Rosa Beauvais, rose des marais pleine d'aubépines (en cours).

  Lorsqu'il est question de l'histoire de Rosa, il convient de parler en premier lieux de l'histoire familiale. De tout temps, cette famille a toujours fait partie de l'aristocratie sang-pur d'origine française, liée par mariage et part le sang aux plus grandes familles sorcières de sang-pur françaises, les Beauvais aillant directement et activement pris part à la fondation des plus grands institution sorcière de France. L'orgueil familiale a fait que les Beauvais étaient officiellement et légalement pleinement intégrés au sein de la plus haut noblesse du Royaume de France. Chaque illustre génération apportait son incommensurable lot d'influence, de puissance, de prestige, et de fortunes à la famille, privilégiant les plus hautes charges et fonctions au sein de la Confédération Internationale des Sorciers dont ils furent les fondateurs avec la famille Bonaccord, mais aussi à la Cour Royale de France, au Conseil des Magiciens Français, à Beauxbâtons, ou encore à Académie française des sorciers. Ce grand train de vie durât jusqu'à la fin du XVIIème siècle.

  Car à cette période de l'Histoire, les persécutions des non-magiques envers les sorciers atteignaient en ce temps-là une intensité jamais connue jusqu'alors. Lors de la promulgation du Code International du Secret Magique entre 1689 et 1692, les Beauvais hésitèrent entre ces années à émigrer en Angleterre, où quelques familles cousines y avaient déjà installé leur branche cadette comme les Rosier, les Lestrange, et les Malefoy. Mais bien trop chauvins et patriotiques, les Beauvais décidèrent de rester en France, se contenant de s'exiler outre Atlantique dans la colonie française de Saint-Domingue, emportant avec eux toutes leurs richesses, mais aussi les elfes de maisons et demi-elfes à leurs service. Là-bas, les Beauvais reproduisirent leurs style de vie qu'ils avaient en métropole, mais adaptant le plus possible celui-ci Saint-Domingue tout en se faisant passer le plus possible pour des non-magiques aux yeux de ceux-ci, mais continuant pour autant l'ensembles de leurs pratiques magique, et conservant tout leurs liens avec Beauxbâtons. Au sein de la colonie non-magique, les Beauvais prient une part active dans la très haute société de planteurs esclavagistes, tandis qu'ils s'étaient déjà pleinement investi dans la traite négrière et le commerce triangulaire lors qu'ils étaient encore en Europe. Et même éloignés, l'on retrouve les Beauvais dans la fondation du Ministère des Affaires Magiques de la France.

  Alors que les Beauvais menaient bon train, la Révolution Française atteignit Saint-Domingue, et cela fut le temps d'un deuxième exil. Cela fut donc Le Premier Janvier 1804, lors de l'établissement de Haïti en tant que première république noire libre du monde que les Beauvais reproduisirent le tragique schéma qui les avait poussé à s'installer sur l'île pour finalement la quitter avec autant de déchirement dans l'âme que lorsque les Beauvais avaient quitté leur très chère France. Le choix fut donc porté sur la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Territoire non français mais à la culture française très fortement implantée depuis un peu plus d'un siècle, de plus, la Loi Rappaport qui instaurait une ségrégation absolue entre les sorciers américains et les Non-Maj's trouvait grâce aux yeux des Beauvais qui à chaque exile devenait de plus en plus extrémistes de sang-pur à cause des bévues des Non-Maj's. Là, les élites sorcières comme Non-Maj's les accueillirent à bras ouverts, où ils continuèrent leur système de plantation, et brisèrent à contre cœur leurs liens avec Beauxbâtons pour Ilvermorny, même si la moindre opportunité d'échange scolaire est saisie et encouragée par les Beauvais. Tout cela continuât jusqu'en 1861, lors de la Guerre de Sécession. Le Sud Confédéré perdant en 1865, les Beauvais pour cette fois décidèrent de ne plus jamais quitter leurs terres, et acceptèrent l'abolition de l'esclavage, réduisant ainsi leur niveau de vie, et ne conservant comme serviteurs que les elfes de maison et les demi-elfes.

  Afin de ne pas uniquement se reposer sur les fortunes de leur héritage, les Beauvais trouvèrent d'autres sources de revenus. La première fut l'accès aux plus haute sphères du MACUSA tout en conservant leurs liens étroits avec la Confédération Internationale des Sorciers, obtenant ainsi les emplois les mieux rémunérés, la deuxième fut elle la fabrication et la vante de baguettes magiques de toute première qualité. De 1865 jusqu'en 1900, les Beauvais firent un maximum de recherches et d'études magiques pour obtenir via la, sciences des baguettes magiques le meilleur résultat. C'est ainsi que la mère de Rosa, Violetta Beauvais ouvrit une prestigieuse et illustre enseigne de baguettes magiques, gardant très jalousement sa formule secrète. Il a d'ailleurs été remarqué que tout les sorcières et sorciers nés et/ou mariés au sein des Beauvais étaient uniquement choisis par des baguettes magiques issues de la famille.

  Rosa vit donc le jour au sein de cette matriarchie sorcière, où les femmes de la familles portent toutes des noms liés à une fleur, Violetta voulant pour sa fille la rose, belle, parfumé, mais pleine d'épines, symbolisant ainsi autant la statut et la condition de la famille de biens-nés, que les épreuves endurées au travers des générations. Rosa fut à Ilvermorny une des deux seul personne de sa génération à avoir les quatre statues bouger pour elle, l'autre étant une sorcière de trois ans sa cadette, l'actuelle Présidente du MACUSA Séraphine Picquery, qui par ailleurs, est une amie très proche, les deux dames ayant été choisies par des baguettes en tout points jumelles. Choisissant le Serpent Cornu, Rosa devint Préfète et Préfète en Chef lors de sa scolarité, passant six mois à Beauxbâtons grâce au programme d'échange scolaire entre les deux écoles. Là-bas, Rosa y apprit des actes de magies très avancés, comme le patronus par exemple, ou comment devenir une animagus. Ce dernier est un majestueux pélican brun aux magnifique plumage bleu blanc et or les trois couleurs les plus représentatives de Rosa. Son patronus lui est une créature magique, le rougarou, un animal fantastique qui peuple les terres familiales et plus globalement le bayou de la Louisiane depuis des siècles. Ces créatures magiques font généralement peur, mais Rosa s'est habituée à leur présence depuis son plus jeune âge.

Sachant pertinemment que une moins une de ses cadettes reprendrait les affaires familiales, Rosa mit sa dévorante ambition à profit pour faire carrière au sein du MACUSA.

  La première chose que l'on remarque chez Rosa est qu'elle est littéralement une grande dame du monde. Aussi classe que chic, l'élégance et le raffinement semblent lui être tout naturels. Extrêmement conservatrice, ce conservatisme démesuré hérité de son éducation familiale entre perpétuellement en conflit avec ses ambitions personnelles qui tendent à être progressistes et qui en font une sorcière très ouverte sur le monde, mais toujours avec une attitude surannée. Sorcière de tête et de poigne ayant une très haut opinion d'elle-même, Rosa se sent toujours responsable de ses deux sœurs cadettes, deux jumelles pourtant plus jeunes qu'elle que d'une année seulement. De ce fait, Rosa se comporte très souvent comme la chef de famille, pouvant se muer très aisément en une féroce lionne d'une égoïsme peu commun. Consciente de ses devoirs et obligations en tant qu'aînée de sa fratrie, Rosa a toujours pleinement assumé toutes les responsabilités qui l'incombent avec une dignité plus qu'impériale, s'investissant corps et âme dans le moindre projet dans lequel elle prend part, volontairement ou non, et prenant très à cœur l'ensemble de ses engagements. Au file des année, cela l'a d'ailleurs doté d'un désir ardent de tout contrôler à la perfection, dont le paroxysme de l’apogée fut lors de ses années à Ilvermorny, mais elle s'est progressivement calmée une fois son diplôme final en mains. Personnalité ultra mondaine et très respectée de toutes les élites et hautes sphères, elle sait parfaitement comment accueillir nombre de grands événements dans ses riches et opulentes demeures via son train de vie somptueux servie par un très grand nombre de serviteurs et domestiques, tous des esclaves elfes de maisons voir des demis-elfes. Au sien de la bonne et haute société, Rosa se pare d'une image de Belle du Sud élégante, polie et aimable avec ses esclaves, ce qui est très loin d'être faux, tout en étant très éloigné de la vérité. Car si Rosa est d'un naturel très calme et fortement mesuré, derrière ses organisations de bals costumés fantaisistes et autres bals de société et opéras, dans lesquels elle porte plusieurs robes afin de rythmer les réceptions, se cache une sadique au potentiel de meurtre et de torture encore insoupçonné de tous.

  Face à un épouventard, Rosa se retrouvera confronté à ce qu’est pour elle une véritable vision d'horreur, soit sa famille dans une position miséreuse de loqueteux crevant la faim, obligés de mendier la moindre miette de rien via de déchirantes complaintes suintant la détresse et la désolation d'avoir perdu leur niveau de vie.