Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités (Seraphina)

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités
   

Seraphina espérait prendre les bonnes décisions. Ce n’était pas évident, surtout en ce moment. Ils vivaient une véritable situation de crise, c’était le cas de le dire. La présidente tentait pourtant de faire les choses au mieux, de veiller à protéger la population sorcière, d’arrêter Grindelwald, de régler tous les problèmes en cours en soit, mais ce n’était pas simple. Vraiment pas. Elle se sentait plus seule que jamais, mais elle n’avait pas le droit à l’erreur, elle le savait. Elle était attendue au tournant par beaucoup. Et elle ne voulait surtout pas leur donner satisfaction de pouvoir la descendre.

Elle se sentait capable de gérer tout cela, ou du moins, elle espérait l’être. Mais elle n’était pas arrivée ici pour baisser les bras, et laisser tomber. Cela n’arrivera jamais. Peu importe le nombre de ses détracteurs, Seraphina se devait d’être forte pour ceux qui croyaient en elle, et même les autres. Elle devait les protéger. Ça n’allait pas être facile, elle le savait, mais elle comptait sur les Aurors restant pour lui venir en aide. Elle avait toute confiance en leurs capacités.

Et en Theseus Scamander aussi. Elle savait que certains Aurors n’étaient pas satisfaits de son choix, parce qu’il était anglais, parce qu’il était le frère d’un suspect. Mais Seraphina avait vu les capacités du jeune homme, lors de cette sombre nuit du nouvel an. Il avait su gérer les Aurors, et il semblait très motivé pour arrêter Grindelwald. Alors Seraphina avait pris la décision de le nommer à la tête des Aurors, temporairement pour le moment, et pour la suite, ils verraient bien. L’objectif principal était en tout cas d’arrêter Grindelwald.

D’ailleurs, elle devait voir le jeune homme à présent, afin qu’ils discutent de la situation actuelle, des avancées, des pistes, des indices… et qu’ils voient ce qu’il fallait faire. Ce qu’ils pouvaient mettre en place pour aider à stopper Grindelwald. Ils ne parlaient jamais de Newt, parce que Seraphina avait conscience qu’ils n’avaient pas forcément la même opinion à son sujet, mais il était toujours considéré comme suspect.

-Madame la présidente. J'espère que je ne vous dérange pas.

Il restait un très grand nombre de choses à faire, et Seraphina avait l’impression qu’elle n’aurait le temps pour tout. Etre sur tous les fronts en même temps, cela n’avait rien d’évident, et la pression était énorme. Elle ne savait pas quand cela allait s’arrêter, ni même si elle allait pouvoir tenir le choc, mais elle n’avait pas le choix de toute manière.

« Monsieur Scamander, installez-vous je vous en prie. »

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Seraphina n’attendait qu’une chose, c’était qu’on vienne lui annoncer la capture de Grindelwald. C’était ce qu’elle souhaitait le plus, depuis le soir du nouvel an. Elle savait que ce n’était pas si simple, et elle ne blâmait pas du tout les Aurors de ne pas encore avoir mis la main sur le mage noir. Grindelwald n’était pas n’importe quel criminel, et ils en avaient tous la preuve. Seraphina digérait encore très mal de s’être faite bernée aussi facilement. Le mage noir avait beau être extrêmement fort en termes de manipulation, elle s’en voulait de n’avoir rien vu. Percival avait tout de même été la personne dont elle avait été le plus proche, et maintenant… inutile d’y penser maintenant.

Elle devait garder la tête froide, et rester concentrée. Même si Grindelwald était la priorité numéro une des Aurors, elle ne pouvait pas arrêter d’exercer ses fonctions pour tout le reste. Le pays devait continuer d’avancer, et en dehors de Grindelwald, il restait encore des choses à gérer. Comme par exemple, le secret magique qui était plus menacé que jamais ces derniers temps. Même si Newt Scamander leur avait donné la solution pour oublietter tout le monde en même temps. La ligue des Fidèles de Salem était toujours en vigueur, et leurs rangs grossissaient. Et elle comptait bien mettre un ou deux Aurors plus axés là-dessus. Elle savait que Bryce travaillait chez eux, mais Bryce avait été affecté par Grindelwald… alors elle aimerait un deuxième point de vue sur la question.

Quoiqu’il en soit, elle allait avoir l’occasion d’en parler avec Theseus. Elle ne doutait pas que le jeune homme faisait du bon travail, elle l’avait vu à l’œuvre, et c’est pour cela qu’elle l’avait nommé, il n’était pas vraiment temps de faire un appel à candidature pour remplacer Percival. Elle était certaine de pouvoir travailler avec lui de la meilleure manière possible, donc la question ne se posait pas. Si cela ne plaisait pas à certains, c’était tant pis. Elle ne changerait pas de décision, sauf si elle se rendait compte que cela n’allait pas du tout.

– Je ne vais pas vous accaparer trop longtemps, je me permettrais seulement de faire le point sur la situation de notre bureau. J’ai engagé une enquête en interne au sein du MACUSA pour jauger la loyauté de nos effectifs. Nous pistons en externe plusieurs sorciers que nous soupçonnons d’appartenir aux rangs de Grindelwald, mais ils ne se sont pas trahis pour le moment. En revanche, nos sources au sein de la Pègre confirment qu’il est encore à New York. Il doit chercher quelque chose… ou quelqu’un.

Elle l’écouta attentivement. En bref, ils n’avaient rien de nouveau, ou de vraiment pertinent. Elle n’était pas surprise, frustrée, mais pas surprise. Grindelwald avait été démaqué, il n’allait pas commettre de faute, ou du moins, pas tant qu’il n’ait pas de bonnes raisons de le faire. Elle prit le temps de réfléchir pendant quelques instants.

« Bien, Grindelwald s’était rapproché de quelques Aurors en particulier, il faudra être vigilant sur ceux-là en particulier. Il est impossible de savoir à partir de quand il a remplacé Percival. Est-ce qu’il est venu pour l’obscurial, ou alors était-il là avant ? Si nous savions ce qui l’avait amené ici, ce serait plus simple de réfléchir à ce qu’il veut. Albus Dumbledore est toujours sous surveillance constante ? »

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Il était difficile de ne pas se dire que la situation était plus que critique, parce qu’elle était, inévitablement. On ne pouvait pas le nier. Cela aurait peut-être pu être pire, mais Seraphina trouvait qu’ils réunissaient déjà beaucoup d’éléments qui étaient recommandés pour juger une situation de critique, voire catastrophique. Certes, le pays était encore debout, le monde magique américain se tenait à peu près tranquille malgré tous les évènements, mais ils avaient tous été fortement touchés. Sans compter le fait que l’impression générale était qu’un nouvel ennemi apparaissait à chaque coin de rue. L’ennemi numéro était Grindelwald, bien entendu. Quand bien même ils n’avaient aucune certitude qu’il n’ait pas quitté le pays, ils allaient tout de même s’atteler à l’arrêter et le juger pour les crimes commis. Et autant dire que la sanction était déjà définie. Chaque pays adoptait les mesures qu’ils voulaient en termes de justice, et le MACUSA pratiquait la peine de mort pour les crimes magiques impliquant le meurtre. Et Grindelwald en avait commis plusieurs devant de nombreux témoins, et ce, juste à New York, il était recherché dans plusieurs pays. Certes, il y avait une chance qu’il y ait une demande d’extradition vers son pays natal, mais peu importe. Cela n’enlevait rien au fait que rien n’était plus important que de l’arrêter.

Et sur ce point, elle savait que Theseus et tous les Aurors étaient déterminés à atteindre cet objectif. Elle se sentait soutenue par ses équipes, et c’était une bonne chose. Combien même elle n’était pas certaine de pouvoir faire confiance à tout le monde, l’ambiance générale était à la justice, et à la détermination. Et elle ne pouvait qu’en être satisfaite.

-Nous fouillons le registres de fond en comble en ce qui concerne Percival Graves, nous cherchons le moindre indice significatif qui pourrait nous donner un ordre d'idée quant à la date de sa disparition.

La présidente hocha la tête. Elle ne savait pas s’ils trouveraient quelque chose, mais elle espérait que ce soit le cas. Qu’ils aient au moins une idée de la période à laquelle ils avaient abrité Grindelwald dans leur rang à leur insu. Ce serait une bonne avancée, ne serait-ce que concernant leur enquête interne. Elle espérait surtout que cela n’avait pas été trop long, mais elle n’avait pas une bonne intuition concernant ce point-là.

-Nous gardons Mr Dumbledore sous surveillance constante, mais nous n'avons rien pu en tirer de vraiment significatif. Il... se tient tranquille.

Encore heureux qu’il se tenait tranquille. Elle était en tout cas satisfaite d’apprendre que Dumbledore était en surveillance constante, elle ne voulait pas qu’il échappe à la vigilance d’un auror ne serait-ce qu’une seconde. C’était vraiment très important qu’ils l’aient toujours en visuel. Mais les aurors du MACUSA étaient expérimentés, alors ils savaient ce qu’ils avaient à faire.

« J’espère que vous réussirez à trouver, même si je ne doute pas que Grindelwald a brouillé les pistes un maximum. Concernant Dumbledore, il serait sot de sa part d’attirer l’attention, mais continuez de le garder sous surveillance, il ne doit pas pouvoir avoir un moment de libre. »

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Seraphina était plus que déterminée à ce que les choses s’arrangent. Bien sûr, il ne suffisait pas de le vouloir, et seule, elle ne pourrait rien faire. Mais elle était tout à fait disposée à soutenir tous ceux avec qui elle travaillait, à les appuyer et les aider. Elle ne resterait pas derrière son bureau à attendre qu’on vienne lui apporter rapport sur rapport. Elle prendrait cœur à l’ouvrage, parce que la situation l’exigeait. Et parce qu’elle continuait à se sentir coupable malgré tout.

Elle savait que cela ne mènerait à rien, qu’ils n’avanceraient pas comme ça. Mais elle n’y pouvait rien, elle avait toujours cette pointe de culpabilité qui persistait. Graves était son ami, son bras droit. Elle aurait dû voir quelque chose. Mais non. Enfin, quoiqu’il en soit, il allait qu’elle aille de l’avant. Heureusement pour elle, elle avait la chance de pouvoir compter sur des gens vraiment compétents. Elle n’était pas encore certaine de la loyauté de tous, mais elle y travaillait. Et Theseus serait aussi d’une grande aide pour eux, et dans cette affaire.

Elle savait qu’il serait d’une très grande efficacité. Il fallait qu’ils misent gros sur les choses les plus concrètes qu’ils avaient. Et Albus Dumbledore en faisait partie. Le fait qu’il n’ait rien dit au sujet de Graves était impardonnable, peu importe les raisons. Et il était important de savoir s’il était de mèche avec le mage noir ou non. Quoiqu’il en soit, elle ne le lâcherait pas d’une semelle, et qu’importe s’il était un de ses fidèles ou non, Seraphina ne pardonnerait jamais son geste, ou plutôt son silence, qui avait coûté la vie à de nombreux hommes innocents le soir du nouvel an.

-Il est sous surveillance constante, de jour comme de nuit, je vous le garantis.

Elle hocha la tête. Elle savait que Dumbledore était réputé pour être un sorcier extrêmement doué, très puissant, mais il ne fallait pas lui laisser une seconde de répit. Quand bien même il réussirait à déjouer leur surveillance, il ne fallait pas le perdre. Il était beaucoup trop impliqué dans cette affaire, de son bon vouloir ou non. Cela n’avait pas très grande importance pour le moment. En tout cas, Seraphina n’avait aucune confiance en lui, et un très grand mépris.

« Bien. Continuez ainsi. »

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Seraphina avait confiance en Theseus, avec modération cependant. Même s’il occupait une place importante dans la hiérarchie du MACUSA, son prédécesseur officieux l’avait entourloupée. Elle se doutait bien que Scamander n’agirait pas ainsi, mais elle ne pouvait s’empêcher d’avoir cette réserve. Néanmoins, elle ne se méfiait pas de lui non plus. Certes, il n’était pas américain, et il était arrivé il y a peu, mais il avait tout de même su faire ses preuves. Elle savait pourtant, que certains n’étaient pas en accord avec cette nomination, mais ils allaient devoir faire avec, elle n’avait pas le temps de ménager l’opinion publique.

Le fait qu’il soit lié aux principaux suspects dérangeait beaucoup, mais l’Auror n’avait jamais montré de signe particulier de défense ou d’entraide. Peut-être qu’il le pensait, mais Theseus n’était pas vraiment chargé personnellement de la surveillance dans tous les cas, alors on pouvait facilement lui laisser le bénéfice du doute. Il était de circonstance de douter de la loyauté de chacun, mais cela ne devait en aucun cas tomber dans une certaine paranoïa. Après tout, Grindelwald s’était grillé tout seul, du moins, c’était ce qu’il avait laissé penser, peut-être que cela faisait partie de son plan, mais cela laissait tout de même penser que d’autres taupes pouvaient être dissimulées au MACUSA, mais ce n’était pas la mission de Theseus de les débusquer, Seraphina avait elle-même choisi son collaborateur. Mais pour le moment, elle ne pouvait faire confiance qu’à un nombre très restreint de personnes, et encore, elle ne pouvait avoir aucune certitude. En revanche, elle attendait beaucoup de Theseus, mais cela allait avec le poste qu’il occupait. Elle voulait des informations sur Grindelwald, ou sur ses sbires. Ce n’était pas évident à trouver, elle en avait confiance, mais elle ne se contenterait pas d’une absence totale de pistes. C’était totalement à prescrire.

-C'est mon intention. En ce qui vous concerne, j'aimerais que nous parlions de votre protection. Il y a de fortes chances que vous soyiez une cible privilégiée pour lui.

Seraphina était loin d’en être sûre. Vu comme Grindelwald avait réussi à la tromper, elle était certaine qu’il la voyait plus comme un bouffon que comme une menace ou une cible pour lui. Elle n’avait à présent, plus rien à lui apporter, à son avis. Mais bon, cela ne coûtait rien, mais elle ne savait pas vraiment ce qu’il entendait par protection. Ni ce qu’il avait en tête.

« Qu’entendez-vous par là ? »

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Seraphina admettait ne pas avoir songé à sa sécurité une seule fois depuis le début des évènements. Elle avait beau être la présidente du MACUSA, elle ne se sentait pas cependant privilégiée ou avoir plus besoin qu’un autre de se sentir en sécurité. En outre le fait qu’elle savait se défendre, elle n’était pas non plus certaine qu’il faille monopoliser des Aurors juste pour sa sécurité à elle, mais cependant, elle acceptait d’écouter ce que Theseus avait à lui dire à ce sujet, il devait très certainement avoir ses raisons, et elle avait envie, et besoin de les entendre. Après tout, il avait peut-être plus raison qu’elle sur le sujet.

-Ce n'est qu'une intuition, et je me trompe peut-être mais... Déjà, vous représentez la plus haute autorité du monde magique américain, il serait logique qu'il vous ait dans le colimateur, surtout à présent qu'il ne peut plus influencer les décisions du MACUSA de l'intérieur.

Certes, elle reconnaissait que sa théorie se tenait. Même si jusqu’ici, Seraphina avait plutôt eu tendance à penser que Grindelwald n’en avait plus rien à faire d’elle, mais elle acceptait tout de même que Theseus avait peut-être raison. Il est certain que si son but était d’affaiblir d’avantage le pays, se débarrasser d’elle pourrait être une option envisageable. Même si elle savait qu’elle avait des détracteurs, certains avaient tout de même toujours confiance en elle, et attendaient beaucoup de ses futures décisions, visant à rétablir les choses, et à arrêter Grindelwald pour le mettre hors d’était de nuire.

-Il a été proche de vous pendant longtemps, il a eu le temps de vous observer, de vous analyser peut-être... Alors privilégier votre protection ne m'apparaît pas superflu. Je ne voudrais pas faire d'entorse trop brutale à vos libertés, mais vous attribuer une garde rapprochée, a minima, me semble nécessaire.

La femme hocha lentement la tête. Encore une fois, sa déduction n’était pas mauvaise. Mais elle ne savait pas s’ils pouvaient se permettre d’employer de telles mesures, sachant qu’ils avaient besoin de tous les Aurors disponibles, mais le but n’était pas non plus de les envoyer comme de la chair à canon. Elle ne voulait pas imposer des tâches qui ne serviraient peut-être pas, mais en même temps, on n’était jamais trop prudent.

« Vous avez peut-être raison. Qu’entendez vous par une garde rapprochée ? Je n’ai pas envie de monopoliser inutilement des hommes. »

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Seraphina reconnaissait sans mal, qu’il y avait du vrai dans ce que Theseus disait, et qu’elle pourrait être la cible des attaques de Grindelwald, mais si elle ne voyait pas en quoi cela l’avancerait de l’éliminer, puisqu’il l’avait si bien tournée en ridicule devant tout le monde, peut-être la considérait-il comme insignifiante, et pas du tout comme une menace. Mais elle n’était pas dans la tête du mage noir, et il pouvait très bien s’attaquer au poste qu’elle occupait, pour créer un plus fort sentiment d’insécurité. Alors elle voulait bien accepter le fait, qu’elle aurait besoin d’être protégée. Mais elle voulait tout de même que ce soit à minima, humainement parlant, parce qu’elle ne considérait pas être une priorité.

-Ce ne sera définitivement pas une tâche inutile que de demander à ces hommes d’assurer votre protection.

Si Seraphina était la Présidente du MACUSA, elle devait aussi se dire que Theseus était un Auror, un chasseur de mages noirs, et donc, il en connaissait plus qu’elle sur leur psychologie. Cela ne lui ferait donc probablement pas de mal de se ranger de son avis, même si ce n’était pas de gaieté de cœur, qu’elle acceptait de se voir attribuée une garde rapprochée. Ce n’était même pas une question d’ego, ou de fierté, mais juste de priorisation. Elle était tellement omnibullée par la capture de Grindelwald, qu’elle avait tendance à reléguer tout le reste au second plan, ce qui n’était définitivement pas la meilleure chose à faire, elle en convenait. Quoiqu’il en soit, Theseus avait remplacé Graves dans ses fonctions, alors il fallait qu’ils travaillent ensemble, pour que les choses tournent au mieux, durant cette situation de crise, alors il fallait qu’elle accepte de l’écouter, et de se ranger de son avis, si ce dernier était éclairé. Ce qui était le cas.

-Je songe à un minimum de deux hommes ou femmes. Bien évidemment, il serait préférable que vous procédiez vous-même à leur recrutement, il faut que vous ayez toute confiance en eux. Qu’il s’agisse d’Aurors chevronnés ou de gardes du corps spécialisés, l’essentiel est qu’ils soient à même de garantir votre sécurité. Je comprends vos réticences, mais pour moi, c’est une condition essentielle. Vous êtes beaucoup trop importante.

Seraphina hocha la tête, écoutant ce qu’il lui disait. Ce qui était certain, c’est qu’elle n’avait pas besoin d’une armée de dix hommes pour la suivre partout et s’assurer qu’elle soit saine et sauve. Deux hommes lui semblaient bien, et elle n’en voudrait pas plus de quatre. Le seul problème, c’est que ceux en qui elle avait le plus confiance, étaient déjà presque tous sur des affaires importantes, et elle ne voulait pas les enlever de leurs tâches déjà attribuées. Mais elle avait faire ce qu’il fallait pour trouver des gens en qui elle avait confiance. Même si par ces temps, c’était légèrement compliqué.

« Très bien, je m’avise à vos conseils. J’accepte d’avoir une protection rapprochée. Néanmoins, ceux en qui j’ai le plus confiance, sont déjà tous très occupés, certaines de leurs missions leur ont été attribuées spécialement par moi, et je ne peux pas les en enlever pour le moment. »

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Seraphina reconnaissait que les arguments que tenaient Theseus étaient convaincants. Elle n’avait cependant aucune envie de mobiliser des hommes et des femmes qui pourraient activement aider à la recherche et capture de Grindelwald pour la protéger. Mais bon, elle voulait bien accepter le fait qu’il valait mieux en effet qu’elle soit protégée. Le pays était déjà assez perturbé comme ça, s’il n’y avait plus personne pour le diriger en ce temps de guerre (car il pouvait être considéré qu’ils étaient en guerre) ce serait encore pire, et la panique pourrait servir à Grindelwald, ce qu’elle ne voulait absolument pas.

Seraphina n’était absolument pas le genre de femme qui refusait d’aller en première ligne. Elle n’avait pas peur de combattre, comme elle n’avait pas peur de la mort. Elle avait voulu être présidente du MACUSA pour diverses choses, mais certainement pas pour le prestige, et rester bien à l’abris pendant que les autres allaient face au danger. Elle voulait protéger le pays et ses sorciers, elle voulait améliorer leur système, et pour cela, elle serait prête à beaucoup de chose, même à se sacrifier. Mais il est vrai qu’il fallait aussi qu’elle prenne du recul sur la situation. Elle était très touchée personnellement par les divers évènements, et il fallait remédier à cela. Heureusement, elle pouvait compter sur plusieurs avis extérieurs, dont celui de Theseus, et c’était une bonne chose. Ainsi, elle avait d’autres avis, d’autres conceptions, et cela pouvait se révéler être capital.

-C’est compréhensible.

Seraphina devait bien admettre que même si Theseus venait de prendre ses fonctions, et que cela avait été fait dans la précipitation et en aucun cas de manière préméditée, il s’en sortait à merveille. Il était très efficace, et sa réputation n’était pas que des « on dit ». Il était considéré comme un héros dans son propre pays, et elle était bien contente de pouvoir le compter comme un allié durant ces temps troublés. Elle avait la désagréable impression d’en avoir bien peu.

-Je vais sonder parmi nos hommes disponibles ceux qui me sembleront les plus aptes à s’acquitter de cette tâche et que j’estimerais dignes de confiance, surtout. Je vous confierai une liste de noms parmi lesquels vous pourrez choisir ceux qui vous paraîtront les plus efficaces. Si cela vous convient.

La présidente lui faisait confiance. Il ne connaissait pas vraiment les Aurors d’ici, du moins, il n’avait aucun passif avec eux, alors son avis ne serait pas biaisé par quoique ce soit, il saurait se montrer impartial, et c’était une bonne chose. Elle n’était pas la plus enchantée du monde à l’idée d’avoir une garde rapprochée, mais elle se soumettrait tout de même à l’exercice sans rechigner, parce qu’elle savait que c’était nécessaire.

« Très bien. Je vous laisse donc vous acquitter de cette tâche. Y-a-t-il autre chose que vous vouliez aborder Monsieur Scamander ? »

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