Speed-hatingZelda Lillis & Eric SangsterUne laisse. C'est ce qu'elle avait autour du cou. Une laisse tenue fermement par un homme qu'elle tentait vainement de mordre, refusant d'être dressée. Jusqu'à ce qu'elle comprenne que pour gagner un peu de liberté, et potentiellement pour pouvoir s'échapper, elle devait lui donner ce qu'il voulait.
Zelda fixait quelque chose, dans l'obscurité. Un point, une tache, peut-être même rien, qui sait. Ses yeux étaient de toute façon foutus, asséchés par un trop plein de larmes, privés de lumière. Ses trois derniers jours s'étaient résumés à chialer sa détresse jusqu'à ne plus pouvoir respirer. A boire tout ce qu'elle pouvait trouver. Et à vomir tout ce qu'elle avait bu. Elle voulait se laisser mourir, ici. Rester n'avait aucun intérêt. Elle ne savait plus marcher. Manger. Parler. Elle ne faisait que ramper de la vodka au whisky en attendant que son cœur se décide à arrêter de lutter. C'était paradoxal, en soi, d'avoir un cœur suffisamment mort pour lui faire oublier l'intérêt de la vie, mais pas assez pour lui faire connaître la paix. Comme s'il voulait qu'elle reste encore un peu ici, à souffrir comme un chien.
Enfoiré.
Elle laissa échapper un gémissement au moment où Eric se laissa aller. Elle eut l'impression que sa plainte lui revenait en pleine gueule, par le jeu d'un écho cruel qui ne faisait que lui rappeler que tout était vide autour d'elle.
En la présence du proxénète, elle se sentait totalement démunie, incapable de ne pas lui obéir. Ça devait lui faire tellement plaisir... Zelda nourrissait une haine profonde à son égard, et pourtant elle se sentait impuissante avec lui. Après tout, il lui avait trouvé un travail, lui avait promis qu'elle serait protégée et qu'elle ne manquerait de rien. Il est vrai que depuis qu'elle bossait pour lui, elle n'avait pas à se plaindre. Ses clients étaient réglos et elle n'avait jamais subi de violence. Pourtant, elle était terriblement malheureuse. Eric était un homme qui profitait d'elle, tout simplement. Il n'avait aucune sympathie pour elle. Zelda rapportait pas mal de frics, c'était la seule chose qui comptait.
Elle ne s'était pas attendue à passer ce début de soirée avec lui, même si ce n'était pas la première fois qu'il profitait d'elle de la sorte. Elle ne savait pas vraiment où elle en était en ce moment, la présence de Charles lui manquait terriblement. Elle aurait donné n'importe quoi pour être dans ses bras, plutôt que dans ceux d'Eric.
- Eric. Elle quitta rapidement tout contact visuel pour se focaliser sur la fenêtre de son appartement, mirage de liberté. J'ai besoin d'aller prendre l'air, tu veux bien m'offrir un verre ? :copyright:️ 2981 12289 0
Eric Sangster
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#Sujet: Re: Speed-hating || Zelda Lillis & Eric SangsterMer 13 Nov - 16:07
Speed-hating
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Ce n’était pas du tout un cas rare. Eric avait pris pour habitude de penser que les filles qui travaillaient pour lui, lui appartenaient totalement. Ce qui était le cas. Il avait tous les droits sur elles, elles n’avaient qu’à obéir. Plus elles étaient dociles et obéissantes, et plus il se montrait patient et compréhensif avec elles. Enfin, dans la limite du raisonnable. Il restait lui-même après tout.
En tout cas, il faisait ce qu’il voulait d’elles, quand il le voulait. Il ne demandait pas leur avis, et elles n’avaient pas à le donner. Il était maître de son business et des filles qui le composaient. En travaillant pour lui, elles s’étaient totalement abandonnées dans tous les cas, et il ne les laisserait pas partir comme ça. Le seul moyen pour elle, c’était de ne plus du tout ramener d’argent. Mais si elles n’étaient plus rentables, Eric commençait d’abord par tenter de les recadrer et pas d’une manière douce. Il utilisait plutôt la manière forte. Pas forcément de violence physique, parce que son but n’était pas de les abîmer, mais il refusait qu’elles ne soient pas efficaces.
Mais quoiqu’il en soit, pour le moment, il n’avait absolument rien à redire sur Zelda, enfin, question travail. La jeune femme attirait les clients, et les satisfaisait, c’était ce qu’il lui demandait, pas moins. Si elle pouvait avoir meilleur caractère par contre, là il ne dirait pas non. Si elle pouvait arrêter de rêver à une belle vie rangée auprès de Charles, ce ne serait pas du luxe non plus.
En tout cas, elle pouvait toujours rêver, ce n’était pas demain la veille qu’elle pourrait faire comme bon lui semble, qu’elle pourrait partir et rejoindre l’autre abruti. D’ailleurs, lui, il fallait qu’il arrête de lui mettre de conneries dans la tête. Heureusement qu’il payait quand il venait, sinon il l’aurait déjà dégagé avec interdiction de venir. Eric n’aimait vraiment pas ce type, et il allait finit par lui interdire de venir quand même s’il continuait son petit manège d’amoureux transi. Il n’obtiendrait jamais Zelda.
Zelda lui appartenait, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’avait pas hésité à prendre ce qu’il voulait d’elle. Ses filles étaient également occasionnellement ses maîtresses, il n’y avait pas de raison qu’il ne puisse pas en profiter un peu après tout. Il n’attendait pas de refus de leur part, elles lui devaient tout, et Zelda ne faisait certainement pas exception à la règle.
- Eric. J'ai besoin d'aller prendre l'air, tu veux bien m'offrir un verre ?
Eric n’avait aucune obligation d’accepter sa requête. Il faisait ce qu’il voulait et n’avait rien à recevoir de Zelda, mais bon, une petite faveur de temps en temps, ce n’était pas non plus insurmontable. Surtout que cela pouvait peut-être aider à ce que Zelda soit moins… dans l’humeur qu’elle était depuis quelques temps, et qui ne plaisait pas du tout à Eric. Mais bon, il allait régler cela.
« Si tu veux. Mais un seul, j’en ai marre que tu sois soule les deux tiers du temps. »
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