Parfois la mauvaise personne soulage quand même. (Adalbert)

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

Joanna avait de longue journée parfois au bar, et on ne pouvait pas dire que les horaires étaient particulièrement agréables par moment. Elle finissait très tard, parce qu’évidemment un bar comme celui-là, il fallait qu’il soit ouvert quand même très tardivement dans la nuit. Ce n’était pas toujours agréable, mais en même temps Joanna ne crachait pas non plus sur la paie. Ce n’était pas pour rien que la jeune femme avait accepté de travailler pour Gnarlak, la paie était quand même convenable si on oubliait un peu le fait qu’il fallait quand même fréquenter de « mauvaises » personnes et l’obscurité de la graine des sorciers. Cela dit, si elle n’avait pas accepté d’aider le MACUSA, la jeune femme aurait peut-être quand même lâché l’affaire depuis longtemps. Quoi que… elle avait eu de la chance tout de même en trouvant ce poste, elle ne pouvait pas se permettre de le perdre. En tout cas, pas tant qu’elle n’aurait pas une issu de secours et elle espérait bien que ça allait arriver avec les efforts qu’elle fournissait.

Cela dit, en attendant, Joanna se retrouvait donc très tardivement dans la soirée à devoir rentrer chez elle. Elle n’avait jamais eu de souci en soit depuis qu’elle travaillait au Blind Pig, mais en même temps… eh bien, depuis la jeune femme avait conscience que la situation était tout de même bien plus tendue qu’avant. Non pas que Joanna puisse réellement croire qu’elle allait avoir des soucis, son appartement ne se trouvait pas très loin du bar en prime. Mais quand même, la sorcière devait bien avouer qu’elle n’était quand même pas la plus rassurée du monde quand elle se promenait si tard le soir, surtout depuis qu’elle était un indic et que certaine personne s’en doutait. Elle n’avait aucune envie que quelqu’un lui tombe dessus, le quartier n’était quand même pas des plus sûr.

Elle marchait donc dans la rue plongée dans le noie, sa main dans sa poche tenant le manche de sa baguette juste au cas où. Elle vit alors une silhouette un peu plus loin. C’était bête, bien sûr, la jeune femme ne devrait pas devenir paranoïaque non plus, mais on ne pouvait pas dire qu’elle se sentait vraiment sereine. Mais bon… elle ne devait pas avoir peur, elle n’allait pas fuir quand même. Elle aimerait bien transplaner, mais elle était en pleine rue, elle n’avait aucune envie d’avoir le MACUSA sur le dos. Elle voulait travailler pour eux, par se retrouver dans leur collimateur. Donc, elle n’allait pas transplaner et elle se contenta simplement de marcher… droit vers cette silhouette.

Et finalement, quand elle arriva suffisamment proche dans le but de distinguer le visage du jeune homme elle le reconnu. Elle pouvait clairement être soulagé au final, parce qu’il ne s’agissait « que » de Adalbert Waffling.

« Waffling ? Qu’est-ce que tu fais à te promener si tard ? » En soit, elle ne devrait pas lui adresser la parole… mais en réalité, elle ne pouvait pas nier qu’elle se sentait vraiment soulagée quand même.

Code by Gwenn

Messages : 278 Date d'inscription : 29/12/2018

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

I

l était très tard... ou très tôt, question de point de vue. Adalbert n'avait pas vu le temps passer. Il avait passé une bonne partie de sa soirée avec Eulalie... Je vous arrête tout de suite, absolument rien de graveleux là-derrière (pour qu'Adalbert trouve un quelconque intérêt au sexe opposé, ou au sexe en général, il faudrait réussir à lui sortir de la tête toutes ses trop nombreuses recherches, et ce n'était pas prêt d'arriver), non, ils avaient juste mis en commun leurs recherches, brainstormé, et puisque ni l'un ni l'autre n'étaient de nature à faire les choses à moitié, la mise en commun de leurs travaux avait pris beaucoup de temps. Un temps que le théoricien de la magie n'avait absolument pas vu passer, ceci dit... C'était finalement en constatant l'heure qu'il était (et parce qu'Eulalie aurait des cours à donner le lendemain, contrairement à lui qui dormait un peu n'importe quand et n'importe comment en fonction de son emploi du temps totalement décousu) que le duo de chercheurs avait décidé de s'arrêter là.

Adalbert était donc en chemin pour rentrer chez lui. Il aurait pu transplaner directement, cela lui aurait pris bien moins de temps, mais à vrai dire, l'écrivain ne se sentait absolument pas fatigué. Il gardait à l'esprit les diverses conversations qui avaient étayé sa soirée, son cerveau débordait de théories, d'hypothèses, de thèses et de synthèses, rien qui ne lui aurait permis de trouver le sommeil une fois de retour chez lui... Pas dit qu'il le trouve davantage une fois rentré, mais en attendant, marcher lui faisait du bien. Marcher lui avait toujours fait du bien. Il ne saurait l'expliquer exactement, mais quand il marchait, il réfléchissait non pas moins (Adalbert réfléchissait tout le temps et beaucoup trop... ce qui voulait dire qu'il pouvait facilement lui arriver de réfléchir mal par la même occasion), mais mieux. Même s'il devait gérer la frustration de ne pas pouvoir d'office consigner toutes ses pensées sur le papier et de devoir attendre d'être rentré, prenant ainsi le risque d'omettre certains des points abordés au cours de sa promenade. Enfin, il fallait savoir faire des compromis, parfois.

Adalbert marchait donc dans les rues sombres et désertes de Mahattan, indifférent à l'éventuelle dangerosité des lieux. En même temps, ces lieux l'étaient à coup sûr bien moins pour lui que pour la jeune femme dont il croisa la route. Joanna Evigan. Connaissance de longue date qu'il ne pouvait absolument pas voir en peinture. En même temps, on l'aura remarqué, il y avait bien peu d'individus en ce bas monde pour trouver grâce aux yeux d'Adalbert Waffling.

-Je ne vois pas du tout en quoi ça te regarde, répliqua Adalbert d'un ton sec, ne se voyant pas lui faire un topo sur la magie primitive juste pour satisfaire sa curiosité. J'ai le droit de prendre l'air comme tout le monde.

Même à quatre heures du matin, certes.

code by Mandy

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

Joanna n’avait pas forcément besoin d’attaquer de la sorte Adalbert Waffling. Mais en même temps… il devait bien reconnaître que ça lui faisait aussi du bien. Une manière de se défouler comme une autre. Elle n’y pouvait rien, la jeune femme et le jeune homme ne s’entendaient pas et ne s’étaient jamais entendus pendant leurs études. Ils avaient le même âge, mais clairement ils n’avaient pas du tout la même façon de voir le monde. En même temps, Joanna était assez d’avis qu’il n’y avait pas grand monde qui ressemblait à Adalbert et qui avait la même façon de penser que lui.

Elle était soulagée en prime de tomber sur cet homme, parce que même s’ils ne s’entendaient pas du tout et pour cause ils n’étaient pas compatibles du tout, Joanna savait que le jeune homme n’allait pas lui faire du mal non plus. Enfin… ce n’était pas parce qu’ils n’étaient pas capables de s’entendre, qu’elle pensait craindre quelque chose de Waffling. Il n’était pas violent, donc ça lui allait bien. Au vu de l’heure tardive, on pouvait dire que croiser un homme tel que Adalbert, c’était une meilleure chose pour une jeune femme comme elle.

L’homme ne manqua pas de lui répondre en affirmant que ça ne la regardait pas ce qu’il faisait si tard dans la rue. Il n’avait pas tort, ça ne le regardait pas non. Comme le fait qu’il avait parfaitement le droit de prendre l’air à l’heure qu’il voulait.

« Tu as raisons. » Elle pouvait le reconnaître, même si ça n’avait rien d’agréable du tout de devoir affirmer à Adalbert qu’il avait raison. « Cela dit, j’ai tendance à croire que toutes les personnes qui trainent un peu tard comme toi dans la rue font des choses suspectes. »

Comme elle donc ? Oui, sauf qu’elle rentrait simplement du travail et qu’elle prenait ce chemin naturellement pour rentrer chez elle. Bon, Joanna ne manquait pas de faire preuve d’une grande mauvaise foi en cet instant précis. Elle ne portait vraiment pas l’homme dans son cœur, mais elle n’était pas non plus au point de se dire qu’il était capable de quelconque méfaits, mais en même temps… il ne fallait pas se fier aux apparences, elle était bien placée pour le savoir. Elle avait vu des personnes qui donnait l’impression d’être tout bien sur tout rapport dans le bar où elle servait, et qui n’avaient donc pas des affaires à ce point légales. Peut-être qu’au fond, l’homme sous ses yeux ne manquait de faire des choses louches et si jamais il faisait des choses louches… elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu curieux. Ou alors, elle se contentait simplement d’être de mauvaise foi, ce qui ne serait pas étonnant quand on voyait la personne qui lui faisait face.

Comme ça serait sans doute mieux qu’elle se contente de passer son chemin, que rien ne la retenait ici… mais elle devait bien avouer qu’elle avait envie de continuer cette conversation.

Code by Gwenn

Messages : 278 Date d'inscription : 29/12/2018

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

S

i, en dépit de l'heure tardive, Adalbert ne se sentait absolument pas fatigué, ce n'était pas pour autant qu'il tenait absolument à ce que son interlocutrice lui tienne la jambe, il préférait occuper ses insomnies à des promenades nocturnes et bienfaitrices, à des brainstormings, à des séances intensives d'écriture, mais certainement pas à la conversation, encore moins une conversation avec une fille qu'il ne portait pas franchement dans son coeur pour commencer. D'autres hommes se damneraient peut-être dans l'espoir d'attirer l'attention d'une fille comme la belle Joanna Evigan, dans l'intention de partager quelques instants nocturnes avec elle, mais définitivement pas le théoricien de la magie.

Et de ce qu'il savait, Joanna non plus n'avait pas forcément envie de se coltiner sa présence trop longtemps. Et pourtant, elle continuait sur sa lancée comme si sa remarque destinée clairement à mettre un terme à la conversation l'avait juste encouragée à la poursuivre. Lui qui ne demandait qu'à tracer son chemin, qui se serait bien contenté d'un vague signe de tête à l'adresse de la serveuse avant de reprendre sa route... il était servi. Tout ça pour entendre qui plus est dire des propos absolument absurdes à son égard. Certes, ils ne se connaissaient pas si bien que ça non plus tout compte fait, mais la serveuse du Blind Pig ne pouvait tout de même pas être sérieuse, si ? Qu'est-ce qu'il pourrait bien faire de suspect ? S'il était bien en ce bas monde un homme qu'il serait difficile de qualifier de pervers, c'était bien lui. Louche à la limite, et seulement au sens où il avait - en toute connaissance de cause - un esprit à part, pour le dire élégamment.

Alors non, clairement, Adalbert ne faisait rien de suspect, il se contentait tout bonnement de rentrer chez lui et rien d'autre, et la tâche commençait à lui en être très nettement compliquée par son interlocutrice, qui devait s'ennuyer ferme ou ne pas avoir très envie qu'on la laisse seule, même si ça devait être pour passer du temps en mauvaise compagnie, pour le retenir encore au point de décréter des propos dans lesquels elle ne croyait sûrement pas pour sa part malgré tout.

-Imagine-toi ce que tu veux, si je faisais quoi que ce soit de suspect, j'aurais encore moins de raisons de t'en parler, répliqua Adalbert dans un soupir las.
Il ne voyait même pas pourquoi il se justifiait. Il serait plus simple de juste transplaner et de laisser son interlocutrice en plan. Mais si certains codes sociaux échappaient parfois au jeune homme, il restait en règle générale dans les normes de la politesse, et par ailleurs, il avait sa fierté, il ne voyait pas pourquoi il se donnerait la peine de débarrasser le plancher alors qu'il n'avait pas la moindre raison valable de le faire. Est-ce que je te demande ce que tu fais là aussi tard, toi ?

code by Mandy

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

Adalbert lui rétorqua qu’elle pouvait très bien imaginer ce qu’elle voulait, que dans tous les cas, s’il faisait quelque chose de suspect, il n’aurait aucune raison de lui en parler. Joanna était d’accord sur ce point, ce n’était évidemment pas parce qu’elle lui demandait quelle chose suspecte il était en train de faire qu’il allait lui en parler, le jeune homme serait mal avisé de se confier à elle. Mais en même temps, ça ne lui permettait pas d’aller dans son sens non plus, ce n’était pas en entendant ces paroles que Joanna pouvait très bien se dire que son interlocuteur ne faisait rien de suspect. Cela dit, la serveuse avait quand même conscience qu’elle ne devrait pas non plus se montrer trop paranoïaque et elle savait qu’elle laissait grandement ses sentiments personnels prendre le dessus. Elle n’avait jamais réussi à s’entendre avec Waffling, son jugement était donc clairement touché. Elle n’était pas réellement capable de laisser ses jugements personnels de côté dans ce genre de situation et dans toutes les situations, même si elle savait que par moment elle devait quand même faire la part des choses. Ce qu’elle essayait de faire, sauf maintenant.

Alors que Joanna avait conscience qu’elle devrait simplement se contenter de s’en aller, rentrer chez elle comme elle avait l’intention de faire, et laisser Adalbert rentrer chez lui aussi de son côté. C’était au final une corvée pour elle aussi de continuer de lui parler, mais en même temps elle ne parvenait pas à juste tourner la page et s’en aller, sans raison évidente.

« Tu pourrais, je n’ai rien à cacher. » Se contenta-t-elle de répondre quand l’homme souligna le fait qu’il ne lui demandait pas ce qu’elle faisait aussi tard dehors. Forcément au vu de la situation, l’homme pourrait donc très bien lui retourner la question, mais ce n’était pas un souci pour Joanna. Elle n’avait rien à se reprocher. Elle n’était toute blanche, non plus, mais présentement elle n’avait vraiment rien à se reprocher. « Je me contente simplement de rentrer chez moi, parce que j’ai un vrai travail avec des horaires décalés qui me pousse à terminer tard mes journées. » Ajouta-t-elle.

C’était une habitude pour elle forcément de rentrer tard chez elle après son service, parce que le bar était ouvert tard et qu’elle se devait de faire le service jusqu’à tard dans la nuit. Ce n’était pas non plus un travail de rêve et Joanna aspirait à bien mieux que ça, mais ça ne l’empêcha pas non plus de souligner le fait qu’elle avait un « vrai » travail contrairement à son interlocuteur. Est-ce qu’elle le pensait vraiment ? Pas entièrement en vérité, elle avait conscience que l’homme sous ses yeux faisait quelque chose d’incroyable, mais elle ne l’avouerait jamais de son côté. Une sorte de fierté mal placée parce qu’elle ne le portait pas dans son cœur, sans raison évidente. On ne l’entendrait jamais affirmer que cet homme était très doué dans son domaine, même si elle en avait quand même conscience.

Code by Gwenn

Messages : 278 Date d'inscription : 29/12/2018

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

A

dalbert n'était franchement pas si sûr que ça du fait que son interlocutrice n'ait véritablement rien à cacher. Il ne la connaissait pas si bien que ça, dans le fond, mais il la tenait tout de même pour être une femme de mauvaise vie, et son métier tout comme les milieux qu'elle fréquentait semblaient le confirmer. Oui, il était assez certain du fait que Joanna Evigan avait des choses à cacher. Est-ce que, pour autant, il tenait à en savoir quoi que ce soit ? Pas vraiment. Adalbert avait beau être d'un naturel curieux, il y avait des sujets qu'il préférait malgré tout ne pas creuser. La vie de la serveuse du Blind Pig, qu'il imaginait dissolue, en faisait définitivement partie. Il ne se souciait pas de savoir ce qu'elle dissimulait potentiellement ou non. Et si elle dissimulait effectivement quelque chose, c'étaient après tout ses affaires, et le théoricien de la magie ne pouvait qu'être ravi de ne pas y être mêlé. Et n'avait aucune intention de l'être davantage en autorisant son interlocutrice à lui parler trop longuement. Malheureusement, la conversation n'était toujours pas finie, et Adalbert allait devoir supporter son interlocutrice un petit temps encore.

Elle se justifia malgré tout en affirmant qu'elle rentrait chez elle, et qu'il était tard parce que son travail faisait que ses horaires étaient décalées. Ce qui était très certainement vrai, et que ce soit vrai ou non, Adalbert choisissait de s'en moquer. Non, vraiment, il ne voulait rien savoir de la vie de cette jeune femme. Peut-être que c'était stupide de sa part, et qu'il découvrirait en elle quelqu'un de nettement plus intéressant qu'il ne l'avait soupçonné s'il prenait la peine de bavarder plus longuement, mais à quoi bon, ils avaient dans tous les cas des vies très différentes, et Adalbert doutait fort que discuter magie primitive et sortilèges originaux ait de quoi faire vraiment palpiter le coeur de son interlocutrice.

-Eh bien grand bien te fasse, soupira Adalbert, qui ne savait pas vraiment ce qu'il pourrait rétorquer à cela. Même si la jeune femme avait l'intention de prolonger sa nuit ailleurs ou de s'adonner à il ne savait quelle activité louche, ce n'était vraiment pas son problème. Tu sais, je ne te demandais vraiment pas les raisons de ta présence si tardive dans la rue, ajouta-t-il tout en sachant qu'il devrait plutôt saisir cette occasion de laisser Joanna vaquer à ses affaire pour lui-même vaquer aux siennes. D'aucuns se diraient qu'il était de son devoir de raccompagner Joanna pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien en chemin, mais honnêtement, Adalbert estimait qu'il avait d'autres chats à fouetter. Il n'avait vraiment pas la moindre envie de se donner cette peine. Ca ne m'intéresse vraiment pas. Tu pourrais décider de passer ta nuit dehors à trafiquer je ne sais quoi que je ne voudrais pas en savoir davantage, ta vie ne me concerne pas du tout.

code by Mandy

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

D’accord, clairement Joanna était beaucoup – beaucoup – trop paranoïaque. Mais en même temps, quand on travaillait comme elle dans un bar fréquentait par la pire racaille de New-York, en plus d’être une indic pour le MACUSA, on ne pouvait que se questionner à longueur de temps sur ce que les autres faisaient de suspect. Et se promener en pleine nuit comme ça, c’était forcément suspect. Adalbert ne donnait pas forcément l’image d’un homme qui avait des tendances sombres, il donnait même l’impression d’être le genre de type qui suivait parfaitement bien les règles. Mais justement, Joanna était d’avis que c’était ceux qui étaient les pires, parce qu’on ne les soupçonnait pas. En tout cas, de son côté, elle avait quand même des soupçons à l’encontre de son interlocuteur.

Ce dernier lui expliqua clairement qu’il n’en avait que faire de ce qu’elle pouvait bien faire dehors à une heure aussi tardive, qu’il ne lui demandait absolument pas les raisons de sa promenade tardive. Certes, mais Joanna venait de les lui donner, alors ça ne changerait rien. Il précisa donc qu’elle pourrait très bien décider de trafiquer quelque chose, de passer sa nuit n’importe où que ça ne le regardait pas, d’une part et surtout que ça ne l’intéressait pas. Certes, c’était comme il voulait, mais en attendant Joanna n’avait pas spécialement l’intention de ne pas s’intéresser à la vie de son interlocuteur.

« Ce n’est pas parce que toi tu ne t’intéresses pas à ce que je fais, que je devrais ignorer ce que tu fais. » Joanna insistait évidemment beaucoup, mais en même temps ce n’était pas comme si elle craignait réellement de se mettre l’homme à dos, ils ne se supportaient déjà pas. Elle n’attendait pas auprès de lui pour qu’ils s’entendent, ce qui la poussait donc très clairement à se montrer très peu objective. Mais encore une fois, elle n’en avait que faire. « Avec la situation actuelle, ça me semble parfaitement logique de se méfier de tout et surtout de tout le monde. » Ce n’était pas forcément très bien pour sa couverture, il ne faudrait pas non plus qu’on apprenne qu’elle était un indic du MACUSA. Mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. « Si jamais tu étais en train de préparer quelques choses de malsain pour le compte de la mauvaise personne, je regretterais de ne pas avoir vu la menace venir. »

D’accord… clairement Joanna était beaucoup trop parano. La fatigue aidant, mais surtout le fait qu’elle était incapable de s’entendre avec Adalbert. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se méfier de lui. Elle voulait bien reconnaître que cet homme était quelqu’un de brillant en prime, mais justement s’il mettait cette intelligence et toute ses informations pour le compte de mauvaise action, Joanna se disait qu’elle devrait quand même vraiment mettre son nez dans ses affaires. Elle mettait son nez dans les affaires de tout le monde, c’était sa manière pour elle de changer un peu sa vie et de pouvoir quand même espérer quelque chose de bien mieux dans le futur.

Code by Gwenn

Messages : 278 Date d'inscription : 29/12/2018

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

A

dalbert ne savait vraiment pas pourquoi ils s'obstinaient à se tenir mutuellement la jambe alors qu'il était plus qu'évident qu'aucun des deux ne supportait la compagnie de l'autre et qu'ils se seraient définitivement bien épargné de se supporter plus longtemps. En certaines occasion, l'orgueil vous poussait définitivement à agir n'importe comment et à vous infliger inutilement des situations qui pourtant n'avaient absolument rien pour vous plaire ou vous soulager. Enfin, cela finirait bien par passer, il fallait simplement attendre que ça se tasse un peu et qu'ils vaquent à nouveau à leurs occupations comme ils savaient si bien le faire. Chaque seconde qui l'éloignait de son chez-lui était une perte de temps infinie, à présent. Et d'ailleurs, le temps qu'Adalbert consacrait à Joanna était du temps qu'il n'accordait ni à son sommeil, ni à ses recherches. Autant dire que c'était tout sauf productif...

Joanna se justifia en observant que dans la situation actuelle, il était tout à fait normal de se méfier de tout et de tout le monde. Elle n'avait définitivement pas tort, effectivement. Il était certain que la situation inspirait la défiance. Difficile de différencier les amis des ennemis, quand l'ennemi prenait un malin plaisir de prendre l'apparence de l'ami. Grindelwald devait être très fier de son effet. Il semait le doute et la suspicion dans les esprits, il générait le chaos et la zizanie, et même quand on voulait se croire imperméable à ses stratégies, elles nous impactaient tout de même. La preuve, Joanna se méfiait de lui. Et au vu des fréquentations de la serveuse, Adalbert lui aussi préférait largement se méfier de Joanna... Même s'il estimait que dans son cas, la défiance était tout de même beaucoup plus légitime.

-Je préfère ne pas savoir quels individus tu considères être des mauvaises personnes, Evigan, rétorqua Adalbert. Tu travailles pour l'un des types les plus louches qui existent et les trois-quarts des clients que tu sers au Blind Pig sont recherchés par les MACUSA.

Alors, jouer la justice descendue de son socle et estimer qu'il était quelqu'un de suspect, c'était franchement risible. D'autant plus que lui-même était si certain de ses convictions qu'il ne s'imaginait absolument pas capable d'un jour céder aux sirènes du grand mage noir du moment. Il ne se posait même pas la question, il le savait, plutôt mourir que de se mettre au service de Grindelwald. Ceci dit, ce n'était pas forcément de Grindelwald que la jeune femme parlait quand elle évoquait "la mauvaise personne". Il voulait croire qu'à force de fréquenter d'aussi près la pègre sorcier sans esquisser un seul mouvement de recul, sa boussole morale devait être complètement déréglée. Mais évidemment, le fait qu'il n'aime vraiment pas cette jeune femme n'aidait pas du tout.

code by Mandy

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

Joanna ne devrait sans doute pas continuer d’insister avec Adalbert, mais elle n’y pouvait rien. Elle ne parvenait pas à s’empêcher de douter de l’homme sous ses yeux. Elle savait bien qu’elle ne devrait pas laisser ce qu’elle pensait de ce jeune homme modifier son jugement et la rendre plus suspicieuse qu’elle ne devrait, mais elle n’arrivait pas dans tous les cas à être objective. Elle ne savait même pas réellement pourquoi elle s’embêtait à lui maintenir la jambe, ils devraient se contenter simplement de tourner les talons et de ne pas perdre plus de temps, parce qu’il était quand même évident qu’ils perdaient tous les deux leur temps et qu’ils ne faisaient absolument rien de productif.

Joanna était clairement mal placée pour faire des remarques sur les fréquentations de son interlocuteur, mais en même temps elle savait parfaitement où était sa place. Ce n’était pas le cas des autres, parce que justement le but n’était pas qu’on découvre qu’elle aidait le MACUSA. Autant dire que c’était quand même bien mieux qu’on la considère comme du « mauvais côté », mais elle n’allait pas se gêner pour juger ce que les autres faisaient. Adalbert ne lui donnait pas spécialement de raison de se méfier de lui, mais en même temps Joanna n’avait pas besoin qu’il lui donne des raisons de se méfier de lui pour le faire, pour qu’elle ne le considère pas comme une bonne personne. Elle ne le respectait pas, ce qui n’était pas forcément une bonne chose, mais elle n’avait pas l’intention de changer sa façon de penser.

« Justement. » Répondit-elle en croisant les bras. Elle ne devrait vraiment pas insister, parce que ça ne servirait à rien dans tous les cas. Il était évident qu’elle perdait son temps, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de répondre quand même aux remarques de l’homme. Quand bien même, ces remarques étaient parfaitement légitimes, il n’avait pas tort en affirmant qu’elle travaillait sans aucun doute pour la plus grande raclure de New-York, et que la plupart de ses clients étaient recherchés par le MACUSA. Il avait raison, entièrement raison, pour ça que son poste lui donnait à ce point un bon moyen d’avoir des informations. « Je suis bien placée pour savoir qu’il ne faut pas faire confiance à n’importe qui et que les pires n’ont pas forcément la tête de l’emploi. » Elle en avait vu passer des personnes qui donnaient l’impression d’être propres sur eux et qui pouvaient être les pires raclures tout simplement. Non pas que Adalbert puisse être si propres sur lui que ça… mais en sens, il ne donnait pas forcément l’impression d’être la pire raclure du monde. Mais Joanna considérait qu’elle devait quand même se méfier. Après tout, l’homme – même si sa la tuait de le reconnaître – était quelqu’un de très intelligent et s’il mettait son intelligent du côté des mauvaises personnes, ce ne serait pas du tout une bonne chose. « J’espère pour toi que tu ne feras rien d’illégal, c’est tout. »

Code by Gwenn

Messages : 278 Date d'inscription : 29/12/2018

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

A

dalbert n'en revenait pas d'avoir à se justifier auprès de Joanna de ce qui à ses yeux paraissait si évident. Il s'estimait être quelqu'un de franchement inoffensif en règle générale. Oui, il avait des convictions politiques fortes, mais ses combats, il les menait au bout de sa plume, rarement avec sa baguette, de ce point de vue-là, il n'ignorait pas avoir un certain nombre de lacunes. Des lacunes qu'il allait lui falloir corriger, cela va sans dire, surtout en intégrant l'Ordre, mais en attendant, non, il ne méritait pas la défiance qu'il jugeait au demeurant ô combien déplacée de son interlocutrice. Il n'avait vraiment rien dit ou fait qui sache justifier qu'elle s'adresse à lui comme s'il était un de ces criminels qui remplissaient allègrement les tablées du bar miteux pour lequel elle travaillait.

Et d'ailleurs, qu'est-ce que ça pouvait lui faire, que ses activités soient licites ou non, exactement ? Elle lui parlait comme si elle était une Auror en couverture. Mais non, elle n'était que l'employée médiocre d'un bouge encore plus médiocre. Et lui, il perdait un temps précieux à rétorquer quand il devrait tracer sa route ou, encore mieux, transplaner sans demander son reste. Mais non, il n'aimait pas qu'on le pointe du doigt sans raison. Vouloir se défendre de ce qu'on arguait à son encontre était certainement naturel. C'est qu'Adalbert, l'air de rien, avait sa fierté. Les qualités par lesquelles il brillait, son intelligente et ses capacités d'analyse, pouvaient difficilement occulter tout ce qu'il y aurait à réviser dans son caractère, à commencer par un ego un peu trop démesuré, qui s'accompagnait en conséquence d'une susceptibilité à fleur de peau, devait-on être surpris ?

-Tu l'espères pour moi ? répéta Adalbert, légèrement incrédule. Mais quand bien même je ferais quoi que ce soit d'illégal, qu'est-ce que ça pourrait bien te faire ? Qu'est-ce que tu en ferais ? Il avait le sentiment qu'elle cherchait à le menacer, et il avait peine à comprendre en quoi elle pensait avoir quelque légitimité que ce soit à se comporter de la sorte à son égard. Outre le fait qu'il n'avait rien à se reprocher, il n'appréciait pas de la voir se placer dans une position qui, l'estimait-il, lui allait bien mal. Tu n'as pas l'air d'avoir tant de scrupules avec tous ceux que tu côtoient au jour le jour. Je ne comprends vraiment pas ce que tu cherches, là, tout de suite.

Si ce n'était à lui faire perdre son temps, tout simplement, parce qu'elle ne l'aimait pas. Et dans ce cas, c'était plutôt réussi, non ? Car en effet, Adalbert avait le sentiment de perdre son temps, et pourtant, il laissait Joanna lui tenir la jambe sans intervenir.

code by Mandy

Messages : 111 Date d'inscription : 03/09/2019 Age du joueur : 35

Parfois la mauvaise personne soulage quand même.

Joanna ne devrait peut-être pas prendre la peine de « menacer » comme elle le faisait Adalbert, mais particulièrement intelligente – même en ne l’appréciant pas du tout, elle était quand même capable de le reconnaître – et justement la serveuse n’avait pas spécialement envie que les recherches de cet homme se retrouvent entre de mauvaises mains. Cela dit, ce n’était clairement pas en alpaguant l’homme de la façon dont elle faisait qu’elle parviendrait réellement à obtenir des réponses, et aller dans le bon sens. Joanna aimerait bien répliquer que c’était bien son problème si elle trouvait Adalbert en train de faire quelque chose d’illégal, mais ce n’était évidemment pas ainsi qu’elle parviendrait à rester discrète sur le rôle qu’elle jouait pour le MACUSA. Des personnes se posaient déjà des questions, ce n’était pas le moment pour elle de jouer avec le feu et de trop se dévoiler. Elle se devait de garder le sang-froid.

Ce n’était pas étonnant que Adalbert ne comprenne pas vraiment ce qu’elle cherchait actuellement, quand on savait qu’elle se retrouvait en compagnie de la pire des raclures de la ville à longueur de temps, dans ce bar malfamé. Forcément, quand on la voyait servir les pires criminels de cette ville, on pouvait très bien se demander pourquoi elle prenait la peine à retenir à ce point un homme qui ne donnait quand même pas l’air de faire grand-chose de mal. Joanna pourrait peut-être continuer à creuser un peu plus afin de savoir ce que Waffling tramait, mais elle comprenait bien que dans tous les cas, elle n’obtiendrait pas de réponse dans l’immédiat.

« Sans doute pas grand-chose. » Finit-elle par dire. Elle avait envie d’insister, elle avait envie de trouver quelque chose de louche parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que quelque chose n’allait pas. Mais en même temps, il était temps qu’elle reconnaisse qu’elle n’aurait pas dû alpaguer ainsi Adalbert et l’accuser de chose dont elle n’avait pas du tout de preuve. « Je n’en ai rien à faire de toute façon. » Ajouta-t-elle, en haussant les épaule.

Elle ne pensait pas ce qu’elle disait, mais elle ne pouvait évidemment pas prétendre le contraire. C’était sans doute idiot de changer de ligne directrice maintenant, mais en même temps elle avait conscience que ça ne risquait pas de l’emmener quelque part si elle continuait d’insister. Alors, autant faire comme si elle n’en avait réellement rien à faire. Rien ne pouvait vraiment lui garantir que son interlocuteur avait réellement quelque chose à se reprocher non plus, mais s’il y avait vraiment quelque chose à trouver, elle le trouverait peut-être plus tard. Ou pas. Dans tous les cas, elle avait de toute façon beaucoup d’autres pain sur la planche.

« Sur ce, je te souhaite une bonne soirée. »

Cela ne servait à rien qu’elle insiste en effet.

Code by Gwenn

Contenu sponsorisé

» Une haine secrète est plus mauvaise qu'une inimitié déclarée. (Eric)
» Les mauvaises fréquentations signifient-elles mauvaise personne ? (Achilles)
» On peut négocier, quand même ? (Graves/Grindelwald)
» Parfois il vaut mieux ne pas savoir. (Darlene)
» Il ne faut parfois pas grand chose. (Mildred)