Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée. (Eric)

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée.

C’était rare qu’on demande à Glenn sa présence pour quoi que ce soit, ce qui lui convenait très bien, parce qu’il n’avait pas spécialement envie d’être dérangé dans sa routine. C’était donc très rare qu’on le sollicite, qu’on lui demande de venir quelque part, mais ce jour-là on l’invita tout de même. Enfin, inviter n’était pas réellement le mot, on lui demanda surtout de venir en ne lui laissant pas trop le choix. Oh, si le jeune homme décidait de ne pas y aller et qu’on le lui reprocher, ça n’allait pas entièrement le déranger non plus. Il n’en avait que faire de ce que les autres, de ce que sa famille, pouvait bien penser à son sujet.

Cela dit, il prit quand même la peine de se rendre à cette réception, sans pour autant être emballé – mais il n’était de toute façon pas emballé par grand-chose non plus –, sans réellement de raison non plus. Au vu des derniers événements, la communauté magique était quand même vraiment tendue. Même Glenn parvenait à le ressentir. De son côté, il trouvait que la situation était bien plus agréable maintenant, la nouvelle de Grindelwald dévoilée sur le territoire américain était une bonne nouvelle à ses yeux. Il osait croire qu’il allait pouvoir rencontrer cet homme, qu’il allait enfin pouvoir parler à l’homme qui le fascinait depuis toutes ces années. Glenn avait un peu de mal à comprendre pourquoi les sorciers avaient le besoin de se réunir en de telles circonstances, ce que ça allait bien pouvoir changer, mais ils le faisaient.

Quand Glenn arriva dans la soirée, avec une grande partie des familles aisées de sang pur, il attrapa de quoi boire et s’installa dans un coin. Ce n’était pas parce qu’il avait décidé de venir qu’il avait l’intention de sociabiliser. Certaine personne vint lui adresser quelques mots, Glenn répondit plus par courtoisie qu’autre chose ne faisant pas plus d’effort. Ce qui fit qu’on ne vint pas trop le déranger dans son coin. Jusqu’à ce que son espace vitale soit dérangée par Eric Sangster. Ils se connaissaient depuis très longtemps avec Eric et ils ne s’appréciaient pas depuis autant de temps.

« Eric. » Se contenta-t-il de dire. « Tu as délaissé tes affaires pour venir te fondre dans la masse ? »

Ils n’avaient pas forcément de raison de se parler, mais puisque Glenn était là et qu’il s’ennuyait quand même un peu, autant qu’il en profite pour… passer le temps. Quand bien même, il y avait sans doute beaucoup mieux pour passer le temps que de discuter avec Eric Sangster.

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Eric ne pouvait se permettre de louper ce genre d’évènements. Evidemment, dès qu’il s’agissait de se montrer, Eric était le premier à y être. Surtout lorsqu’il s’agissait d’une réunion entre sangs-purs. Comment manquer ce genre de choses après tout ? Ce serait vraiment très mauvais pour lui, surtout qu’il avait une bonne réputation. Bon, il est vrai que certains désapprouvaient ses activités mais comment dire… il les envoyait totalement paître. Surtout que ceux qui critiquaient le plus étaient ceux qui consommaient le plus… C’était toujours ainsi de toute façon. Mais bon, peu importe, il faisait ce qu’il voulait, personne n’avait rien à lui dire. Surtout qu’au final, sa famille avait bonne réputation et une certaine influence dans le monde sorcier, et surtout chez les sangs-purs.

Quoiqu’il en soit, Eric ne prendrait pas le risque de louper cela. Surtout, que ce genre d’évènements pouvait lui être très bénéfique. Sait-on jamais, il pouvait trouver de nouveaux futurs clients, ou des personnes qui seraient intéressées par lui. Il aimait briller après tout, qu’on l’adule, qu’on l’admire… Il y avait de quoi en même temps, c’était même un comportement tout à fait normal. Eric valait le coup d’œil, il méritait de recevoir de l’attention, de recevoir des compliments… ce genre de choses. Il s’il allait souvent les chercher, c’était toujours très agréable de les recevoir, et il ne s’en lassait jamais. Qui pourrait se lasser de compliments en tout cas ? C’était humain, et c’était dans la nature d’Eric. Si quelqu’un n’était pas en accord avec cela, eh bien… le jeune homme n’en avait strictement rien à faire, il vivait sa vie comme il l’entendait, ni plus ni moins.

En tout cas, il était vraiment dans son élément ici, il n’y avait aucun doute possible. Mais pourtant, il remarquait quelqu’un qui ne l’était pas du tout. Et il connaissait bien cette personne, étant donné toutes les fois où ils avaient été contraints de se fréquenter. Est-ce qu’il détestait Glenn Tolliver ? Non, pas vraiment, mais ce n’était pas son meilleur ami non plus. Ce gars ne devait pas en avoir, il était tellement bizarre… Mais bon, il n’était pas complètement à jeter non plus.

« Eric. Tu as délaissé tes affaires pour venir te fondre dans la masse ? »

Eric eut un sourire, amusé. Ce n’était pas tout à fait faux, mais Eric ne se fondait pas dans la masse, bien au contraire, il voulait être remarqué. Mais c’était quelque chose que Glenn ne comprendrait probablement jamais. Ce qui était un peu dommage pour lui mais bon, peu importe ai final, c’était tant pis.

« Glenn, ravi de te voir également. Je suis ici parce que ce genre de soirée est toujours agréable tu ne trouves pas ? Bon, pas aussi agréable que ce que je propose, je le conçois. D’ailleurs, tu devrais passer voir mes affaires… ça te ferait du bien, dans tous les sens du terme. »

black pumpkin

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée.

Glenn n’avait pas spécialement besoin de parler aux autres, mais en même temps puisque Eric se trouvait là, dans son espace vitale, c’était aussi une bonne chose de passer le temps en discutant avec lui. Glenn ne savait jamais trop quoi penser de Eric. Il était clairement différent de lui et sur le papier, ils n’avaient aucune raison de s’entendre. Et dans la pratique, ils ne s’entendaient pas forcément. Cela dit, rien ne les empêchait d’avoir une petite discussion ensemble. Surtout qu’en prime, Glenn ne pouvait pas nier le fait qu’il était toujours un peu intrigué par les personnes comme Eric. Parce qu’ils étaient bien plus à l’aise en société. Glenn n’avait aucune raison d’envier quoi que ce soit à Eric, sa vie lui convenait très bien comme ça. Mais quand même, par moment, le jeune homme devait quand même observer les personnes dans le but de mieux comprendre le monde.

Eric affirma qu’il était ravi de le voir également, sans que Glenn ne puisse réellement savoir s’il le pensait. De son côté, il était rare que le jeune sorcier ne dise pas ce qu’il pensait, mais il savait que ce n’était pas toujours le cas des autres. L’ironie n’était pas quelque chose dont il était si familier que ça.

« Je ne vois pas en quoi ça pourrait me faire du bien. » Répondit-il, quand Eric suggéra qu’il devrait passer le voir et profiter de ses affaires, parce que ça pourrait lui faire du bien. Oh, Glenn savait bien quelles étaient les affaires de Eric, il savait bien ce qu’il faisait. Glenn n’était pas un spécialiste de la matière, parce que ça ne l’intéressait pas, quand bien même il connaissait quand même parfaitement la théorie sur ce genre de chose. Qu’il avait déjà pratiqué d’ailleurs, plus jeune, mais il n’en voyait pas spécialement l’intérêt. En tout cas, Glenn était sincère, il ne voyait vraiment pas en quoi ça lui ferait du bien. « J’ai connu bien pire comme soirée. Mais j’ai connu mieux aussi. » Dit-il sans un timbre particulier dans la voix. « Il y a trop de monde. »

Il n’appréciait pas plus que cela le monde, il n’appréciait pas plus que cela d’être entouré comme ça. Il aimait bien quand il était dans son coin, quand on le laissait profiter de sa solitude. Autant dire que cette soirée ne pouvait pas lui plaire, même s’il faisait avec parce qu’il n’avait pas spécialement le choix et qu’on ne lui laissait pas le choix. Il devait se rendre ici, il devait montrer son visage. Ça aurait été plus agréable si son frère avait été présent, parce qu’au final la présence de Achilles était sans doute celle qu’il supportait le mieux. Même si ce n’était pas toujours évident non plus, mais son aîné prenait quand même beaucoup sur lui. Tout comme, de son côté, Glenn savait prendre sur lui aussi.

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée

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Glenn n’était pas forcément la personne avec qui Eric avait envie de passer le plus de temps, cela va de soi. Il n’était pas vraiment très… sociable et il n’avait pas vraiment les atouts que le sorcier recherchait. Mais bon, en un sens, il l’amusait. Glenn était tellement étrange qu’Eric arrivait presque à passer de bons moments en sa compagnie. Ce n’était pas non plus l’éclate totale bien sûr, mais il arrivait à s’y retrouver. N’était-ce pas le principal après tout ? Bon, entendons-nous bien, Eric n’était pas non plus disposé à l’inviter chez lui, ou passer plus de temps que nécessaire en compagnie de Tolliver, mais dans ce genre de soirées, cela pouvait passer. C’était distrayant, et cela le changeait de tous les autres. Glenn ne possédait presque aucun code social, et il n’usait donc pas de l’hypocrisie habituelle que l’on retrouvait généralement, et cela amusait beaucoup Eric.

Des gars comme Glenn, il n’en voyait vraiment pas souvent. Et c’était peut-être une bonne chose, parce que passé l’amusement, eh bien… il ne restait pas grand-chose. Mais bon, pour le moment, Eric était encore dans la phase de l’amusement, et puis, l’alcool y était peut-être aussi un peu pour quelque chose, mais il passait plutôt un bon moment là tout de suite.

« Je ne vois pas en quoi ça pourrait me faire du bien. »

Il haussa un sourcil. Est-ce qu’il était vraiment sérieux ? Probablement, Glenn n’était vraiment pas le genre de type à faire des plaisanteries. Mais du coup, cela laissait tout de même Eric très perplexe. Il offrait tous les plaisirs qu’un homme pouvait attendre, et l’autre lui demandait comment cela pourrait lui faire du bien ? Il était vraiment très étrange celui-là.

« Tu rigoles j’espère ? Cela ne pourrait QUE te faire du bien. »

Glenn était pourtant parfaitement au courant de ce qu’Eric pouvait proposer comme services. A moins que ce dernier ne soit pas intéressé par les femmes, ou à une quelconque autre personne. Il était tellement asocial de toute manière, ce ne serait pas totalement surprenant, mais Eric s’interrogeait malgré tout, et il se trouvait vraiment intrigué.

« J’ai connu bien pire comme soirée. Mais j’ai connu mieux aussi. Il y a trop de monde. »

Trop de monde ? Eh bien c’était une soirée mondaine, remplie de connards à soixante pourcents mais qu’on saluait quand même et qu’on faisait semblant de trouver intéressants. Eric y était tellement habitué qu’il n’y faisait même plus attention, à tout cela. Mais il n’était pas vraiment surpris que Glenn ne se sente pas à son aise, ce n’était pas comme s’il était réputé pour apprécier être en compagnie de ses semblables. Pauvre garçon, il y avait décidément bien peu de choses qu’il semblait apprécier ou tolérer. Il n’empêche qu’il était toujours surprenant d’être confronté à des personnalités telle que celle de Glenn, et pourtant, il en rencontrait des gens.

« Comment tu faisais à Ilvermorny, tu faisais des syncopes à chaque heure de pointe dans les couloirs ? »

black pumpkin

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée.

Cela ne pouvait que lui faire du bien ? Soit, si Eric Sangster disait cela, c’était qu’il devait le penser, mais Glenn n’était dans tous les cas pas du tout de cet avis. Bien au contraire, il se disait même que l’homme sous ses yeux n’avait dans tous les cas aucune idée de ce qui pourrait lui faire du bien. Glenn de son côté savait parfaitement, il aimerait mieux se trouver n’importe où qu’ici. Cela dit, il n’avait pas le choix, alors... il faisait avec. Et s’il devait se retrouver à discuter avec Sangster, c’était ce qu’il allait faire. Même s’il était évident que les deux hommes n’avaient rien à voir l’un et l’autre. On pouvait même dire qu’ils étaient clairement deux opposés. Quand Glenn était un asociale chronique, Eric de son côté aimait sociabiliser et il travaillait en quelque sorte dans le sociale. Évidemment, le jeune homme savait bien ce que son interlocuteur faisait, la manière dont il faisait des affaires. Il ne jugeait pas spécialement, il était d’avis que chacun faisait comme il le voulait, mais en même temps ce n’était pas son truc. Rien n’était réellement son truc quand on y réfléchissait un peu.

Glenn ne prit donc pas la peine de rebondir sur la rem arque de son interlocuteur, ce n’était pas spécialement utile. En dehors de lui affirmer que ça ne lui ferait pas de bien, parce qu’ils n’avaient pas la même conception de la vie, il n’y avait rien à dire. Et ça ne serait pas spécialement utile de tenter de lui faire changer d’avis, Glenn était campé sur ses positions. Sans grande surprise, Eric ne manqua pas de souligner que Glenn avait dû vraiment avoir des soucis pendant sa scolarité. Glenn n’était pas le genre de jeune homme à goûter réellement à l’ironie, il était bien trop terre à terre pour cela et quand il parlait, c’était toujours dans le but de dire ce qu’il pensait réellement. Ce qui avait le don de lui attirer parfois des ennuis, il n’allait pas se le cacher. Alors, il ne voyait pas forcément ce qu’il y avait d’amusant dans la question de l’homme sous ses yeux.

« Ce n’est pas parce que je trouve qu’il y a trop de monde, que je deviens malade pour autant. » Répondit-il son ton neutre habituel, répondant simplement à l’interrogation de Eric. « Mais je n’ai jamais affectionné les couloirs de Ilvermorny. »

Il n’y avait en réalité pas grand chose que le jeune homme avait apprécié dans sa scolarité, en dehors des cours. Et encore, cela dépendait aussi des cours, parce qu’il y en avait qu’il n’avait pas spécialement été emballé de suivre. Enfin, globalement, Glenn n’était emballé par rien.

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Eric n’était pas le mieux tomber avec Glenn Tolliver. Il ne comprenait définitivement pas cet homme, et il n’était pas certain que qui que ce soit puisse être susceptible de le faire. Enfin bon, il était tombé avec lui alors, il allait faire avec ! Il n’avait pas vraiment le choix il faut dire. Ce n’était pas non plus une corvée, quelque chose d’insurmontable, Glenn était particulier, c’était le cas de le dire, mais il n’était pas méchant. Eric ne saurait dire s’il l’appréciait ou non, il était un peu trop étrange pour cela, mais en tout cas, parler avec lui l’amusait beaucoup, parce qu’il ne répondait jamais ce à quoi Eric pouvait s’attendre, ce qui rendait les conversations assez drôles parfois. Bon, certes, il finissait toujours par se lasser, parce qu’au bout d’un moment, ce n’était plus aussi amusant, mais pour le moment, les choses ne faisaient que commencer. Il se demandait tout de même comment il était possible de n’avoir vraiment aucune émotion, comme le montrait Glenn. Est-ce qu’il s’était entraîné, ou alors était-il juste né comme ça ? C’était une bonne question. Mais vu comme cela semblait naturel pour lui, il pencherait plutôt sur la seconde option.

Enfin bref, les hommes qui refusaient de prendre du bon temps avec les femmes, ce n’était vraiment pas courant. Mais bon, il n’allait pas lui tenir la main et le forcer s’il n’avait pas envie. Mais il était tout de même curieux de savoir comment le jeune homme s’en sortait dans la vie, s’il n’aimait pas la foule, New York n’était clairement pas une ville pour lui. Il y avait beaucoup de monde dans les rues, il était parfois difficile de circuler simplement. Bon, Eric n’avait pas de soucis avec cela, même si se frotter avec le bas peuple et des no-majs pour faire trois pas pouvait relativement vite lui taper sur le système, il ne se sentait pas particulièrement oppressé par la foule. Mais bon, de toute évidence, Glenn semblait avoir des soucis avec pas mal de choses différentes. Pauvre garçon, ce ne devait pas être facile tous les jours pour lui. Mais bon, chacun ses problèmes après tout.

« Ce n’est pas parce que je trouve qu’il y a trop de monde, que je deviens malade pour autant. Mais je n’ai jamais affectionné les couloirs de Ilvermorny. »

Tiens donc, cela ne l’étonnait pas des masses, autant le dire. En fait, il aurait été étonné qu’il lui affirme le contraire. Mais il ne fallait pas s’attendre à de la surprise tout le temps avec Glenn, ce serait même l’inverse. Enfin bon, tant qu’il y trouvait son compte, c’était ce qui comptait le plus. Du moins, c’était ainsi qu’il voyait les choses.

« La question est de savoir ce que tu affectionnes. »

black pumpkin

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Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée.

Ce n’était pas nouveau que Glenn n’affectionnait pas spécialement la présence de beaucoup de monde. Il n’en était pas malade non plus, il ne fallait pas exagérer, il ne faisait pas une crise de panique parce qu’il était entouré de beaucoup de personne. Mais il ne sautait pas de joie à l’idée de passer énormément de temps entouré de nombreuses personnes. Il n’appréciait pas plus que cela de faire la conversation, il devait bien reconnaître qu’il préférait la solitude. Mais en même temps, parler de sujet potentiellement intéressant, était quelque chose qui pouvait lui être agréable. Bref, il n’était pas au bout de sa vie, clairement Glenn avait connu des situations pires que celle qu’il était en train de vivre en cet instant prévis.

Eric ne manqua pas d’appuyer sur un détail bien particulier, en affirmant que la question était surtout de savoir ce qu’il affectionnait. Glenn savait que c’était quelque chose que beaucoup de personne trouvait étrange, que beaucoup se posait la question, notamment son propre frère, incapable de réellement le comprendre. Autant dire qu’il n’attendait pas spécialement que Eric parvienne à le comprendre, c’était impossible. Et il n’avait pas spécialement envie que ça arrive. Enfin, il considérait que dans tous les cas, il n’y avait juste pas grand-chose à comprendre, c’était comme ça tout simplement, sans que quoi que ce soit change, sans que Glenn n’ait envie de changer quoi que ce soit. Sa vie lui convenait très bien comme ça, même s’il devait par moment supporter la présence de personnes qui ne le comprenait pas.

« La question est plutôt pourquoi s’embêter à affectionner quelque chose. »

Franchement, c’était une trop grande prise de tête et Glenn était plutôt du genre à ne pas avoir une seule seconde envie de se prendre la tête. Il ne réfléchissait pas aussi loin, c’était comme ça et pas autrement. Il n’appréciait pas grand-chose, mais en même temps, il ne détestait pas non plus grand-chose. Et il ne voyait pas pourquoi il devrait changer quoi que ce soit.

« Mais je suppose que c’est une bonne chose que tes affaires marchent si bien. » Dit-il, pour revenir sur ce sujet. Puisque après tout, c’était de cela que Eric parlait à la base, du fait qu’il avait des affaires et qu’il considérait que ça pourrait lui faire du bien. Alors que ça convenait très bien à Glenn de continuer de vivre sa vie tranquillement de son côté. Même si bien sûr, il n’était pas réellement dans une vie tranquille non plus, cela dit ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait affirmer maintenant.

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Glenn représentait définitivement une véritable énigme pour Eric. Ce type était tellement… insipide. Il n’aimait rien, personne, il tirait toujours la tronche. Non mais franchement, qui aurait envie de passer du temps avec lui, ou le compter parmi son cercle d’amis ? Remarque, cela ne semblait pas le déranger d’être tout seul. Donc au final, il n’y avait pas de problème. Mais Eric n’arrivait tout simplement pas à le comprendre, il fallait qu’il arrive à le décrypter, c’était une sorte de challenge personnel pour lui. Sinon, il aurait déjà coupé court à la conversation. Non parce que ses réactions (ou absences de réactions) étaient drôles trente secondes, mais ça devenait vite lassant. Eric appréciait davantage les vraies discussions, pas… ça.

Alors oui, il s’était auto-confié une mission, au moins, cela l’occupait. Parce que ces soirées étaient tout de même bien emmerdantes, il fallait le dire. Mais se montrer était important. Et maintenant qu’il était tombé sur Glenn Tolliver, il avait envie de percer le mystère, c’était important. Enfin important, ça avait au moins le mérite de le garder en haleine, ce qui n’était pas le cas de tout, et de tout le monde. Donc si Glenn pouvait lui dire ce qu’il aimait, ce serait bien. Il n’était même pas sûr qu’il aimait quoi que ce soit. Même son frère, il n’était pas certain qu’il l’aime. Enfin, quoiqu’il en soit, s’il y avait quelque chose, il avait envie de le savoir. Il verrait bien en fonction de ce qu’il allait lui répondre, dans tous les cas.

« La question est plutôt pourquoi s’embêter à affectionner quelque chose. »

Voilà. Il aurait dû s’en douter, du Glenn tout cracher. Bon, en soit, il n’avait pas forcément tort. Eric n’affectionnait pas vraiment les choses ou les gens. Enfin si, il était ouvert à l’affection, c’est l’amour dont il ne voulait pas. Mais il y avait bien une chose qu’il aimait profondément, c’était l’argent et la notoriété. Ça, il n’allait pas dire le contraire. Mais Glenn non, il se foutait de tout et de tout le monde.

« Mais je suppose que c’est une bonne chose que tes affaires marchent si bien. »

Oui, ses affaires marchaient bien. Très bien, et il espérait que son commerce demeure toujours aussi florissant, avec même quelques améliorations. Il faut dire aussi, qu’il faisait tout pour tout roule. Il ne tolérait aucune bavure, aucune erreur. Il était maître de toutes les décisions prises par rapport à son activité, et cela payait. Et donc bien sûr, il n’avait aucune intention d’arrêter ou de se reconvertir dans quoi que ce soit d’autre.

« C’est une excellente chose, en effet. Mais dis-moi plutôt, comment vont les choses pour toi ? ça te plaît ton petit boulot de libraire ou c’est comme le reste et tu t’en moques royalement ? »

black pumpkin

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Eric lui affirma que c’était même une excellente chose que ses affaires marchent bien. Glenn n’était pas capable de ressentir grand-chose, pour ne pas dire rien d’ailleurs, mais en même temps il avait quand même conscience que c’était une bonne chose que les affaires marchent bel et bien. Le sorcier avait conscience en effet que c’était donc une bonne chose, même si en soit que les affaires de l’homme marchent ou non, le jeune homme n’en avait que faire. Eric de son côté ne manqua pas de lui retourner la question, de lui parler un peu plus précisément de son travail. Il lui demanda ce qu’il pensait de son travail, de son petit boulot même, de libraire. Glenn n’avait pas une fierté incroyable par rapport à son travail, mais il n’appréciait pas spécialement le fait que Eric puisse lui parler comme il le faisait. Le jeune homme n’avait pas forcément besoin de défendre corps et âme son travail non plus, mais il n’avait pas spécialement envie que Eric considère que son travail n’était rien du tout parce qu’il n’avait pas d’affection particulière pour quelque chose dans la vie. Même si en soit, Glenn faisait bien fi de l’avis de son interlocuteur.

« Comment tu veux que je m’en moque alors que c’est ce qui me sert pour vivre. Sans se travail, je n’aurais pas les moyens de me nourrir. »

Il ne sautait pas de joie en soit à l’idée de se rendre à son travail, mais ça c’était seulement parce qu’il ne sautait pas de joie tout simplement. Ce n’était pas dans son habitude, tout simplement. Ce n’était pas contre son travail donc, c’était simplement parce qu’il ne sautait pas de joie dans la vie. Cela dit, sans ce travail, il était évident que Glenn ne serait pas capable de subvenir seul à ses besoins, alors il était évident qu’il l’appréciait en quelque sorte, ça lui évitait d’être dépendant de qui que ce soit. Le jeune homme pouvait se contenter simplement de vivre sa vie comme il l’entendait et c’était le plus important donc.

« Mais… je me sens à ma place dans parmi tous ces livres. »

Ce n’était pas parce qu’il n’affectionnait pas grand-chose dans ce monde qu’il ne pouvait pas non plus avoir plus sa place quelque part qu’autre part. Le jeune homme se sentait bien mieux dans sa librairie, même s’il avait parfois à faire à des clients, plutôt qu’en cet endroit par exemple. Mais il n’était pas spécialement étonné non plus d’entendre de telles paroles de la part de Eric, ce n’était pas le genre de personne qui pouvait facilement le comprendre. Personne ne le comprenait en fait, c’était même plus simple.

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Glenn était vraiment quelqu’un de déprimant. Si on se trouvait dans une période un peu creuse, où on était facilement sensible à la dépression, c’était une très mauvaise idée de parler avec lui. Parce que là, ce serait vraiment la dépression assurée. Mais Eric était blindé de ce niveau-là, il ne connaissait pas les passages à vide, alors il ne risquait pas de déprimé. Mais il reconnaissait que si on voulait passer une bonne soirée, ce n’était en aucun cas nécessaire de convier Glenn. Il n’allait pas du tout mettre l’ambiance. Mais tout de même, Eric restait plutôt curieux. Il fallait dire aussi, qu’on en croisait pas tous les jours, des Glenn. Ne rien aimer, ne rien considérer… que ce soit matériel ou vivant, c’était étrange. Et sa vie devait donc lui sembler bien morne selon lui.

« Comment tu veux que je m’en moque alors que c’est ce qui me sert pour vivre. Sans se travail, je n’aurais pas les moyens de me nourrir. »

Certes. Mais cela pourrait juste être un boulot alimentaire, sans que Glenn n’y porte un quelconque intérêt. Quelque chose qu’il aurait trouvé comme ça, un peu par hasard, mais qui conviendrait tout de même. Ça ne voulait pas non plus dire qu’il aimait ce qu’il faisait non plus, évidemment. Mais Eric avait la plus grosse fortune sorcière du pays, alors ces réflexions ne lui sautaient pas forcément à l’esprit. En soit, Eric n’avait aucune obligation de travailler, il avait assez d’argent pour ne rien faire de sa vie et laisser un énorme héritage, mais il aimait grossir un peu plus ce trésor qui lui appartenait, à lui seul.

« Mais… je me sens à ma place dans parmi tous ces livres. »

Il se sentait à sa place parmi les livres… c’était un peu étrange comme déclaration. Mais c’était la première fois que Glenn témoignait de l’intérêt pour quelque chose, alors Eric n’allait pas le chambrer à ce sujet. Cependant, il ne serait pas contre quelques explications. Le sorcier n’avait de son côté, pas tellement d’intérêt pour les livres. Cela lui arrivait d’en lire, évidemment, mais il était souvent occupé à autre chose. Il trouvait d’autres divertissements beaucoup plus adaptés pour lui. Mais ça ne plaisait pas à Glenn, comme la majorité des choses, alors chacun son truc. Tout le monde ne pouvait pas toujours être d’accord sur tout. Même si en général, le sexe était ce qui mettait tous les hommes d’accord.

« Comment ça, à ta place ? »

black pumpkin

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Glenn avait l’habitude qu’on le questionne, qu’on se pose des questions à son sujet. Parce qu’il n’était pas une personne normale et que les autres avaient quand même beaucoup de mal à le comprendre. À une époque, ça pouvait lui poser plus de soucis que de devoir subir ces questionnements, mais au fond Glenn s’en accommodait bien. En soit, le jeune homme aussi posait énormément de question sur son entourage, sur le monde d’une manière générale. Bon, il ne prenait pas la peine de poser ces questions à n’importe qui cela dit et il ne pensait pas prendre la peine de questionner Eric sur le sens de la vie. Celui qui se retrouvait le plus souvent à devoir répondre à ses questions.

Enfin, visiblement, Glenn ne se montrait pas très clair dans ses propos quand il répondait à Eric. Il pensait l’avoir été, il ne voyait pas comment expliquer plus le fait qu’il se sentait à sa place auprès des libres. C’était… eh bien c’était sa place, il n’y avait rien à dire de plus. Il avait beaucoup de mal quand il se retrouvait auprès d’autres personnes, parce qu’il n’était pas à l’aise tout simplement. Et quand il se trouvait auprès de ses livres, tout allait bien. Il y était à sa place tout simplement. Mais ce n’était apparemment pas assez clair.

« Eh bien… je suis à ma place, tout simplement. » Répondit-il.

Il ne voyait vraiment pas comment expliquer les choses. Il se sentait bien quand il se trouvait en compagnie de ces livres. Et il appréciait son travail parce qu’il se sentait bien dans cette atmosphère. Bon, tout n’était pas parfait dans son travail non plus, moins Glenn verrait des personnes, mieux il se porterait, mais il ne s’en sortait quand même pas si mal. Du moins, il avait le sentiment de ne pas s’en sortir si mal que ça, mais il se trompait peut-être. Non. Finalement, Glenn considérait quand même qu’il ne se trompait que très rarement, surtout concernant sa vie. Il savait où se trouvait sa place. Auprès de ses livres bien sûr, mais pas seulement, il y avait aussi auprès de Grindelwald qu’il se considérait à sa place, mais il était évident qu’il n’allait pas en parler ici et maintenant. Non pas qu’il puisse considérer que Eric était un enfant de cœur, mais ce n’était pas des sujets qu’on abordait d’une manière aussi nonchalante avec une personne.

Code by Gwenn

Messages : 148 Date d'inscription : 30/12/2018 Age du joueur : 26

Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

C’était réellement compliqué de recueillir des informations au sujet de Glenn, ou de tirer quelque chose de lui. Il n’était vraiment pas très coopératif. Le pire c’est que ce n’était pas intentionnel, il était juste… lui-même. Eric ne savait pas trop quoi penser, si c’était intéressant, ou désolant. Ce type c’était comme… une plante verte qui aurait la capacité de se mouvoir et de parler. Non parce que dans une conversation, il n’apportait strictement rien. C’était tout de même dingue, de ne rien ressentir comme ça. Mais Eric continuait de se dire que si Glenn fréquentait certaines de ses filles, elles sauraient le faire changer d’avis. Les hommes étaient toujours friands de chair féminine.

Mais bon, pour cela il faudrait qu’il réussisse à l’attirer jusqu’à un de ses bordels, et ce n’était pas gagné. Mine de rien, c’est qu’il était têtu le Glenn, mais il ne serait pas forcément forcé de lui dire où il l’amenait, cela dit. Il fallait qu’il médite sur la question. Pour le moment, il tentait surtout de le faire parler, de le faire bouger. Qu’il fasse quelque chose d’autre que de répondre avec monotonie, parce que c’était franchement désolant, il n’y avait pas d’autre mot. Faire la conversation à un, ce n’était pas très amusant.

« Eh bien… je suis à ma place, tout simplement. »

Là il cherchait, ce n’était pas possible. Eric ne lui demandait pas grand-chose, ce n’était pas une question difficile, il lui demandait juste d’argumenter ce qu’il venait de dire. Ce gosse (qui n’en était pas un mais cela lui donnait l’impression qu’il l’était) avait presque besoin d’être éduqué. Il ne savait pas comment ses parents ne s’étaient pas arraché les cheveux face à cet énergumène. Parce qu’il y avait de quoi perdre patience, et perdre son calme. Eric n’allait pourtant pas s’énerver, cela ne servirait à rien, mais il serait bon tout de même que Glenn consciente à faire quelques efforts. Qu’il ne ressente rien était une chose, mais on lui avait sûrement appris à se comporter en société n’est-ce pas ? Mais peut-être que Glenn était imperméable à toute forme d’éducation, qui sait.

« Ouais… c’est sûr que tu y es plus à ta place que devant un auditoire. Ça ne va pas du tout Glenn, il faut te secouer un peu mon gars, même si tu ne t’en rends pas vraiment compte. »

black pumpkin

Messages : 169 Date d'inscription : 05/01/2019 Age du joueur : 35

Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée.

Glenn ne savait pas réellement où son interlocuteur voulait en venir. Quand ce dernier affirma qu’il était effectivement plus à sa place parmi les livres que devant un auditoire, le jeune homme était effectivement d’accord avec lui. Cependant, il devait bien avouer qu’il ne saurait pas réellement pour quelle raison il se retrouverait devant un auditoire, justement parce que ce n’était pas vraiment sa place. En tout cas, il voyait bien que son interlocuteur perdait quelque peu patience. Glenn reconnaissait les signes. Il ne disait pas grand-chose, mais il observait toujours les autres. Eric avait ces quelques signes d’agacement qu’il voyait très souvent chez les personnes à qui il parlait, même chez son frère qui avait pourtant l’habitude. Glenn avait parfaitement conscience que les autres peinaient à le supporter et en vérité, ça lui convenait très bien. Le jeune homme n’était pas spécialement touché par le fait qu’il puisse agacer ses interlocuteurs, pour ça il faudrait qu’il ressente quelque chose de toute façon.

L’homme affirma donc qu’il devait se secouer un peu, même s’il n’en avait pas conscience. Glenn ne répondit pas de suite à sa remarque, se permettant de réfléchir un peu à ce qu’il venait de lui dire. Et puis finalement, il articula un simple mot.

« Pourquoi ? »

Encore une fois, parce que ça lui ressemblait, le jeune homme articula ce mot d’un ton particulièrement neutre. Il n’y avait aucun jugement ou intonation particulière dedans, parce qu’il posait simplement la question. Pourquoi est-ce qu’il devrait se secouer, Glenn se le demandait vraiment. Oh, quelque chose lui disait quand même que Eric devait avoir quelque chose à redire sur sa façon de voir le monde, sur sa façon d’être tout simple comme la plupart des personnes qui l’entouraient. Personne n’était capable de le comprendre, et beaucoup de personne tentait de le changer. C’était sans doute ce que cherchait à faire son interlocuteur, même si ce serait peine perdue. D’une part parce que Glenn n’avait pas spécialement envie de changer, pourquoi le faire alors que ça lui convenait très bien d’être tel qu’il était et d’autres part parce que son frère s’était déjà bien cassé les dents à essayer sans succès. Ça ne servait à rien, alors ce n’était pas une personne comme Eric qui parviendrait à faire des « miracles ». Si encore Glenn était malheureux d’être comme il était, mais ce n'était pas le cas, alors autant le laisser tranquille.

Code by Gwenn

Messages : 148 Date d'inscription : 30/12/2018 Age du joueur : 26

Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée

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Eric avait le sentiment de se confronter à un mur, et il était très probable que Glenn entende ses paroles sans les écouter. Il ne devait pas se sentir particulièrement ému parce qu’il venait de lui dire. C’était très déstabilisant pour Eric, de se retrouver face à quelqu’un comme Glenn, qui ne laissait rien paraître du tout. Il ne savait pas trop comment il était censé se comporter face à ce type de personnalité, mais Eric choisissait d’y aller franco, et de lui rentrer un peu dedans, pour voir ses réactions. Ce n’était pas une franche réussite pour le moment, il fallait le reconnaître. Mais il ne désespérait pas, Glenn devait bien avoir des moments où il se comportait un peu plus comme un être humain non ? C’était impensable, d’être complètement, et totalement dénué d’émotions. Même si pour le moment, il avait une preuve vivante pile en face de lui.

« Pourquoi ? »

Pourquoi ? Il lui posait réellement la question ? De toute évidence, oui. Pourtant, la réponse était des plus évidentes, du moins pour Eric. Glenn continuait de le déstabiliser, et le pire, c’était qu’il ne faisait sans doute pas exprès. Il se contentait d’être lui-même, de répondre et réagir comme il le faisait toujours. D’une certaine façon, Eric le plaignait. Etre toujours amorphe, toujours neutre et inexpressif, c’était triste. Glenn était encore jeune, il devrait profiter, croquer la vie à pleine dents, au lieu de rester terré, incapable de ressentir la moindre émotion. Cela ne signifiait pas qu’il était malheureux (l’avantage à être dénué d’émotions sans doute), mais Eric ne pouvait pas concevoir de le laisser dans cet état, quand bien même on ne lui avait rien demandé. Mais ce ne serait pas citoyen d’ignorer la situation du sorcier. Eric n’était pas un grand patriote, il était surtout très individualiste, et ses profits étaient ce qui importait le plus, mais il lui arrivait parfois de se soucier des autres, et le cas de Glenn était bien trop exceptionnel pour qu’il ne fasse rien.

« Parce que tu es jeune, tu devrais profiter de la vie, avoir envie d’expérimenter des tonnes de choses. Pas rester en tête à tête avec tes livres. Je conçois que tu ne ressentes pas grand-chose, mais essayes tu au moins de déclencher des réactions ? C’est comme si tu passais à côté de ta vie. »

black pumpkin

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