Découverte fascinante [feat : Glenn]

Modesty était une petite fille trés curieuse, elle avait toujours envie d'en savoir plus. La petite fille n'était pas en grande forme depuis la disparition de Crédence, cela faisait des jours qu'il n'était pas rentré, et elle doutait qu'il le fasse un jour, enfin elle avait de moins en moins d'espoir au fil des jours qui passaient. Elle n'avait pas vraiment envie de jouer à la marelle, ou même de chanter, elle passait le plus clair de son temps à errer dans les rues de New York comme une âme en peine. Elle était arrivée devant la librairie, elle était déjà venue avec Chastity, une fois, il y a pas si longtemps. Modesty n'aimait pas trop lire, comme sa sœur, mais comme elle ne trouvait rien d'autres à faire, elle soupira en poussant la porte des lieux. Elle commença à faire le tour des lieux, ne sachant pas trés bien ce qu'elle pouvait bien faire dans la boutique. Elle n'avait même pas de pièces pour acheter quoique ce soit.

La petite fille termina tout de même son tour et regarda quelques livres, notamment les contes de fée, elle n'avait pas eu l'occasion qu'on lui lise beaucoup de ce genre d'histoire. Elle avait entendu l'un des enfants lui parlait d'un garçon qui vole, et d'un loup qui dévore les enfants. Elle se souvenait vaguement de ce genre d'histoires, mais Mary Lou n'était pas du genre à lire des contes, et elle était trop petite pour se souvenir de ce que sa mère biologique ait pu lui raconter comme histoire. Modesty prit un gros livre de contes dans ses bras, comme si c'était un trésor et se rend vers le comptoir.
"Bonjour! Est-ce que c'est possible de lire un peu dans le magasin?" demanda Modesty, avec une petite voix, d'un ton calme. Elle n'était pas en grande forme depuis la disparition de son frère. La petite fille avait bien besoin de réconfort, elle espérait le trouver dans le livre, à défaut de pouvoir le faire auprès de sa mère adoptive, ou de son frère.

Les journées se suivaient, se ressemblaient et… c’était très bien comme cela. Glenn aimait l’organisation, il aimait la routine. Il appréciait que sa vie soit carrée, il appréciait que les choses soient claires et nettes. Et en même temps, il y avait le retour de Grindelwald et ça avait le don de chambouler beaucoup de chose. Déjà, Glenn se trouvait engageait dans sa cause – ce que son frère allait détester découvrir, mais en même temps Glenn n’avait pas spécialement envie que Achilles découvre quoi que ce soit –, il allait suivre Grindelwald et ça le rendait… heureux. C’était un sentiment que le jeune homme n’avait pas l’habitude de ressentir en grande partie parce qu’il était tout simplement incapable de ressentir quoi que ce soit. Et il ne pouvait pas nier le fait que ça lui faisait un peu de bien, il appréciait de pouvoir ressentir tout cela. Il aimait vraiment ça… c’était grisant. Où ça allait le mener ? Il n’en savait rien et au fond, il n’avait même pas envie de le savoir. La seule chose qu’il avait envie, c’était de se rendre utile et de faire quelque chose pour aider ce grand mage noir qu’il admirait plus que de raison sans aucun doute.

Cela dit, ce n’était pas parce qu’il était maintenant un partisan de cet homme que sa vie changeait du tout au tout et tant mieux. Il travaillait toujours dans sa librairie, et il passait son temps comme il le passait d’ordinaire. Glenn repéra une gamine qui était entré dans la boutique. Même si c’était majoritairement des sorciers qui venaient dans leur librairie, il arrivait que des no-maj y mettent les pieds. Cette fille devait en être une. Quand elle s’approcha de lui avec un gros livre de conte dans les bras, pour lui demander si elle pouvait lire un peu dans le magasin, Glenn répondit sans détour.

« On est dans une librairie, le but est d’acheter les livres avant de les lire. » Il n’y avait aucune animosité dans la voix du jeune homme, parce qu’il ne cherchait pas spécialement à l’envoyer bouler. Il se contentait simplement de lui exposer des faits – il adorait les faits –, puisqu’ils ne se trouvaient pas dans une bibliothèque, il était quand même coutume de se contenter d’acheter les livres. Cela dit, les feuilleter un peu n’était pas interdit non plus, mais quelque chose lui disait que ce n’était pas juste ce qu’elle voulait faire.

Modesty s'approcha donc du comptoir pour demander si elle pouvait lire un peu le livre. Ce dernier lui répondit que ce n'était pas possible, qu'il allait acheter les livres pour pouvoir le lire. Sauf qu'elle pouvait pas, il lui faudrait des années avant de pouvoir récolter assez d'argent pour acheter un livre aussi gros, et aussi beau que celui-là.
"Ah!" fit-elle un peu déçue de cette situation. Elle aurait sans doute plus de chance dans une bibliothèque, mais on ne laissait pas entrer les enfants comme elle dans ce genre d'endroit. Elle avait déjà essayer de se faufiler en douce. Mais quand ils la trouvaient, ils prétextaient  qu'elle n'avait pas de carte de bibliothèque pour pouvoir acceder aux livres. Elle avait espéré avoir plus de chance dans ce genre d'endroit. Mais il semblerait que non. Modesty n'avait pas envie de se mettre en colère contre cette situation, à laquelle, elle ne pouvait rien changer. C'était bien souvent comme ça dans sa vie. Elle pouvait pas changer sa mère, elle pouvait pas retrouver son frère, et elle ne pouvait pas non plus lire un livre, ou aller à l'école. Sa vie était ainsi faite.

Modesty avait toujours les trois pièces avec les quelles, elle voulait offrir un chocolat chaud à Crédence, mais vu l'état des choses, il y avait aucune chance que ce genre de choses arrivent. Elle pouvait donc sans doute les dépenser à autre chose. Est-ce qu'elle pouvait alors avoir un livre, ce serait son livre, comme elle avait sa poupée. Elle posa le livre des contes sur la table, et fouilla dans sa poche pour sortir les trois pièces.
"Est-ce qu'il y aurait un livre pour moi, avec ça..." demanda donc la petite fille en lui tendant les trois pièces pour qu'il puisse les voir et ainsi que leurs sommes. Elles pouvaient acheter deux chocolat chaud, mais ce n'était surement pas le même prix pour un livre.

La petite fille sembla déçue de découvrir qu’elle n’allait pas avoir la possibilité de lire le livre qu’elle avait en main, parce qu’ils se trouvaient dans une librairie et donc que ce n’était pas l’endroit où on pouvait juste se contenter de lire, mais où il fallait quand même acheter. Enfin, Glenn n’était pas sûr et certain qu’elle soit déçue, mais c’était ce qu’il pensait. De ce qu’il pensait comprendre, ça lui en donnait l’impression en tout cas.

La fille sortie des pièces de sa poche, après avoir posé le livre qu’elle aurait aimé consulter. Glenn, s’il avait pu être un peu normale, aurait pu se sentir un peu empathique envers cette petite fille qui ne pouvait donc pas acheter ce livre qu’elle semblait désirer. Mais en même temps, Glenn ne ressentait déjà pas grand-chose de lui-même, il n’allait pas s’amuser à ressentir des choses venant des autres. Elle lui demanda donc si elle pouvait acheter quelque chose avec l’argent qu’elle avait dans sa main. Glenn prit la peine de se pencher, afin de regarder les pièces qui se trouvaient dans la main de la petite fille. Il calcula rapidement combien d’argent elle avait, ce n’était pas grand-chose.

« Si tu veux, il y a un rayon pour enfant par là-bas. Avec ça tu dois pouvoir te prendre un petit livre. »

Sans doute qu’en tant que vendeur, Glenn devrait sans doute conduire la fillette jusqu’au rayon, la guider, lui montrer ce qu’elle pouvait acheter, sauf que le jeune sorcier n’était clairement pas un bon vendeur. S’il s’en sortait très bien dans son travail, il était évident qu’on ne comptait pas réellement sur lui pour jouer les vendeurs. Il se contentait simplement d’être sérieux, passionné par les livres, et de faire parfaitement ce qu’on lui demandait quand ça n’avait pas de rapport avec les autres humains.

Il devrait donc l’accompagner, mais ce n’était pas dans son intention. Après tout, elle savait lire non ? Elle pourrait très bien lire le prix qui se trouvait sur les livres ?

Modesty, la main tendue devant le libraire, attendait que ce dernier lui réponde. Il lui annonça qu'il y avait un coin pour les enfants dans le fond de la boutique. La petite fille fit un rapide sourire et se dirigea vers le coin des enfants. Elle commença à fouiller et à regarder les différents ouvrages. A chaque fois, qu'elle trouvait un livre qui lui plaisait bien, son prix était bien trop élevé pour elle. Modesty aurait sans doute la possibilité de pouvoir récolter d'autres pièces pour venir acheter un livre plus couteux. Mais elle prenait aussi le risque que sa mère mette la main sur son petit pécule, et qu'il n'y est plus rien, ni pour un livre, ni pour un chocolat chaud avec Crédence. La petite fille avait encore cet espoir au fond de son cœur. La petite fille pensa plusieurs longues minutes dans la boutique, au point que le libraire l'avait peut-être oublié. Elle pensa même à prendre un livre et à s'enfuir par la porte. Mais elle savait qu'on ne manquerait pas de le signaler à sa mère, c'est comme si cette femme pouvait tout savoir. C'est à se demander si ce n'était pas elle la sorcière dans cette histoire.

Donc voler était exclu. Elle commença à s'éloigner du coin des enfants pour regarder les autres livres de la boutique, elle revint vers l'accueil, elle allait quitter les lieux, quand elle remarqua un étrange livre. Elle posa son regard sur la couverture, elle jura avoir vu le visage de l'homme sur la couverture se mettre à sourire. Modesty s'approcha un peu plus, et prit le livre entre ses mains, mais le visage de l'homme était impassible. Elle ne comprenait pas, elle n'avait pas la berlue, il avait sourit. Modesty leva la tête pour trouver le libraire et lui posait la question. Elle le retourna pour voir le titre, ce dernier parlait semble-t-il de magie. Est-ce possible ? Les sorciers avaient-ils leurs propres livres ?

Glenn ne dit rien quand il vit la gamine se diriger vers le coin des enfants, en même temps ce n'était pas comme s'il avait quelque chose à dire. Tant qu'elle ne mettait pas de bazarre sans la librairie, le jeune homme en avait un peu que faire d'elle. Enfin, si elle commençait à lire des livres sur place il sera sans doute obligé de lui rappeler qu'il fallait acheter les livres pour les lire, mais en même temps ça n'était pas l'affaire du siècles non plus.

Il s'occupa de ses affaires donc, sans se préoccuper de celle de la jeune fille, qu'il parvint même à oublier en réalité. Ce n'était pas de la méchanceté de la part du jeune sorcier, mais il avait plutôt tendance à se rappeler de chose qu'il trouvait importantes et cette fille ne lui semblait pas importante du tout. Il se disait qu'elle allait faire son tour, se rendre compte qu'elle ne pouvait rien acheter avec le peu de pièce qu'elle avait sur elle et s'en aller. Ça sera très bien comme ça.

Sauf que la gamine revint vers elle, un livre à la main et clairement pas un livre d'enfant. C'était un livre de sorcier. Le genre de livre qui se trouvait là mais que les no-maj ne voyaient jamais parce qu'on ne faisait pas plus aveugle qu'eux. Ce n'était pas pour rien que les sorciers parvenaient si facilement à vivre entourés de no-majs, ces derniers ne voyaient que ce qu'ils avaient envie de voir. Glenn ne se doutait pas que la gamine avait pu voir un peu de magie, il pensait simplement qu'elle l'avait pris comme ça.

« C'est pas un livre pour enfant ça. » Répondit-il sur un ton neutre comme toujours.

Il ne pesait vraiment pas avoir de soucis à se faire parce que des no-majs venaient souvent dans la librairie et que ça n'avait jamais posé le moindre soucis.

La petite fille regarda le jeune homme quand lui dit que ce livre n'était pas un livre pour les enfants. Modesty n'était pas étonné, c'était un livre pour les sorciers, sans aucun doute. Si elle n'avait pas entendu sa mère lui rabattre les oreilles avec ces sorciers, si elle n'avait pas vu son frère disparaitre, kidnappé ou tué par les sorciers, elle n'aurait sans doute pas fait attention au sourire du personnage en couverture, elle aurait sans doute cru à un tour de son imagination, mais là, elle ne pouvait pas nier ce qu'elle avait vu, ce qu'elle savait sur le monde des sorciers. Elle regardait le libraire, pour savoir si elle pouvait partager ce qu'elle avait vu avec lui, ou bien si c'était un sorcier lui aussi et qu'il avait ce livre dans sa librairie pour les autres sorciers.

"J'aimerais.... quand même l'avoir. Combien est-ce qu'il coute?" demanda la petite fille. Elle savait que ce n'était sans doute pas avec ses trois pièces qu'elle pourrait l'acheter. Elle le tenait fort contre elle, comme si elle allait pouvoir l'amener avec elle. Peut-être qu'en courant, elle aurait une chance de pouvoir partir, elle jeta un rapide coup d'oeil vers la porte d'entrée, mais elle était un peu trop loin pour tenter un départ en sprint. Bon et maintenant, elle fait quoi. Elle n'était pas sûre de la suite des événements. Si cet homme était un sorcier, elle risquait d'avoir des ennuis, il allait peut-être la kidnappé comme Crédence, et l'enfermé dans sa cave, pour ... la tuer peut-être. Elle avait trouvé la preuve de la magie, elle avait trouvé un moyen de retrouver Crédence, mais elle avait vraiment peur de poser la question.  

Glenn ne se posait pas trop de question, il avait l’habitude des visites des no-majs dans la boutique. Les sorciers ne devaient pas avoir de contact avec les no-majs, de relations avec eux surtout, mais ils ne pouvaient pas non plus complètement les ignorer. Il avait donc l’habitude que des no-majs rentrent dans la librairie, mais la plupart ne voyait rien, parce qu’ils étaient beaucoup trop aveugles, parce qu’ils ne s’imaginaient pas qu’il puisse y avoir quelque chose de magique dans cette boutique. Mais visiblement, la jeune fille sous ses yeux se posait des questions.

Glenn l’observa un instant alors qu’elle affirmait qu’elle aimerait quand même avoir ce livre. Le jeune homme ne montra aucune émotion comme d’habitude, parce qu’il ne ressentait tout simplement aucune émotion. Elle lui demanda combien coutait le livre, le jeune homme l’observa sans rien dire pendant un moment, avant de se décider quand même de dire quelque chose.

« Beaucoup trop cher pour toi. » Dit-il alors, direct comme il l’était toujours. Il n’allait pas cacher le fait que cet ouvrage n’était pas dans le budget de la jeune fille, puisque c’était le cas, il disait les choses telles qu’elles étaient. Cette fille de pouvait pas se payer ce livre. Techniquement parce qu’elle était une no-maj et donc que ce n’était pas possible pour Glenn de lui vendre quelque chose, mais aussi parce que dans tous les cas elle n’avait pas assez d’argent pour l’acheter. Quoi qu’elle fasse, ça ne sera jamais assez et Glenn n’avait pas l’intention de le lui donner gratuitement (de toute façon il ne pouvait pas réellement le faire). Même si en un sens, Glenn n’en avait que faire de ce que pouvait bien penser le MACUSA, il pouvait s’attirer des ennuis avec eux, ça ne le dérangerait pas tant que cela. « Rend le moi, ce n’est pas pour toi. »

Il tendit la main, pour qu’elle lui rende le livre en question. Elle ne pouvait pas continuer de le lire, lui il devait la tenir éloigner de tout ça. Parce que ça ne la concernait pas. Cette fille n’avait aucune raison de se retrouver en possession de ce livre, donc Glenn allait simplement se contenter de récupérer l’ouvrage et il n’avait pas l’intention de la laisser l’acheter. Même si, dans l’idée qu’il puisse avoir envie de le lui vendre, la jeune fille n’avait pas assez d’argent pour l’acheter.

Modesty se tenait face à cet homme, serrant contre le livre. C'était un livre de sorcier, la jeune fille en était sûre, elle avait vu le visage de l'homme bougeait et sourire, cela n'avait durer qu'une fraction de seconde, et elle doutait même de l'avoir vraiment vu. Est-ce que ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours, parce que sa mère parlait trop de sorcières, de magie et autres divagations du même genre. Ou peut-être est-ce parce qu'elle voulait revoir son grand-frère enlevé ou tué par des sorciers. Si évidemment, on croyait à ce genre de choses. Modesty ne savait plus vraiment croire avec le temps, mais son frère Crédence avait quand même disparu, et il y avait forcément une raison. Et si elle devait trouver un sorcier pour avoir des réponses, alors elle le trouverait. Sauf... qu'elle n'avait pas l'argent pour acheter ce livre. Et ne savait pas trés bien quoi faire. Elle le desserra de son corps et observa avec attention le visage de l'homme, pour être sûre de le graver dans sa mémoire, d'en enregistrer chaque détail. Et si un jour, la chance le fait le croiser dans la rue, elle saurait le reconnaître, et pourrait avoir une chance .... de retrouver son frère. La fillette refusait de croire que son frère avait pu être tué, elle allait le retrouver.  

Alors quand le vendeur lui demanda de lui rendre le livre, elle le posa doucement sur le comptoir avec le visage de cet homme toujours tourné vers elle, et elle continuait à l'observer pour se souvenir de lui. Évidemment il ne bougea pas d'un millimètre, son visage était fixe, aussi fixe que tous les autres dessins ou photographies qu'elle avait pu voir sur des dizaines de livres. Mais elle savait qu'il avait bougé, elle voulait le croire, car c'était la seule piste qu'elle avait retrouvé son frère. Elle leva la tête vers le vendeur, et elle se demanda ... si lui aussi était peut-être un sorcier. Elle n'aurait peut-être pas dû agir aussi... bêtement.
"Désolée de vous avoir déranger, monsieur" fit Modesty d'un ton étrangement poli, avant de reculer doucement vers la porte, puis de filer comme le vent, aussi vite qu'elle le pouvait, mais maintenant elle avait un visage, et un nom : Adalbert Waffling. Pour retrouver son frère.