La séduction a toujours été une histoire de manipulation. [pv Illan <333]

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

A

ileen jaugea son reflet dans le miroir. Comme toujours, il lui renvoyait l'image la plus parfaite d'elle-même. En réalité, la jeune femme n'aurait nul besoin de ce maquillage, de ces bijoux, de cette tenue... mais elle mettait toutes les chances de son côté... et jusqu'ici, ça lui avait plutôt rendu service. Être belle de naissance, être belle d'une façon qui n'avait rien de naturelle, avait quelque chose de définitivement traître. Difficile de savoir si elle avait atteint son plein potentiel de séduction ou si elle pouvait encore s'améliorer. Dans tous les cas, elle se sentait désirable, et donc ça voulait dire qu'elle était prête. Car aujourd'hui, elle ne se rendait pas au travail (même si elle prenait tout autant de soin à plaire dans son travail - en même temps, plaire était son travail), aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec un homme.

Rien de romantique à cela, pourtant... du moins pas de son côté. Du côté d'Illan, c'était une autre affaire. Elle savait que cet homme était complètement sous son charme, qu'il lui décrocherait la lune si elle le demandait... et c'était parce qu'il lui était si dévoué qu'elle se devait d'entretenir ces sentiments qui n'étaient pourtant pas partagés. Parfois, elle avait des scrupules, pourtant. Parfois, Aileen voudrait qu'ils le soient. Ce serait plus simple, pour tout le monde. Mais elle ne pouvait pas s'inventer des émotions qu'elle n'éprouvait guère (et qu'elle n'avait jamais éprouvé pour personne au demeurant)... c'était ainsi, elle n'aimait pas Illan Williamson. Elle reconnaissait qu'il était bel homme, pour quelqu'un de son âge (car en plus du reste, il était tout de même bien plus âgé qu'elle), et elle aimait leurs conversations. Illan était intéressant et intelligent, et si elle ne le manipulait pas aussi allègrement, elle le qualifierait d'ami. Mais voilà, c'était un fait, elle ne l'aimait pas. Elle se contentait de l'utiliser.

Elle n'en était pas forcément fière, mais c'était ainsi. Dans la vie, il faut faire avec les armes à sa disposition. Et son arme la plus redoutable, à elle, c'était son charme, que certains qualifieraient d'inhumains (sans doute parce qu'il l'était un peu, justement)... Illan était prêt à tout lui offrir, il était prêt à se ruiner pour elle, et Aileen avait besoin qu'un homme soit prêt à cela... toute la fortune qu'il était capable de lui concéder, elle était susceptible de la rendre à cette famille dans laquelle elle n'avait jamais réussi à se faire une place malgré tous ses efforts. Ils s'étaient donné rendez-vous dans un café huppé de Staten Island, dont la carte affichait des prix mirobolants (évidemment, c'était Aileen qui l'avait choisi). Elle arriva en retard, en partie pour donner à Illan le plaisir de la voir arriver, apprêtée au maximum. Elle se dirigea vers lui, le gratifia de son sourire le plus charmeur.

-Bonjour. Elle déposa un chaste baiser sur la joue d'Illan avant de s'installer à sa table. Je ne t'ai pas trop fait attendre, j'espère ?

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

À chaque fois que Illan avait rendez-vous avec Aileen, le jeune homme était tout simplement plus qu’impatient. Il aimait énormément passer du temps en compagnie de la jeune femme, elle le rendait… elle le rendait dingue tout simplement. C’était même assez incroyable le fait qu’une femme aussi belle que Aileen puisse s’intéresser à un homme tel que lui. Bon, Illan avait conscience quand même qu’il n’était pas non plus le dernier des laiderons, mais à côté de la jeune femme forcément ce n’était pas comparable. En tout cas, il avait toujours grande hâte de pouvoir passer du temps en compagnie de la jeune femme.

Ce jour-là, ils avaient rendez-vous dans un café assez classe de State Island. Rien n’était trop beau pour Aileen, le jeune homme avait toujours envie de lui offrir les plus belles choses, il ne manquait pas de la couvrir de cadeau dès qu’il le pouvait d’ailleurs. Et quand ils se voyaient, ça ne le dérangeait en aucun cas de payer une grande somme pour leurs repas ou même juste les verres qu’ils partageaient tous les deux. Il arriva sur place légèrement en avance, mais il était tellement impatient de s’y rendre qu’il était même parti plus tôt du MACUSA pour ce rendez-vous. Une fois sur place, il dut cependant attendre un peu avant que Aileen arrive. Elle était un peu en retard, mais le jeune homme n’avait évidemment pas l’intention de lui en vouloir, quand bien même c’était un peu difficile pour lui d’attendre. Parce qu’il avait juste beaucoup trop hâte de voir la jeune femme, qui fini par arriver.

Quand elle s’approcha de lui, Illan était tout simplement subjugué par elle. Elle était magnifique, c’était une évidence. Il était incapable de détourner le regard d’elle. En un sens, elle n’avait pas forcément besoin de faire grand-chose pour que Illan soit complètement sous son charme, mais les efforts qu’elle se donnait la peine de faire étaient définitivement beaucoup trop envoutant pour le jeune homme. Ce dernier afficha un sourire quand elle le salua, venant déposer un chaste baiser sur sa joue.

« Pas du tout. » Répondit-il, quand elle lui demanda si elle ne l’avait pas fait trop attendre. Même si ça avait été le cas, le simple fait de poser son regard sur elle lui donnait juste envie de tout lui pardonner. « Je t’attendais pour commander. » Il ne se serait pas permis de le faire sans elle. « Tu es magnifique. » Ajouta-t-il alors, incapable de s’en empêcher.

Il n’était pas forcément obligé de dire une telle chose, mais il le pensait et il avait juste envie de le partager. Aileen était magnifique en effet et le jeune homme appréciait sincèrement de pouvoir passer un peu de temps en sa compagnie. C’était un temps qu’il considérait toujours très précieux, un moment qu’il savourait avec le plus grand soin. Et c’était des moments qu’il n’échangeraient pour rien au monde, tant il les savourait.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

I

llan ne lui reprocha pas son retard. En même temps, Aileen ne s'était pas attendue à autre chose de sa part. Son désir n'était pas de le malmener, alors elle ne se permettrait pas de le faire non plus, mais elle se doutait que même si elle devait avoir une heure de retard, il ne lui ferait aucun reproche. Il suffirait qu'il pose les yeux sur elle pour totalement oublier tout ce qu'il aurait potentiellement pu avoir à lui reprocher. C'était flagrant, elle le lisait dans son regard, cette lueur qu'elle aimait y lire. Elle lui plaisait quoi qu'elle fasse, il était conquis parmi les conquis. Et cette conquête là devait lui permettre de se remplir les poches, et accessoirement de passer un bon moment. L'idéal, somme toute. Car même si elle agissait par intérêt, elle était tout de même ravie de pouvoir passer un bon moment avec Illan. Ce n'était pas une corvée que de passer du temps en sa compagnie. Il avait de la conversation et lui donnait le sentiment d'être ce qui existait de plus précieux au monde... pas de quoi en faire une maladie, en somme.

-Merci, répondit-elle avec un charmant sourire quand Illan observa qu'elle était magnifique.

Elle pourrait jouer les fausses modestes et le contredire, mais elle n'en voyait pas l'intérêt. Oui, elle était magnifique, ou du moins on (et Illan surtout) la trouvait magnifique. Elle aimait ce compliment et lui accordait toute la valeur qu'il méritait. Même dans sa situation, où on était observé et admiré constamment, un compliment pouvait rester agréable à entendre malgré tout. Certains étaient plus classiques que d'autres, mais Aileen savait les apprécier à leur juste valeur.

-Tu n'es pas mal non plus, ajouta-t-elle en le fixant avec intensité.

Ce qui n'était pas un mensonge de sa part, elle trouvait en effet qu'Illan était bel homme, et le fait qu'il le soit lui facilitait par ailleurs grandement la tâche. Ne nous le cachons pas, c'était tout de même plus simple de jouer la carte de la séduction avec quelqu'un qui vous plaisait un minimum physiquement.

-Je prends ce que tu prendras, ajouta-t-elle en référence à la commande qu'il avait attendu de prendre. Elle n'était pas difficile. Elle se doutait qu'il chercherait à lui faire plaisir dans tous les cas, et elle aimait bien se laisser surprendre. Alors, raconte-moi tout ? Comment tu vas ? Tout se passe bien pour toi au MACUSA ?

A force de fréquenter le jeune homme et de le brosser dans le sens du poil, elle avait fini par bien le connaître, et par bien connaître les différents aspects de sa vie. Certains l'intéressaient, d'autres l'ennuyaient. Dans tous les cas, si elle voulait traire comme il se doit sa vache à lait personnel, elle devait savoir faire mine de considérer tout ce qu'il disait comme autant de petits trésors à accumuler.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

Aileen n’avait évidemment aucune raison de le remercier alors qu’il lui disait qu’elle était magnifique, parce qu’elle l’était évidemment énormément et que le compliment lui venait du cœur. Cela dit, quand Illan entendit la jeune femme lui retourner le compliment en affirmant qu’il n’était pas mal du tout, le sourire du sorcier se fit un peu plus grand. Il aimait évidemment entendre une jeune femme comme Aileen affirmer qu’il le trouvait « pas mal non plus ». Surtout venant de la jeune femme en question… il était tellement sous son charme qu’il avait envie de lui plaire également. Parfois, voir même tout le temps, Illan se disait quand même que cette femme méritait bien mieux qu’un homme tel que lui. Mais il n’avait aucune envie de se poser des questions, il avait juste envie de profiter de l’instant présent en compagnie de Aileen.

« Très bien. » Répondit-il, quand la jeune femme affirma qu’elle allait prendre la même chose que lui.

Le jeune homme commanda donc à boire, pour tous les deux, avant que Aileen lui pose des questions sur lui, comment il allait, comment ça se passait au MACUSA. Mine de rien, le fait qu’elle s’intéresse à lui, qu’elle prenne la peine de se préoccuper de lui, ça avait le don de le toucher quand même. Ce n’était pas grand-chose en soit, mais dans tous les cas il aimait ça, parce qu’elle s’intéressait à lui, parce qu’une femme comme elle s’intéressait à lui.

« Tout se passe bien, je t’avoue qu’on est surchargé de travail en ce moment, avec tout ce qui s’est passé dernièrement ce n’est pas vraiment évident. » Bon, Illan n’était pas le plus directement touché par le fait que Grindelwald avait décidé de revenir à New-York, mais la situation était tendue avec les no-majs et puisque c’était le cas, son département était quand même un peu plus tendu. « Sinon, en dehors de ça tout va bien. » Illan n’avait jamais eu le courage de dire la vérité à Aileen vis-à-vis de sa sœur, même si c’était une part importante de son existence quand même. Mais en même temps, il devait se montrer extrêmement prudent. « Et toi alors, comment tu vas ? »

Ça ne le dérangeait pas de parler de lui évidemment, mais en même temps le jeune homme avait bien envie d’entendre Aileen parler d’elle. De toute façon, dès qu’elle parlait, le sorcier était complètement envouté. Enfin, il n’avait pas réellement besoin qu’elle parle pour qu’il soit envouté, il l’était quoi qu’elle fasse. Le simple fait de poser son regard sur elle l’envoutait, sans qu’il ne réalise la raison de cet envoutement. Mais en même temps, il ne prenait pas non plus vraiment la peine de se poser la question, il se contentait de profiter pleinement de la situation et surtout de la présence de la jeune femme. Et en cet instant précis, le jeune homme était juste tout simplement heureux.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

I

llan lui assura qu'il allait bien, et Aileen préférait ça. Si l'homme était de bonne humeur, il serait sans doute mieux disposé à se montrer généreux envers elle. Et au-delà de ça, elle l'appréciait assez quand même pour ne pas lui souhaiter tout le malheur du monde. Certes, elle songeait à son intérêt en premier et avant toute autre chose, mais ce n'est pas pour autant qu'elle était totalement insensible. Elle était tout de même soulagée de ne pas devoir jouer les bureaux des plaintes. Elle était capable d'écouter, voire même de conseiller, mais ce n'était pas franchement le rôle qu'elle préférait tenir, elle n'allait pas le prétendre. Donc, il se portait bien, et c'était tant mieux pour elle, même s'il devait travailler beaucoup. Cette information n'étonnait pas Aileen le moins du monde. Vu les circonstances actuelles, le département qu'Illan dirigeait au sein du MACUSA devait être tout simplement débordé, c'est un fait. Mais il semblait voir les choses du bon côté et ne pas s'en formaliser ni décider de se laisser submerger par les responsabilités qui lui incombaient. Tant mieux. Là encore, elle aimait mieux ne pas l'entendre se plaindre, tant qu'à faire.

-Tant que tu continues à prendre du temps pour toi - et pour nous -, c'est que tout va bien, observa-t-elle avec son sourire de séductrice.

Ce n'était pas forcément une chose qu'elle avait la nécessité d'ajouter, mais caresser le jeune homme dans le sens du poil, lui faire comprendre qu'elle aimait sa compagnie et n'avait pas envie de s'en passer faisait partie du jeu, et trouver toutes les occasion de le faire aussi, par la même occasion, donc.

-Moi je vais toujours beaucoup mieux quand je suis avec toi, ajouta-t-elle avec un léger sourire. Mais sinon... Elle marqua une pause un peu dramatique, toute calculée. Non, je ne veux pas t'ennuyer avec mes problèmes, on est là pour passer un bon moment, pas vrai ?

Tout en prononçant ces mots, elle attrapa la main d'Illan par-dessus la table et la caressa avec douceur. Aileen allait-elle si mal que ça ? Pas vraiment. Elle avait ses problèmes, tout le monde avait ses problèmes, et cela faisait longtemps pour sa part. Alors non, elle n'allait pas si mal, mais si elle voulait que son interlocuteur accède à la moindre de ses requêtes, il fallait qu'elle attise sa compassion autant que son affection. Donc autant faire pleurer les violons, tant qu'on y était, même si elle jouait pour le moment la modeste carte de la jeune femme fragile qui ne voulait surtout pas faire l'étalage de ses problèmes... Elle savait qu'Illan voudrait en apprendre plus dans tous les cas et qu'elle ne prenait pas beaucoup de risques. Elle comptait là-dessus, en tout cas.

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Illan afficha un sourire quand Aileen précisa que tant qu’il avait du temps pour lui – et pour eux –, tout allait bien. Le jeune homme appréciait d’entendre ces mots, il appréciait de sentir que Aileen appréciait sa présence, qu’elle avait même besoin de sa présence. Le jeune homme se laissait totalement envouter par le charme de son interlocuteur, complètement aveugle, parce qu’il croyait à cent pour cent à toutes ces attentions qu’elle lui apportait, sans se rendre compte qu’elle jouait avec lui. En tout cas, Aileen n’avait aucun souci à se faire et il espérait que la jeune femme ne s’en faisait pas, il allait avoir constamment du temps pour elle. Il était un homme occupé, par la force des choses, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’accorderait pas du temps à la jeune femme. Bien au contraire, elle était vraiment importante.

Le sourire de l’homme se fit un peu plus grand quand son interlocutrice affirma qu’elle allait toujours mieux quand elle était avec lui. Évidemment, Illan ne pouvait que désirer que Aileen aille bien à longueur de temps, qu’elle se sente bien constamment. Mais en même temps apprendre qu’elle se sentait encore mieux quand elle était en sa présence, c’était quand même gratifiant. Forcément, il se sentait un peu plus gonflé dans son estime. Cela dit, le sourire du jeune homme disparu rapidement quand elle reprit la parole, en affirmant que « mais sinon… » et n’acceptant pas de terminer sa phrase, lui disant qu’elle n’avait pas envie de l’ennuyer avec ses soucis. Forcément, Illan ne pouvait pas que s’inquiéter énormément. Surtout qu’elle ne lui disait rien. Illan serra un peu plus ma main de Aileen, celle qu’elle avait attrapait au-dessus de la table.

« Bien sûr… » Répondit-il au fait qu’ils étaient là pour passer un bon moment. C’était le cas en effet, ils étaient là, ils se voyaient dans le but de profiter de la présence de l’autre et surtout de passer un bon moment, mais en même temps Illan n’avait aucune envie que Aileen lui cache des choses (mais elle lui en cachait pas mal de chose en réalité). « Mais tu sais que tu peux tout me dire. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? »

Il ne cachait rien de l’inquiétude qu’il ressentait en cet instant précis. Il était bien incapable d’ignorer les paroles de la jeune femme. Il avait envie de savoir certes, mais il avait aussi surtout envie de l’aider. S’il pouvait faire quelque chose, il était évident qu’il allait faire quelque chose. Et si jamais il ne pouvait pas faire quelque chose dans l’immédiat, le jeune homme se disait qu’il allait faire tout son possible pour l’aider dans tous les cas. Parce qu’il ne supportait pas l’idée qu’elle ne puisse pas aller parfaitement bien, elle méritait tellement le meilleur justement. Enfin, ça en même temps, Illan n’était pas très objectif concernant Aileen. Ce qui était au fond le but de la situation.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

C'

était presque trop facile, en réalité. Il fallait simplement qu'elle suggère, et sans réelle subtilité, qu'elle avait des problèmes pour qu'aussitôt la plus grande inquiétude se lise dans le regard d'Illan. Dans ces moments-là, la demi-vélane ne savait s'empêcher d'éprouver un léger scrupule... ça lui passait bien vite, certes, mais quand même. Si elle manipulait le jeune homme sans vergogne, elle appréciait quand même le temps qu'elle passait en sa compagnie, alors réussir si aisément à le dépouiller parvenait à lui donner des cas de conscience. Mais elle ne reculerait pas pour autant. Si elle entretenait avec autant de soin l'ambiguité entre eux, si elle lui promettait monts et merveilles en un regard, ce n'était pas pour rien, c'était qu'elle attendait quelque chose de sa part, définitivement.

Et elle sentait bien qu'elle n'aurait pas à supplier ou à faire beaucoup d'efforts pour obtenir gain de cause. Elle n'avait encore rien dit qu'elle voyait déjà Illan prêt à faire des pieds et des mains et à soulever des montagnes juste pour la rassurer et la satisfaire. Aileen poussa un léger soupir, faisant mine que parler lui posai un véritable cas de conscience alors même qu'elle avait définitivement eu l'intention de parler, et ce depuis le début. Elle avait déjà même réfléchi à la manière dont elle allait formuler les choses, à la phrase exacte qu'elle allait prononcer. Tout était précautionneusement calculé et décidé, tout, sans exception aucune. Bien sûr, elle pouvait dévier, même légèrement, de ses plans d'origine, mais en soi, ça n'allait pas terriblement évoluer pour autant. Et donc, faisant mine que cela lui demandait un effort alors qu'il n'en était rien, elle fit semblant de se jeter à l'eau.

-C'est mon père... comme d'habitude. Il se laisse complètement dépérir... et moi, je ne sais plus quoi faire pour l'aider. Evidemment, mon frère aide également, mais...

Elle n'avait pas besoin de donner beaucoup plus de précisions. Elle avait déjà raconté son histoire à Illan - dans le but de l'attendrir, évidemment -, lui avait parlé de sa mère vélane qui avait séduit un homme marié qui lui reprochait depuis le départ de sa femme, et rendu atrocement malheureux par une situation qui le poussait à ne plus fournir aucun effort. Là-dessus, dans son désir d'aider son père, elle restait complètement honnête. Si elle cherchait à provoquer la générosité d'Illan, c'était vrai quand même que c'était son père qu'elle voulait en faire profiter. Elle ne demandait rien pour elle-même, et ça depuis très longtemps.

-Le cirque m'aide à gagner raisonnablement ma vie, mais ce n'est pas... suffisant. Elle poussa un soupir. Tu vois, je suis en train de gâcher l'ambiance.

Et donc, elle allait faire mine de vouloir parler d'autre chose, quand en réalité, elle obtenait simplement ce qu'elle voulait.

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Ils se voyaient dans le but de passer un bon moment ensemble, mais ça ne voulait pas dire qu’ils ne pouvaient pas parler de tout cela quand même. Illan ne se voyait de toute façon pas parler de tout et de rien en ignorant ce que la jeune femme venait de lui dire et le fait qu’elle n’allait pas si bien que cela. Évidemment, le jeune homme ne se rendait pas compte qu’elle exagérait quelque peu. Dans tous les cas, Illan ne pouvait pas ignorer tout ça. Il se faisait forcément du souci pour Aileen, même si elle affirmait que ce n’était pas important et qu’ils pouvaient juste profiter du temps qu’ils passaient ensemble. Finalement, la jeune femme reprit la parole pour se montrer un peu plus explicite. Elle précisa que c’était son père, comme d’habitude. En effet, Illan avait déjà entendu parler de l’histoire de la jeune femme et donc clairement de son père. Il connaissait son histoire, il savait que l’homme avait été séduit par sa mère une vélane et donc qu’il reprochait à cette femme d’avoir tout perdu. Et il savait que l’homme se laissait tout simplement dépérir. Aileen précisa qu’elle ne savait plus quoi faire, que même si son frère l’aidait, mais ce n’était pas suffisant.

Tout cela ne concernait pas réellement Illan, ça ne le regardait pas vraiment, mais en même temps il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un avis, de se sentir concerné par tout cela. Ça ne le regardait pas, mais il ne pouvait pas rester indifférent non plus. Aileen précisa le fait que le cirque lui permettait d’avoir un revenu plutôt correct, mais ça ne lui était pas réellement suffisant par rapport à son père.

« Mais non, tu ne gâches pas du tout l’ambiance. » Ne put-il s’empêcher de dire en entendant les paroles de la jeune femme, serrant un peu plus sa main dans la sienne. Il ne pensait pas une seule seconde que la jeune femme soit en train de gâcher l’ambiance. Forcément, s’ils pouvaient se contenter de passer du temps ensemble, c’était mieux, mais ça ne voulait pas dire qu’ils devaient occulter les soucis de l’un ou l’autre. « C’est normal que ça te prenne la tête, tout ça, ce n’est pas évident… » Illan marqua une pause avant de reprendre. « Tu veux que je t’aide ? Je peux t’aider financièrement. »

Il n’envisageait pas vraiment qu’elle lui dise non, il était hors de question qu’il ne l’aide pas. En même temps, pour la jeune femme, il était prêt à tout. Que ça soit financièrement, ou d’une autre manière, Illan ne se voyait pas ne pas venir en aide à la jeune femme, qu’elle le veuille ou non. Parce que clairement, il envisageait que ce n’était pas quelque chose qu’elle désirait, mais en même temps il était bien incapable de voir son jeu et la manière qu’elle avait de si facilement le manipuler. Parce qu’il se faisait juste pleinement manipuler, c’était aussi simple que ça.

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A

ileen afficha un fin sourire quand le jeune homme lui assura avec sincérité qu'elle ne gâchait pas l'ambiance. Elle n'avait pas besoin d'être rassurée, mais le fait qu'il cherche à adoucir d'éventuelles craintes lui prouvait qu'il restait toujours sous son emprise, et ça c'était une excellente chose. Il n'y avait pas de raison pour que l'emprise qu'elle avait sur lui cesse du jour au lendemain, mais elle en avait toujours la légère appréhension...Là, tout de suite, elle savait que ce serait facile. comme il lui était toujours beaucoup trop facile de jouer avec les sentiments de l'homme qui ne méritait certainement pas d'être traité comme elle le traitait.

Peu importe, il y avait une raison à ce rendez-vous, et elle ne le perdait pas de vue. Elle devait parvenir à ses fins... et manifestement, elle y arrivait, car l'homme ne semblait pas être insensible au discours qu'elle prononçait. Peut-être prétendait-il juste comprendre et compatir pour l'atteindre elle, c'était bien possible, mais que ce soit le cas ou non n'avait dans tous les cas pas grande importance, ce qui comptait, très clairement, au-delà du reste, c'était de quitter ce rendez-vous avec des fonds dignes de ce nom. De quoi aider, ne serait-ce qu'un peu, sa famille à la dérive. Peut-être même qu'elle réussirait à décrocher un sourire à son géniteur pour la première fois de sa vie ? Elle ne croyait pas spécialement en ce dernier point, mais l'espoir fait vivre, après tout. Au moins, la première partie du plan marchait à la perfection. Pour ce qui était de la suite... il semblait plus ou moins dans l'ordre des choses qu'elle demeure incertaine, en réalité.

-Tu ferais ça pour moi ? demanda-t-elle, les yeux brillants, quand Illan proposa de l'aider financièrement, ce qui était évidemment le but de la manoeuvre.

Evidemment, qu'il ferait ça pour elle, et elle avait envie de croire qu'il serait capable de tout pour elle. C'était un sentiment assez euphorisant, d'ailleurs. De se dire que quoi qu'il puisse advenir, il y aurait toujours au moins une personne en ce bas monde pour vouloir son bonheur et se battre pour elle. Même si tout ça était parfaitement artificiel, ce qu'elle savait, dns le fond, pertinemment. Tout ça, c'était un jeu, une illusion, mais parfois, elle-même avait envie de s'y laisser prendre. Il était plaisant d'imaginer parfois pouvoir être aimée pour qui elle était, pas pour l'image qu'elle dégageait, ce don de naissance qui était parfois une malédiction.

-Ce serait... ça me sauverait la vie, dit-elle en se rapprochant de lui pour le serrer dans ses bras. Mais tu n'es vraiment pas obligé, tu sais...

Mais elle n'avait pas la moindre intention de le voir se raviser.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

Aileen n’avait pas besoin de poser une telle question, c’était évident que le jeune homme serait capable de faire tout pour elle. Il suffisait qu’elle se contente de claquer des doigts et il allait être à ses petits soins. Si elle avait des soucis, il trouvait que c’était normal qu’il l’aide. Il n’y avait aucune raison qu’il ne l’aide pas en même temps, elle était… pas tout ce qu’il avait, mais elle avait une place importante quand même. Aileen n’avait donc pas de raison de se poser la moindre question, le jeune homme ferait n’importe quoi pour elle.

Et d’autant plus alors qu’elle affirmait qu’il allait pouvoir lui sauver la vie, tout en s’approchant de lui pour le prendre dans ses bras. Comment refuser quelque chose à une femme telle qu’elle, qui comptait sur lui en prime. Illan aimait sentir qu’il pouvait être important pour la jeune femme. Peut-être même le plus important… Illan n’y pouvait rien, il avait envie d’avoir de l’importance dans la vie de Aileen, mais dans tous les cas il ne pouvait pas la laisser avec des soucis sans l’aider. Elle précisa qu’il n’était pas obligé, c’était quelque chose que Illan avait bien conscience, même s’il ne se rendait compte qu’en réalité, son choix était quand même sacrément limité.

« Je sais que je ne suis pas obligé, mais je veux t’aider. » Répondit-il, sincèrement. Il avait vraiment envie d’aider la jeune femme, il allait l’aider, il n’y avait pas d’autres choix possible. « Dis-moi simplement de combien tu as besoin et je te donnerais cet argent sur le champ. »

Les relations d’argent ce n’était pas vraiment sain entre deux personnes, mais en même temps Illan ne pouvait pas penser une seule seconde que ça allait compromettre le fait qu’ils s’entendaient vraiment bien. Dans tous les cas, ce n’était pas comme si le jeune homme allait prendre la peine de lui prêter de l’argent en espérant le recevoir en retour, en espérant un remboursement. Dans cette situation, Illan allait simplement donner de l’argent à Aileen, sans rien attendre en retour (enfin pas réellement du moins, juste garder une relation avec elle). Il n’y avait donc aucune raison que ça ne se passe pas bien donc, que cela puisse poser le moindre souci.

Même si la somme devait être conséquente et il y avait de forte chance que ça soit le cas, le jeune homme allait l’aider. En même temps, il gagnait bien sa vie avec son poste de directeur de département au MACUSA et il n’avait pas énormément de dépense dans sa vie. En dehors de Aileen en réalité, qui était sans aucun doute sa plus grande source de dépense. Autant dire qu’il avait largement les moyens de l’aider, même si cela devait couter cher. Il n’avait pas l’intention de reculer dans tous les cas, il avait promis qu’il aiderait la jeune femme, c’était ce qu’il allait faire tout simplement. Il n’y avait rien qui pouvait le retenir, surtout quand il était question de Aileen.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

E

n vérité, Illan était plus obligé à accéder à ses désirs que ce qu'il pouvait bien imaginer. Il ne s'en rendait pas compte, de toute évidence, mais c'était pourtant la vérité. Il était manipulé. Chacune de leurs rencontres, chacune de leurs conversations devait aboutir à lui permettre, de temps à autre, de formuler des requêtes telles que celle-ci, évidemment malsaines, évidemment intéressées. Elle pouvait avoir des scrupules, mais elle ne pouvait pas se voiler la face non plus. Elle savait pertinemment ce qu'elle faisait : elle savait très exactement ce qu'Illan ressentait à son adresse, et elle savait très précisément comment en jouer. Il était donc obligé, oui, mais c'était évidemment tant mieux s'il s'imaginait que cette réaction, cet élan de "générosité" était uniquement le fruit de son initiative. Elle lui adressa un doux sourire en réponse, ravie de savoir qu'elle pourrait rentrer chez elle le soir même avec une somme suffisamment conséquente pour aider son père et son frère au moins quelque temps.

Il en faudrait plus malgré tout, elle le savait, pour que son géniteur accepte de poser sur elle un regard où ne se lirait aucune forme de dégoût, mais ce serait au moins un début. Il lui demandait très directement de combien elle avait besoin. Même s'il fallait forcément qu'ils se montrent concrets à un moment donné, ce n'était pas le détail de conversation dans lequel elle tenait à s'engager. Elle voulait qu'Illan lui donne autant qu'il le pouvait, et c'était suffisant ainsi, elle n'en demandait définitivement pas davantage, et elle n'en voulait définitivement pas davantage.

-Je n'ai pas besoin d'une somme en particulier, tout ce que tu voudras me donner me suffira amplement.

Mais bien sûr, elle comptait sur le fait que tout ce qu'il accepterait de lui donner serait une somme immense. Avancer une somme, même s'il y avait une bonne chance pour qu'Illan accepte de la lui céder, c'était passer à côté de l'opportunité qu'il lui donne encore plus. Et si ça devait être moins ? Oh, elle pourrait trouver le moyen de le soudoyer encore davantage, elle en était certaine. En attendant, elle considérait qu'il restait important de donner à son interlocuteur le sentiment qu'il avait le pouvoir qu'il prenait les décisions. Elle continuerait de se jouer de lui, mais elle essayait de le faire subtilement, ou au moins un tout petit peu. Et histoire d'en rajouter une couche, elle savait y faire. Elle déposa un léger baiser sur la joue de l'homme qu'elle savait sous son emprise.

-Tu es mon ange gardien, tu le sais, ça ? Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans toi.

En l'occurrence, ce n'était pas totalement faux, elle ne savait effectivement pas ce qu'elle ferait sans lui. Elle en serait sans doute incapable.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

Aileen ne lui donna pas une somme précise de l’argent dont elle avait besoin. À choisir, Illan préfèrerait clairement qu’elle lui donne une somme, comme ça le jeune homme lui donnerait pile poil ce dont elle avait besoin, sans craindre de ne pas lui en donner assez. À la limite, il pourrait même en rajouter un peu dans le but d’être sûr qu’elle aurait bien tout ce dont elle avait besoin. Mais elle n’en fit rien, elle lui dit simplement qu’elle n’avait pas besoin d’une somme particulière, qu’elle avait simplement besoin de ce qu’il voudra bien lui donner et que ça lui suffira pleinement. Illan n’en était pas si sûr que cela, il aurait quand même préféré qu’elle lui dise une somme claire et précise.

Cela dit, il ne put rien dire, que la jeune femme s’approcha de lui pour déposer un baiser sur sa joue, en lui affirmant qu’il était son ange gardien. Illan appréciait évidemment d’entendre de tels propos, il appréciait de se dire qu’il pouvait réellement aider Aileen, qu’il pouvait… lui être indispensable tout simplement. Oh, l’homme ne devrait pas apprécier d’être à ce point heureux d’être indispensable à la jeune femme, mais il aimait vraiment de pouvoir l’aider, d’être là pour elle. Cela dit, il avait quand même l’intention de mettre plus de modestie dans les propos de la jeune femme.

« Tu t’en sortirais parfaitement sans moi, sans aucun doute. » Répondit-il, dans un fin sourire. Forcément, le jeune homme appréciait sincèrement d’entendre la jeune femme affirmer qu’elle comptait sur lui, qu’elle ne savait pas ce qu’elle ferait sans lui, qu’il était son ange gardien. Il aimait ces propos, mais il était bien trop modeste pour les croire quand même à ce point. Il était sincère quand il affirmait que la jeune femme pouvait très bien s’en sortir sans lui, il y croyait vraiment, mais en même temps le jeune homme aimait quand même qu’elle compte sur lui, il aimait lui être indispensable. Il n’avait donc pas forcément envie qu’elle arrive à s’en sortir seul, même si c’était quand même quelque chose qu’il pouvait lui souhaiter énormément, et encore moins qu’elle compte sur quelqu’un d’autre. « Je ne crois pas être ton ange gardien non. » Dit-il en toute modestie donc, encore une fois parfaitement sincère. « Mais j’aime l’idée que tu puisses l’imaginer. »

Oh oui, il adorait l’idée qu’elle le considère comme un ange gardien. En tout cas, elle savait parfaitement qu’elle pouvait compter sur lui à jamais, il sera toujours là pour elle. Il serait bien incapable de ne pas être là pour elle, alors qu’elle avait besoin de quelqu’un justement. Il serait prêt à tout pour elle, c’était bien ça le souci, le fait que la jeune femme n’ait aucun souci à exploiter complètement ses failles, qu’elle pouvait pleinement l’exploiter tout court. Et en prime, c’était qu’il se laissait faire sans aucun souci, avec plaisir en prime.

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E

st-ce que c'était vrai ? Est-ce que, vraiment, Aileen serait capable de s'en sortir parfaitement sans Illan. A l'heure actuelle, elle n'en était pas certaine, car quand bien même elle voudrait prétendre ne dépendre d'aucun homme, il était tout de même vrai qu'elle avait fait d'Illan sa solution de facilité, et elle aurait bien du mal à s'en passer. Evidemment, s'il n'était pas là pour elle, elle se trouverait sans doute un autre homme à pigeonner, lui aussi suffisamment riche et réceptif à ses charmes, mais elle devrait tout reprendre du début. Oui, Illan n'était pas le seul homme qu'elle manipulait, mais il était celui qu'elle travaillait le plus, et elle n'avait pas envie de le troquer contre d'autres qui se montraient bien moins agréables et distingués envers elle et préféraient largement forcer les choses plutôt que de la courtiser encore et encore dans l'espoir d'obtenir enfin ce qu'elle ne leur donnerait pourtant jamais. Alors oui, quelque part, par certains aspects, Illan était bel et bien son ange gardien, un ange gardien qu'elle manipulait dans les grandes largeurs, certes, mais qui veillait à son confort et surtout auprès de qui elle se sentait en sécurité, avec qui elle réussissait à passer de bons moments en dépit de ses manigances.

-Je ne vois pas ce que tu pourrais faire de plus pour moi pour que tu réussisses à t'en persuader, vraiment, répondit Aileen, bien décidé à continuer à brosser son interlocuteur, beaucoup trop modeste, dans le sens du poil. Tu m'écoutes toujours quand j'ai des problèmes, je n'ai jamis connu personne d'aussi attentif et agréable que toi. Tu es généreux, tu as le coeur sur la main. L'aide que tu m'apportes c'est... inespéré pour moi, et pourtant tu ne me demandes jamais rien en retour. J'en fais si peu pour toi et pourtant tu es toujours présent, à veiller à ce que j'aille au mieux, à t'assurer que je ne manque de rien. Elle lui adressa le plus flatteur et séducteur des sourire tout en caressant doucement le dos de la main d'Illan du bout des doigts par-dessus la table. Si ça ce n'est pas être un ange gardien, alors je ne sais pas ce que c'est.

Elle pouvait continuer encore longtemps comme cela. Quand il était question d'abreuver les autres de compliments à n'en plus finir d'en l'espoir de s'attirer leurs faveurs, elle savait largement y faire, elle était très clairement dans son élément. A force de fréquenter des hommes, et même si les hommes étaient, bien sûr, tous différents, elle avait plus facilement appris à cerner leurs failles, forces et faiblesses, à se faire une idée plus précise de ce qui les attirait et de ce qui les révulsait. Et dans le cas d'Illan, l'expérience ne manquait pas, clairement.

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Illan ne se considérait vraiment pas comme l’ange gardien de Aileen, il se contentait simplement d’avoir envie de tout faire pour elle, parce qu’il était fou amoureux d’elle. Il ne pouvait évidemment que tout faire pour elle, c’était aussi simple que ça. Aileen ne manqua pas de le brosser dans le sens du poil, encore un peu plus, et elle ne fut clairement pas avare en compliment, bien au contraire. Et forcément, Illan ne pouvait pas être complètement insensible à tout ce qu’elle lui disait. Elle n’avait pas tort dans ses propos, mais mis bout à bout, ça faisait peut-être beaucoup quand même.

Elle le trouvait attentif, agréable, généreux, elle lui affirmait qu’il avait le cœur sur la main. C’était le cas avec elle bien sûr, mais ça c’était parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de la combler. Il n’agirait clairement pas de cette façon avec une autre femme, mais ça c’était parce que le charme de Aileen était le seul à le toucher à ce point. Elle trouvait que son aide était inespéré et de son côté, elle affirmait faire si peu pour lui, qu’il ne lui demandait jamais rien en retour. Il pourrait peut-être, il pourrait attendre d’elle qu’ils entament une relation, qu’elle lui appartienne, qu’ils soient bien plus proches qu’ils ne l’étaient. Il pourrait peut-être et sans doute que d’autres hommes ne se seraient pas gênés de le faire, sauf que Illan n’était pas comme les autres hommes.

Il ne pouvait pas le nier qu’il le voulait bien sûr, il aimerait qu’ils soient encore plus proches et peut-être que tout ce qu’il lui apportait au fond, il espérait pouvoir obtenir quelque chose d’elle en retour. Mais ce n’était pas ainsi qu’il voyait réellement les choses, il ne se permettrait jamais de lui demander quelque chose en retour, il l’aidait parce qu’il était juste incapable de faire autrement.

« Je suis simplement… un homme qui est beaucoup trop attaché à toi. » Répondit-il dans un fin sourire quand elle lui affirma que s’il n’était pas un ange gardien, alors elle ne savait pas ce qu’il était. Beaucoup trop était le mot, bien sûr, le jeune homme avait bien conscience que c’était peut-être un peu trop intense, mais il n’avait pas l’intention de changer quoi que ce soit dans leur relation. Les instants qu’ils pouvaient passer ensemble, c’était beaucoup trop important pour elle. « Et je ne te demanderais jamais rien en retour, je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose de toi Aileen. Je tiens à toi, tout simplement, si tu es heureuse, alors je peux me permettre d’être heureux. »

C’était trop, bien sûr que c’était trop. Mais il ne s’en rendait même pas compte. Aileen était une obsession pour lui et quand il se trouvait en sa compagnie, elle avait un pouvoir d’attraction sur sa personne encore plus importante. Il pourrait tout abandonner pour elle, sans aucune once de remord et sans même vraiment hésiter.

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A

ileen adressa un doux sourire à son interlocuteur quand ce dernier affirma qu'il n'était jamais qu'un homme beaucoup trop attaché à elle. Elle aimerait pouvoir se dire qu'il exagérait, mais elle était loin de penser que c'était le cas. Elle savait que la demi-vélane qu'elle était était capable de rendre les hommes fous en quelques battements de cils. Alors ça ne marchait pas toujours, mais quand ça marchait, elle ne se faisait pas d'illusion sur l'effet qu'elle pouvait produire. Et en effet, Illan était trop, beaucoup trop attaché à elle. C'était tant mieux par bien des aspects. Mais quand il le disait en ces termes et sur ce ton là, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de sentir son coeur se serrer un peu. Elle aimerait savoir se montrer plus insensible quand elle était en présence d'Illan... Elle ne l'aimait pas mais ne voulait pas non plus lui faire du mal. Pourtant, elle ressentait bien que c'était ce qui allait arriver. Inévitablement. Et elle, elle tirerait jusqu'à la corde jusqu'à ce qu'elle cède, parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de laisser tomber l'opportunité que représentait Illan pour lui. Elle pourrait avoir la décence de le préserver, mais elle n'oubliait pas ses priorités, sa priorité : son père. Et pour ce dernier, elle ne devait jamais rien lâcher, elle le savait pertinemment.

Illan confirma qu'il ne lui demanderait jamais rien en retour. Elle le croyait sur parole quand il le lui disait. Ou en tout cas, elle était convaincue du fait qu'il le pensait sur le moment, et c'était parfaitement normal, en vérité... C'était tout l'intérêt de ce genre de "transactions", elles étaient en soi désintéressées. Même si elles pouvaient parfois déraper... C'était déjà arrivé. Et même si jusqu'ici, Aileen s'en était toujours tirée à bon compte, elle savait pertinemment que pourrait advenir un moment où la situation se révélerait beaucoup moins sereine et plaisante pour elle. Et elle n'était pas pressée d'y être.

-Je sais, répondit Aileen, avec toujours le même sourire séducteur aux lèvres, c'est une des choses que j'aime le plus chez toi, tu n'es pas quelqu'un d'intéressé. J'ai rencontré tellement d'hommes qui se prétendaient être des gentlemen mais ne faisaient que prétendre l'être dans l'espoir d'autre chose. Avec toi, je sais que je suis en sécurité... Elle marqua une pause. L'abreuver de compliments, c'était une habitude, mais il fallait ce qu'il fallait. Il était important qu'il se sente unique à ses yeux, différent de tous les hommes qu'elle avait jamais connus. Mais je tiens à faire quelque chose pour toi malgré tout. Dis-moi ce qui te ferait plaisir.

Mais bien sûr, si ça devait lui déplaire, elle n'hésiterait pas une seule seconde à rebrousser chemin, là-dessus, elle était bien décidée.

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Quand elle le souriait comme elle le faisait, Illan était tout simplement sous le charme. En fait, il l’était tout le temps, mais il suffisait qu’il observe ce doux sourire sur son visage pour avoir le cœur qui battait encore plus rapidement. Il aimait tellement la manière dont elle lui souriait, la manière dont elle le regardait. Il aimait tout chez elle, tout simplement. Aileen lui affirma qu’elle aimait le fait qu’il ne soit pas quelqu’un d’intéressé, qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’homme qui cherchaient toujours à obtenir quelque chose en échange de service. Et quand elle précisa qu’avec lui, elle se sentait réellement en sécurité, ça ne pouvait que lui faire particulièrement plaisir. Tant qu’elle était heureuse, Illan se sentait parfaitement heureux. Il était… eh bien, il était fou amoureux de cette jeune femme, c’était aussi simple que cela et par moment, quand ils se retrouvaient tous les deux comme cela, il avait le sentiment qu’il ne pourrait être heureux que si elle l’était. Ce n’était pas pour rien qu’il était prêt à tout pour elle.

Aileen insista sur le fait qu’elle tenait quand même à faire quelque chose pour lui. C’était agréable bien sûr, mais au final le jeune homme n’attendait pas grand-chose de la jeune femme. Comme il l’avait dit, il était heureux parce qu’elle était heureuse et c’était à peu près tout. Enfin, à quelque chose près bien sûr. Mais évidemment, Illan n’avait aucune envie de passer pour un homme intéressé justement après qu’elle ait pu lui dire que ce n’était pas ce qu’il était.

« Je te l’ai déjà dit Aileen, je n’ai besoin de rien. » Répondit-il, dans un sourire, prenant la main de la jeune femme dans la sienne. « Ta simple présence est déjà un grand bonheur pour moi. J’aime les moments que nous partageons tous les deux. Tu es comme une bouffée d’air pour moi, j’ai… » Illan marqua une pause, ne sachant pas réellement comment exprimer ce qu’il ressentait. Il était beaucoup trop attaché à elle, quand ils se trouvaient tous les deux, il avait le sentiment que le monde pouvait exploser autour d’eux qu’il n’en aurait rien à faire. Simplement parce qu’elle serait là avec lui. « J’ai juste besoin que tu sois là… à mes côtés, qu’on passe du temps ensemble. » Illan marqua une nouvelle pause, encore quelque peu perdu dans ses sentiments, dans ses émotions. « J’ai juste besoin de toi. »

C’était tout ce qu’elle pouvait lui apporter au final, sa présence, son affection. Mais Illan n’avait aucune envie de passer pour le goujat de service qui donnait tout ce qu’il pouvait à une femme dans le seul but de l’obtenir. Ce n’était pas ce qu’il voulait faire, la seule chose qu’il voulait c’était simplement qu’elle soit heureuse parce qu’il ne saurait être heureux si elle ne l’était pas. Ce sentiment serait forcément un peu moins intense dès qu’elle ne sera pas là à le regarder, mais ses sentiments restaient forts quand même.

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La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

A

ileen entendait exactement ce qu'elle attendait d'Illan qu'il lui dise. C'est que même si elle l'appréciait tout de même un peu et pouvait parfois avoir des scrupules face à son propre comportement, elle ne se voyait pas se mettre en quatre pour lui non plus. Sa présence et leurs conversations, c'était sa contribution active à leur relation, et elle n'escomptait pas spécialement en offrir davantage à son interlocuteur. Ce n'était pas du tout juste pour lui, mais c'était ainsi, et en l'occurrence, sa réponse était aussi rassurante que culpabilisante. De tous les hommes qu'elle gardait sous sa coupe, Illan était définitivement le plus investi, le plus amoureux, et par conséquent celui qu'elle devait "entretenir" le plus soigneusement. Oui, elle n'était pas totalement cruel, elle n'était pas toujours à l'aise avec le fait de jouer à ce point avec ses sentiments... mais aux grands maux les grands remèdes, et elle, elle devait faire avec les armes qui étaient à sa disposition, ni plus ni moins.

Alors elle continuerait sur cette droite lignée, en essayant tout de même de ne jamais dépasser cette frontière ténue qui compliquerait tout. Se donner à lui pour le garder sous son contrôle serait sans doute plus simple, mais elle n'en avait pas l'intention, ils devaient rester à l'exact niveau où ils se trouvaient, sans plus d'intimité, ni moins, et cela exigeait définitivement de sa part plus d'un tour de passe-passe sémantique. Entre autres. Il avait besoin d'elle. Les mots étaient forts, trop forts sans doute, et elle savait très bien qu'il pensait les moindre d'entre eux. Ce qui la mettait dans une situation délicate. Elle devrait mettre ses attentes entre parenthèses, elle devrait calmer le jeu, mais elle ne pouvait pas. C'était allé trop loin. Et surtout, si elle le tenait à ce point, elle pouvait toujours en exiger davantage de sa part.

-Alors tu peux être rassuré, je n'ai pas l'intention de me passer de toi, assura-t-elle avec un tendre sourire tout en serrant sa main dans celle de sa conquête du moment, le regard ancré dans le sien.

Elle avait tout à fait conscience du fait qu'elle jouait à un jeu des plus dangereux, mais elle n'avait pas d'autre choix, ou du moins elle ne se donnait pas d'autre choix, vraiment. Elle pensait à son père, elle pensait à son frère, et ça lui suffisait à penser que cette situation en valait la peine.

-Tu n'imagines pas à quel point tu es important pour moi, ajouta-t-elle avec un sourire, bien décidée à jouer la carte de la séduction jusqu'au bout.

Bien sûr, elle prenait soin de ne surtout pas franchir la ligne critique, mais elle savait bien qu'elle n'en était sans doute pas bien loin.

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Entendre Aileen affirmer qu’il pouvait être rassuré parce qu’elle n’avait pas l’intention de se passer de lui comblait de joie Illan. Il ne lui fallait clairement pas grand-chose, mais en même temps il avait tant besoin de la présence de la jeune femme qu’il appréciait juste l’idée qu’elle soit toujours à ses côtés. Il était arrivé à un stade où il avait beaucoup de mal à imaginer son existence sans elle. Quand bien même, finalement, leur relation n’était pas vraiment approfondie. Est-ce que ça pouvait réellement lui suffire ? Pour le moment c’était le cas oui, ça lui suffisait, parce qu’il avait la possibilité de passer du temps avec la jeune femme et que ces moments étaient comme des bouffées d’oxygène.

Quand Aileen lui affirma qu’il n’imaginait pas à quel point il était important pour elle, Illan sentit son cœur se serrer. C’était des paroles qu’il aimait entendre, parce qu’elles raisonnaient avec ce qu’il ressentait. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point elle avait pris de l’importance dans sa vie, à quel point il avait besoin d’elle tout simplement. Il était prêt à tout lui donner pour juste un peu d’attention de sa part. Sans que cela ne lui pose le moindre souci, sans qu’il ne se pose la moindre question même tant il se laissait aisément envouter. Même si bien sûr, au fond, peut-être qu’il avait juste envie de pouvoir franchir une limite qu’elle avait placée entre eux.

« Je pense pouvoir l’imaginer. » Dit-il dans un fin sourire.

Il se permettait de le croire oui, parce qu’elle avait prit de son côté tant d’importance dans sa propre vie, qu’il avait juste envie de penser qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Sans réaliser une seule seconde qu’elle se contentait de lui dire ce qu’il avait besoin d’entendre. Et évidemment, Illan n’avait pas envie de réaliser que cet échange d’argent puisse être justement la raison de cette importance, la raison pour laquelle Aileen avait besoin de lui. Non, il se voilait la face en continuant de penser que cette générosité venait juste de lui-même.

« Est-ce que tu m’autoriserais tout de même à t’inviter à diner un soir chez moi ? » Se permit-il alors de demander.

Il lui avait bien dit qu’il ne souhaitait rien en retour de sa générosité et cette demande n’avait rien à voir avec le fait qu’il lui rendait un service. Illan ne supporterait pas de juste disposer de la jeune femme parce qu’il lui avait donné un coup de main financièrement, ce n’était pas du tout son genre. Il avait juste envie de l’inviter chez lui, depuis un moment, et il se permettait pour la première fois d’exposer l’idée. En tout bien tout honneur, ils pourraient se contenter juste de diner tous les deux et de passer l’un de ces bons moments qu’ils passaient toujours ensemble. Même si bien sûr, une idée particulière venait à l’esprit de Illan. Ça lui allait de se contenter de flirter avec Aileen bien sûr, mais au fond si ça pouvait s’avérer plus… officiel, ça lui irait très bien.

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C

e qui se jouait dans un sens ne se concrétisait pas le moins du monde dans l'autre. Aileen le savait, et même si elle passait sciemment son temps à dépasser les limites de ce qu'elle devrait être en droit de dire sans escompter briser un coeur tôt ou tard, elle gardait tout de même quelques scrupules, trop légers sans doute, au moment d'entendre son interlocuteur lui faire comprendre que les sentiments qu'elle exprimait sans les ressentir étaient des sentiments pour lui. Illan avait une certaine importance dans sa vie, ça c'était effectivement vrai, mais pas ce genre d'importance, et elle ne pouvait en rien prétendre qu'il en était autrement. Ce serait un mensonge éhonté, le genre de mensonges qu'elle n'avait pas la moindre envie de formuler. Elle se reprocherait, à l'évidence, de le faire.

Quand il lui demanda si elle accepterait de dîner chez lui un soir, elle hésita. Elle prenait le soin d'organiser leurs rencontres en public justement pour éviter tout... dérapage. Certes, Illan Williamson était un homme courtois, et à aucun moment, il ne lui avait laissé supposer qu'il serait capable de dépasser des limites qui en devaient surtout pas l'être, mais Aileen ne s'en voyait pas complètement rassurée pour autant. Les hommes sous son emprise n'étaient jamais totalement eux-mêmes. Certes, elle ne considérait pas que cela puisse justifier leurs comportements les moins appropriés, mais elle ne voulait pas lui laisser l'occasion de franchir une ligne supplémentaire, qui pourrait bien être dangereuse. D'un autre côté, si elle ne le faisait pas, il pourrait peut-être voir au-delà de ses sentiments, ou du moins des sentiments qu'il pensait avoir pour elle, et comprendre la supercherie. Ce n'était pas du tout une chose qu'elle pouvait envisager.

-Chez toi... ? répéta-t-elle d'un ton qui ne dissimulait pas vraiment son hésitation.

Pour le coup, son hésitation était sincère, elle n'avait pas besoin de la feindre, mais le cas échéant, elle lui donnerait très certainement un sens différent de celui qu'elle affichait ici et maintenant. Elle pourrait prétendre, tout simplement, de redouter précipiter des étapes, ou mettre à mal une morale qu'elle possédait si peu, en réalité. C'était facile, en vérité, d'altérer la réalité au gré de ses caprices. Elle se considérait même experte dans ce domaine, à force.

-Je ne sais pas trop... Tu penses que c'est une bonne idée ? Elle marqua une nouvelle pause, l'hésitation déforma ses traits. Et puis, après tout... pourquoi pas ? On sera mieux en tête à tête sans personne autour, tu as parfaitement raison, ajouta-t-elle alors.

Est-ce qu'elle était sûre de sa réponse, pas entièrement. Mais au vu de ce qu'Illan acceptait de lui offrir, elle pensait qu'elle méritait bien de faire quelques concessions, même si ce n'était pas chose évidente, car il ne fallait pas aller trop loin.

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