Echange de bon procédé fait fuir les inimités | Jane & Eric

Jane profitait pleinement de sa liberté, elle profitait de pouvoir presque voguer où elle voulait, quand elle le voulait. Presque oui, parce que forcément elle devait se montrer prudente et ne pas se faire attraper par les Aurors du MACUSA (puisqu’elle n’avait évidemment pas l’intention de retourner en prison, elle préférait mourir que d’être enfermée de nouveau). Elle profitait donc pleinement de sa liberté, mais elle avait conscience qu’elle devait quand même remettre un peu les pieds dans les étriller. Elle devait donc reprendre les affaires, même si ça n’avait rien d’évident au vu de la situation. Après tout, Jane devait se montrer extrêmement prudente, afin de ne pas se faire arrêter de nouveau et pour cela, elle devait donc être discrète. Bon, elle l’était de base aussi avant de se faire arrêter… la preuve, elle avait eu des ennuis avec la justice que quand elle avait tué les parents de Cherryl (que bien sûr… mais ce n’était pas un détail évidemment).

Donc, pour reprendre les affaires, Jane devait se faire de nouvelles connaissances d’affaire. Elle devait faire de nouvelles affaires, reprendre le chemin de ces affaires. Et pour cela, elle devait donc prendre quelques risques. Elle avait un rendez-vous avec Eric Sangster, le genre de type qu’il ne fallait pas fréquenter si on n’aimait pas ce milieu. Il faisait de nombreuses affaires, notamment la vente… de corps de femme. Jane pourrait regretter que ces femmes se retrouvent à devoir vendre leurs corps pour un homme, pour le profit d’un homme surtout, mais les affaires étaient les affaires. Au fond, beaucoup de ces femmes acceptaient leurs conditions et tant qu’elles étaient bien traitées ça allait. Dans tous les cas, Jane avait convenu avec cet homme de l’aider en échange d’un bon paquet d’argent. Elle n’allait pas vendre son corps elle de son côté, ça n’était vraiment pas son truc. Mais par contre, elle avait bien l’intention de l’aider à trouver des femmes prêtes à vendre leur corps. Ce n’était pas vraiment moral et Jane avait plus eu l’habitude de faire de la contrebande d’objet que de la contrebande de corps… mais, il fallait bien gagner de l’argent quand même. Même si Billie s’était occupé de l’endroit où elles vivaient à présent toutes les deux – et Jane espérait que bientôt, Eleanora allait venir vivre avec elle, même si ce n’était pas gagné d’avance –, elle avait besoin d’argent pour vivre donc il fallait bien qu’elle travail. Et elle ne devait pas se retenir de travailler. Même si pour cela, elle devait aider un type à trouver de nouvelles prostituées.

Quand elle arriva sur place, Eric ne tarda pas à entrer dans le vif du sujet d’ailleurs, lui demandant directement s’il avait quelque chose pour lui.

« J’ai bien deux trois filles qui pourront t’être utile. » Elle avait trouvé des personnes, parce que quand elle décidait de faire quelque chose, elle ne le faisait pas à moitié. Et elle avait définitivement besoin de cet argent. « Tu me paie un verre ? »

Jane afficha un sourire quand son interlocuteur affirma que puisqu’il lui apportait quelque chose, il acceptait de lui payer un verre. Au moins, Jane avait gagné quelque chose quand même. C’était qu’elle ne roulait pas sur l’or quand même, c’était parfait si Eric acceptait de lui payer ce verre. Le but de tout ça était qu’il finisse par lui donner de l’argent directement, mais si elle pouvait gagner un verre gratuit, ça lui convenait très bien. Et puis, c’était quand même bien plus agréable de discuter de leurs affaires autour d’un verre quand même.

En tout cas, la jeune femme profita vraiment du fait que l’homme lui payait un verre. Et maintenant qu’ils avaient de quoi boire, elle allait pouvoir entrer dans les détails de ces filles qu’elle avait l’intention de présenter au jeune homme. Au fond, Jane devrait sans doute avoir plus de scrupule à pousser des femmes dans les affaires avec le sorcier, mais les affaires étaient les affaires. Pour avoir de l’argent, pour gagner sa vie, Jane n’allait pas faire la fine bouche. Et en un sens, la jeune femme se disait qu’elles allaient s’y retrouver aussi, elles allaient quand même gagner de l’argent pour ce qu’elles allaient faire. Le truc, c’était qu’elles allaient devoir vendre leur corps, pour ça. Tant pis, il fallait bien qu’elles s’en sortent aussi et si elles n’avaient pas d’autres moyens, Jane n’allait pas avoir de scrupule non plus.

« Elles sont très mignonnes, juge par toi-même. » Dit-elle en sortant des photos de sa poche pour les montrer à Eric. Elle n’était pas venue les mains vides évidemment, elle avait conscience de ce qu’elle devait prouver. Ces femmes étaient très mignonnes donc. « Elle… » Reprit-elle en lui désignant une des photos. « C’est une jeune maman, au foyer. Elle a besoin d’argent pour réussir à offrir une vie un peu digne à son fils. Elle est prête à tout pour gagner de l’argent. » Autant dire qu’il n’avait pas vraiment besoin beaucoup pour la convaincre de vendre son corps. Elle désigna une autre photo. « Elle, elle vient d’être largué par son fiancée, pour qui elle a tout quitté, notamment sa famille. Elle n’a plus personne, elle est complètement seule. » Encore une fois, elle se doutait que Eric n’aurait aucun mal à faire ce qu’il voulait d’elle. Jane désigna une dernière photo. « Cette fille, c’est plus compliqué. Elle aime séduire, elle aime beaucoup… le contact masculin. » Et féminin aussi, mais la jeune femme n’allait pas le souligner. « Je pense que tu peux obtenir quelque chose d’elle, mais elle sera plus… difficile à garder sous ta coupe. »

Cela dit, c’était le problème de Eric concernant cette dernière fille.

Jane savait que ces filles allaient plaire à Eric, parce qu’elles… étaient plaisantes. En tout cas, de son côté, ces trois filles lui plaisait donc elle considérait qu’elles allaient forcément plaire à l’homme. Quand Jane faisait quelque chose, elle n’aimait pas le faire à moitié. Elle observa donc la réaction de l’homme, qui fumait une cigarette en même temps. S’ils n’étaient pas en train de passer un marché, la jeune femme pourrait mal prendre le fait qu’il ne lui ait même pas proposer d’en griller une avec elle. La jeune femme afficha un sourire en entendant Eric lui dire qu’elle avait bien travaillé, évidemment qu’elle l’avait fait.

Il déposa une lasse de billet sur la table, en lui disant que si elle revenait avec les trois filles prête à travailler, alors elle allait pouvoir empocher le triple de cette liasse. Intéressant… Jane aimait l’argent, forcément, même si elle n’avait pas forcément besoin d’en avoir de trop non plus maintenant, puisqu’elle était logée au frais d’un défunt mari de Billie. Mais en même temps, elle avait quand même le sentiment de faire tout le travail à la place de son interlocuteur là.

« Dis-moi, ça t’arrive de travailler un peu ? » Demanda-t-elle après avoir attrapé la liasse de billet, parce qu’il n’était quand même pas question qu’elle se fasse avoir et n’empêche pas cet argent qu’elle mérité. La jeune femme prit la peine de s’allumer une propre cigarette, de boire une gorgée de son verre avant de reprendre. « Je te les amène prête à l’emploi et heureuse de travailler pour toi. » Elle avait déjà travaillé au corps une des filles, elle devrait pouvoir préparer les deux autres. « Mais à condition que j’empoche dix pourcents de leur recette quotidienne ! »

Non parce que si elle préparait les filles et qu’elles les offraient ensuite à Eric, c’était une bonne chose, mais il aurait des perles qui allaient lui rapporter max de tune, et elle aurait juste eu un bon paquet de billet, mais pas suffisant. Si elle devait faire tout le travail, elle pourrait les faire travailler directement sans passer par Eric. Ça ne l’arrangeait pas en soit, parce qu’elle n’avait pas envie de s’ennuyer avec ce genre de commerce, mais elle n’avait quand même pas envie de se faire voler de l’argent qu’elle méritait non plus. Il ne bougeait pas le petit doigt et il allait avoir des pros pour lui faire gagner un max de tune, elle voulait une récompense à la hauteur de son travail.

Jane afficha un sourire amusé en entendant son interlocuteur affirmer qu’il travaillait tout le temps. Ouais, peut-être, en attendant l’homme attendait d’elle qu’elle apporte des filles toutes prêtes, sans avoir besoin de lever le doigt, donc la jeune femme considérait qu’elle avait le droit à son paquet de fric. Eric était du genre généreux quand il payait les services de quelqu’un, mais si ça pouvait lui rapporter une petite somme quotidiennement, elle n’allait pas se retenir. Si elle se donnait tant de mal pour lui préparer les filles qu’il allait ensuite utiliser pour ses affaires, la jeune femme considérait qu’elle avait quand même le droit d’avoir une partie de leurs recettes. C’était la moindre des choses quand même.

Mais visiblement, son interlocuteur n’avait pas spécialement envie de lui donner ce qu’elle réclamait. Pas les dix pourcents quotidiens en tout cas, alors que Jane considérait que c’était assez raisonnable, au vu du fait qu’elle allait quand même faire en sorte qu’elle soit prête à l’emploi. Mais il continua, en affirmant qu’il acceptait de lui donner dix pourcents de leurs recettes mensuelles et qu’elle ne devait pas trop pousser. Jane prit la peine de réfléchir si elle avait bien entendu les propos de son interlocuteur. La seule différence finalement c’était que l’homme lui donnerait ce qu’il lui devait par mois, et non par jour, mais les dix pourcents reviendrait au même. Peut-être qu’il avait tellement d’argent qu’il en avait perdu les notions… en tout cas, Jane avait bien envie d’en profiter.

« Je ne trouve pas que je pousse trop, vu ce que je dois faire pour que tu n’ais pas à lever le petit doigt. » Répondit-elle, dans un fin sourire, marquant une pause avant de reprendre. « D’accord, partons sur une base mensuelle. Mais à condition que tu me donnes douze pourcents. » Elle allait tenter le tout pour le tout. « Et je peux t’assurer que les filles que je vais te ramener seront celles qui vont te rapporter le plus d’argent, tu vas être gagnant. »

Elle ne survendait même pas son travail, elle considérait vraiment qu’elle pouvait faire de ces filles des poneys de compétition. En tant que femme, Jane ne devrait pas les traiter comme elle le faisait, mais… au final, elles allaient être gagnante aussi, elles avaient besoin de cet argent. Et les affaires étaient les affaires, elle devait reprendre sa vie en main. Même si elle pouvait compter sur sa sœur de cœur, elle n’avait pas l’intention de dépendre d’elle. Elle devait gagner le plus d’argent possible.