Quelques-uns sont tenus en servitude, un plus grand nombre y tiennent. (Grindy <3)

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ellert avait adressé ses dernières recommandations aux employés encore présents dans le bureau sous sa direction, et il pouvait à présent s'en aller sereinement. Plus le temps passait, plus il était aisé de se fondre dans la peau de Percival Graves. Cet homme avait été important, charismatique, puissant et influent. Rien de plus simple, en conséquence que de s'adapter au masque, jusqu'à faire progressivement que le masque s'adaptait à lui. Malgré tout, le mage noir devait bien reconnaître qu'il se lassait de plus en plus de ce masque, il avait hâte de pouvoir enfin s'en débarrasser. Mais ce n'était pas gagné d'avance, à son grand dam. Il avait l'habitude que les choses viennent à lui assez facilement. Bien sûr, il y travaillait, mais quoi qu'il en soit, mais son autorité était sûre et naturelle, tout simplement. Le temps était compté, il était impatient de mettre la main sur l'enfant et de pouvoir enfin progresser. Mais ils en étaient loin, très loin encore. Et sa patience atteignait ses limites. Heureusement, si sur certains plans, l'un ou l'autre progrès se faisait rare, sur d'autres, la situation jouait à son avantage.

Il fallait pour cela savoir s'entourer des bonnes personnes et agir comme il se doit. Et de ce point de vue-là, Gellert estimait avoir le nez creux. S'il avait décidé de faire oublier Gellert Grindelwald quelque temps, le temps qu'il lui faudrait pour mettre la main sur l'obscurial et faire son retour en grande pompe, il y avait une personne, une seule (exception faite d'Albus, qui l'avait percé à jour, mais Gellert ne s'inquiétait pas réellement de cela), qui avait connaissance de sa double identité, savait qui se cachait réellement derrière le directeur du département de la justice magique du MACUSA. Vinda Rosier était, et de très loin, le bras droit idéal. Non contente d'être issue d'une stricte et respectable lignée de sang pur et une sorcière puissante, elle était une femme loyale, et elle croyait dur comme fer en ses idéaux, qu'elle comprenait à la perfection. Elle était restée à son service quand tous les autres ignorait où il se trouvait pour l'heure, et il savait pertinemment qu'il pouvait lui accorder la plus grande confiance. Elle l'aiderait à rebâtir son empire, sur des bases qui n'auraient dès lors pas le moindre risque de s'effondrer.

Ils avaient rendez-vous pour faire le point, dans un café simple et discret, où ils pourraient discuter posément de la situation en cours. Parler ainsi dans un lieu public pouvait sembler risquer, après tout, les murs ont des oreilles. Mais il ne fallait jamais se fier aux apparences.

-Ne faisons pas dans les faux-semblants, Vinda, répondit-il en agitant d'un geste désinvolte sa baguette, les enveloppant d'un puissant sortilège d'insonorisation qui empêcherait à quiconque de prêter garde à leur conversation... ou même d'en comprendre la teneur. Dis-moi plutôt comment les choses se déroulent pour toi.

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ellert écouta son interlocutrice avec la plus grande attention, sans l'interrompre une seule fois, il estimait nécessaire de la laisser aller au bout de ce qu'elle aurait à lui dire, et de rebondir sur les sujets qui l'intéresseraient par la suite. Il ne connaissait pas plus dévouée que Vinda, il ne se faisait pas le moindre souci à ce sujet, il savait qu'il prenait la mission qu'il lui avait confiée très à coeur, et son propos devait le prouver, d'ailleurs. Arrivée depuis peu à New York pour le suivre lui, elle avait dû reprendre du début, mais elle s'en sortait manifestement très bien, puisqu'elle avait déjà su se constituer un certain réseau au sein de la pègre locale.

A cette information, Gellert hocha la tête, approbateur. Il était important qu'ils repèrent leurs pions, même s'ils ne pourraient les utiliser tout de suite, et en ce qui concernait la pègre sorcière, ils auraient certainement besoin de leurs services rapidement. Qu'importe l'issue des événements, ils étaient quoi qu'il en soit déterminés à s'accélérer, et c'était par conséquent ce qui importait. Elle précisa qu'elle avait fait des rencontres. Forcément, cela nécessitait d'être développé, et le mage noir demanderait rapidement à en savoir plus, mais il ne l'interrogea pas tout de suite. Chaque chose en son temps. Vinda énumérait les faits, pour le moment, et c'est ce que Gellert attendait d'elle, il serait temps d'entrer dans les détails plus tard.

Elle lui apprit, enfin, que des enchères avaient lieu, en ce moment, pour l'acquisition d'un occamy, créature rare s'il en est... surtout en Amérique du Nord. Il n'était pas difficile d'associer cette créature à celui qui en avait sans doute été le propriétaire... Newt Scamander, donc... Si l'occamy en lui-même, en dépit de sa valeur inestimable, n'intéressait en rien Gellert, il n'en était pas de même en ce qui concernait le jeune magizoologiste. Il disposait peut-être de la piste la plus sûre qu'il ait pu obtenir depuis un moment, et il comptait bien l'exploiter au maximum.

-Et ces enchères, qui les mène ? demanda-t-il alors.

Il avait d'autres questions à poser, des précisions à réclamer, mais pour l'heure, la dernière information communiquée par Vinda (et il en venait à se dire qu'il n'était pas anodin qu'elle ait décidé d'en parler en dernier... elle avait un sens pratique qui n'était pas forcément bien éloigné du sien). Il poserait les questions qui devaient suivre plus tard, ils n'étaient pas pressés quoi qu'il en soit, et il valait mieux traiter la situation au cas par cas s'ils voulaient éviter de s'éparpiller. L'organisation et la rigueur étaient plus que jamais de mise alors qu'il fallait qu'ils profitent de leur avantage avant que la vapeur ne s'inverse.

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illa Holloway. Le nom ne disait rien au mage noire. Il ne devait jamais s'agir que d'une parvenue sans grande importance. Ils l'étaient tous plus ou moins, au bout du compte. Mais une parvenue sans beaucoup de scrupules, et c'est là que l'affaire pouvaient devenir intéressante. Elle faisait dans le trafic d'animaux fantastiques, un filon à exploiter, en effet, dans un pays qui restreignait en haut lieu la possession et l'élevage de créatures magiques. Elle n'était peut-être qu'une entité négligeable dans l'affaire, mais elle pourrait bien leur servir. Gellert ne demanda pas à son interlocutrice si elle connaissait bien cette femme, suffisamment pour pouvoir l'aborder et se faire entendre d'elle, il estimait que ses paroles parlaient d'elles-mêmes et constituaient en soi une preuve suffisante. Elle pourrait donc retrouver sans mal cette jeune femme et obéir à ses directives.

-Très bien, tu iras retrouver cette jeune femme et la convaincre de ne céder l'animal sous aucun prétexte, assure-lui que je lui fais une offre plus alléchante que toutes celles que l'on aura pu lui proposer.

Il devait se débarrasser du problème Scamander, mais Scamander était en fuite. Pour lui mettre la main dessus, le mieux était encore de se choisir un appât de choix. Si la nouvelle circulait que cette jeune femme possédait l'une de ses créatures, il viendrait forcément à elle dans l'espoir de récupérer l'animal. Cette Holloway passerait d'entité négligeable à pion de qualité, dès lors, si elle leur fournissait l'opportunité de mettre la main sur un gêneur. De ce que Vinda lui en disait, elle ne serait pas difficile à amadouer. Le sens moral ne devait pas être sa qualité première au vu du choix de carrière qu'elle avait pris la décision d'embrasser. Ce sujet traité, et sans attendre l'approbation de Vinda (car elle ne pouvait qu'obéir quoi qu'il en soit, c'était évident), Gellert passa bien vite à un autre sujet. Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux, ils se devaient par conséquent d'aller droit au but et d'aborder d'office tous les sujets qui les intéressaient.

-Où en es-tu, avec la legilimens ?

C'était une de ses missions principales, et qui finirait par avoir son importance. Ce n'était pas indispensable dans l'immédiat, mais l'atout que représentait un tel pouvoir lui serait nécessaire par la suite, quand la situation se décanterait, quand il dévoilerait son vrai visage. Quand il lui faudrait faire face à l'ennemi, donc, qui possédait ce talent dont il ne disposait pas lui-même. S'il pouvait avoir à sa disposition une legilimens plus puissante qu'Albus lui-même, il ajouterait à son jeu un atout majeur. Et il comptait sur Vinda pour avoir fait des progrès à ce sujet. La connaissant, il était certain qu'elle déployait tous les moyens possibles pour cela.

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ellert hocha la tête quand Vida lui assura que l'affaire progressait bien avec la legilimens. Il n'avait pas douté de son aptitude à se rapprocher de Queenie Goldstein, ce n'était pas pour rien qu'il lui avait confié cette mission spécifique (au-delà du fait qu'il savait que les pensées de la jeune femme demeureraient inaccessibles à sa cible). Elle possédait ce talent qui consistait à adapter son interlocuteur à son interlocuteur, un talent qu'ils avaient en commun, somme toute. Cela dit, Gellert considérait que dans la circonstance actuelle, une présence féminine, à laquelle la jeune femme s'identifierait, aurait le don d'être plus efficace. Et de l'efficacité, il fallait qu'ils en aient à revendre, car même si pour le moment, ils mettaient tranquillement l'échiquier en place, viendrait bien vite le moment de jouer pour de bon. Et à ce moment-là, il était important que tous les éléments qu'il voulait voir de son côté le soient bel et bien.

Elles avaient donc fait connaissance. Dans quelles circonstances ? La réponse importait peu au mage noir... le résultat comptait plus. Elle aurait sans doute fait passer ce premier contact pour une rencontre innocente et hasardeuse, tout simplement, c'était fort à parier. Et c'est ce qui leur facilitait la tâche par la suite. Vinda avait su aborder la soeur de Porpentina, et se laisser apprécier d'elle. C'était une très bonne chose, même si ce n'était pas encore suffisant. Cela dit, l'amitié était une notion qui se construisait avec le temps. Même s'ils en manquaient, il était essentiel de laisser à Vinda le temps nécessaires, justement, pour donner à ce sentiment factice un naturel qui laisserait soupçonner qu'il était sincère... quand bien même il ne l'était pas, évidemment.

-Et qu'est-ce qui te laisse penser cela ? demanda-t-il, intrigué, quand la jeune femme assura que, prochainement, elle aurait besoin d'une présence amie, une personne vers laquelle se tourner.

C'était une stratégie qui pouvait aisément se retrouver payante, en effet. Attendre que l'autre soit démuni, ne sache vers qui se tourner et devenir la main tendue salvatrice qui le tirerait de ce mauvais pas, c'était bien évidemment une stratégie pratique et efficace. Mais Vinda avait l'air entièrement sûr de son discours, convaincue du fait qu'elle n'aurait pas à retourner vers elle, parce que Goldstein choisirait la première de la trouver pour se rassurer. La personnalité de Queenie Goldstein était, de base, fragile, c'était une chose qu'il avait constatée à force de l'observer sous les traits de Graves. Mais Vinda semblait disposer d'une information que le mage noir n'avait pas, ou dont il ne devinait pas toute la teneur, en tout cas, car elle semblait certaine de ce qui allait advenir. Certes, Gellert était bien placé pour savoir qu'elle se trouvait dans une position délicate. Mais à quel point ?

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était une excellente chose que d'avoir d'ores et déjà une prise sur la legilimens et de pouvoir bénéficier d'un éventuel accès de faiblesse pour l'assujettir à leur cause, ce serait sans doute même le meilleur moyen de convaincre Queenie Goldstein de se joindre à eux, en dépit des quelques éléments qui n'intervenaient pas en leur faveur, à commencer par la soeur de la jeune femme, qui certes n'était plus Auror de son état, mais en avait toutes les compétences, Gellert avait pu en juger. Le mage noir restait par conséquent attentif à la moindre information que Vinda pouvait lui communiquer. La moindre d'entre elles pourrait bien finir par leur être précieuse, et aucune, dans tous les cas, n'était à négliger, ça ne faisait pas le moindre doute.

Ainsi donc, la Française lui en dit plus. Elle était fragilisée par les récents événements, n'importe qui le serait sans doute, mais la sensibilité à fleur de peau de la jeune femme n'y était sans doute pas pour rien, loin s'en faut. D'autant qu'elle devait ressentir une vive inquiétude pour sa soeur. A la vérité, se débarrasser de Tina Goldstein serait sans doute le meilleur moyen de faire flancher la soeur pour de bon, mais pour cela, il faudrait qu'elle cesse d'échapper à la vigilance du MACUSA. Si elle savait pouvoir trouver un havre de paix auprès de Vinda, ils y avaient tout gagné. D'autant que d'autres éléments jouaient en leur faveur. A commencer par l'affection que la blonde aurait apparemment à l'adresse du moldu qui accompagnait le groupe. Autant dire que les astres étaient alignés en leur faveur.

-Très bien, tu sais ce que tu as à faire, se contenta de répondre le mage noir après avoir entendu cette information.

Pour le moment, il n'avait rien à dire de plus, Vinda faisait parfaitement son travail, et c'était ce qui importait. Pour le moment, elle ne pouvait pas en faire beaucoup plus que ce qui était déjà fait. Elle aurait un rôle plus concret à jouer au moment de son grand retour. Et Gellert escomptait bien ne plus faire trop durer ce dernier. Tout ce qu'il lui fallait, c'était l'enfant. Malheureusement, sur ce point, il allait être la proie de désillusions assez violentes. Mais chaque chose en son temps.

-Tu as parlé de rencontres intéressantes que tu as faites, est-ce que tu peux m'en dire plus ?

Il estimait que le sujet de la legilimens était arrivé à son terme, et qu'il n'y avait pas grand-chose de dire à plus. En l'occurrence, il estimait vraiment que ces mots, Vinda ne les avait pas prononcés à la légère, comme elle ne disait jamais rien à la légère, il était par conséquent important, primordial, d'y accorder tout l'intérêt nécessaire.

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ellert notait avec intérêt la moindre information que Vinda pouvait lui communiquer, bien conscient du fait que même celle qui pourrait lui sembler être la plus anodine pourrait bien faire la différence sur le long terme. Mais en l'occurrence, l'information qu'elle lui donna était tout sauf anodine. Quand elle lui avait parlé des rencontres intéressantes qu'elle avait pu faire, Gellert n'avait pas envisagé, ne serait-ce qu'un seul instant, que la route de la jeune femme ait croisé celle du frère d'Albus. Aberforth... Un nom qu'il n'avait pas entendu depuis longtemps... et un individu qui, au demeurant, ne lui avait définitivement pas manqué. Est-ce que la présence de cet homme était vraiment inquiétante ?

Pas entièrement, même s'il se serait bien passé de sa présence. Alarmante serait le mot juste, car il avait du mal à concevoir qu'il ait vraiment fait le chemin de l'autre côté de l'Atlantique alors même que quitter les frontières de son pays natal semblait incompréhensiblement difficile pour lui. Gellert pensait, pour tout dire, qu'il n'entendrait plus jamais parler de lui, qu'il finirait sans doute par s'enterrer dans va savoir quel bled écossais, perdu au milieu d'un élevage de chèvres. Clairement, à New York, Aberforth Dumbledore n'était pas en terrain familier. Et c'était tant mieux. Même s'il représentait tout de même une épine de plus dans son pied, il ne devrait pas avoir trop de difficultés à l'en déloger. D'autant plus que pour l'heure, il disposait de l'immense avantage d'être ici incognito. Même si la présence du frère interrogeait, il était impossible qu'il le sache dans les parages, et encore moins sous les traits de Percival Graves.

-Il ne serait pas ici s'il n'était pas préoccupé. Et pour ce qui est de ne pas se montrer très avenant... Il n'a jamais été de la meilleure compagnie, ajouta-t-il, ne dissimulant pas le fait qu'il connaissait donc parfaitement l'individu en question.

En même temps, ce semblait évident. En ayant un passif avec Albus, il avait, presque automatiquement, un passif envers son frère. Et quel passif ! Nombre d'hommes et de femmes seraient plus qu'heureux de le savoir mort, mais il ne pensait pas qu'aucun d'entre eux y aient autant d'intérêt que cet homme. Il avait besoin de comprendre ce qu'il faisait là. Etant donné la nature de leur dernière échange, il avait peine à imaginer qu'il ait accompagné Albus en Amérique, ou même qu'il ait quoi que ce soit à faire de Newt Scamander.

-Quelles raisons a-t-il donné à sa présence ?

Il se disait qu'Aberforth n'avait sans doute pas dit la vérité à Vinda, surtout que les bavardages n'étaient pas son fort, mais peut-être avait-il laissé échapper un indice ? Et si c'était le cas, il ne devait évidemment pas passer à côté.

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ême si Vinda n'avait pas réussi à obtenir d'Aberforth Dumbledore les raisons de sa présence ici (ce qui n'était pas étonnant. Obtenir quoi que ce soit de cet homme n'avait franchement rien de facile), Gellert n'avait pas besoin d'en connaître les détails pour comprendre en substance de quoi il était question et pour savoir que cette présence était tout sauf bienvenue. S'il était là, c'était forcément parce que son frère avait fait lui aussi le trajet jusqu'en Amérique. L'auraient-ils fait ensemble ? Gellert en doutait fort. Il avait continué à se renseigner sur la vie et le parcours d'Albus après son départ précipité de Godric's Hollow, et outre le fait que chacune des décisions de son ancien... ami avait profondément affligé le mage noir, il en ressortait que les frères Dumbledore ne s'étaient plus jamais adressé la parole (ou presque) après le décès d'Ariana. Bref, il y avait anguille sous roche, pour ne pas dire basilic sous gravier.

Ce que Vinda confirma encore en lui apprenant qu'Aberforth avait sur lui des tracts des fidèles de Salem, de même qu'il savait que le sénateur Henry Shaw n'avait pas été tué par une des créatures de Scamander (l'air de rien, et même si elle n'avait pas su obtenir toutes les informations qu'elle voulait, Vinda avait été sacrément efficace pour ce qui était de lui rapporter le plus d'infos possible - celles qu'elle venait de lui communiquer, même si elles étaient peut-être les seules à sa disposition - étaient très clairement révélatrices et intéressantes). Logique qu'Aberforth n'y ait pas cru une seule seconde. Si quelqu'un était bien placé pour savoir de quoi un obscurus était capable et à quoi il ressemblait, en dehors d'Albus et lui-même, c'était définitivement bien lui. Ce qui rendait d'autant plus alarmant le fait qu'il lorgne du côté des fidèles de Salem, qui était clairement la piste la plus tangible que possédait le mage noir pour retrouver l'obscurial - même si Credence tardait à faire convenablement son travail. Il ne manquerait plus qu'Aberforth Dumbledore parvienne à mettre la main sur l'obscurial avant lui... Qu'en ferait-il ? Il chercherait sans doute à le protéger, ça lui ressemblerait bien, à ce sombre crétin, l'empêchant au passage d'accomplir sa véritable destinée, celle que comptait lui promettre Gellert.

-Soit. Il va nous falloir nous débarrasser de lui au plus vite, dans ce cas, répondit-il d'un ton posé sans justifier le cheminement de pensée qui le poussait à observer la situation d'une manière à ce point radicale. Elle n'avait pas besoin de savoir ses raisons, juste de savoir que cet homme était un obstacle éventuel, dont il était préférable de se débarrasser rapidement. Est-ce que je peux compter sur toi pour ça ?

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ellert était au fond heureux de savoir Aberforth à New York, cela allait lui donner l'occasion de se débarrasser de cet homme une bonne fois pour toutes. Il aurait dû régler son compte il y a longtemps déjà, et il ne s'était pas donné cette peine en considérant que le frère d'Albus ne ferait plus jamais entendre parler de lui. Mais à présent que c'était définitivement le cas, il ne restait plus qu'à corriger le tir et à réparer ce qui devait l'être. Bientôt, Aberforth Dumbledore ne serait plus qu'un lointain souvenir, et par bien des aspects, cela ne pourrait que leur servir. L'homme ne servirait à rien si ce n'est à leur mettre des bâtons dans les roues, et il était loin d'être aussi puissant que son grand frère. Vinda devrait être capable de s'en débarrasser très rapidement et efficacement. Il comptait sur elle pour cela. Ce n'était pas la première vie qu'elle ôterait en son nom, il savait pertinemment qu'elle n'aurait ni difficulté, ni scrupules à répondre à ses attentes.

Vinda attendait ses directives, preuve de son professionnalisme manifeste. Elle aurait pu se contenter des ordres qu'il lui donnait et choisir de les interpréter comme il le voulait, mais elle comprenait que rien ne devait être laissé au hasard, surtout dans ces circonstances. Il y avait bien des manières de se débarrasser d'un homme, et Vinda les connaissait sans doute toutes. Parmi ces manières, certaines étaient plus remarquables que d'autres, certaines plus discrètes, certaines plus violentes. Tout dépendait du message que l'on cherchait à communiquer, si l'on cherchait à communiquer un message.

-Le plus expéditif sera le mieux, nous n'avons pas besoin de quoi que ce soit de grandiloquent. Il aimait la grandiloquence, certes, mais pour le moment, il devait prendre soin de sa couverture (même si elle allait sauter plus vite que ce qu'il s'était imaginé), il devait s'assurer que personne ne se doute de la présence de Grindelwald en Amérique, et pour cela, mieux valait ne pas éveiller le moindre soupçon. Nous pourrons faire passer sa disparition pour un regrettable accident, une rixe entre ivrognes qui aurait mal tourné. Et ainsi, l'affaire serait réglée. Il sera de bon ton de s'arranger pour que son frère soit le premier à constater le décès.

Gellert devait duper tout le monde, oui... sauf peut-être une personne, qui d'ailleurs n'avait su être dupe au cours de leurs retrouvailles. Albus saurait qui il faudrait blâmer pour la mort de son frère. Et enfin, ce qui aurait dû ne plus être de longue date serait. Aberforth aurait dû disparaître en même temps qu'Ariana, il avait bien toujours eu bien plus d'intérêt à disparaître qu'elle. Et ce serait bientôt chose faite. Une bonne fois pour toutes.

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