La défiance est de mise [pv Vinda]

Messages : 183 Date d'inscription : 05/01/2019

La défiance est de mise

M

arlon avait encore du mal à croire que tout ceci était réel, qu'il était bel et bien engagé sur une voie qui autrefois lui semblait inconcevable et totalement dangereuse, et qu'il estimait à présent comme nécessaire et tout à fait inévitable. Autrefois, il se laissait berner par le discours de la majorité journalistique, qui tenait Gellert Grindelwald en mage noir terrifiant et dangereux, mais depuis, il avait évolué, sa pensée avait évolué. Oui, les méthodes que souhaitait employer Grindelwald étaient radicales, mais le fait est que dans les circonstances actuelles, la méthode douce ne pouvait rien donner. Marlon était médicomage, il savait que parfois, pour empêcher qu'une plaie ne s'infecte, il fallait savoir... amputer, ce n'était pas agréable, c'était forcément douloureux, et à terme, cela pouvait être perçu comme une perte, mais ce n'était jamais qu'un progrès, l'occasion de rendre au monde un peu de la clarté dont il avait terriblement besoin. Marlon n'avait qu'à songer à ce que Cassandra lui avait appris de ses visions pour l'avenir pour savoir précisément où il devait se situer, ce qu'il devait faire.

Gellert Grindelwald avait fait son grand retour, et il était ici, à New York. Pour Marlon, tout ceci ne pouvait pas être perçu comme un simple hasard, c'était, bien au contraire, la preuve manifeste qu'il devait s'investir dans cette nouvelle cause, et il comptait bien ne pas faire les choses à moitié et s'investir à cent pour cent. Pour cette raison, il avait accepté le rendez-vous auquel il se rendait à présent, avec une certaine Vinda Rosier, qui devait déterminer de sa bonne volonté et de la place qu'il pouvait tenir au sein du groupe. Devoir laisser sa place dépendre d'une autre personne lui déplaisait assez... mais il comprenait que son nouveau maître n'ait pas le temps de s'occuper individuellement de tous ses sbires. C'était déjà une chance qu'il soit admis dans le cercle très restreints des partisans de Grindelwald, même s'il se doutait qu'il le devait en grande partie grâce aux habilités exceptionnelles de son épouse. Quoi qu'il en soit, il ne reculerait pas, et il comptait bien prouver à Vinda Rosier qu'il était digne de la situation.

Mais son interlocutrice était-elle digne de la confiance qu'il allait devoir lui adresser en se confiant à elle, de ça, Marlon n'était pas sûr. Marlon était sociable, certes, mais absolument pas inconséquent malgré tout. Il savait qu'il allait devoir se montrer prudent, ou en tout cas aussi prudent que possible. Ils avaient rendez-vous dans une rue reculée de Staten Island, et à l'heure dite du rendez-vous, Marlon fut fidèle au poste. Sa mystérieuse interlocutrice, de toute évidence. Ou du moins était-il quasiment convaincu du fait que cette femme était bel et bien celle qu'elle cherchait.

-Vinda Rosier ? demanda-t-il alors, plus pour la forme qu'autre chose.

code by Mandy

Messages : 188 Date d'inscription : 15/11/2018 Age du joueur : 35

La connaissance mène au pouvoir.

Vinda se sentait heureuse de savoir que son maître pouvait enfin agir à visage « découvert ». Bon, elle avait conscience de la chance qu’ils avaient de pouvoir avoir des informations directes du ministère et contrôler le bureau des Aurors, mais en même temps elle aimait le fait qu’il soit juste Grindelwald et non plus Percival Graves. Elle aimait entendre le nom de l’homme qu’elle estimait plus que tout à toutes les lèvres des sorciers de New-York, qui les prononçait la plupart du temps avec une certaine crainte. Quand bien même, certain semblait plus… fasciné. Vinda savait bien que les actions de Grindelwald ne convenait pas à tout le monde, mais elle savait aussi que beaucoup de sorcier n’osait surtout pas avouer qu’ils avaient envie de le voir gagner. Vinda savait bien que de nombreux sorciers ne portaient pas les non magiques dans leurs cœurs, alors… oui, elle se disait que beaucoup se contentait de faire genre qu’ils n’adhéraient pas à ces pensées. Mais finalement, aux États-Unis, les mentalités étaient vraiment différentes de celles de l’Europe. Les sorciers n’avaient pas le droit d’avoir de rapport avec les moldus, alors ils ne les comprenaient pas forcément, ils ne les aimaient pas forcément. New-York était une ville parfaite pour eux.

Et forcément, en bonne servante qu’elle était, Vinda mettait tout en œuvre pour servir son maître. Il lui avait demandé de rencontrer Marlon Vablatsky, le mari de Cassandra Vablatsky une voyante qui ne manquait pas de grand pouvoir. Vinda ne savait pas exactement quoi penser de ces personnes, notamment le mari. Il se doutait que l’homme suivait sûrement plus sa femme qu’autre chose, est-ce qu’il adhérait réellement à leur cause. C’était ce que Vinda avait envie de découvrir, ce qu’elle avait envie de s’assurer. La jeune femme faisait confiance à son maître bien évidemment et s’il jugeait que Marlon avait sa place dans leur groupe, elle n’imaginait pas une seule seconde remettre en cause sa parole. Mais la prudence était quand même ce qui pouvait changer la donne. Vinda et Marlon avaient rendez-vous dans une ruelle, et à l’heure du rendez-vous, elle se rendit sur place. Visiblement, ce fut le cas de son rendez-vous aussi, qui la questionna sur son identité.

« Marlon Vablatsky. » Elle ne le questionnait pas vraiment, elle savait bien que c’était l’homme qu’elle devait rencontrer. « J’avais hâte de pouvoir faire votre connaissance. » Dit-elle dans un sourire, parfaitement sincère. Même si elle ne savait pas encore quoi penser de cet homme réellement, elle avait quand même eu grand hâte de pouvoir faire sa connaissance. Pour pouvoir justement savoir un peu plus sur lui, pouvoir se faire une idée et enfin savoir si elle pouvait lui faire confiance. Ce qui n’était pas le cas pour l’heure. « Vous êtes médicomages c’est ça ? » Demanda-t-elle, même si elle n’avait pas besoin de sa réponse. En fait, elle voulait simplement signifier qu’elle savait pas mal de chose au sujet de son interlocuteur, juste comme ça.

Code by Gwenn

Messages : 183 Date d'inscription : 05/01/2019

La défiance est de mise

L

e jeune homme dissimula son scepticisme quand son interlocutrice affirma avoir été impatiente de le rencontrer. Peut-être qu’elle disait vrai, mais le médicomage, de nature instinctivement défiante, avait bien du mal à le croire. Il se disait que pour Vinda Rosier, il n’était sans doute personne. Il avait conscience de sa valeur, il avait hâte de faire ses preuves, mais au-delà de son travail pendant la guerre et de ses exploits médicaux au sein de l’hôpital sorcier de New York, il ne pensait pas avoir eu de raisons de véritablement intéresser Vinda au point qu’elle ait voulu le rencontrer. Son seul intérêt était sans doute de bien vouloir se plier à la volonté de Grindelwald et surtout d’être l’époux de la talentueuse Cassandra Vablatsky, qui représentait une immense fierté à ses yeux. Eux

En bref, il ne savait pas du tout encore sur quel pied il devait danser concernant son interlocutrice. Il était néanmoins curieux, et il attendait d’en savoir davantage, d’autant que même s’il ne savait pas vraiment comment les appréhender, il avait tout de même bien conscience du fait que ce genre de rencontre pourrait bien être décisif. Et qu’il devait faire au mieux pour que tout se passe pour le mieux et pour donner le meilleur de lui-même. De toute évidence, c’était le même moment de faire valoir ses intérêts, de montrer qu’il était digne. Il préfèrerait défendre ses intérêts et ses opinions en présence de Gellert Grindelwald en personne, mais il comprenait sans mal que ce dernier puisse vouloir déléguer. En tout cas, s’il fallait en passer par là, eh bien il en passerait par là, et il avait bien l’intention de faire bonne figure quoi qu’il en soit. Il hocha la tête quand elle lui demanda s’il était médicomage. Il se disait qu’avant de le rencontrer, elle devait tout de même avoir mené ses recherches à son sujet et que donc ce ne serait pas du tout une surprise pour lui, mais tout de même. S’il fallait jouer à ce jeu-là, il allait l’accepter sans broncher ne serait-ce qu’une seule seconde, il verrait bien ce qui en ressortirait au bout du compte.

-En effet, je travaille à l’hôpital sorcier de Sainte-Mangouste. J’exerce depuis près de dix ans, mais j’ai passé quelques années en Europe pour m’occuper des blessés de guerre les plus graves.

Il ne savait pas réellement s’il était utile d’exposer ainsi à son interlocutrice son curriculum Vitae, mais il avait le sentiment que c’était ce que l’on attendait de lui, afin de mieux appréhender la situation et de mieux comprendre ce qu’il en était. Il voulait montrer qu’il était capable, qu’il avait des compétences. Même s’il se doutait qu’un médicomage n’était pas réellement ce dont les fidèles de Grindelwald auraient besoin… En même temps, il fallait avoir acquis certaines compétences assez importantes pour devenir médicomage, alors c’était ce qu’il fallait retenir en fin de compte, et c’était tout du moins ce qu’il voulait que l’on retienne dans tous les cas. S’il devait se vendre, il allait se vendre. Sans hésitation.

code by Mandy

Messages : 188 Date d'inscription : 15/11/2018 Age du joueur : 35

La connaissance mène au pouvoir.

Vinda savait parfaitement que Marlon était un médicomage, sinon elle ne poserait pas cette question. La jeune femme n’attendait pas spécialement d’entendre juste un « oui » de la part de son interlocuteur, elle avait envie d’en savoir bien plus sur lui. Parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir en savoir le plus possible. Après tout, Vinda avait conscience que même s’ils avaient besoin du plus de monde possible, il ne fallait pas faire confiance à n’importe qui. Bon, elle ne mettrait jamais les paroles et les décisions de Grindelwald en doute, elle serait bien mal avisée de le faire. Ça ne l’empêchait pas pour autant de faire connaissance avec les personnes qui décidaient de suivre son maître. Ils étaient de plus en plus nombreux, c’était normal qu’elle apprenne à les connaître. Et oui… qu’elle apprenne à leur faire confiance.

Elle n’avait normalement aucune raison de ne pas faire confiance à son interlocuteur – pour sa femme, par contre, elle ne dirait rien –, mais elle ne pouvait quand même pas le décider sans avoir pris la peine d’apprendre à le connaître. L’homme confirma donc qu’il était un médicomage, qu’il travaillait depuis plusieurs années à l’hôpital et qu’il avait eu l’occasion de se rendre en Europe pendant la guerre.

« Alors vous avez eu l’occasion de voir de quoi les non-magiques étaient capables. » Ce n’était pas une interrogation, c’était une parfaite affirmation. La jeune femme ne doutait pas une seule seconde du fait que le médicomage avait eu l’occasion de voir les horreurs de cette guerre. Et le fait que les sorciers devaient donc faire quelque chose contre les personnes qui ne possédaient pas de pouvoir et qui pensaient pourtant dominer le monde. Il était temps de rééquilibrer les forces. Ce que Marlon devait sans doute penser, qu’il avait même intérêt à penser. Qu’il ne se contente pas simplement de suivre sa voyante de femme dans un chemin qu’il n’adhérait pas réellement. C’était pour cela que Vinda tenait tant à le rencontrer, pour s’assurer qu’il ne se trouvait pas dans cette situation. « Ça a dû être terrible pour vous là-bas. »

Et elle le pensait vraiment, elle n’avait aucune raison de mentir à l’homme se trouvant sous ses yeux. Elle n’avait pas eu la malchance d’être confronté directement à la grande guerre, quand bien même des proches à elle l’avait été (mais pour ce qu’elle ressentait pour ses proches en réalité). Ce n’était pas le cas de cet homme et ça pouvait donc parfaitement justifier le fait qu’il décide maintenant de suivre Gellert Grindelwald. Ce qui était un bon point pour lui, quand bien même sans doute pas son mot à dire. Gellert Grindelwald savait parfaitement ce qu’il faisait, elle n’imaginait pas une seule seconde avoir réellement son mot à dire dans la situation, elle ne voulait pas se donner plus d’importance qu’elle n’en avait déjà, mais ça ne voulait pas dire qu’elle devait rester dans son coin et ne rien faire du tout.

Code by Gwenn

Messages : 183 Date d'inscription : 05/01/2019

La défiance est de mise

M

arlon hocha la tête avec gravité quand son interlocutrice déduisit de sa réponse qu'il avait eu le loisir de découvrir de quoi pouvaient être capables les no-majs lorsqu'il était intervenu en tant que soigneur auprès des blessés de guerre. Oui, c'était le cas. Il avait côtoyé l'horreur de très près, et ce spectacle l'avait transformé à tout jamais. Il avait compris dès lors que rien ne pouvait réellement sauver ces individus qui s'adonnaient à l'autodestruction plutôt qu'à une saine reconsidération de leur propre condition. Marlon aurait voulu penser que la guerre serait pour eux un sinistre épisode qui leur servirait de leçon et les inviterait à ne plus répéter les erreurs du passé, mais il savait que ce n'est pas ainsi que les choses se passeraient.

Cassandra lui avait offert une vision certes sinistre mais quoi qu'il en soit très précise de ce qu'était l'avenir de l'humanité non magique. Une guerre plus violente, plus sombre, plus inhumaine, plus destructrice que la précédente... Oui, après avoir vu ce qu'il avait vu, il était tout naturel pour lui de se ranger du côté des adeptes des fidèles de Grindelwald. L'humanité devait être sauvée d'elle-même, et seuls des individus supérieurs et éclairés pourraient empêcher le pire de se produire... Même si pour le moment, ce sinistre avenir était encore au-devant d'eux. Qui sait s'il saurait réellement être empêché ou non ?

-Oui, c'était horrible, répondit Marlon avec honnêteté.

Il ne pensait pas que son interlocutrice fasse réellement preuve de compassion en prononçant ces mots, au mieux faisait-elle un constat, mais ce constat avait tout lieu d'être en effet. Il faudrait avoir perdu toute once d'empathie et d'humanité pour demeurer insesnible à de tels drames. Marlon ne péchait jamais par manque de sensibilité... s'il comptait se donner corps et âme pour la cause, c'est parce qu'il s'y sentait investi d'un point de vue émotionnel, pas parce qu'il était l'époux de sa femme, mais parce qu'il savait que c'était la chose à faire. Marlon était un homme de conviction. Quand il estimait qu'un but était celui qu'il fallait poursuivre à tout prix, il n'abandonnait rien, il s'engageait à cent pour cent. Et il n'avait plus besoin d'être convaincu, en l'occurrence, il savait ce qu'il faisait, et surtout, il savait pourquoi il le faisait. Pour le plus grand bien.

-Et je sais que c'est voué à se reproduire indéfiniment si nous n'intervenons pas.

Comme un cycle vicieux et infernal, duquel les sous-évolués ne réussiraient pas à s'extirper tout seuls. Marlon ne détestait pas les no-majs, il les méprisait à peine, mais il savait pertinemment qu'ils étaient inférieurs, ils avaient besoin d'esprits éclairés et supérieurs pour les guider, c'était dans l'ordre naturel des choses.

code by Mandy

Messages : 188 Date d'inscription : 15/11/2018 Age du joueur : 35

La connaissance mène au pouvoir.

C’était horrible, effectivement, on ne pouvait pas qualifier cette situation autrement. Vinda en réalité ne compatissait pas vraiment avec les victimes de cette guerre, mais ça n’enlevait pas le fait qu’elle considérait ce moment horrible. Qu’elle était capable de se rendre compte que la situation n’avait pas spécialement été agréable pour Marlon. En tant que médecin, il n’avait vraiment pas du voir de belles choses quand il s’était retrouvé sur place. Ce qui poussait cet homme à rejoindre Grindelwald. Cet homme et son épouse, même si Vinda n’était quand même pas vraiment certaine qu’ils soient de bonnes recrues. Enfin, évidemment, l’épouse de Marlon avait des capacités intéressantes, il ne fallait pas le nier. Mais Vinda ne savait vraiment pas s’ils pouvaient avoir confiance en eux.

D’ailleurs, Marlon ne manqua pas de mentionner son épouse et le don qu’elle avait – si on pouvait vraiment appeler ça un don –, et le fait qu’elle lui avait parlé du futur. C’était une des raisons qui faisaient que la situation était urgente, ils ne pouvaient pas laisser les no-maj faire encore plus de dommage, les laisser faire de nouveaux massacres avec des armes plus puissantes à chaque instant.

« C’est bien pour cela que nous allons agir. » Affirma Vinda, dans un fin sourire. La situation n’était pas amusante, évidemment, la jeune femme était simplement sûre d’elle et de son maître. Cette guerre qui devait arriver dans le futur n’arriverait pas, Vinda savait parfaitement que son maître allait tout faire pour empêcher les non magiques de faire ce genre de chose. « Ainsi, vous n’aurez pas à revivre ce genre d’horreur. »

Bon en réalité, Vinda n’avait aucune réellement compassion pour Marlon. Mais elle n’avait pas d’autre choix que de faire avec dans tous les cas. Elle savait que son maître leur faisait confiance – du moins, dans la mesure du possible – et de son côté, la jeune femme avait confiance dans le jugement de son maître. Elle ne voulait pas mettre en doute ses choix, cela dit ça n’enlevait pas le fait qu’elle avait un peu de mal avec le couple Vablatsky. Ce n’était pas forcément fondé non plus, elle devait bien le reconnaître, c’était simplement qu’elle ne savait pas vraiment quoi penser de ces personnes. Même si, forcément, ce n’était pas inutile d’avoir un médicomage dans leur groupe, bien au contraire.

« C’est notre devoir, pour le plus grand bien. » Vinda ne doutait en aucun cas du fait que Grindelwald allait faire ce qu’il fallait, qu’il allait parvenir à son but et qu’ils allaient pouvoir changer les visions qui avaient été vu. Les non-magiques n’allaient pas pouvoir leur faire plus de mal et ils allaient enfin pouvoir prendre la place qu’ils méritaient de prendre depuis toujours. Il était temps qu’ils arrêtent de se cacher et qu’ils reprennent enfin vraiment les choses en main. « Je suppose que si vous n’aviez pas vu la guerre, vous vous sentirez moins… concerné. »

Bon, ce n’était pas dit, mais Vinda ne pouvait pas s’empêcher de se poser la question quand même.

Code by Gwenn

Messages : 183 Date d'inscription : 05/01/2019

La défiance est de mise

V

inda n'apprenait rien à Marlon qu'il ne sache déjà. Il n'avait aucun besoin d'être convaincu par la cause qu'il avait décidé de rejoindre. Il était sûr et certain d'avoir fait le bon choix, et il ne reviendrait pas en arrière. Il savait que les méthodes de Grindelwald pouvaient sembler extrême, mais il savait également que des situations désespérées exigeaient des mesures différentes, et ça ne lui faisait pas peur. Il connaissait la violence depuis presque toujours, alors il n'avait pas peur de s'y voir confronter. Alors oui, il savait pourquoi il se battait. Alors, certes, il n'était pas dit que Vinda en doute de son côté, mais Marlon en avait tout de même l'impression, et ça ne lui plaisait pas du tout, bien au contraire. Bref, il savait ce qu'était son devoir, et s'il acceptait d'entendre toute leçon que Grindelwald souhaiterait lui communiquer, il n'accepterait pas, en revanche, de tirer quelque enseignement que ce soit des paroles de son interlocutrice. Il ne considérait pas que ce soit nécessaire. Et elle se trompait en partie dans son raisonnement. Ce n'était pas le fait de ne plus vivre ce genre d'horreur qui le motivait, c'était le fait que d'autres encore la vivent... Il pensait à toutes les victimes qu'il n'était pas parvenu à sauver, et c'était cela qui le motivait réellement.

Même si le bien commun, le plus grand bien, donc, paraissait ne pas être un prétexte suffisant à sa loyauté. C'est du moins ce que Marlon soupçonnait en entendant la question de Vinda, qu'il considérait aussi agaçante que déplaisante. Il ne voyait rien de mal à laisser ses choix dépendre de son expérience, au contraire, cela ne rendait ces choix que plus évidents et certains. Alors il comptait bien lui répondre franchement, sans estimer que cela pose le moindre problème. Bien sûr qu'il se sentirait moins investi s'il n'avait pas connu la guerre, et alors ?

-En effet, répondit-il de but en blanc. Je ne pense pas que l'on puisse s'investir au maximum pour notre cause sans les meilleures motivations du monde. Et les meilleures motivations du monde ne sauraient nous venir que de notre expérience. Il toisa un instant la jeune femme, les bras croisés. Et vous, quelles sont vos motivations ?

Elle prétendrait peut-être que c'était inné, qu'elle n'avait besoin de vivre aucune expérience forte pour savoir où allait son allégeance. Peut-être que ce n'était pas conscient de sa part, mais quoi qu'il en soit, elle avait forcément ses propres motivations. Et si elle se sentait concernée, c'est que c'était le fruit de son éducation, d'échanges, de rencontres. Rien ne venait jamais de nulle part. Bien sûr, Marlon croyait au destin (comment ne le pourrait-il pas en était marié à Cassandra), mais il croyait malgré tout au déterminisme avant tout.

code by Mandy

Messages : 188 Date d'inscription : 15/11/2018 Age du joueur : 35

La connaissance mène au pouvoir.

Ça semblait être le cas, si Marlon Vablatsky n’avait pas vécu la guerre, il y avait de forte chance pour qu’il n’ait pas décidé de rejoindre le combat. En soit, ça ne signifiait pas grand-chose, mais forcément Vinda ne pouvait pas s’empêcher de se dire que l’homme était peut-être un peu moins digne de confiance que certaines personnes. La jeune femme ne mettait pas du tout en doute les décisions de son maître, s’il faisait confiance aux Vablatsky – une confiante toute relative se doutait-elle, parce qu’il ne pouvait sans doute pas avoir une confiance aveugle à n’importe qui –, elle se doutait qu’il en valait la peine, mais ça ne l’empêcher pas d’avoir quand même envie de s’assurer qu’il était digne de cette cause.

Lhomme confirma que sans cette guerre, il n’aurait pas adhéré à la cause de Grindelwald. Il marqua un point en précisant qu’il ne pensait pas qu’on puisse s’investir à cent pour cent dans une cause, si on n’avait pas la meilleure des motivations du monde. Et que celles-ci venaient sans aucun doute des expériences que l’ont vivait. Vinda devait bien reconnaître qu’il avait raison. Quoi que de son côté, on ne pouvait pas réellement dire qu’elle avait des expériences qui pouvaient prouver sa motivation. Et d’ailleurs, Marlon ne manqua pas de lui retourner la question.

« Je n’ai pas besoin d’avoir connu une guerre pour savoir ce que nous risquons. » Répondit-elle. Elle ne pensait pas que sa motivation puisse être remis en cause, Vinda avait décidé de suivre Gellert Grindelwald dans son combat et ce depuis qu’elle l’avait rencontré. Ça n’allait pas changer, ça ne changerait jamais. Elle se trouvait à la place où elle devait se trouver tout simplement. « Nous sommes supérieur aux moldus, ils ont besoin qu’on les freine, et nous on se retrouve dans l’obligation de se cacher. Je n’ai pas besoin d’avoir connu quoi que ce soit pour être certaine de ce que je dois faire. »

Elle n’avait pas participé à cette guerre, elle n’avait pas pris part au moindre combat, elle n’avait pas eu une enfance malheureuse pleine de douleur, pleine de souffrance. Elle n’avait aucune « raison » de la vie qu’elle menait aujourd’hui, elle avait simplement décidé de suivre cette voie. Et à son avis, ça ne remettait absolument pas en cause sa place. Elle n’avait pas besoin d’avoir vécu des drames et vu de la souffrance pour se retrouver dans un tel chemin. Vinda était d’avis que c’était tout simplement son destin, que c’était ainsi que les choses auraient dû se passer et qu’il n’y avait juste pas à chercher plus loin. Et que ça ne faisait pas d’elle une personne moins digne à suivre une telle voie, bien au contraire. Elle était sous les ordres de Grindelwald depuis des années, l’une de ses suiveuses des premiers temps.

Code by Gwenn

Messages : 183 Date d'inscription : 05/01/2019

La défiance est de mise

V

inda observa qu'elle n'avait pas besoin d'avoir connu la guerre pour que ses convictions soient fortes. Certes, Marlon n'avait jamais dit le contraire, quand il parlait d'expériences fondatrices, il ne parlait pas forcément de la guerre en soi, juste de son expérience en lui, qui avait rendu sa foi dans la cause de Grindelwald absolument inébranlable. Car non, il ne pensait pas, contrairement à ce que disait son interlocutrice, que l'on puisse véritablement comprendre ce qu'étaient les risques quand on avait pas été sur le terrain, quand on avait pas observé la souffrance en face, quand on avait pas constaté les à côté d'une guerre, quand on avait pas littéralement déambulé dans d'exceptionnels charniers qui n'en finissaient pas.

Si Marlon interrogeait Vinda sur ses convictions, c'est parce que dans le fond, il estimait que seulement partir du principe que les sorciers étaient supérieurs aux moldus, même si c'était la vérité, c'était faire preuve d'une conviction bien fragile. Car des moldus qui insidieusement pourraient vous faire changer d'avis, il y en aurait toujours. Marlon, dans son propre entourage, avait quelques moldus, et il y était attaché. Il faisait simplement la distinction entre ce qu'ils étaient et les limites de leur potentiel. Mais dans tous les cas, il ne remettait pas vraiment en question la dévotion de Vinda sautait aux yeux. Il ne savait même pas quoi lui répondre : "tant mieux pour vous", peut-être ? Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'elle lui fiche la paix. Il n'avait pas envie de plaider sa cause auprès de cette femme, il n'y avait jamais qu'à Grindelwald qu'il acceptait de rendre des comptes, et c'était absolument tout.

-Que vous en ayez conscience ou non, vos convictions ne viennent pas de nulle part, se contenta de répondre Marlon d'un ton indifférent. Et contrairement à ce que vous avez l'air de penser, il n'y a absolument rien de déshonnorant à le reconnaître.

Oui, elle avait peut-être le sentiment que c'était sa mission, que c'était son destin, mais ça n'y changeait absolument rien, en réalité, vraiment rien du tout. C'était son destin peut-être, en effet, et Marlon, grâce à Cassandra, avait appris à croire au destin, en effet. Mais ce destin n'aurait sans doute pas eu lieu d'être sans certains éléments plus concrets. Par exemple, elle ne pouvait pas prétendre que le fait qu'elle soit née au sein d'une famille de sangs purs réputés, qui de génération en génération prônait la pureté du sang, n'avait pas joué dans ses convictions. Se demander si Marlon aurait rejoint Grindelwald s'il n'avait pas connu la guerre, ce n'était pas différent à ses yeux que de se demander si Vinda aurait suivi le mage noir si elle était nés de parents no-majs.

code by Mandy

Messages : 188 Date d'inscription : 15/11/2018 Age du joueur : 35

La connaissance mène au pouvoir.

Les convictions ne venaient pas de nulle part, sans doute en un sens. Cela devait venir de quelque part, mais Vinda considérait quand même qu’il y avait plus d’intérêt à ce qu’elles viennent de quelque part, que d’une autre part. Vinda ne mettait pas en cause les décisions de son maître, elle considérait que si l’homme faisait confiance à Vablatsky, c’était qu’il devait y avoir une raison. Peut-être que sa raison était simplement l’épouse du médicomage d’ailleurs, c’était toujours une bonne chose d’avoir une divinatrice dans son camp. Cassandra Vablatsky était une femme intéressante, puissante sans aucun doute, et il valait mieux l’avoir de son côté pour bien obtenir ses visions. Ce n’était peut-être que pour cela que Marlon se trouvait de leur côté pour l’heure, parce que son maître avait besoin de son épouse. Ou pas du tout, Vinda pouvait très bien se tromper cela dit. Mais elle ne pouvait pas complètement mettre de côté ce qu’elle ressentait et elle avait un peu de mal à accroche avec le couple. Que ça soit la femme ou l’homme. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que sans cette guerre, cet homme n’aurait pas suivi les mêmes traces. Tant mieux en un sens que son expérience l’ait poussé à se rendre compte du chemin qu’il devait prendre, mais en même temps… elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir supérieur, parce que de son côté, c’était un chemin inné qui s’était dressé devant elle.

Vinda se trompait peut-être en se sentant ainsi supérieur à cet homme, mais en même temps la jeune femme n’allait pas non plus aller à l’encontre de ce qu’elle ressentait. Quand bien même, elle ne mettrait pas complètement en doute les choix de Grindelwald. L’homme lui affirma que si elle en avait conscience ou pas, ses convictions devaient sans doute venir de quelque part donc. De sa naissance, surement, mais c’était moins déshonorant que de se dire que peut-être que Marlon Vablatsky aurait été dans le camp adverse s’il n’avait pas vu certaines horreurs.

« Si elles sont innées, je ne trouve rien de déshonorant. » Répondit-elle. Si Vinda venait d’une autre famille, sans doute qu’elle n’aurait pas pensé comme elle pensait présentement. Mais en même temps, elle ne serait tout simplement pas la même personne. Ce qui était sans doute le cas pour Marlon aussi, qui ne serait pas la même personne s’il n’avait pas connu la guerre, mais ce n’était pas un changement si complet. Une partie seulement de sa vie et de sa vision aurait été différente, Vinda n’aurait pas été la femme qu’elle était sans son éducation. « En tout cas, nous avons énormément de chance de vous compter parmi nous. » Dit-elle dans un léger sourire. Elle… mentait un peu, mais pas tant que ça non plus. Vinda ne savait pas si elle pouvait réellement avoir confiance en cet homme et il était évident qu’elle l’aurait à l’œil quand même. Cela dit, elle ne mettait pas en doute les choix de son maître et l’avenir allait leur prouver s’il avait raison ou non. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, vous avez surement fort à faire. »

Code by Gwenn

Contenu sponsorisé

» RPs de Vinda
» Cela faisait longtemps | Vinda & Yusuf
» Et tourne l'aiguille || Vinda
» Vinda Rosier (terminée)
» Le chaos des esprits [pv Vinda :333]