Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous. (Aberforth <3)

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

Ethan ne passait pas autant de temps qu’avant au MACUSA, au vu de la situation, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne devait jamais s’y rendre non plus. Bien au contraire, il devait quand même régulièrement y aller dans le but de faire ses rapports sur les Fidèles de Salem. Quand bien même, Ethan n’avait pour l’heure pas grand-chose à dire sur eux. Bon, ils continuaient d’avancer, ils cherchaient à convaincre le plus de personne possible, mais pour l’heure ils ne faisaient pas grand-chose de concret. Mais ça allait arriver, ce n’était pas pour rien que Ethan était assigné à cette mission, une mission qui lui prenait quand même énormément de temps mine de rien. Il venait donc de se rendre au bureau des Aurors, dans le but de faire son rapport, mais il n’avait pas de raison de rester plus longtemps. Il ne restait donc plus qu’à ce qu’il rentre chez lui, afin de retrouver sa fiancée parce qu’il n’y avait aucune raison qu’il ne le fasse pas. Sauf qu’alors qu’il se trouvait dans le hall du MACUSA dans le but de partir, il se rendait bien compte qu’il n’avait pas vraiment envie de prendre la direction de l’appartement qu’il partageait avec Elizabeth. Avec un peu de chance, elle serait bien trop occupée par son travail de son côté.

Ce qui pouvait arriver, parce que les deux fiancés avaient quand même énormément de travail tous les deux. C’était quelque chose qui les caractérisait depuis toujours, parce qu’ils avaient toujours été passionnés par leurs travails. Parce que c’était dans leur nature et c’était justement ce que Ethan adorait chez Elizabeth. Sauf que maintenant, il ne pouvait pas nier le fait que ça l’arrangeait pour certaines choses. Et surtout… qu’il n’y avait pas vraiment de raison que sa fiancée soit prise par ses cours en ce moment, contrairement à ce qu’il aimerait. Pour avoir simplement la possibilité de ne pas rentrer chez lui tout de suite. Oui, là, tout de suite, il n’avait définitivement aucune envie de rentrer chez lui et en fait, il savait parfaitement où il voulait se rendre. Sauf qu’il gardait quand même encore un minimum d’esprit pour ne pas complètement se laisser happer par les tentations. D’où qu’elle vienne et de n’importe quelle nature elles étaient.

Il hésitait donc, même si clairement le jeune homme penchait plus par un léger détour avant de rentrer chez lui. Il était complètement perdu dans ses pensées, dans ce hall, au point de ne même pas faire attention à ce qui l’entourait (ce qui n’était pas du tout une bonne chose pour un Auror, tout de même, qui devrait justement rester concentré, sauf que la concentration ce n’était pas du tout son truc en ce moment). Et donc, en n’étant si peu concentré, il ne remarqua pas la personne qui se trouvait là et qu’il percuta.

« Oh, excusez-moi ! » Affirma-t-il rapidement.

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

A

berforth se méfiait de beaucoup de choses. Et pour cause, son expérience personnelle lui avait appris à ne faire confiance à personne, à ne se fier qu'à son instinct, à sa propre opinion, à ça et absolument rien d'autre. Mais en de telles circonstances, il ne pouvait pas se permettre de faire cavalier seul. Il rattrapait un train en marche, qui avait déjà fait un grand bout de chemin sans lui, et donc, il fallait qu'il reparte sur les sentiers que son frère avait déjà arpentés avant lui, mais en y apposant son propre point de vue qui, elle en était convaincue, changerait forcément la donne. Parce que sans être objectif, il savait où il comptait se diriger et ce qu'il devait faire. Raison pour laquelle il savait qu'il n'avait d'autre choix que de se rendre au MACUSA afin d'en découvrir plus sur les tenants et aboutissants de l'enquête qui concernait Newt Scamander. Cette perspective ne le ravissait pas le moins du monde, d'autant qu'il se méfiait comme de la peste de ces organismes trop structurés qui voulaient faire office d'autorité. Il avait déjà en horreur le ministère de la Magie, il ne se faisait pas une meilleure opinion du MACUSA, d'autant plus que, de ce qu'il en voyait, leurs règlementations étaient encore plus strictes et dénuées de sens que pouvaient l'être celles qui régissait déjà la communauté magique de Grande-Bretagne. Mais bon, quand il faut y aller...

Il s'était rendu dans ces locaux au culot, il ne savait pas du tout s'il allait parvenir à ses fins ni rencontrer qui il voulait, mais il n'avait pas le temps que l'on daigne répondre à un éventuel hibou. L'horloge tournait, et chaque minute comptait. Il n'était pas temps de faire dans la dentelle ou encore de faire des ronds de jambes. Aberforth allait foncer dans le tas, point barre, n'en déplaise à tout un chacun. Il s'était donc pointé au département de la justice magique du MACUSA, avec la ferme intention de rencontrer le directeur du département, a.k.a Percival Graves. Mais sa requête demeura sans réponse, et il dut accepter de repartir bredouille alors. Agacé, de sale humeur, il avait rejoint le hall, prêt à quitter les locaux, quand il percuta quelqu'un ou quand quelqu'un le percuta, aucune importance.

-C'est rien..., grommela-t-il sans cacher pour autant son agacement. Il détailla son interlocuteur du regard. Vous travaillez ici ?

S'il pouvait avoir un passe-droit au MACUSA, il prenait. Il y avait de fortes chances qu'il travaille ici, vu sa dégaine et son accoutrement, mais il préférait ne présumer de rien malgré tout. Il cherchait juste à saisir n'importe quelle opportunité qui pourrait bien se présenter à lui, pour obtenir ce pour quoi il avait même traversé l'Atlantique, rien que ça. Il fallait bien que ça lui tienne à coeur...

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

Quand l’homme que Ethan venait de bousculer affirma que « ce n’était rien », le jeune homme se disait qu’il ne devait pas vraiment le penser. Parce qu’au ton qu’il avait utilisé, on ne pouvait pas dire qu’il donnait le sentiment de ne pas être déranger. Mais Ethan n’en tenu pas rigueur à l’homme, parce que concrètement à sa place il était évident qu’il n’aurait sans doute pas pris les choses bien non plus. Quand bien même un accident était si vite arrivé, surtout quand on avait la pensée un peu trop perturbée par une donzelle. D’ordinaire, Ethan ne s’éloignait jamais du droit chemin et il était toujours concentré. Ce n’était pas pour rien qu’il s’en sortait dans son travail et qu’on lui avait sans doute confié la mission qu’il devait remplir. Mais avec Milla, dernièrement, il ne pouvait pas nier qu’il était quand même sacrément perturbé.

Ethan se dit que dans tous les cas, ils allaient peut-être se contenter de passer leur chemin et de reprendre leur route, sans même chercher à aller plus loin. C’était sans doute ce qu’il faudrait qu’ils fassent d’ailleurs, mais l’homme reprit la parole surprenant légèrement Ethan. L’homme lui demanda s’il travaillait ici. En soit, la question était plus que banale, mais elle surprit quand même un peu l’Auror du MACUSA. Parce que forcément, le jeune homme se disait que l’homme ne devait pas le questionner sans raison.

« Oui, je travaille ici. » Dit-il en n’aillant en aucun cas l’intérêt de mentir. Bon, au vu de sa mission de couverture, ce n’était pas forcément avisé, mais ils se trouvaient dans l’enceinte du MACUSA, c’était évident qu’il s’agissait d’un sorcier. Autant dire qu’il ne prenait donc pas trop de risque à révéler qu’il travaillait pour le ministère magique des États-Unis. Il reprit d’ailleurs la parole pour donner un peu plus de préciser. « Je suis Ethan Bryce, je travail au département de justice en tant qu’Auror. » Il ne savait pas exactement ce que son interlocuteur cherchait. « Et vous êtes ? Vous cherchez quelque chose ? » Demanda-t-il alors, parce que mine de rien il ne pouvait pas s’empêcher d’être curieux à son tour.

Il ne pensait pas avoir un jour déjà croisé cet homme. Non pas qu’il ait déjà croisé toutes les personnes du MACUSA, mais à force il y avait quand même des visages qui pouvaient revenir. Sauf que l’homme ne lui disait rien du tout (pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait aucune raison qu’ils se soient déjà croisé). Est-ce que c’était important en soit ? Peut-être pas, Ethan ne pouvait pas se douter que l’homme avait une raison particulière de se trouver là. Et qui allait d’ailleurs se retrouver être vraiment intéressant. Dans tous les cas, la curiosité de Ethan prenait clairement le dessus, il avait envie d’en savoir plus sur cet homme simplement parce qu’il l’avait questionné.

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

L'

homme travaillait donc bel et bien au MACUSA. En même temps, tous les indices convergeaient dans cette direction. Quoi qu'il en soit, cela ne manquait pas d'arranger Aberforth qui tenait peut-être par conséquent son billet d'entrée pour les bureaux du MACUSA. Cet homme était peut-être son passe-droit pour ces lieux où il lui fallait prendre ses marques. Et il en était d'autant plus sûr à présent que le jeune homme lui apprenait, cerise sur le gâteau, qu'il travaillait en tant qu'Auror au département de la justice magique. Pile le département qu'Aberforth cherchait justement à atteindre. Bien, très bien. Maintenant qu'il avait harponné cet homme, il fallait qu'il parvienne à obtenir de lui ce qu'il voulait justement. L'homme lui demanda qui il était et ce qu'il faisait ici, juste retour des choses, et l'homme décida de lui répondre sans y disconvenir. Il n'avait pas vraiment de raisons de faire des mystères à son interlocuteur quoi qu'il en soit.

-Aberforth Dumbledore, se présenta-t-il alors simplement, sans y mettre franchement plus de formes ni de pensées. J'aimerais m'entretenir avec votre directeur, monsieur Graves, précisa-t-il alors. Avec un peu de chance, l'homme parviendrait à le mener jusqu'à son patron, mais pour cela, il faudrait peut-être lui mettre l'eau à la bouche pour qu'il se montre conciliant. Il se doutait bien qu'on ne rencontrait pas un homme à ce point important sur un simple claquement de doigts, mais s'il savait avancer les bons arguments, c'était peut-être négociable, qui sait ? Au sujet de l'affaire Scamander, et du meurtre du sénateur Shaw, précisa-t-il afin de se montrer plus précis.

Ce n'était pas forcément le genre d'informations qu'il devrait lâcher à un parfait inconnu, mais ce n'était pas comme s'il en disait trop non plus, et il se doutait bien que s'il ne rentrait pas juste dans le vif du sujet, il lui serait tout bonnement impossible de faire valoir ses intentions. S'il pouvait prétendre avoir en sa possession des informations qui manquaient au MACUSA (même si ce n'était pas le cas), peut-être parviendrait-il plus aisément à ses fins. En tout cas et quoi qu'il en soit, cela se tentait forcément. Aberforth dans tous les cas devait tenter le tout pour le tout. Il était vraiment important qu'il progresse, et pour progresser, il y avait plusieurs étapes à franchir et plusieurs personnes à rencontrer. Il ne savait pas ce que donnerait son entretien avec Percival Graves, mais ce qu'il savait en revanche, c'est qu'il fallait vraiment qu'il en passe par là, que c'était même indispensable. Pour progresser, pour retrouver l'obscurial, pour obtenir le fin mot de l'histoire. Ce n'était pas encore gagné.

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Quand l’homme se présenta, Ethan ne remit pas réellement le nom Dumbledore. Ce nom lui disait quelque chose, mais il ne parvint pas à savoir où il avait bien pu l’entendre déjà. Et en soit ce n’était pas ce qu’il y avait de plus important. Le jeune homme garda bien à l’esprit en tout cas que son interlocuteur s’appelait Aberforth Dumbledore, ça pouvait être très utile. Surtout que l’homme ne manqua pas de lui dire de but en blanc qu’il avait envie de s’entretenir avec son directeur, Percival Graves. Forcément, l’Auror ne pouvait pas s’empêcher d’être plus que curieux en cet instant précis. L’homme cherchait quand même à rencontrer le directeur du département de la justice magique en personne, pas seulement un membre de ce département. Ce n’était pas rien, et Ethan était curieux. Même s’il ne se doutait pas encore de l’information juteuse que l’homme allait lui dire.

L’Auror avait l’intention de lui répondre quelque chose, mais il enchaîna. Ethan resta de marbre devant les propos de son interlocuteur, mais ça ne manqua pas de titiller encore une fois énormément sa curiosité. Aberforth Dumbledore avait envie de rencontrer Graves dans le but de lui parler de Newt Scamander et également de la mort du no-maj Shaw. Ce n’était pas rien. Le MACUSA était en alerte depuis la mort du no-maj. Même si Ethan était concentré sur sa mission envers les fidèles de Salem, il cherchait des informations sur Scamander, parce qu’il avait envie d’être celui qui allait pouvoir mettre la main sur le sorcier qui était responsable de la mort de ce no-maj. Ça pouvait lui permettre grandement de monter les échelons encore plus rapidement. Sans oublier qu’en un sens, puisque Ethan avait régulièrement à faire avec le frère du sénateur, ça le concernait un peu.

« Malheureusement, Monsieur Graves est absent pour le moment. » Dit-il alors, ne sachant en réalité pas si son directeur était présent ou non. Il ne cherchait en aucun cas à cacher des informations à son supérieur, il aurait grand tort de le faire. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de les récolter de son côté afin qu’elles puissent lui être utile. Forcément, l’homme sous ses yeux lui donnait le sentiment de pouvoir obtenir quelque chose d’intéressant, il n’allait pas se retenir. « Mais si vous voulez je peux lui faire passer un message. » Si c’était urgent, l’homme n’avait peut-être pas envie d’attendre. « Nous pouvons en discuter dans mon bureau. »

Ethan s’apprêtait à partir du MACUSA, mais ça ne voulait pas dire qu’il ne pouvait pas faire demi-tour et rester un peu plus longtemps. C’était pour la bonne cause après tout, son travail passait avant tout le reste. Ou presque. Ça ne devrait pas être le cas normalement, mais il ne pouvait pas s’empêcher par moment de négliger certain détail important de sa vie. Au grand dam de sa fiancée, qui était justement celle qui en payait le plus le prix au final.

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

B

on, le timing n'était définitivement pas le bon puisque apparemment, Percival Graves était absent. En même temps, Aberforth pouvait effectivement s'en douter bel et bien. Un homme tel que lui, avec ce rôle et cette position, et puisque la situation était complexe et devait exiger de lui plus de travail que d'ordinaire, logique qu'il ne soit pas constamment dans son bureau. Il aurait largement préféré parler au principal responsable de la situation plutôt que de discuter de l'affaire avec l'un de ses subordonnés, mais c'était déjà une excellente chose que de pouvoir traiter avec un des Aurors du MACUSA, et Ethan Bryce était semble-t-il disponible et prêt à répondre à ses questions, alors il ne pouvait tout de même pas passer à côté de cette occasion, bien loin de là. Faire passer un message à monsieur Graves ne servirait absolument à rien. Il n'avait rien à lui apprendre mais peut-être tout à apprendre de lui, en revanche. Ce qui lui était nécessaire, c'est d'avoir un nouvel éclairage sur la situation, afin de mieux la cerner et la comprendre, c'était réellement tout ce qui comptait à ses yeux. Aberforth n'allait donc certainement pas décliner la proposition de son interlocuteur providentiel alors que ce dernier lui offrait de se rendre dans son bureau afin qu'ils puissent discuter plus en détails des raisons de sa venue. Avoir un interlocuteur jouant un rôle au sein du MACUSA, qui soit à même de le comprendre et d'éclairer sa lanterne, c'était absolument tout ce qui comptait. Il hocha donc la tête, un sourire de convenance (mais pas vraiment sincère, car il n'était pas dans les habitudes d'Aberforth de sourire) aux lèvres.

-Très bien, je vous suis.

Et c'est ce qu'il fit, donc. Il accompagna l'Auror jusqu'à son bureau où il prit aussitôt place. Ils n'avaient pas de temps à perdre en civilités et en ronds de jambe. L'essentiel, c'était de faire ce qu'il fallait pour avancer de la bonne manière, pour obtenir les réponses à ses questions. Et des questions, il s'en posait définitivement énormément, plus qu'il ne le faudrait, peut-être, mais il avait de bonnes raisons pour cela, qu'il estimait même excellentes... Il ne savait pas où aller le mener cet entretien et si réellement il allait avoir l'impact qu'il espérait, mais qui ne tente rien n'a rien, et en l'occurrence, il voulait croire dans ses tentatives.

-Vous travaillez sur cette enquête ? demanda-t-il alors, évoquant bien évidemment ce qu'il avait abordé plus tôt concernant Newt Scamander et la mort du sénateur Shaw qui avait fait grand bruit dans tout New York et continuait d'en faire d'ailleurs.

En son fort intérieur, il espérait que ce soit le cas, car très clairement, cela arrangerait plus que grandement ses affaires.

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L’homme, dans un sourire qu’il ne parvenait pas à savoir s’il était sincère ou non, mais en l’occurrence, ça lui était bien égale, accepta de le suivre dans son bureau dans le but de parler de cette affaire. Il n’avait pas forcément de raison de se rendre dans son bureau, ils n’avaient pas forcément de raison de parler de cette affaire tous les deux, mais tout ce qui touchait Scamander avait trop tendance à intéresser le jeune Auror. Il n’y pouvait rien, il avait besoin de travailler sur cette affaire, il avait envie de trouver quelque chose à ce sujet, afin de pouvoir prouver encore plus à que point il était doué, quel point le bureau des Aurors avait besoin de lui. Il ne pouvait pas s’empêcher de travailler dessus alors qu’on ne l’avait pas mis sur l’affaire. C’était une cause nationale en même temps, c’était normal.

Les deux sorciers se rendirent donc dans le bureau de Ethan et ils s’y installèrent tous les deux. Le jeune homme passait clairement plus son temps en ce moment en dehors du ministère de la magie que dans son bureau, infiltration oblige. Il s’installa donc en face de l’homme qui ne manqua pas de lui demander s’il travaillait sur cette affaire. S’il travaillait sur Scamander.

« Tout le monde au ministère y travail vous savez, c’est un événement si tragique. » Répondit-il, sans réellement mentir. Il n’était pas officiellement mis sur l’affaire de Scamander, mais en tant qu’Auror il avait quand même un peu son mot à dire. Si jamais le ministère avait besoin du plus d’Auror possible pour aller arrêter Scamander, tout le monde allait être réquisitionner. Mais effectivement, il n’était pas officiellement sur l’affaire, mais ne tenait pas spécialement à le préciser à son interlocuteur. À quoi bon ? Ce n’était qu’un détail que l’homme n’avait pas du tout besoin de connaître. « Le ministère de la magie est en état d’alerte. » Ajouta-t-il, ne mentant pas évidemment. Encore une fois, il n’avait aucune raison de mentir. Même s’il n’oubliait pas quand même d’éviter de dire certaine vérité. « Qu’est-ce que vous savez au sujet de Scamander ? » Demanda-t-il alors.

Parce que si son interlocuteur était présent actuellement, il avait bien compris que ça avait un rapport avec Scamander. Ethan ne pouvait pas s’empêcher de se dire que l’homme avait peut-être des informations sur cet anglais et qu’il allait pouvoir les aider à avancer dans l’affaire. Si avec les informations de ce sorcier, Ethan parvenait à retrouver la trace de Newt Scamander, ça allait quand même être un bon plan pour lui. Bon, logiquement, l’homme avait envie de parler à Graves, mais puisque son directeur n’était pas présent, il allait peut-être pouvoir récupérer les informations et passer le message à son supérieur. Ce qui ne pourrait que l’aider au final. Si l’homme décidait de lui parler donc, ce qui n’était pas forcément évident.

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A

berforth n'était pas vraiment étonné d'entendre que tous les Aurors du ministère avaient été mis sur l'affaire, au mépris de certaines autres affaires, qui passaient à un niveau secondaire. Le crime ne prenait bien évidemment pas de vacances sous prétexte qu'un politicien moldu avait été assassiné, ce n'était pas aussi simple... Mais le secret magique menaçant d'être dévoilé, c'était forcément une affaire d'extrême urgence, et il fallait la considérer avec le plus grand sérieux.

Tant mieux pour lui, dans ce cas, pas qu'il ait forcément envie d'avoir tous les Aurors du MACUSA sur le dos alors qu'il devait mener ses propres affaires dans son coin, mais au moins, tout cela n'était pas aux seules mains de son frère et de ses intentions loin d'être nobles, et c'était bien évidemment ce qui comptait... ça et le fait qu'Aberforth mette des batons dans les roues de son frère aîné. Bref, quoi qu'il en soit, il avait trouvé un interlocuteur auquel s'adresser, et c'était bien évidemment une excellente chose, à côté de laquelle il ne devait certainement pas passer, bien au contraire. Le MACUSA était en état d'alerte, c'était bien normal, et Aberforth n'avait pas décidé de s'y rendre pour rien.

Il se doutait que s'il voulait voir l'affaire progresser, il était absolument important, essentiel, même qu'il jauge la température sur place. Ce qui n'était pas encore complètement fait d'ailleurs. Si son interlocuteur commençait à l'interroger, Aberforth avant bien l'intention d'inverser la vapeur à un moment ou à un autre... Mais pour cela, il devait se prêter au jeu et répondre aux questions de son interlocuteur. Ce qui n'était pas un souci pour lui par ailleurs, ce n'est pas comme s'il disposait réellement d'informations compromettantes... Par contre, il est évident qu'il cherchait à en obtenir. Aussi se montra-t-il plutôt sincère quand il s'agit de répondre aux questions de l'Auror concernant Newt Scamander.

-Pas grand-chose, au risque de vous décevoir, répondit-il très honnêtement. Je sais qu'il a été un des élèves de mon frère, qu'il est le frère de Theseus Scamander, que vous connaissez peut-être de réputation, et qu'il a un faible pour les créatures dangereuses, ça s'arrête là. Je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler.

Mais il comptait bien modifier cette situation et aller le trouver, car à lui aussi il avait beaucoup de questions à poser. Mais ce n'était pas encore chose faite, et donc, en attendant, il n'avait rien de plus à dire. Et bien sûr, quand il aurait plus à dire, il serait contraint de mentir, car il n'avait aucune intention de parler du fait qu'il était en contact avec un criminel recherché au MACUSA.

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Ethan se montrait peut-être un peu trop présomptueux en pensant que l’homme sous ses yeux avait forcément des informations concernant Scamander, mais en même temps puisqu’il venait ici dans le but d’en savoir plus sur l’enquête, dans le but de parler à Graves, Ethan osait croire qu’il pouvait tirer quelque chose de Aberforth. À tort ou non ? Dans tous les cas, le jeune homme avait l’intention de lui parler et il espérait bien pouvoir obtenir des informations. L’homme lui fit cependant comprendre qu’il risquait de ne pas pouvoir tirer grand-chose de leur conversation, dès le début. Soit, bon, en même temps, ça ne voulait pas dire qu’il n’allait rien en tirer du tout. L’homme revint donc sur Scamander en personne, affirmant qu’il savait qu’il était un ancien élève de son frère. Le professeur Dumbledore de Poudlard, que Ethan n’avait jamais rencontré, mais qu’il connaissait de réputation comme bien des personnes. Et il savait aussi que l’homme était arrivé, comme de par hasard, dans la ville depuis les événements qui mettait à mal son ancien élève. Coïncidence ? Non, évidemment que non. Est-ce que ça voulait dire que Dumbledore avait un rapport avec tout cela ? Et en prime le frère de ce dernier se trouvait devant lui maintenant.

Bref Aberforth Dumbledore connaissait la base, son affiliation avec l’Auror Theseus Scamander – que Ethan respectait énormément, à moins que ce dernier se retrouve être le complice du criminel bien évidemment –, son amour pour les créatures dangereuse. Autant dire qu’il avait les mêmes informations que le MACUSA.

« Vous avez une idée de pourquoi votre frère a décidé de venir revoir son ancien élève ici ? » Demanda-t-il de but en blanc, parce qu’il se posait vraiment la question. Est-ce qu’il se montrait trop direct ? Il ne pensait pas, mais si l’homme sous ses yeux le pensait, eh bien tant pis. Dans tous les cas, le jeune homme n’avait pas vraiment de temps à perdre de toute façon. « Qu’aviez vous l’intention de dire à mon supérieur ? »

Puisque l’homme lui avait quand même dit de but en blanc qu’il avait l’intention de parler à Monsieur Graves, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie d’en savoir plus. Est-ce qu’il avait une raison bien précise de venir ? Est-ce que surtout il avait quelque chose à dire réellement à son supérieur ? Peut-être pas. Mais si c’était le cas, l’Auror espérait bien pouvoir obtenir ses informations. Pas seulement dans le but de pouvoir les transmettre à son supérieur, quand bien même il le ferait. Mais aussi dans le but de pouvoir essayer d’avoir plus d’information sur Scamander et avec un peu de chance il pourrait envisager de l’attraper. Et s’il arrivait à l’attraper, ça serait quand même une très bonne chose pour sa carrière. Même s’il n’avait pas forcément besoin de ça, même s’il avait déjà beaucoup de pain sur la planche. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher, il devait toujours en faire trop.

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

C'

est sûr, ce n'étaient pas ses propos qui aideraient son interlocuteur à y voir plus clair sur la situation, mais en même temps, Aberforth n'était pas vraiment là pour éclairer le MACUSA de ses lumières, il était là pour mieux comprendre la situation et mettre des batons dans les roues de son frère s'il le pouvait, ça et rien d'autre. Quand l'Auror lui demanda quelles étaient selon lui les raisons qui avaient poussé Albus à suivre Scamander jusqu'ici, il afficha une grimace. C'était inévitable, et lui-même ne serait pas là si son aîné n'avait pas décidé de se rendre en Amérique, mais tout de même, il en avait assez qu'on lui demande de parler à la place de son frère comme s'il était vraiment capable de se plonger dans cet esprit perturbé que certains arrivaient à trouver génial sous prétexte qu'ils partageaient le même sang.

Bon, en vérité, Aberforth avait sa petite idée sur la question. Lui, il était convaincu qu'Albus n'était pas du tout ici pour Newt, même s'il adorait adresser ce prétexte à quiconque voulait bien l'entendre. Non, si Albus était là, c'est parce qu'il avait compris qu'un obscurus d'une extrême puissance faisait des ravages à New York et qu'il voulait mettre la main dessus, c'était tout. Est-ce qu'il devait dire ça d'entrée de jeu à son interlocuteur. C'était tentant, c'est sûr, mais tant qu'il n'y verrait pas plus clair dans le petit jeu de son frère, l'homme préférait rester prudent et ne rien dire. Albus serait capable de retourner cette situation contre lui, et ça, sans façon.

-J'en sais rien, je trouve juste qu'il se donne beaucoup de mal juste pour un élève, se contenta-t-il d'exprimer sans entrer dans le détail. C'est pas vraiment le genre à se confier honnêtement sur ses intentions, et encore moins auprès de moi.

D'accord, même s'il n'exprimait pas le fond de sa pensée, il n'y allait définitivement pas de main morte concernant Albus. Mais eh quoi ? Il n'y pouvait rien, lui, s'il s'agissait là de la pure et simple vérité. Albus et la duplicité, ça ne faisait qu'un, et c'était d'autant plus frustrant de voir tout le monde lui lécher les bottes comme un nouveau messie.

-Et j'aimerais mieux garder ce que j'ai à dire pour votre supérieur, ajouta-t-il, le prenez pas personnellement. Mais il n'avait confiance en personne. Sans se rendre compte que la personne à laquelle il cherchait à s'adresser méritait encore moins sa confiance que qui que ce soit d'autre. C'est pas vraiment Scamander qui m'intéresse, c'est plutôt l'obscurial, confia-t-il tout de même histoire de ne pas se faire envoyer promener tout de suite.

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Ethan avait un peu le sentiment que l’homme sous ses yeux répondait à ses questions, sans vraiment répondre à ses questions. Il affirma qu’il ne savait pas vraiment pourquoi son frère se trouvait ici, mais il avait le sentiment qu’il se donnait trop de mal simplement pour son élève. Effectivement, mine de rien le jeune homme savait bien que beaucoup de personne se posait la question, trouvait ça étrange le fait que Albus Dumbledore décide de quitter Poudlard dans le but de venir à New-York afin d’aider son élève. Beaucoup de personne se pose la question donc sur ses raisons, sur le pourquoi l’homme prenait autant de peine pour aider l’un de ses élèves, alors que justement il en avait énormément des élèves. Ethan pouvait le reconnaître donc, oui, mais en même temps il n’apprenait rien du tout avec les propos de son interlocuteur. Ce dernier se justifia en affirmant que son frère n’était pas du genre à se confier sur ses intentions, surtout pas avec lui.

Autant dire que Aberforth Dumbledore n’était pas du tout en train de l’aider présentement. Ce fut encore plus évident quand l’homme affirma qu’il n’avait pas l’intention de lui dire ce qu’il avait l’intention de dire à son supérieur. Il ne devait pas le prendre personnellement, mais Ethan ne pouvait quand même pas dire que c’était évident de ne pas prendre ça personnellement. Cela dit, il pouvait comprendre que Aberforth avait surtout envie de parler avec Graves, mais quand même… En tout cas, Ethan ne pouvait pas s’empêcher de se poser de plus en plus de question sur le frère de ce professeur qui avait décidait de traverser un océan dans le but d’aider son ancien élève.

« Pourquoi vous êtes à ce point intéressé par l’obscurial ? » Demanda-t-il, finalement, parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se questionner à ce sujet.

D’accord, il décidait de ne pas ne pas réagir concernant le fait qu’il n’avait pas l’intention de lui parler de ce qu’il allait dire à Graves, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’allait pas le questionner un peu plus. D’autant plus qu’il ne pouvait pas complètement s’empêcher d’être un peu vexé que l’homme n’accepte pas de lui parler plus précisément de ce qu’il avait envie de parler à son supérieur, même si ce n’était pas grand-chose en soit non plus. Cela dit, il ne pouvait pas s’empêcher de se montrer donc curieux, il avait besoin d’en savoir un peu plus sur cet homme, sur ce qui le conduisait ici.

« Pourquoi vous avez décidé de suivre votre frère ici ? » Demanda-t-il, alors, en risquant peut-être de braquer un peu son interlocuteur. Mais bon, il se montrait franc, il se posait vraiment la question, il se demandait pourquoi cet homme se trouvait là, ce qu’il cherchait à faire, pourquoi il se questionnait à ce point concernant l’obscurial. C’était suspect non ? En tout cas, Ethan ne puvait pas s’empêcher de se questionner.

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Le chasseur rencontre le gibier là où ils n’ont pas pris rendez-vous.

F

inalement, alors même que son interlocuteur le pressait de questions, Aberforth doutait de plus en plus d'avoir bien fait de s'adresser à cet homme. Il n'était pas là pour ça. Si Graves devait décider de lui faire passer un interrogatoire en bonne et due forme, il ne serait pas vraiment en mesure de s'y opposer, mais en l'occurrence, la discussion qu'ils avaient devait être à ses yeux informelle, et ce n'était pas ce qui transparaissait dans leur échange. Aberforth ne connaissait pas son interlocuteur, il ne savait pas s'il pouvait lui faire confiance ou non (et étant donné qu'Aberforth ne s'entendait avec personne et accordait sa confiance à encore moins de monde, y compris parmi les personnes qu'il appréciait pourtant, ce n'était pas gagné), alors il n'avait pas non plus l'intention de s'épancher, d'autant que la tournure que prenait la conversation ne l'invitait pas du tout aux confidences. Bien au contraire, cela aurait plutôt tendance à le braquer plus encore.

-J'ignorais que j'étais en train de subir un interrogatoire, grommela-t-il d'un ton qui laissait parfaitement entendre le fait qu'il n'avait pas l'intention de se plier à l'exercice si facilement. Oui mais non, sans façon.

En vérité, si les questions de son interlocuteur, bien que légitime, avaient été moins complexes et orientées, peut-être se serait-il prêté au jeu pour obtenir à son tour des réponses. Mais là, il ne voulait ni ne pouvait se le permettre au bout du compte. Parce que tout ceci touchait à un sujet trop personnel. Aberforth n'était pas ici dans l'intention de sauver son frère ou de le protéger de ses erreurs, pas du tout, mais ce n'était pas une raison non plus pour lui de l'enfoncer sans raison valable.

Même s'il pensait avoir vu clair dans le jeu de son frère, il ne disposait pas de preuves réelles, et il n'irait pas le mettre en porte à faux vis à vis de tout le MACUSA (qui devait déjà l'avoir dans le collimateur, d'ailleurs) sans éléments concrets pour avancer ses dires plus concrètement. Quant à l'obscurial... Une fois encore, c'était beaucoup trop personnel. Aberforth ne se voyait pas parler à coeur ouvert d'Ariana à cet homme qu'il ne connaissait absolument pas. En fait, à l'une comme à l'autre question, Aberforth préférait favoriser une réponse muette que de dire quoi que ce soit. Il se serait sans doute montré plus bavard en présence du directeur du département de la justice magique (ce qui aurait voulu dire qu'il se serait totalement incriminé en présence de Grindelwald sans le savoir), mais là, il ne réussissait qu'à se braquer.

-Je préfère ne pas vous répondre puisque je n'y suis pas obligé.

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Ethan se montrait peut-être un peu trop direct, sans doute qu’il posait un peu trop de question, mais en même temps il n’y pouvait rien. Le jeune homme était curieux de savoir pourquoi ce Dumbledore avait décidé de faire le voyage jusqu’à New-York, à la suite de son frère qui n’était autre qu’un ancien professeur de Newt Scamander, mais également aussi pourquoi il s’intéressait à ce point à l’obscurial. Franchement, l’Auror avait un peu de mal à comprendre qui était cet homme et ce qu’il cherchait réellement… alors, il posait des questions, même si ça ne semblait pas plaire à son interlocuteur. Parce que ce dernier affirma qu’il n’avait pas eu conscience de subir un interrogatoire. Techniquement, ce n’était pas le cas en effet parce que le jeune homme ne pouvait pas réellement se permettre de faire passer un interrogatoire à n’importe qui, même s’il jugeait que ça pouvait quand même être une bonne chose.

Parce que quelque chose lui disait qu’il y avait quand même quelque chose à chercher de son côté. Ethan se trompait peut-être, mais il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que l’homme en savait clairement plus que ce qu’il disait, enfin en même temps ce n’était pas bien difficile puisqu’il ne disait rien du tout. L’homme affirma qu’il préférait ne pas lui répondre, puisqu’il n’était pas obligé de le faire. Autant dire que ce n’était évidemment pas la réponse que Ethan attendait de la part de son interlocuteur, même s’il comprenait bien qu’il n’ait pas non plus envie de lui répondre. Après tout, comme il venait de le lui dire, il n’était pas en train de l’interroger normalement… mais en même temps, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que ça cachait quand même quelque chose.

« Généralement, quand on n’a rien à cacher… on n’a pas besoin de refuser de réponse. » Se contenta-t-il de dire en haussant les épaules.

Il disait ça sur un ton léger, mais le jeune homme cherchait surtout à bien faire comprendre à son interlocuteur qu’il ne goûtait pas spécialement au fait qu’il ne répondait pas à ses questions. Il ne pouvait pas réellement le forcer à le faire, c’était évident, mais en même temps il aurait quand même bien aimé qu’il le fasse. Et il considérait vraiment que Aberforth Dumbledore avait quelque chose à cacher. Cela dit, une fois qu’il allait se retrouver devant Percival Graves, il allait peut-être se montrer plus loquasse (ça avait de forte chance de se présenter comme cela), mais en attendant Ethan se trouvait vraiment sur sa faim, il n’avait quand même pas pu avoir les réponses à ses questions. Il avait bien envie d’insister, mais ce n’était pas comme s’il avait des raisons d’insister, comme s’il avait des raison de mettre au pied du mur l’homme sous ses yeux, surtout qu’il était venu au MACUSA dans le but de parler à Graves. L’homme allait sans doute réussi à obtenir plus de chose de ce Dumbledore, Ethan l’espérait en tout cas.

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A

berforth savait qu'il n'était pas forcément de bon ton de ne pas répondre aux questions directes d'un Auror du MACUSA, peu importe que ces questions aient été posées de façon officielles ou officieuses. Mais voilà, il s'en fichait, ce qu'il fasse soit de bon ton ou non. Il avait la conscience tranquille et aucune envie d'avoir à subir un interrogatoire en règle sous prétexte que l'homme qui lui faisait face en avait décidé ainsi. S'il devait consentir à répondre à l'une ou l'autre question, ce serait à celles de Percival Graves, c'était lui qu'il était venu voir, et c'était avec lui seul qu'il comptait s'entretenir de toute cette affaire.

Il pouvait bien reconnaître le fait qu'il n'était pas particulièrement amène et manquait potentiellement de respect à l'adresse d'un homme qui faisait peut-être juste preuve d'un peu trop de zèle, ce qui n'était pas un moindre luxe quand on avait pour vocation de faire régner la justice comme lui. Allait-il, pour la peine, faire des efforts dignes de ce nom ? Pas vraiment, non, et ce n'était pas spécialement les méthodes rhétoriques du jeune homme qui allaient le pousser à agir autrement. Au contraire, il détestait qu'on lui force la main, il aimait encore qu'on la mette au pied du mur. L'homme avait ses principes, et s'ils ne plaisaient pas au plus grand nombre, ce n'était pas pour autant qu'Aberforth avait la moindre intention d'y déroger un jour. Tout au contraire. Il avait toujours agi comme bon lui semblait, sans attendre après l'opinion de qui que ce soit, et ça allait continuer ainsi, un point c'est tout.

-Je n'ai jamais dit que je n'avais rien à cacher, répondit simplement Aberforth dans un haussement d'épaules indifférent.

Oui, il avait des choses à cacher, des secrets, comme absolument n'importe qui. Il avait des choses à cacher mais rien, en revanche, à se reprocher. Et au fond, dans un autre contexte, il aurait sûrement consenti à répondre aux questions de son interlocuteur. Il estimait simplement que ce dernier n'avait pas franchement mérité qu'elle fasse le moindre effort, loin de là. Ethan Bryce en déduirait ce qu'il voudrait, Aberforth s'en fichait totalement. Bon, il n'avait pas forcément envie de se retrouver dans le collimateur du MACUSA bêtement, c'est un fait, mais en même temps, il s'avait bien qu'étant le frère d'Albus Dumbledore, on interrogerait forcément les raisons de sa venue, et on choisirait, à juste titre, de se méfier à son adresse. Il ne voulait pas s'encombrer de ce désagrément supplémentaire, mais il s'était fait une raison. Et les petits airs supérieurs des petits jeunes qui pensaient changer le monde n'étaient pas ce qui devait avoir une incidence sur son opinion.

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Ethan savait bien qu’il ne fallait pas juger un livre à ses premières pages, mais franchement il y avait quelque chose chez ce britannique qui ne lui plaisait pas. Il donnait le sentiment de se donner des airs supérieurs, du genre à savoir plus de chose que les autres, mais sans pour autant avoir l’intention de partager ces informations. Le jeune homme aurait bien aimé qu’il réponde à ses questions, mais l’Auror se rendait bien compte qu’il se trouvait présentement devant un mur. Il était du genre perspicace, il ne lâchait pas rapidement une affaire et il était particulièrement tenace, mais il y avait des moments où le jeune homme ne pouvait que se rendre compte que ça allait être plus difficile d’obtenir quelque chose.

L’homme en face de lui rétorqua qu’il n’avait jamais dis qu’il n’avait rien à cacher – ce qui avait quand même le don d’agacer très franchement l’Auror –, dans un haussement d’épaule. Il lui disait ça comme ça, comme si c’était juste parfaitement normal. Ethan aimerait bien pouvoir se servir de son autorité, de ce que l’homme venait de lui dire, pour le tourner contre lui, mais il avait conscience que ça n’allait pas mener quelque part. Surtout que Aberforth Dumbledore avait demandé à voir Graves, et que Ethan lui avait répondu qu’il n’était pas là, en ne sachant en réalité pas si son supérieur était présent ou non. Si finalement Percival Graves se trouvait bel et bien là, c’était lui qui allait avoir des soucis. Alors, Ethan avait quand même un peu le sentiment de se retrouver au pied du mur et c’était quelque chose qu’il ne supportait pas. Surtout qu’il avait quand même sincèrement envie de mettre la main sur Newt Scamander.

« Eh bien, je suppose qu’il vous faudra voir tout cela avec mon supérieur. » Répondit-il, quelque peu froidement. Le jeune homme pourrait insister d’avantage et demander à son interlocuteur de répondre à ses questions, mais il avait conscience que ça n’allait pas le mener quelque part. Cela dit, Ethan se jurait de garder un œil sur ce Dumbledore, en qui il aurait bien du mal à avoir confiance. Contrairement à certaines personnes dans le futur. « Je vous préviens, il n’aime pas du tout ceux qui lui cache des choses. »

Bon, en soit, ces menaces étaient un peu pauvres, mais ce n’était pas comme si Ethan pouvait dire grand-chose. Il aimerait avoir plus de poids dans la situation, mais puisqu’il n’était pas concerné directement par cette affaire, qu’il se contentait d’enquêter de son côté quand la surveillance des fidèles de Salem le lui permettait, il n’était clairement pas en positon de force en cet instant précis. Ce qui ne lui plaisait pas du tout, mais il n’avait pas d’autres choix que de s’avouer vaincu.

Tout cela en priant quand même pour que Aberforth Dumbledore passe un sale quart d’heure en compagnie de son supérieur, sans se douter encore une seule seconde de la véritable identité de ce dernier.

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A

berforth se doutait bien que sa réponse n'avait rien pour plaire à son interlocuteur, mais honnêtement, il s'en fichait pas mal. Auror du MACUSA ou pas, ça lui était bien égal, on le traitait comme s'il devait subir un interrogatoire alors qu'il était venu en simple visiteur, ce n'était pas pour se laisser faire sous peine d'être considéré comme un criminel. Aberforth se moquait royalement de ce que son interlocuteur pouvait bien penser de lui, après tout. Ses mots n'étaient que des mots, après tout, car s'il avait affirmé sans doute assez légèrement qu'il avait peut-être des choses à cacher, la vérité, il n'y avait pas à la chercher très loin pour autant : et la vérité, c'est que ce n'était pas le cas du tout, la vérité, c'est qu'il était droit dans ses bottes.

Il n'avait rien fait de répréhensible, et il ne cherchait certainement pas à protéger qui que ce soit en venant ici, certainement pas Scamander et encore moins son frère (encore que... ça se discutait, mais si tel était le cas, c'était alors une démarche bien inconsciente de sa part). Il était quelqu'un d'entier, d'intègre, est par conséquent, les menaces ne l'inquiétaient pas outre mesure. S'il n'avait pas affaire aux plus grands hypocrites des Etats-Unis, il devrait forcément et toujours s'en sortir blanc comme neige. En attendant, il se contentait de constater qu'il était dans son bon droit. Cet Auror n'avait aucune forme de légitimité à l'interroger sans prétexte valable ni "invitation" préalable, et Aberforth n'avait pas conséquent aucune raison de répondre un tant soit peu. Oui, il attendrait de parler avec le supérieur en question, et il était d'autant plus curieux de faire la connaissance de ce Percival Graves. Quand il le verrait d'ailleurs, il songeait qu'il ne se priverait pas de lui faire un petit topo quant à la manière dont ses employés s'adressaient au tout-venant. Ce n'était pas très sport, comme revanche, mais en même temps... Il n'avait pas non plus dit un jour qu'il était d'un tempérament élégant. D'ailleurs, il n'y avait pas besoin de lui parler bien longtemps pour s'en rendre compte.

-Tant mieux alors, il sera pas déçu du voyage, se contenta de répliquer Aberforth quand son interlocuteur précisa que Graves n'appréciait pas qu'on lui fasse des cachoteries. Vu sa position, encore heureux. Mais le barman ne se sentait pas vraiment concerné ou inquiété par cette information, car à la vérité, il n'avait pas spécialement l'intention de dissimuler quoi que ce soit à l'homme qu'il espérait rencontrer. Même si ce serait manifestement pour une prochaine fois. Il était en train de perdre son temps ici. Je verrai ça avec lui en temps voulu, ajouta-t-il, de toute évidence, j'ai plus rien à faire ici.

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