se doutait qu’elle ne devait sans doute pas trop patienter non plus, au risque que tout cela se termine par une vente annulée et elle qui n’avait pas pu récupérer de l’argent. Cela dit, elle faisait largement confiance à Milla pour s’en sortir, elle se débrouillait parfaitement bien.

Et au fond, Vinda devait bien reconnaître qu’elle était bien plus amusée par ce que son amie ajouta ensuite. Amusée, mais choquée évidement, de découvrir que certaines personnes s’imaginaient réellement pouvoir venir la voir dans le but de la faire lâcher gratuitement sa créature. Sans doute des défenseurs des créatures magiques. Ou bien, Scamander directement ? La curiosité de la jeune française était titillée en tout cas et quand Vinda était curieuse, elle ne se retenait pas de poser des questions.

« Il y en a vraiment qui ont fait ça ? » Demanda-t-elle, ne cachant rien de sa surprise. Parce qu’elle l’était vraiment. Les affaires étaient les affaires, quand on entendait parler de l’offre de Mill, on ne pouvait quand même pas envisager une seule seconde qu’elle puisse céder gracieusement la créature. Si elle l’avait entre ses mains, si elle décidait de la mettre sur le marché, c’était bien dans le but de se faire de l’argent et c’était parfaitement normal. « Quel genre de personne ? »

Vinda se montrait peut-être trop curieuse, Milla ne voudrait peut-être pas répondre, mais dans le doute et parce qu’elle ne pourrait pas savoir si elle ne demandait pas, la jeune femme ne se retenait pas. Elle ne pensait pas que la jeune femme sous ses yeux irait jusqu’à lui reprocher sa curiosité. Et même si elle décidait de ne pas répondre, Vinda ne pensait pas qu’elle se fâcherait. Cela dit, elle espérait quand même que la jeune femme allait répondre, parce qu’elle se posait vraiment des questions. Ça pouvait être Scamander, quelqu’un d’autre, un proche de ce dernier ou une personne parfaitement lambda. Dans tous les cas, elle était curieuse et elle se disait que c’était une information qu’elle devrait sans doute obtenir, dans le doute. Parce que tout cela tournait quand même autour d’une créature de Scamander et tout ce qui tournait autour d cet homme pouvait être particulièrement intéressant.

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L

a surprise de Vinda était évidente, et Milla appréciait avoir fait son petit effet, ravie de voir l'incompréhension de son amie, qui avait été la même pour la jeune femme au moment de faire la connaissance de ce personnage singulier qu'était Albus Dumbledore. Elle devait bien reconnaître que ce n'était pas pour autant une rencontre qu'elle regrettait. C'est vrai, il n'avait pas manqué de culot, et d'une sincère confiance en lui en plus du reste, mais il avait été amusant, charmant, et contrairement à ce que sa requête laissait suggérer, il semblait plus intelligent qu'il n'y paraissait, même bien trop intelligent. Mais évidemment ça ne pouvait pas faire pencher la balance en sa faveur, loin de là, et maintenant, leur rencontre tenait bien plus lieu d'anecdote qu'autre chose, une anecdote qu'elle ne voyait aucun mal à répéter à son interlocutrice. Après tout, elle ne pensait trahir aucun secret, ni qui que ce soit. Et même si ça devait être le cas... honnêtement, elle s'en foutait, elle était très loin de se sentir vraiment concernée.

-Un Anglais, la quarantaine, un ami de Scamander, apparemment, dit-elle alors sans spécifier le nom de l'homme en question.

Elle l'aurait peut-être fait si elle avait compris que cet homme était en fait quelqu'un d'important, et de raisonnablement connu. Mais Milla n'irait pas prétendre être renseignée sur tous les héros existant outre-Atlantique. Elle avait déjà peine à vraiment tous les connaître de son côté de l'océan, alors... Elle prendrait peut-être plus amplement conscience de la situation plus tard, mais pour le moment, ce n'était définitivement pas le cas, et elle ne trouvait pas que ce soit autre chose qu'amusant au passage. Mais il fallait le dire, à raconter pour se marrer un bon coup, ça valait bien tout l'or du monde. Elle aurait pu avoir le sentiment de perdre son temps avec ce type, mais loin de là. Au contraire, elle était plutôt tentée de penser qu'il en faudrait davantage, des comme lui, parce que clairement, la plupart de ses transactions n'étaient pas aussi singulières ni animées. Elle avait bien plus souvent affaire à de sombres crétins véreux qui la lorgnaient allègrement tout en espérant allonger un peu moins de pognon sous le prétexte qu'elle serait irrésistiblement tombée sous leur charme ou une vaste connerie du même genre.

-Il a essayé de m'endormir, à l'écouter, rendre l'occamy à son propriétaire allait sauver le monde. Faut pas déconner non plus.

Et plus elle y réfléchissait, plus elle pensait à un mensonge élaboré de la part de ce prétendu enseignant à Poudlard. Après tout, l'énergumène avait peut-être cru l'attendrir. Si ça se trouve, il ne savait même pas qui était Newt Scamander et avait lu son nom dans les journaux, comme tout le monde. Honnêtement, ça ne l'étonnerait pas du tout.

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Un Anglais, en entendant la nationalité de l’homme, forcément Vinda ne put s’empêcher d’être quand même sacrément intéressé par la réponse de Milla. Bon, elle l’était d’ores et déjà, parce que cette histoire d’occamy l’intéressait dans tous les cas, mais là c’était encore plus le cas. Un anglais amis de Scamander en prime. Vinda se demandait qui ça pouvait bien être. Milla se montra un peu plus précise, pas tant sur l’identité de l’homme en question – puisqu’elle ne lui donna pas le moindre nom –, mais sur son attitude. L’homme avait essayé de l’endormir, tenté de la convaincre qu’il fallait qu’elle rende la créature à son propriétaire et qu’en le faisant, ça allait sauver le monde. Vinda était particulièrement surprise, vraiment… elle se demandait qui pouvait bien parler comme ça, qui pouvait avoir une attitude comme ça, un proche de Scamander… un anglais, la quarantaine.

« Non, mais il s’est pris pour qui celui-là, ce n’est pas possible. Il y en a qui ne manque pas de culot. » Vinda connaissait suffisamment Milla pour savoir qu’elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds de cette façon. Elle cherchait le profit, elle ne faisait pas dans le sentiment, c’était pour cela que les deux sorcières parvenaient à s’entendre à ce point. Parce qu’elles se ressemblaient énormément sur ça, elle avait tendance à agir de la même manière. En dehors du fait que Milla travaillait pour elle-même, quand Vinda travaillait pour Grindelwald. Mais au moins, elles avaient la même vision des choses, elles ne faisaient pas dans le sentimentalisme. « Dis-moi, ton anglais là… ça ne serait pas Dumbledore par hasard ? »

C’était vraiment une idée qui germait comme ça dans son esprit et qui pouvait potentiellement coller, sans que Vinda n’en soit sûre. C’était bien pour cela qu’elle posait la question. Si elle avait raison, Milla allait le lui confirmer et c’était une information qu’elle jugeait évidement importante. Si ce n’était pas le cas, eh bien, la jeune femme lui dirait simplement non et il faudrait voir si l’identité de cet homme pouvait être intéressant. Mais des anglais quarantenaires qui étaient proches de Scamander et qui se trouvait sur le sol américain, il n’y en avait pas non plus mille. Ça ressemblait pas mal à cet Albus Dumbledore de parler de cette façon. Vinda n’avait jamais eu l’occasion de le rencontrer directement, elle n’en avait qu’entendu parler, soit par son maitre (qui se montrait évidemment très peu complet quand il abordait le sujet) soit parce que l’homme avait sa réputation, même en France. Et puis quand on travaillait pour le plus grand mage noir, il était important de se renseigner sur les grands sorciers tout courts, comme cet Albus Dumbledore qui semblait perdre son temps dans cette stupide école de Poudlard. Vinda n’avait jamais compris ce que les anglais avaient avec leur « merveilleuse » école, comme si c’était la seule capable de réellement former les sorciers. Ils avaient un de ces melons, c’était incroyable.

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n effet, il fallait un putain de culot pour s'adresser à elle comme l'avait fait cet homme, ceci dit, elle avait été plus amusée par cet aplomb que véritablement indignée. Il faut dire que c'était au final assez innocent. Certains hommes la menaçaient, la provoquaient, lui s'était contenté d'essayer de lui vendre une utopie de monde à sauver avec cette attitude toute british qui lui ressemblait tant et qu'elle trouvait au passage assez séduisante (même si l'homme lui avait fait comprendre qu'elle n'était pas à son goût - et en même temps, Milla elle-même n'était pas vraiment disponible, sentimentalement c'est sûr, mais physiquement non plus, du coup). C'était plus une anecdote plaisante qu'autre chose, et qu'elle racontait comme telle à son interlocutrice, sans comprendre l'intérêt qu'une telle anecdote pouvait revêtir pour son interlocutrice. Elle ne devinait définitivement pas que cet homme, qui lui avait semblé sympathique et excentrique, sans plus, était en réalité une véritable institution et l'un des seuls sorciers, si ce n'est le seul sorcier à être capable d'arrêter Gellert Grindelwald. Comment pourrait-elle seulement s'imaginer une chose pareille ? Oui, elle avait effectivement de l'imagination à revendre, mais ça n'allait tout de même pas jusque-là.

Et donc, elle fut sincèrement surprise d'entendre que Vinda connaissait cet homme. Mais en même temps, il est vrai qu'elle avait donné des indices majeurs, notamment sa proximité avec Scamander. Pour peu qu'elle connaisse son entourage, ça faisait sens. D'autant que Vinda, elle, était européenne, ce qui voulait évidemment dire qu'elle était plus à même de connaître les sorciers outre-Atlantique. Plus qu'elle ça c'est sûr. Dans tous les cas, la jeune femme n'avait aucune raison de refuser une réponse à son interlocutrice. Comment pourrait-elle se douter des implications d'une telle réponse. Elle ne devinait absolument pas que la situation pourrait prendre une tournure qui dépasserait totalement sa pensée... C'était ça que de rester en dehors de tout constamment, pour suivre uniquement sa propre voie, elle passait à côté de certaines choses sans même s'en être rendu compte. Elle se contenta de hocher la tête tout en répondant donc.

-Oui, c'est bien ça, Dumbledore, confirma-t-elle alors. Tu le connais ?

Elle devait reconnaître que si Vinda avait plus d'informations sur cet énergumène, la jeune femme était preneuse. Pas qu'elle en ferait grand-chose, mais il est vrai que cet homme l'avait intriguée. Elle se disait qu'elle ne reverrait jamais cet homme de sa vie, mais quand même, elle avait envie de savoir ce que Vinda savait de lui. Est-ce qu'elle le connaîtrait personnellement ? Dans ce cas, elle songeait qu'elle n'aurait que rarement vu association de personnalités aussi étonnante. Encore qu'en ce bas monde, il ne fallait plus s'étonner de rien, c'était bien

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Vina se trompait peut-être, mais forcément un homme de la quarantaine d’année, qui venait d’Angleterre et qui était ami avec Scamander, la jeune femme ne pouvait pas être certaine que c’était Albus Dumbledore qui avait prit la peine de rendre visite à Milla, mais c’était quand même une possibilité. Dans le doute, de toute façon, la jeune femme préférait largement poser directement la question à Milla, au moins elle était sûr d’elle ensuite. Si ce n’était pas lui, elle ne pensait pas que Milla lui reprocherait sa curiosité.

Mais quand Milla lui répondit, elle confirma bel et bien que c’était Albus Dumbledore qui l’avait approché. La jeune femme avait bien fait de lui poser la question, c’était quand même une information utile. Enfin, la jeune femme ne savait si elle allait pouvoir faire quelque chose avec ça, mais en même temps tout ce qui concernait de près ou de loin Albus Dumbledore devait être pris en compte. Ainsi donc, le professeur de Poudlard avait pris la peine de venir voir Milla dans le but de récupérer l’occamy de Scamander, sans doute dans le but de pouvoir le tirer d’affaire, de prouver son innocence peut-être.

« Il n’y a pas beaucoup de personne qui ne connait pas Albus Dumbledore de mon côté de l’océan. Mais je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer personnellement. Je ne le connais que de réputation. » Répondit-elle dans un fin sourire quand Milla lui demanda si elle le connaissait. Aux États-Unis, l’homme devait être connu aussi parce qu’il avait une sacrée réputation, mais pas forcément de tout le monde. Alors qu’en Europe, c’était un peu plus facile de le connaitre quand même. « Il est professeur à Poudlard comment dire… il est réputé pour être un très grand sorcier. » Le plus grand ? Non, évidemment pas, il était pas à la hauteur de son maître bien sûr. Cela dit, il ne fallait pas le négliger et Vinda savait parfaitement qu’il était un très grand sorcier, que Gellert Grindelwald ne pouvait pas attaquer directement. Raison pour laquelle il avait besoin de cet obscurus. « Il est même dit qu’il serait le seul capable d’arrêter le Gellert Grindelwald, le mage noir. »

Mais est-ce qu’il faisait quelque chose ? Non, la plupart du temps l’homme restait caché dans son école. Sauf maintenant, il avait pris la peine de se déplacer dans un autre pays, même dans un autre continent. Il devait vraiment prendre la situation très à cœur pour prendre la peine de se déplacer et surtout prendre le risque de se montrer. Surtout qu’il avait visiblement décidé quand même d’agir, au point de parler avec Milla et de tenter de négocier qu’elle lui remette l’occamy de Scamander gratuitement. Il ne manquait vraiment pas de toupet, mais elle n’en était pas étonnée. Ça ressemblait bien à ce qu’elle savait de cet homme. Même si elle n’en savait que ce qu’elle avait entendu dire de lui. En tout cas, la situation était quand même particulière, puisqu’il se trouvait dans les parages, ce n’était pas rien.

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onc, apparemment, Milla avait fait la conversation à une véritable célébrité outre-Atlantique sans même en avoir conscience. Pour elle, le nom de Dumbledore ne disait absolument rien. Alors, elle voulait bien admettre qu'elle n'était pas forcément la plus renseignée et que tout ce qui ne touchait pas sa vie directement avait bien souvent tendance à lui passer au-dessus de la tête, mais tout de même, elle regrettait de ne découvrir tout cela qu'à rebours et de ne pas avoir été capable, sur le moment, de comprendre précisément à qui elle avait affaire. Mais tant pis. Peut-être qu'elle aurait d'autres occasions, plus tard, qui sait, de revoir cet homme et de deviser avec lui de ses différents exploits, mais en attendant... Elle se contenterait donc de ce que Vinda pouvait bien avoir à lui apprendre au sujet de cet homme.

Donc, il semblerait que les Anglais n'aient que son nom à la bouche, en exagérant à peine, ce qu'elle trouvait étonnant compte tenu du fait que l'homme n'était jamais que professeur à Poudlard. Ce n'était quand même pas très courant que l'on érige dans simples professeurs en grands héros de la nation. C'est comme si on décidait de nommer l'autre pimbêche d'Elizabeth (qui n'en était pas une, mais à quoi bon demander à Milla d'être objective) présidente du MACUSA sous le prétexte qu'elle enseignait à quelques chiards à Ilvermorny. Mais soit. S'il était à ce point réputé, si son talent était à ce point reconnu, c'était tout de même qu'il devait y avoir raison... Surtout si l'on considérait cet homme capable d'arrêter Gellert Grindelwald en personne.

-Fais chier, si j'avais su, je lui aurais demandé un autographe, plaisanta Milla avecc légèreté.

D'accord, elle avait visiblement manqué l'occasion de parler avec cet homme en sachant réellement qui il était, mais il n'y avait pas de quoi en faire une montagne. D'autant que leur discussion, bien qu'infructueuse, lui avait tout de même immensément plu malgré tout, elle ne l'échangerait contre rien au monde... enfin si, contre du fric, mais ça, c'était une autre affaire.

-C'est quand même étrange, ceci dit. S'il est si exceptionnel, pourquoi se contente-t-il d'être un simple prof ? Et pourquoi est-ce qu'il est à New York ? Pour arrêter Grindelwald ?... J'aurais peut-être dû lui demander plusieurs dizaines d'autographe, en fait..

Puis les revendre aux plus offrants quand son nom aurait achevé d'être mieux connu outre-Atlantique. Même si certains étaient sûrement déjà bien au courant de qui était cet homme, contrairement à elle qui devrait sans doute s'intéresser davantage aux choses du monde plutôt que de ne se focaliser que sur sa petite personne... Mais ce n'était pas demain la veille que ça arriverait.

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Vinda afficha un sourire en entendant Milla affirmer qu’elle aurait dû demander un autographe à Dumbledore quand elle l’avait vu. Elle plaisantait par cette remarque, mais en soit la jeune femme se disait que ça pouvait avoir un intérêt de l’autre côté de l’océan. Quand bien même, cet homme ne manquait pas de mystère comme Milla ne manqua pas de souligner. Effectivement, cet homme se contentait simplement d’être professeur à Poudlard – une école ne valait pas tant que cela aux yeux de Vinda, mais ces anglais avaient la fâcheuse habitude de considérer que leur école était la meilleure du monde, parce qu’ils ne pouvaient pas s’empêcher d’être nombrilistes – alors qu’il avait une sacrée réputation. Vinda n’avait aucune idée du pourquoi, du comment. La seule chose qu’elle savait, c’était que son maître – quand bien même il lui était évidemment supérieur – avait un respect pour son pouvoir au point d’avoir besoin de trouver quelque « chose » afin d’avoir le dessus.

« Tu aurais peut-être dû oui. » Répondit-elle sur le même ton léger, quand Milla mentionna une nouvelle fois les autographes en affirmant qu’elle aurait dû lui demander une dizaine. Peut-être qu’elle aurait pu en tirer quelque chose, ou non. En soit, Vinda espérait quand même que bientôt, Dumbledore ne serait plus une menace en quoi que ce soit, qu’il ne sera pas sur la route de son maître. Il n’avait jamais vraiment fait quelque chose directement contre lui, mais si les rumeurs disaient vrais, il était temps qu’il disparaisse. « Cet homme est un vrai mystère, je n’ai aucune idée de pourquoi il se contente d’être juste un professeur. Il paraitrait qu’il est ici pour défendre la cause de son ancien élève Scamander, au vu de ce que tu m’as dit, on dirait que ça se confirme. Ces Anglais ont vraiment tendance à se croire tout permis, même quand ils sont loin de chez eux, c’est impressionnant. Comme s’ils étaient au-dessus de tout. »

Tous les anglais n’étaient évidemment pas comme ça, mais ils avaient quand même une tendance à tout faire tourner autour d’eux c’était impressionnant. Mais ça risquait de rapidement changer, quand le monde allait prendre une tournure bien différente sous les mains de son maître. Et donc par conséquence quand le mystérieux professeur Dumbledore allait tomber de sa « tour ».

« Il t’a… dit où le contacter si jamais tu voulais le revoir ? » Demanda-t-elle curieuse.

Si c’était le cas, elle se disait que ça pouvait quand même être une information particulièrement intéressante qu’elle ne pouvait pas se permettre de négliger. Quelque chose qu’elle pourrait rapporter à son maître. Après tout, ce n’était pas pour rien que Vinda trainait dans des endroits comme celui-ci, avec des personnes comme Milla, c’était toujours une grande source d’informations intéressantes. Ou alors ça ne mènerait nulle part, mais ça ne serait pas si grave que cela non plus. Il fallait bien tout tenter.

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illa reconnaissait bien l'homme qui avait croisé sa route dans la description que Vinda lui en faisait à son tour. Certes, elle n'avait finalement échangé que quelques mots avec le Britannique, mais c'était tout de même assez pour se faire une idée du caractère singulier de cet homme qui, elle voulait bien le croire, dissimulait la plus grande des intelligences derrière ses airs purement fantasques qui faisaient qu'on ne savait jamais trop sur quel pied danser avec lui. Un puits de mystère ? Oui, elle le croyait à cent pour cent, en effet, et il devait prendre un malin plaisir à demeurer insondable, au passage, tenter de donner l'impression d'être transparent pour finalement ne rien dévoiler de soi-même. C'était un talent. Un talent dont Milla manquait singulièrement de son côté. Elle devrait peut-être prendre des cours avec lui, en plus de lui demander des autographes. Mais ne nous leurrons pas, il y avait quand même bien peu de chances pour que leurs chemins se croisent de nouveau. Et ce n'était sans doute pas plus mal, certes.

-Ouais, il m'a pas mal parlé de Scamander, mais je savais pas qu'il avait été son élève à ce moment-là, donc t'as raison, ça se tient.

Evidemment qu'il lui avait parlé de Scamander puisqu'il lui avait rabâché le fait que l'occamy était à lui. Sauf qu'il n'était pas à lui, pas selon les critères de Milla. A partir du moment où elle avait mis la main dessus, il n'appartenait plus qu'à elle, puis à la personne qui y mettrait le meilleur prix. C'était comme ça, c'était ainsi que ça fonctionnait, un point c'est tout. Et elle n'avait pas voulu entendre raison. Même, elle avait obtenu gain de cause, et pour cause, cet homme étrange avait espéré la prendre par les sentiments, ce qui n'avait aucune chance de fonctionner avec elle. Alors certes, elle avait des sentiments, et d'ailleurs, elle aimerait en avoir un peu moins parce qu'elle s'en mordrait les doigts, à coup sûr. Mais quand il était question de son business, les sentiments n'avaient tout simplement pas leur place, et elle s'y tenait, c'était une chose qu'elle estimait véritablement importante, une chose sur laquelle il était impossible de transiger quoi qu'il puisse advenir.

-Non, il m'a pas dit où le contacter. Il s'est juste évaporé dans la nature. Elle adressa un regard curieux à son interlocutrice. Pourquoi est-ce que ça t'intéresse autant, au juste ? T'as envie de le rencontrer ? Toi aussi tu veux son autographe ? Je reconnais qu'il est pas mal mais si tu veux mon avis, il est pas de notre bord.

Sans quoi il ne lui aurait pas fait remarquer ne pas être intéressé par elle en suggérant justement qu'elle n'était pas son genre.

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Ça se tenait en effet, c’était évident que Dumbledore était là dans le but de protéger son ancien élève. Et pourquoi un homme tel que lui prendrait la peine de venir aider un de ces élèves parmi tant d’autre si loin de chez lui ? La question se posait, mais c’était de toute façon une réponse qu’ils ne pourraient pas avoir en cet instant précis. En tout cas, Vinda ne pouvait pas s’empêcher de se poser vraiment des questions concernant le professeur de Poudlard. Et si Milla savait comment le contacter, il était possible que ça soit intéressant pour une personne bien particulière. Mais non, Milla ne savait pas comment contacter l’homme… il s’était contenté de s’évaporer dans la nature. En soit, Vinda n’était pas si étonné que ça. Elle ne connaissait pas réellement cet homme, mais elle en avait entendu beaucoup sur sa réputation.

Mais évidemment, Milla se demandait pourquoi elle s’intéressait à ce point à cet homme. Elle reconnu qu’il n’était pas mal… mais de son avis, il n’était pas de « notre bord ». Vinda ne releva pas spécialement cette remarque. Pas qu’elle ne l’avait pas entendu et que ça n’était pas quelque chose d’important, mais parce que le sujet de Dumbledore était quand même particulier.

« Pas vraiment, trop vieux pour moi. » Se contenta-t-il de dire. Dans le fond, ce n’était pas tant le cas. Non, clairement, ce n’était pas le cas, mais Vinda n’était en aucun cas intéressée de toute façon. « Mais j’ai tellement entendu parler de lui que le rencontrer m’aurait quand même sacrément intéressé. »

Elle n’exagérait même pas en plus. Il fallait quand même reconnaître que Albus Dumbledore était une personne impressionnante, autant dire que ça pouvait être intéressant de le rencontrer. Même si Vinda n’aurait pas spécialement envie de se frotter de trop près à un homme tel que lui. Qui n’était pas à la hauteur – à ses yeux – d’une autre personne, mais ça n’enlevait pas le fait qu’il fallait quand même se montrer prudent le concernant. Autrement, tout ce que son maître faisait n’aurait pas d’intérêt, il s’en occuperait d’une autre façon.

Vinda jeta une seconde un œil à l’heure. Elle n’avait pas vu le temps passé en compagnie de Milla, mais ce dernier ne s’était évidemment pas arrêté. C’était toujours quand on appréciait le plus ce qu’on faisait que le temps passait aussi rapidement.

« Désolée Milla, j’ai adoré notre conversation, mais le temps passe à une vitesse et on m’attend ailleurs ! » Parce qu’elle prétendait être en vacances en Amérique, et elle était pourtant débordée. « Tu me tiendras au courant de comment se termine ton affaire ? » Ajouta-t-elle avant de se lever pour prendre congés auprès de la jeune femme. Grace à Milla, Vinda avait quand même eu la possibilité d’apprendre beaucoup de chose intéressantes, c’était bien la preuve qu’il fallait bien savoir s’entourer.

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