Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ? (Achilles)

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

Vinda devait bien avoir qu’elle trouvait quand même toute cette situation vraiment intéressante. Les choses ne s’étaient pas réellement passées comme ils le voulaient à la base, on ne pouvait pas dire que le plan de trouver l’obscurus avant tout le monde avait réellement marché. Mais au moins, la jeune femme se disait qu’ils avaient quand même grandement la situation en main. Grindelwald avait montré son visage bien trop tôt, mais il s’en était sorti, comme toujours. Maintenant, ils devaient simplement parvenir à récupérer le plus de fidèle possible, afin que leur cause puisse être défendu par le plus grand nombre. Et c’était si facile. La situation aux États-Unis ne manquait pas d’être en leur faveur. Après tout, l’obscurus avait quand même causé de nombreux dommages et on ne pouvait pas dire que la présidente avait eu la situation en main, au contraire. Alors, oui, c’était bénéfique pour eux. Tout n’était pas parfait, bien évidemment, mais Vinda savait que ce n’était rien pour eux et elle avait confiance en son maître, il parviendrait là où personne n’avait encore jamais réussi.

Les rangs de Grindelwald grandissaient donc à vue d’œil, il y avait déjà plusieurs fidèles anciens qui étaient à leur côté, mais il y avait aussi des petits nouveaux. Comme ce Glenn Tolliver. La jeune femme ne savait pas réellement quoi penser de ce jeune homme, mais elle n’avait rien contre lui. Non, en fait, elle parvenait en partie à se reconnaître en lui. Elle faisait confiance à Gellert Grindelwald dans tous les cas, s’il considérait que cet homme leur serait utile, alors il était évident qu’elle serait de cet avis aussi. Elle ne remettait jamais les propos de son maître en doute, elle n’avait aucune raison de le faire. Cela dit, elle ne s’était pas pour autant retenue de rendre une petite visite à ce Glenn. Mais quand elle s’était rendue dans la librairie où il travaillait, elle fit chou blanc, l’homme ne travaillait pas aujourd’hui. Dommage. Elle aurait l’occasion de le voir de nouveau une autre fois.

En attendant, elle trouverait autre chose à faire. Quand elle passa la porte de la librairie, elle tomba nez à nez avec un jeune homme – qu’elle ne pouvait que qualifier de très bel homme d’ailleurs, même si l’information n’était pas forcément utile – manquant de lui rentrer dedans.

« Oh excusez-moi. » Affirma-t-elle, sincèrement.

Elle était évidemment bien loin de se douter qu’elle avait en face d’elle, en personne, le frère de Glenn Tolliver, un Auror qui était bien évidemment un ennemi nature de sa cause. Comme quoi, la vie s’amusait quand même grandement par instant, avec cette façon qu’elle avait de mettre deux membres d’une même famille sur des chemins bien différents. Pour le coup, on ne faisait pas plus différent que les frères Tolliver. Au point que Vinda était bien incapable d’imaginer une seule seconde que l’homme sous ses yeux était justement le frère de la personne qu’elle avait cherché à croiser.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

G

lenn allait sûrement en avoir marre, au bout d'un moment, de voir son frère lui coller au train constamment, mais c'était comme ça. Déjà en temps normal, Achilles avait tendance à se montrer beaucoup trop envahissant avec son frère cadet, mais alors, quand il se trouvait dans une situation telle que celle qu'il subissait à l'heure actuelle, il était encore moins capable de garder avec lui la distance qu'il espérait sans doute. Achilles était un frère attentif, et donc oui, pour la peine, il était évidemment un peu trop envahissant. C'était comme ça. Achilles avait perdu bon nombre de ses amis, et pour certains, il regrettait de ne pas avoir pu leur laisser comprendre combien leur amitié avait importés pour lui. Dans son métier, on ne pouvait que très vite constater que la vie était courte, et qu'il fallait savoir en profiter un maximum, mais dans de telles circonstances, ce constat était encore plus flagrant et vous tombait totalement sur le coin de la figure. Il n'avait pas envie que quelque chose arrive à son frère et qu'ils n'aient pas... réussi à renouer, tous les deux. Plus le temps passait, plus il avait le sentiment que Glenn filait un mauvais coton, ne serait-ce que pour cette raison, il ne pouvait que vouloir continuer de rester à ses côtés, lui imposer sa présence qu'il le veuille ou non.

C'était pour cette raison qu'Achilles s'était rendu dans la librairie où Glenn travaillait dans l'intention d'y croiser son frère. Pourtant, le jeune homme n'était pas là. Il n'était pas très courant de ne pas le croiser sur son lieu de travail, mais Achilles n'en tira aucune conclusion particulière. S'il pouvait donner l'impression de fliquer son frère, ce n'était tout de même pas au point de surveiller ses horaires de travail à tout bout de champ. Il avait joué de malchance et n'était pas venu au bon moment, c'était comme ça.

Achilles était prêt à repartir aussi vite qu'il était arrivé quand il bouscula sans faire exprès une jeune femme dont le visage lui était vaguement familier. Ou bien c'était elle qui l'avait bousculé ? Dans tous les cas, ça ne changeait pas grand-chose à l'affaire. Elle lui disait quelque chose, oui, et il pensait savoir pourquoi. Il l'avait déjà croisé, en grande conversation avec Glenn, et il était suffisamment rare que Glenn soit en grande conversation avec quelqu'un pour que ça l'ait marqué. Mais qui était cette femme, exactement ?

-Ce n'est rien, répondit-il tout de même avec son amabilité caractéristique. Inutile de lui sauter à la gorge dans l'espoir d'en apprendre plus sur elle, ça ne servirait définitivement à rien. Excusez-moi, mais il me semble vous avoir déjà croisé ici, vous êtes une amie de Glenn ?

Bizarrement, "Glenn" et "amie" dans la même phrase ne faisaient pas bon ménage.

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La réponse de l’homme que Vinda venait de bousculer pouvait clairement signer la fin de cette conversation, si on pouvait vraiment appeler ça une conversation. Ce n’était pas le cas. En gros, la jeune femme avait bousculé le jeune homme, elle s’excusait, il affirmait que ce n’était rien, et ils en restaient là. D’ailleurs, la sorcière s’était attendue à ce que ça soit ainsi que les choses se passent. Mais non l’homme reprit la parole. Il s’excusa, avant d’affirmer qu’il avait le sentiment de l’avoir déjà croisé ici, avant de lui demander si elle était une amie de Glenn. Donc, cet homme connaissait Glenn. En soit, ce n’était pas si surprenant que cela, si l’homme décidait de se rendre ici, c’était peut-être parce qu’il connaissait le libraire en effet. Et forcément, Vinda ne pouvait pas s’empêcher d’être curieuse.

Elle ne connaissait pas grand-chose finalement de la vie du libraire, en dehors du fait qu’il était un jeune homme un peu particulier, un peu différent, et qu’il semblait adorer son maître (mais qui ne pouvait pas adorer Grindelwald, Vinda se posait vraiment la question). Il semblait être fait pour se joindre à leur cause. En dehors de cela, la sorcière ne savait pas grand-chose de l’homme et elle se disait que peut-être qu’elle pourrait en apprendre plus en compagnie de l’inconnu.

« Je ne suis pas certaine qu’on puisse me qualifier d’amie, mais je connais Glenn en effet. » Répondit-elle aimablement, parce qu’elle n’avait aucune raison de ne pas répondre de cette manière. Surtout qu’elle essayait quand même d’obtenir quelque chose. Et elle ne mentait pas, donc. Parce qu’on ne pouvait clairement pas dire qu’elle était une amie de Glenn, elle ne savait même pas si le sorcier était capable d’avoir des amis. Cela dit, Vinda n’était pas la mieux placée pour parler, elle n’était pas non plus du genre à se faire facilement des amis. Autant dire que ça ne risquait pas d’aider la sorcière et le libraire à devenir amis. « Nous avons quelques… intérêts en commun. » Ajouta-t-elle, même si elle savait bien qu’elle ne devait pas trop entrer dans les détails. Surtout que si l’homme sous ses yeux la questionnait sur son amitié avec Glenn, ça devait présager qu’il s’intéresser à l’entourage du libraire. « Vous le connaissez ? »

Parce que si l’homme se permettait de lui demander si elle était une amie de Glenn, Vinda considérait qu’elle pouvait lui retourner la question. Les relations du libraire l’intéressaient après tout, au vu de la situation. Puisqu’il devait servir son maître, elle se permettait de considérait qu’elle pouvait vraiment s’intéresser à sa vie. Dans tous les cas, la jeune femme partait du principe que si jamais on s’intéressait à sa vie, elle pouvait s’intéresser à la vie des autres. Elle était bien loin de se douter en tout cas que l’homme sous ses yeux n’était autre que le frère Auror du libraire et qu’il le connaissait bien, très bien même. Cela dit, il ne connaissait pas tout du jeune homme non plus.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

A

chilles n'était pas vraiment étonné de la réponse que lui donna son interlocutrice. Le jour ou quelqu'un se présenterait sincèrement comme étant l'ami de Glenn, il se poserait beaucoup de questions. Ce n'était pas qu'il ne veuille pas concevoir le fait que son petit frère puisse vouloir entretenir un semblant d'esprit de camaraderie avec qui que ce soit, mais il le connaissait bien, tout de même, depuis sa plus tendre enfance, pour ainsi dire. Aussi avait-il parfaitement conscience du fait que les sentiments, qu'ils soient amoureux ou amicaux (même fraternels, d'ailleurs, à son grand dam), n'étaient pas réellement une préoccupation pour lui. Cela ne l'intéressait tout simplement pas, et Achilles avait appris à accepter cette idée. Aussi, oui, il était bien plus probable que cette jeune femme ne soit qu'une connaissance aux yeux de Glenn... ceci dit, c'était déjà beaucoup.

Il fut ceci dit plus intrigué quand son interlocutrice ajouta qu'ils avaient quelques intérêts en commun. Achilles était curieux de nature, et il n'aimait pas les propos énigmatiques qu'il ne pouvait déchiffrer trop simplement, surtout quand il était question de son frère. Il espérait vraiment que son frère ne s'était pas attiré il ne savait quels ennuis et que si son interlocutrice jouait la carte du mystère, l'intérêt qui les liait restait leur amour des livres ou il ne savait quoi d'autre. Dans tous les cas, Achilles n'avait pas l'intention de laisser cette phrase en suspens, loin de là, et il comptait bien en apprendre plus. Chaque chose en son temps, ceci dit, il ne voulait pas se montrer impoli pour autant. Surtout si cela devait braquer son interlocutrice et au bout du compte l'inviter à ne rien dire du tout.

-Je suis son frère, répondit-il donc dans un sourire. Achilles Tolliver, se présenta-t-il alors.

Que les présentations soient faites, même si cela ne représenterait sans doute pas grand-chose aux yeux de son interlocutrice. Il ne serait pas surpris que Glenn ne lui ait jamais parlé de lui à moins que la situation s'y soit prêtée pour x ou y raison. Il ne risquait pas d'en prendre ombrage, surtout que les deux n'étaient jamais que des connaissances, justement. Mais maintenant, la jeune femme le savait, Glenn avait un frère, et ce frère s'appelait Achilles... Et au passage - ça aussi elle pourrait peut-être le découvrir assez rapidement, en réalité -, ce frère était du genre protecteur (excessivement dirait certainement Glenn) envers son cadet. Il n'ajouta rien de plus. Il se disait que puisqu'il venait de se présenter, son interlocutrice ferait sans doute de même en retour, et l'Auror en profiterait pour en faire le point de départ de leur conversation. Ainsi garda-t-il les quelques questions qu'il se posait pour plus tard. Il n'y avait, dans tous les cas, pas réellement d'urgence.

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Pour l’heure, la jeune femme n’avait aucune idée de qui était l’homme en face duquel elle se trouvait, elle se contentait simplement de comprendre que cet inconnu connaissait Glenn. Est-ce qu’il était un ami du jeune homme ? Vinda ne pouvait pas l’affirmer, elle avait du mal à s’imaginer quelqu’un devenir l’ami du libraire. Après tout, de ce qu’elle savait de Glenn et au fond elle ne savait pas grand-chose, il n’était clairement pas le genre de personne sociable. Alors, forcément, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de se demander qui était ce jeune homme. Et puisque l’homme n’avait pas manqué de lui demander qui elle était, du moins son lien avec Glenn, elle en faisait de même.

Ce dernier ne tarda pas à répondre, affirmant qu’il était le frère de Glenn. Oh… information plus qu’intéressante. Achilles donna son nom, confirmant donc qu’il était bien le frère du jeune Tolliver. Elle se trouvait donc en présence d’un Auror du MACUSA. Si c’était la première fois que Vinda rencontrait Achilles et qu’elle n’avait pas eu une seule idée de qui était cet homme, elle savait quand même que Glenn avait un frère et que ce dernier était un Auror du MACUSA. C’était l’une des informations importantes concernant le fait que Glenn ait rejoint son maître.

« Oh, enchantée. » Affirma-t-elle, en le pensant quand même quelque peu. Parce que Vinda ne pouvait pas nier qu’elle était quand même grandement intéressée de rencontrer le frère de Glenn. C’était quelque peu dangereux bien sûr, parce qu’elle aurait affaire à un Auror, mais en même temps elle était curieuse. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de découvrir un peu à quoi pouvait bien ressembler le frère de Glenn et clairement… elle n’aurait jamais deviné que c’était lui. Si physiquement, maintenant qu’elle connaissait l’information, elle pouvait potentiellement trouver quelques points communs, Achilles ne semblait vraiment pas ressembler à Glenn. Ce qui devait quand même être une bonne chose en soit, il n’était sans doute pas si bon de ressembler à Glenn. « Je m’appelle Vinda Rosier. » Ajouta-t-elle alors pour se présenter à son tour.

Il était sans aucun doute de convenance que la jeune femme prenne la peine de se présenter, puisque l’homme sous ses yeux n’avait pas manqué de lui donner son nom. Elle n’avait donc aucune raison de ne pas le faire, encore moins de mentir. Cela dit, ce n’était pas parce qu’elle donnait son nom qu’elle avait l’intention de dire plus de chose à son interlocuteur, du moins rien qui puisse être vraiment complètement honnête. Elle ne pouvait pas prendre de risque tout de même. Ce n’était pas le moment pour elle d’en prendre, alors que les fidèles de Grindelwald devenaient de plus en plus nombreux et prenaient vraiment de l’ampleur. Elle avait envie de voir son maître à l’œuvre après tout, parvenir à ses fins, elle attendait ce moment depuis si longtemps à présent. Elle n’allait pas tout gâcher bêtement.

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L

a jeune femme se prénommait Vinda Rosier. Rosier, un nom qui n'était pas inconnu à Achilles, comme sans doute à n'importe quel sorcier s'intéressant de près ou de loin à la généalogie des grandes familles de sorciers de sang pur à New York. Ce n'est pas qu'Achilles y prêtait non plus l'attention la plus grande que l'on puisse soupçonner, mais suffisamment pour que ce nom ne lui échappe pas pour autant, quand bien même il n'en tirait aucune conclusion particulière. Une jeune sorcière, sans doute venue de France s'il se fiait à son accent, et qui connaissait son frère de près ou de loin. Ce n'était pas grand-chose, mais ça invitait quand même l'Auror à en apprendre davantage sur son interlocutrice.

Quiconque se révélait proche, de près ou de loin, de son frère, parvenait, il faut dire, à gagner son intérêt, car lui-même avait toutes les peines du monde à faire de même de son côté et à savoir à quoi s'en tenir le concernant. Ces derniers temps, il s'inquiétait d'autant plus pour lui que les circonstances le poussaient à s'inquiéter de tout et pour tout le monde, si cette femme pouvait lui permettre de se rapprocher un peu de Glenn, il ne serait pas contre. Et puis, il voulait s'assurer que cette fréquentation était la bonne pour son cadet. Pas que ce soit à lui d'en juger, techniquement, pas non plus qu'il ait vraiment son mot à dire sur la question, mais ça n'y changeait rien.

-Enchanté, Vinda, répondit-il avec un fin sourire, qui était effectivement sincère. Vinda, au premier abord, lui paraissait dans tous les cas être une personne agréable et sympathique, il n'avait aucune raison de se méfier d'elle, ni de s'imaginer quoi que ce soit concernant son allégeance et ce qu'elle était prête à faire pour l'homme qu'elle considérait comme son maître. Excusez-moi, je vais peut-être vous paraître indiscret, mais qu'entendez-vous quand vous parler des intérêts en commun que vous avez, Glenn et vous ?

Bien sûr, il avait conscience du fait que tout ça ne le regardait pas forcément, mais il avait toujours été beaucoup trop protecteur avec Glenn, toujours à considérer que ce qui concernait son frère le concernait aussi, évidemment et pour cause, il avait toujours jugé essentiel de veiller sur lui, parce qu'il craignait parfois que Glenn ne soit pas capable de le faire. Oui, son frère était très intelligent, plus intelligent que lui, même, mais son absence d'intelligence émotionnelle avait tendance à angoisser Achilles. Et le fait qu'il ait perdu récemment tant de frères d'armes, d'amis, d'êtres chers, sans avoir rien pu, rien su faire pour eux ne faisait que renforcer son sentiment, la nécessité absolue qu'il avait d'agir, peut-être par l'intermédiaire des personnes qui faisaient partie de ses fréquentations.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

Vinda se contenta d’afficher un léger sourire quand le frère de Glenn lui affirma qu’il était enchanté. C’était son cas aussi, elle devait bien l’avouer qu’elle était quand même contente de croiser Achilles Tolliver, qui était quand même un Auror du MACUSA. Elle savait que Glenn pouvait effectivement se montrer très utile à la cause parce qu’il était le frère d’un Auror, qu’ils allaient peut-être pouvoir obtenir des informations directement de l’interne. En tout cas, il était donc de bon ton qu’elle se montre agréable avec l’homme sous ses yeux. Elle était donc enchantée de le rencontrer, mais ce n’était clairement pas une « bonne » chose pour Achilles. Mais ça, il valait évidemment mieux que l’homme n’en sache rien.

En tout cas, Achilles ne manqua pas de se montrer curieux en lui demandant ce qu’elle entendait par le fait qu’elle avait des intérêts en commun avec son frère. Vinda ne savait pas si l’homme se méfiait ou non, mais ce qu’elle savait cependant c’était qu’elle devait faire attention de ne pas dire n’importe quoi. Cela dit, la jeune femme avait l’habitude de se genre de chose, elle ne pensait pas qu’elle allait se tromper donc.

« Ne vous excusez pas, il n’y a rien d’indiscret. » Répondit-elle d’abord dans le but de simplement aller dans le sens de Achilles. C’était une bonne chose qu’il ne s’imagine pas qu’elle n’appréciait pas ces questions. Elle n’avait aucune envie de se mettre l’homme à dos et donc, elle devait se montrer la plus agréable possible. Surtout qu’en soit, ces questions ne la dérangeaient pas tant que cela. Il était évident que Vinda n’allait pas dire la vérité, qu’elle n’allait pas parler du fait que Glenn avait montré de l’intérêt pour son maître, mais ce n’était pas le genre de conversation trop compliqué à gérer. « Glenn est une personne vraiment cultivé, j’ai eu l’occasion de parler avec lui la première fois que je suis venue acheter des livres ici. Il s’est avérait que nous avions les mêmes goûts en lecture. »

Elle brodait comme elle pouvait, mais elle espérait quand même qu’elle se montrait crédible en cet instant précis. En soit, même si Achilles ne la croyait pas, ce n’était pas si grave non plus, mais Vinda n’avait pas spécialement envie d’attirer les soupçons d’un membre du MACUSA. Du moins, pas trop rapidement, parce que ça risquait quand même très vite d’arriver. Mais il était évident que la jeune femme ne devait surtout pas trahir le nouveau fidèle de son maître, ce serait dommage de gâcher les avantages que Glenn pouvait leur apporter à la base. Et si elle pouvait faire connaissance de l’aîné Tolliver, ça pouvait être aussi une bonne chose, un bon point.

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L

a jeune femme ne prit pas ombrage de sa question et acceptait de lui répondre sans la trouver indiscrète. Achilles préférait cela. Il n'avait pas envie de se montrer trop insistant, mais c'est ainsi, c'est un fait, il se faisait du souci pour son frère, et il avait le sentiment que faute de réussir à être vraiment aussi proche de lui qu'il le voulait, obtenir de la part des personnes qui réussissaient à l'être plus que lui un semblant de réponse était la moindre des choses qu'il puisse faire, et il y tenait vraiment. Peut-être qu'il allait être déçu de la réponse de son interlocutrice, mais au moins, il aurait déjà quelques réponses à exploiter, et ce serait mieux que rien. Et en effet, force lui était de constater qu'il avait surinterprété ce que la jeune femme lui avait dit plus tôt.

Quand elle avait parlé d'intérêts communs, il s'était attendu à quelque chose d'important, voire de grave, mais il s'avérait finalement qu'il n'était question que de centres d'intérêt, rien de plus. C'était déjà ça, bien sûr. Et ce n'était pas forcément si mal... Mais le jeune homme se sentirait presque déçu, parce qu'il attendait toujours le moment où il obtiendrait cet élément qui lui permettrait de percer toutes les barrières de Glenn... Ce qui était bête, parce qu'il savait bien, au fond de lui, que c'était tout bonnement impossible.

Donc, ils s'étaient découvert une passion commune pour la lecture. Sans surprise. S'il y avait bien un domaine dans lequel il était envisageable de rejoindre plus ou moins le jeune homme, c'était la lecture. Achilles n'était pas le plus grand lecteur que la terre ait jamais porté, mais il faisait l'effort de s'intéresser à ce que Glenn lui recommandait, parfois, dans l'espoir de se rapprocher un peu de lui, mais ce n'était pas suffisant. Il ne pouvait pas s'inventer une passion pour la lecture, et il était loin d'avoir un regard aussi pointu sur la littérature, qu'elle soit fictive ou non.

-Quel genre de goûts ? demanda-t-il du tac au tac. Il se rendait bie compte du fait qu'il se montrait beaucoup trop insistant, mais il n'y pouvait tout simplement rien, c'était plus fort que lui, dès qu'il sentait que quelque chose pouvait lui permettre de se rapprocher, ne serait-ce qu'un peu, de son frère, il essayait du mieux possible de saisir cette opportunité. Désolé de vous poser toutes ces questions. Glenn a toujours été... difficile d'accès, vous vous en êtes peut-être rendu compte. Et c'est assez... frustrant pour moi.

Ce n'est pas qu'il avait spécialement envie de s'étaler sur sa vie et sur ses sentiments, loin de là, vraiment, mais il se disait que si la jeune femme le comprenait mieux, elle accepterait également plus facilement de lui répondre.

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Vinda avait le sentiment que la manière dont elle avait brodé les choses passait bien. Par chance, elle n'avait aucune envie que le frère de Glenn commence à se poser des questions à son sujet. Elle n'avait aucun intérêt à attirer l'attention du MACUSA. Elle se devait de rester encore anonyme, qu'on ne l'associe pas au moindre truc louche. Ça semblait marcher donc, même si elle ne savait pas trop comment c'était possible au vu de la situation et du fait que Glenn était dans le genre complexe. Rapidement après qu'elle ait affirmé à l'Auror qu'ils partageaient une passion commune de lecture, l'homme lui demanda quels genres de goût ils partageaient. Vinda n'avait pas spécialement envie de se montrer plus préciser, mais en même temps elle ne pouvait pas refuser de répondre à la question de l'homme.

Mais elle n'eut pas le temps de répondre que ce dernier repris en s'excusant, affirmant que son frère avait toujours été difficile d'accès pour lui. Vinda ne pouvait que le comprendre, elle avait beau affirmer qu'elle partageait des centres d'intérêts avec le frère de l'Auror ce n'était évidemment pas le cas et Vinda trouvait le jeune Tolliver vraiment bizarre. Elle ne pensait pas vraiment pouvoir s'entendre avec Glenn, il était bien trop bizarre pour ça. Mais elle devait prétendre l'inverse puisqu'elle était partie sur cette ligne.

« Je comprends parfaitement. » Répondit-elle dans un fin sourire. Elle n'avait même pas besoin de mentir, parce qu'elle comprenait effectivement la situation dans laquelle il se trouvait. Elle n'avait aucune idée de ce que ça faisait d'avoir un frère ou une sœur, mais elle se permettait de croire qu'elle pouvait effectivement comprendre sa frustration. Et d'ailleurs, si elle pouvait essayer d'en jouer un peu, ça sera parfait. Elle ne savait pas ce qu'elle pourrait tirer de tout ça, mais ça se tentait quand même. En tout cas, elle avait conscience qu'elle ne pouvait pas arrêter cette conversation tout de suite, alors autant en profiter. « J'ai très vite remarqué que votre frère était… particulier. Je ne crois pas que j'aurais eu l'occasion de lui parler si je ne lui avais pas posé des questions sur les ouvrages de Adalbert Waffling. » Elle brodait encore, elle n'avait pas d'autre choix. « Je crois que c'est ainsi que j'ai attisé son intérêt. »

Il faudra sans doute qu'elle prenne la peine d'informer le jeune homme de l'excuse qu'elle était en train de sortir à son frère, histoire d'accorder leur violon. Par chance, elle pensait que Glenn n'allait pas y voir d'inconvénient, au vu de la situation. Elle ne le portait vraiment pas dans son cœur, mais elle avait bien compris qu'il avait une fascination importante envers leur maître et donc qu'il y avait peu de risque qu'il refuse de la couvrir. Ça n'irait pas dans leur sens.

« Votre relation avec Glenn à toujours été difficile ? » Demanda-t-elle, en cherchant à échanger leur rôle. Elle qui pose les questions et lui qui répond, histoire qu'elle en apprenne plus sur l'auror.

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V

inda ne fit pas mine de ne pas avoir remarqué ce qu'il y avait... d'anormal, chez son frère, et Achilles préférait cela. Certes, il resterait toujours extrêmement protecteur envers son cadet, et quiconque se hasarderait à le moquer ou à le pointer du doigt aurait forcément affaire à lui, mais il n'aimait pas l'idée non plus de passer sous silence son désordre mental. Glenn était qui il était, un point c'est tout, et même si l'Auror gardait l'espoir secret de le changer, il aimait son frère, même avec à l'esprit l'idée que ce n'était peut-être pas réciproque, parce que Glenn n'était tout simplement pas capable de cette réciprocité. Il voulait que, lorsqu'on lui parlait de son frère, on sache le considérer comme un être à part entière, tout simplement... et que son originalité fasse, au fond, sa spécificité.

Vinda était semble-t-il parvenue à se lier d'amitié avec son frère, du moins dans la mesure où Glenn était capable de se faire des amis. C'était forcément une chose digne d'intérêt aux yeux d'Achilles. Et qu'il était capable de le comprendre... voire de jalouser, car Achilles voudrait être capable, de la même manière, d'intéresser son interlocuteur, mais c'était tout sauf le cas. Il le voudrait bien, mais il n'en était rien. Il avait du mal à savoir, en vérité, à quels moments Glenn se forçait ou à quel moment il était sincère. Quand ils évoquaient certaines enquêtes d'Achilles, il avait le sentiment que son attention était largement plus aiguisée, mais rien ne lui garantissait entièrement que ce soit vrai pour autant malgré tout.

Vinda s'était donc intéressée à Adalbert Waffling, et c'était un auteur qui intéressait naturellement Glenn. Achilles ne connaissait Waffling que de réputation, et il n'avait jamais pris la peine de lire ses bouquins, mais vu le phénomène, il n'était pas étonné que Glenn se passionne pour son travail... Il fallait disposer d'une forme de dérangement mental à part entière pour composer une oeuvre telle que la sienne. Il se contenta de hocher la tête, nota mentalement qu'il devrait faire l'effort de lire au moins le livre le plus connu du théoricien de la magie, si ça pouvait lui donner matière à conversation avec son frère... Même si Achilles n'avait jamais été un grand lecteur... et en toute honnêteté, les bouquins de Waffling ne lui inspiraient de prime abord qu'un ennui absolument profond. Mais il faut ce qu'il faut, quand on veut parvenir à ses fins.

-Difficile, je ne dirais quand même pas ça. Je veux croire qu'elle l'est moins avec moi qu'avec la plupart. Glenn a toujours été... qui il est. J'ai eu le temps de me familiariser avec sa manière de penser, depuis le temps. Mais... parfois, j'ai le faible d'envier les relations fraternelles des autres. Il marqua une légère pause. Vous avez des frères et soeurs ?

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Puisque Vinda se devait de broder afin d’inventer une histoire qui tenait la route par rapport à Glenn, elle espérait quand même pouvoir inverser un peu la tendance et faire en sorte de ne plus avoir besoin de répondre aux questions de l’Auror. Mais aussi, parce que mine de rien, Vinda devait bien reconnaître qu’elle était quand même assez curieuse d’en savoir plus sur le frère de Glenn, qui était quand même un Auror travaillant au ministère. Grindelwald devait bien le connaître, à force, parce qu’il avait eu sous ses ordres cet homme. Mais de son côté, Vinda avait bien plus envie de le connaître et pourquoi pas en savoir plus également sur Glenn qu’elle avait quand même beaucoup de mal à comprendre, à cerner et encore plus à apprécier d’ailleurs.

L’homme lui affirma qu’il ne dirait pas réellement que sa relation avec Glenn était difficile. Sa relation, d’après lui, était même moins difficile avec lui qu’avec d’autres personnes. Mais qu’il était ce qu’il était depuis toujours. Le genre de personne avec qui Vinda trouvait difficile de converser, qu’elle trouvait difficile d’apprécier. Même si en soit, c’était une bonne chose qu’il ne soit pas non plus du genre à avoir énormément de sentiments. Achilles Tolliver précisa qu’il avait eu le temps de se familiariser avec sa façon d’être, mais qu’il avait la faiblesse d’envier les relations fraternelles des autres. Vinda devait bien reconnaître que ça ne devait pas être facile pour l’Auror d’avoir une relation normale avec son frère, puisqu’on ne pouvait pas réellement dire que Glenn était normal.

« Je n’ai pas cette chance non. » Répondit-elle à la question de l’homme, puisque ce dernier n’avait visiblement pas pu s’empêcher de lui poser encore des questions. Cela dit, c’était des questions bien plus facile à répondre, elle n’avait pas besoin de broder quelque chose. « Mes parents n’étaient pas vraiment famille, ils n’avaient pas spécialement envie de fonder une grande famille. » Parce qu’ils n’avaient pas choisi de se marier, parce qu’ils ne s’aimaient pas, ce genre de chose. Et même si Vinda était une femme et qu’il aurait été préférable pour eux d’avoir un garçon, elle était fille unique. « Pardonnez-moi ma grande curiosité. » Dit-elle alors, dans le but d’à son tour poser des questions. « Mais… comment était Glenn quand il était jeune ? »

Elle était curieuse en effet de savoir comment pouvait bien être Glenn dans sa jeunesse, s’il avait toujours été à ce point spécial. Elle se doutait que c’était le cas en effet, mais elle se demandait quand même comment il avait pu faire toutes ces années. Elle avait beaucoup de mal à comprendre ce jeune homme, cela dit elle devait aussi reconnaître qu’elle faisait plus confiance dans son fanatisme pour leur maître, il y avait moins de chance qu’ils soient trahis par le libraire que par d’autres personnes suivant Grindelwald. Mais il fallait quand même reconnaitre qu’il était vraiment spécial, difficile à comprendre et à cerner.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

V

inda était donc fille unique, comme beaucoup d'autres. Ce qui ne signifiait pas qu'elle n'était pas chanceuse. Il pouvait y avoir des avantages comme des inconvénients dans le fait d'avoir des frères et soeurs. Il était un peu étonné d'entendre que les parents de Vinda n'étaient pas "famille", compte tenu du fait qu'elle appartenait à une grande famille de sangs purs européenne, et que ces familles étaient justement connues pour leurs trop nombreuses progénitures, destinées à perpétrer un maximum le mythe du sang pur. Mais ce n'était pas parce que Vinda était une Rosier que ses parents étaient forcément des extrémistes, ceci étant dit. Quoi qu'il en soit, Achilles ne se voyait faire aucun commentaire à ce sujet, ce serait forcément, à n'en point douter, on ne peut plus déplacé. Il avait surtout posé sa précédente question par curiosité, et parce que, puisqu'il discutait de ses relations fraternelles, il se disait que Vinda avait peut-être sa propre expérience à partager avec lui. Mais visiblement, ce n'était pas le cas.

Ce fut au tour de Vinda de l'interroger, et c'était vraiment très étrange pour lui que d'entendre une autre personne lui poser des questions à ce point personnelles au sujet Glenn. Il en parlait très peu autour de lui, parce qu'il était relativement difficile de s'exprimer sur ce sujet, et qu'il avait un peu le sentiment de manquer de respect à Glenn s'il devait se permettre de se montrer trop sincère à son sujet. D'un autre côté... cela pouvait lui faire du bien d'en parler. Et Achilles, de son côté, se retrouvait face à une des rares personnes au monde à avoir su créer un lien, même distordu, avec son frère. C'était peut-être la meilleure occasion d'en parler, même s'il n'avait pas envie de dépasser d'autres limites.

-Ainsi que je vous l'ai dit, il n'était pas bien différent à l'époque de ce qu'il est maintenant. Il n'a jamais été très... bavard ou enjoué, ni même émotif. Glenn a toujours été un solitaire. Je ne lui ai jamais vraiment connu d'amis... c'est pour cette raison que j'ai été étonné d'apprendre qu'il s'était rapproché de vous. En revanche, il a toujours été d'une redoutable intelligence, et très observateur. En fait... je pense que je n'ai rien à vous apprendre que vous ne sachiez pas sur lui, en vérité.

En fait, par la force des choses, elle en savait plus sur Glenn que lui, à ce stade, puisqu'elle connaissait ses allégeances et sa fascination pour Grindelwald. Et c'était déstabilisant d'avoir passé tant de temps à chercher à atteindre son frère pour découvrir que d'autres y parvenaient beaucoup mieux que lui, et sans avoir besoin de fournir beaucoup d'efforts. Même aucun effort, en réalité.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

Vinda ne pouvait pas s’empêcher de se sentir curieuse vis-à-vis de Glenn. Elle ne le connaissait pas tellement, elle ne parvenait clairement pas à le cerner, alors si en prime elle pouvait en apprendre un peu plus sur l’homme, elle ne disait pas non. Tout en apprenant plus de chose sur l’Auror également. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle pourrait en tirer, mais elle espérait quand même pouvoir en tirer quelque chose. L’homme lui apprit donc que son frère n’était pas bien différent dans sa jeunesse que maintenant. C’était étrange de se dire que Glenn avait bel et bien toujours été aussi spécial. Vinda avait l’habitude de côtoyer des personnalités hors du commun, mais c’était quand même la première fois qu’elle rencontrait une personne comme lui.

Glenn n’avait donc jamais été très bavard ou enjoué, ni même émotif tout simplement. Et donc, il avait toujours été un solitaire, qui n’avait pas spécialement d’amis. Vinda n’était pas réellement étonné de le découvrir, ce ne devait vraiment pas être facile d’être ami avec une personne comme lui. Au moins, même si Achilles ne cachait pas le fait qu’il était particulièrement étonné d’apprendre que son frère s’était rapproché d’elle, il ne mettait pas entièrement en doute ses propos ce qui l’arrangeait bien tout de même. Elle n’avait aucune envie que l’homme commence à douter de ce qu’elle disait, de son excuse. En tout cas, il n’avait visiblement pas grand-chose à dire d’autre que ce que Vinda savait déjà. Sans doute parce que tout difficile qu’il était à cerner, Glenn n’était quand même pas si complexe en soi. Parce qu’il ne cachait pas complètement ce qu’il était, en dehors de certains détails bien sûr. Achilles tombera de haut quand il découvrira – parce qu’il allait le découvrir bien sûr – que son frère avait décidé de suivre leur maître.

« Je pense que vous vous sous-estimez, vous êtes définitivement la personne la plus proches de Glenn. Et vous êtes évidemment celui qui le connait le mieux. » Bon, ce n’était pas le cas, clairement pas. Parce qu’il ignorait tout ce que Glenn faisait pour Grindelwald, Vinda connaissait en soit beaucoup mieux le libraire que son propre frère. Ce qui ne voulait pas dire que Vinda le connaissait tant que cela non plus, ce qu’elle savait de lui c’était simplement ce qu’elle avait pu comprendre rapidement. « En tout cas, je trouve vraiment ça beau une telle relation fraternelle. Glenn a beaucoup de chance de pouvoir compter sur vous. »

Vinda n’en avait que faire évidemment de la relation fraternelle des Tolliver. Elle se contentait simplement de continuer de jouer le jeu et de jouer son rôle. Vinda n’était pas si certaines que ça soit une si bonne chose d’avoir le frère d’un Auror dans leur rang, elle n’était pas si sûre de pouvoir faire confiance à Glenn, mais en même temps elle faisait confiance à Grindelwald et à son jugement.

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Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ?

A

chilles n'affirmerait pas avec autant de certitude qu'il était la personne la plus proche de Glenn qui soit. Il le voudrait, il le voudrait sincèrement, mais il n'avait que des doutes à ce sujet, des doutes et rien d'autre. Parce que oui, techniquement, il était peut-être celui qui en savait le plus sur Glenn au sens où il le connaissait depuis toujours et où il était peut-être celui à qui son frère parlait le plus régulièrement. Mais ça ne voulait pas dire grand-chose pour autant. Achilles avait parfois le sentiment que leurs conversation n'était que superficielle, pas de son côté, mais du côté de Glenn. Parce que si Achilles n'avait aucun mal à ouvrir son coeur, il n'avait pas vu Glenn ouvrir le sien ne serait-ce qu'une seule fois. Peut-être parce que Glenn n'en était pas capable, mais peut-être aussi parce qu'il ne le voulait pas. C'était désespérant de ne pas savoir ce qui se tramait dans la tête de son frère, ce qu'il ressentait - pour peu qu'il soit capable de ressentir quoi que ce soit. Et donc, il se sentait proche de son frère sans l'être, c'était comme ça.

-Il y a mille relations fraternelles plus belles et équilibrées que la nôtre, répondit Achilles en regrettant presque aussitôt la sécheresse de ses propos.

Certes, c'était effectivement une chose qu'il pensait, mais ce n'était pas le genre de choses qu'il disait en temps normal. Il avait le sentiment de trahir Glenn en prononçant ces mots, même si Glenn s'en ficherait sans doute s'il entendait ces mots. Il n'y avait bien que l'Auror que ce constat faisait manifestement souffrir. Il n'empêche que c'était la vérité. Il n'y avait rien à envie dans sa relation à Glenn. C'était une source continuelle de frustration pour lui. Et sans aucune réciprocité de la part de Glenn.

-Je dois sembler ingrat, j'imagine. Mais c'est que... c'est vrai que Glenn peut compter sur moi, quoi qu'il arrive et peu importe les circonstances.

Il disait ça maintenant, mais le fait qu'il ne sache rien de ses allégeances aidait beaucoup. S'il devait avoir conscience du fait que le jeune homme s'était rangé du côté de l'ennemi public numéro un, il corrigerait son discours. Ou du moins, Glenn pourrait compter sur lui, oui, mais Achilles l'aiderait définitivement contre son gré.

-Mais je ne suis pas certain de pouvoir compter sur lui.

Il savait que c'était particulièrement cruel, évidemment. Mais il n'y pouvait rien. Plus le temps passait, plus Achilles redoutait que son frère ne l'aime tout simplement pas, qu'il ne soit qu'un personnage interchangeable de son existence, sans l'ombre de la moindre importance, et rien d'autre que cela, en fin de compte.

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Visiblement, la relation fraternelle Tolliver était un sujet sensible pour l’ainé des deux. Vinda ne pouvait que se réjouir de le découvrir, puisqu’il était évidemment important de trouver les points faibles des personnes qui pouvaient se prétendre se mettre sur le chemin de son maître. L’Auror n’était qu’un Auror parmi d’autre, à lui seul il était évident qu’il ne pourrait pas faire grand-chose, mais il avait cette particularité d’avoir pour frère l’un de leur membre, ce n’était vraiment pas anodin. Vinda ne savait guère trop quoi penser de Glenn en soit, elle le trouvait étrange parce qu’il l’était très clairement, mais si sa relation avec un Auror pouvait les aider, alors il serait utile. Dans tous les cas, la jeune femme ne mettait pas en doute les choix de son maître de l’intégrer dans leur groupe, elle savait qu’il prenait toujours les bonnes décisions.

Et donc la relation avec son frère était un élément important et un élément sensible surtout. L’homme doutait un peu de cette dernière, trouvant que beaucoup d’autres relations fraternelles étaient plus belles et équilibrées que celle qui l’unissait à Glenn. Achilles précisa que son frère pouvait compter sur lui, quoi qu’il arrive et peu importait les circonstances. Vinda se permettait tout de même de douter des paroles de son interlocuteur. Oh, il devait vraiment être sincère et croire vraiment ce qu’il disait. Sauf que bien sûr, ce dernier ignorait évidemment que son frère avait décidé de suivre Gellert Grindelwald. Si l’homme était au courant des allégeances de son frère, il était évident que ce dernier ne dirait pas qu’il pourrait compter sur lui en toute circonstance et quoi qu’il puisse arriver. Il allait tomber de haut, c’était évident. Cela dit, Achilles Tolliver était visiblement terre à terre au point de comprendre qu’il ne pourrait peut-être pas compter sur son frère. Vinda espérait bien en effet qu’il ne pourrait pas compter sur Glenn, ce dernier en décidant de rejoindre Grindelwald.

« Je ne vous trouve pas ingrat non. » Répondit-elle, parce qu’il était évident que la jeune femme n’avait aucune envie d’aller à l’encontre de son interlocuteur. Elle décidait d’aller dans son sens. « En revanche, je vous trouve en effet plutôt défaitiste. » Elle n’avait même pas besoin de mentir pour le dire, c’était ce qu’elle pensait vraiment. Cela dit, contrairement à ce qu’elle allait dire ensuite, elle considérait vraiment que l’homme sous ses yeux avait raison d’être à ce point défaitiste, parce qu’il était évident qu’il ne pourrait pas compter sur son frère. Ou alors, le jeune homme irait à l’encontre de ce que son maître attendait de lui. « Je ne connais surement pas assez votre frère, mais j’ai bien remarqué que vous aviez une grande importance pour lui, une grande influence aussi. » Elle mentait sur ce point, quand bien même elle se disait qu’il était vraiment possible que l’homme sous ses yeux ait eu de l’influence sur Glenn dans sa vie. « Je suis sûre que vous pouvez compter sur lui. » Ajouta-t-elle dans un fin sourire. « Et… il a vraiment beaucoup de chance de vous avoir, c’est évident. »

Le brosser dans le sens du poil, une chose qu’elle savait vraiment bien faire.

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I

l y avait définitivement plus agréable que de se faire traiter de défaitiste par une presque-inconnue. Achilles pouvait-il, pour autant, donner tort à son interlocutrice ? Peut-être pas. Il ne voulait pas se laisser qualifier de la sorte : il était un Auror, après tout, il oeuvrait pour la justice chaque jour que Merlin faisait. On devrait le considérer comme quelqu'un de brave, de combattif, de courageux, certainement pas comme un type qui baissait les bras à la moindre contrariété. Mais quand il était question de Glenn, le moins que l'on puisse dire, c'est que les contrariétés s'étaient très largement accumulées au fil des années, jusqu'à atteindre leur point culminant.

C'était sans doute facile, d'un point de vue extérieur, de l'observer et de songer qu'il était ingrat, ou du genre à baisser les bras sans raison, mais le fait est que son discours était la résultante d'années de résignations et de tentatives qui avaient toutes abouties à l'échec. Il n'était jamais parvenu à toucher, à atteindre Glenn, sans doute parce que rien n'était susceptible de l'atteindre ou de le toucher. L'accepter, dans le fond, ce n'était peut-être pas se montrer défaitiste, mais au contraire prendre le meilleur parti d'une situation qui n'évoluerait pas dans tous les cas, ou bien certainement pas dans le sens qu'il désirait : et plus tôt il l'accepterait, plus simple ce serait. Mais rien n'était jamais vraiment simple, c'est bien connu. Il n'en restait pas moins qu'entendre cette femme qui ne savait rien de lui le qualifier de défaitiste n'était pas agréable, et ne faisait absolument aucun bien à son ego, sans surprise.

-Si je suis supposé mieux connaître mon frère que vous, je devrais aussi savoir mieux que vous l'influence que j'ai sur lui ou non, vous ne pensez pas ? demanda Achilles, qui ne pouvait s'empêcher de se sentir piqué à vif.

Ce n'était pas très malin de sa part, et il le savait bien, mais même s'il était tout à fait capable de mettre sa fierté de côté ou d'admettre ses tort, en certaines circonstances, cela se révélait plus difficile. Et en l'occurrence, il était question d'un sujet particulièrement sensible pour lui, il ne pouvait pas simplement le laisser passer comme si de rien n'était. C'était impossible pour lui.

-J'aimerais que vous ayez raison, mais j'en doute fort. Et je ne veux pas vous ennuyer davantage au sujet de mon frère, je doute fort que cela nous mène où que ce soit. Vous l'aurez sûrement constaté, c'est... un sujet relativement difficile pour moi, ajouta-t-il.

Et il devenait de plus en plus compliqué à ses yeux de discuter d'une chose à ce point personnel avec cette personne dont il venait à peine de faire la connaissance.

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S’il y avait une chose évidente concernant Achilles Tolliver, c’était qu’il avait des idées bien arrêté et qu’il était sans doute difficile de le faire changer d’avis. Vinda se demandait réellement à quel point l’homme risquait de poser problème dans leurs actions. La jeune femme avait un peu de mal encore à savoir exactement ce que son maître pouvait bien trouver à Glenn, quand bien même elle lui faisait tellement confiance qu’elle ne remettrait pas une seule de ses décisions en doute, elle espérait surtout à présent que le frère du jeune homme n’allait pas leur poser de soucis. Mais en même temps, à force de l’entendre parler de leur relation, il était clair qu’il y avait quand même une sacrée fracture entre eux.

L’ainé semblait s’être fait une raison sur le fait qu’il ne pouvait visiblement pas prétendre pouvoir compter sur son frère, ou encore qu’il n’ait pas spécifiquement d’influence sur lui. En soit, Vinda devait bien avouer qu’elle appréciait de se dire que Glenn réagissait de la même façon avec tout le monde et son frère, ça pouvait prouver qu’au moment venu, il fera bien le choix de suivre leur maître et non pas sa famille. L’homme lui affirma qu’il aimerait qu’elle ait raison quand elle affirmait qu’il avait une grande importante pour Glenn, mais il ne le pensait définitivement pas. Ce qui en soit était donc une très bonne chose pour les fidèles de Grindelwald.

« En effet, je l’ai remarqué. » Répondit-elle quand l’homme affirma que ce sujet était relativement difficile pour lui.

Vinda ne pouvait définitivement pas s’empêcher d’apprécier le fait que les frères Tolliver ne soient pas forcément si proches que cela, quand bien ce serait un choix de l’ainé. Le moment venu, il était évident que l’homme sous ses yeux allait sans doute tout de même tomber de haut, quand il apprendrait – parce qu’il finirait forcément par l’apprendre – les allégeances de son frère. Au moins, l’Auror avait clairement la tête sur les épaules et sans réellement s’en rendre compte encore, il avait déjà conscience que quelque chose n’allait pas dans sa relation avec son frère et que cela allait certainement se terminer bien mal.

« Je suis navrée de vous avoir poussé dans de tels… désagrément. » Reprit Vinda, se montrant toujours la plus courtoise possible. « Je ne vais pas vous embêter plus que ça, vous devez avoir maintes choses à faire. » De son côté, Vinda trouvait que cette conversation avait été vraiment intéressante, mais elle se doutait que l’homme ne devait pas penser de la même façon. « Je vous souhaite une bonne journée Achilles, j’ai été ravie de faire votre connaissance. »

Il était possible qu’ils se rencontrent de nouveau, sans que cela ne se passe de la même manière.

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