Aberforth Dumbledore (Fini)

Abelforth a grandi au sein de la famille Dumbledore, une famille pour le moins... particulière. Leur père fut rapidement le grand absent du tableau familial, incarcéré à Azkaban suite à l'attaque de trois Moldus qui avaient traumatisé la petite soeur de la fratrie, Ariana. La famille dut alors apprendre à avancer sans figure paternelle.

Dans son enfance, il était très proche de son frère, Albus (ce qui ne les empêchait pas de se chamailler constamment... mais qu'attendre d'autre de la part de deux petits garçons comme eux ?). Envers sa soeur, il avait toujours eu tendance à se montrer particulièrement attentif et protecteur. Et pour cause, sachant Ariana fragile, il avait à coeur de l'aider à s'épanouir... et de lui éviter le pire. Malheureusement, il ne pouvait pas toujours être présent pour elle. Il se reprochera toujours d'avoir été à Poudlard le jour funeste où Ariana, perdant le contrôle de sa magie, tua accidentellement leur mère. Pour Aberforth, il était évident qu'il ne pouvait pas poursuivre ses études à Poudlard... mais c'était sans compter sur Albus, qui par la force des choses, devait à présent endosser le rôle de chef de famille, qui insista pour qu'il reprenne ses études malgré tout.

Albus lui avait promis de veiller sur Ariana en son absence et de s'occuper d'elle... Mais c'était sans compter sur les projets personnels de Dumbledore, qui devaient peu à peu l'éloigner de ses belles promesses, le tout encouragé par sa rencontre avec Gellert Grindelwald, avec qui il se mit à échafauder des plans de grandeur qu'Aberforth ne pouvait bien évidemment que considérer d'un mauvais oeil. Aberforth n'oublia pas d'opposer son point de vue à celui de son frère, en présence de Grindelwald... et d'Ariana... Et ce fut là que tout dégénéra. Grindelwald, à bout de patience, lui lança le sortilège Doloris, amorce d'un combat d'une grande violence, dont la grande victime fut Ariana... touchée par un maléfice qui la tua presque instantanément.

Encore aujourd'hui, Aberforth considère son frère comme le responsable de la mort de leur soeur. Il n'aura de cesse de lui rappeler, jusqu'à l'agresser directement, lors des funérailles d'Ariana, où il lui cassa le nez. Les deux frères n'ont presque plus le moindre contact aujourd'hui. Aberforth tient envers Albus une rancoeur profonde et tenace, que rien ne saurait taire. Il a tracé sa propre route, sans se soucier de son aîné. Pas une route très glorieuse, dirait-on, mais il s'en moque, son travail de barman à Pré-au-Lard n'est jamais qu'un emploi alimentaire, il n'a jamais eu les ambitions de son frère, et s'en préserve d'ailleurs autant qu'il peut.

S'il a décidé de faire le voyage jusqu'à New York, ce n'est pas le moins du monde pour aider Albus ou pour amorcer la moindre réconciliation, uniquement pour le garder à l'oeil, car ce qu'il sait de la situation dans la ville et des forces qui y sont impliquées ne lui dit absolument rien qui vaille.

Ce qui est sûr, c'est qu'Aberforth est loin d'avoir un tempérament facile. Non pas qu'il soit d'un naturel odieux, mais sa méfiance naturelle envers la nature humaine, que n'a que renforcé son expérience personnelle, n'a certainement pas aidé. Vif d'esprit, il est très intelligent sans être studieux. Il n'a jamais brillé par ses résultats scolaires, non pas par manque de capacité, mais par manque d'intérêt. Il n'a jamais rêvé d'une brillante carrière ni caressé de folles ambitions. Non, Aberforth est quelqu'un de terre à terre, qui préfère se focaliser sur les faits tangibles que sur les chimères inaccessibles.

Aberforth est un homme infiniment cynique, qu'il n'est pas simple de dérider. Il manie l'ironie comme personne et semble constamment d'humeur exécrable. Comment pourrait-il en être autrement ? La vie ne l'a pas vraiment ménagé, et il a perdu toute confiance en des notions que d'autres érigent en valeur universelle, qu'il s'agisse d'amour ou de bonté. Aberforth est quelqu'un de droit, de fiable, il n'a qu'une parole et demeure toujours en parfaite conformité avec ses opinions et ses valeurs. Et pour défendre ces valeurs, il est capable d'un courage et d'une abnégation que peu lui soupçonnerait.

Tout comme il peut être quelqu'un d'infiniment loyal envers les personnes qui, à ses yeux, le méritent, Aberforth peut se montrer à l'inverse particulièrement rancunier envers ceux qui l'ont trahi et déçu. Il suffit de voir la rancoeur tenace qu'il tient à son frère pour en faire le constat et en avoir la pleine et entière certitude.

Aberforth est par ailleurs quelqu'un de sincère, et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Quand il a quelque chose à dire, eh bien il n'hésite pas à le faire et il n'y passe pas par quatre chemins. La franchise, et la droiture sont des qualités importantes à ses yeux.