Quand le temps est aux vérités | Billie & Emmett

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illie savait bien qu'il n'était pas ce qu'il y a de plus malin d'avoir un pied à terre quand on était recherché (certes moins activement grâce à Grindelwald sur qui se focalisait l'attention mais tout de même) par les autorités du MACUSA, mais ce n'était pas parce que la veuve noire était fugitive qu'elle allait accepter d'errer de squat en squat et de vivre dans un taudis. Elle avait des standards, des standards auxquels on l'avait contrainte de renoncer temporairement quand elle s'était retrouvée en prison, et elle ne comptait pas lésiner sur son confort. D'autant qu'elle en avait les moyens. Il fallait bien que la fortune de tous les riches moldus qu'elle avait épousés puis expédiés les pieds devant serve à quelque chose, après tout, n'est-ce pas ?

Aussi, oui, elle savourait tout le confort de son grand appartement new-yorkais, qu'elle ne partageait pour l'heure qu'avec Jane (puisqu'Eleanora continuait de ne pas vouloir se montrer coopérative), et elle ne s'inquiétait pas outre mesure. Elle avait protégé les lieux comme il se devait afin que le moins de personnes possibles ne puissent accéder à son adresse, alors elle ne s'inquiétait pas. Il n'y avait que Jane, Eleanora, Grindelwald bien sûr et Mina qui pouvaient escompter passer le pas de sa porte. Enfin... jusqu'à ce jour, semble-t-il.

Quand on frappa, elle n'attendait personne. Mina n'avait pas prévu de passer la voir, Jane était sortie très récemment... Elle était partagée entre trois hypothèses, plus ou moins agréables. Soit son maître venait l'enquérir d'une mission qu'elle serait tout à fait ravie d'accomplir pour lui, soit les Aurors avaient trouvé son adresse et comptaient la piéger, soit Eleanora daignait enfin se pointer sur le pas de sa porte. Elle caressait l'espoir de cette dernière option mais restait malgré tout sur ses gardes, autant que possible. Sa baguette en main, elle était prête à agir si nécessaire.

Mais quand elle ouvrit la porte, aucune de ses hypothèses ne se confirma. De l'autre côté, il y avait Emmett. Billie le considéra, intriguée. Pourrait-il s'agir d'un piège ? Non, c'était peu probable. Qu'est-ce qu'il fichait là ? Peut-être que Mina l'avait envoyé. Ou peut-être qu'elle avait des problèmes.

-Emmett, entre. Elle le fit immédiatement entrer à l'intérieur. Qu'est-ce que tu fais ici ? C'est ta mère qui t'envoie ?

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e plus en plus étrange, cette affaire. Aux yeux de Billie, la seule chose qui pouvait bel et bien justifier que le fils de Mina se présente à sa porte était définitivement le fait que Mina elle-même ait une requête à lui transmettre par son biais. Le jeune homme ne lui avait pas spécialement caché le fait de n'être que peu à l'aise en sa compagnie, et de manière générale, on ne pouvait réellement prétendre qu'ils aient quoi que ce soit à se dire. Elle voyait mal ce qui pouvait justifier une telle rencontre, mais elle supposait qu'elle n'allait pas tarder à le savoir. Si elle ne savait pas sur quel pied danser, elle savait du moins que le jeune homme ne serait pas venu s'il ne s'agissait pas à ses yeux de quelque chose de très sérieux, et elle était définitivement curieuse d'en apprendre plus.

-D'accord, tu m'intrigues, répondit Matildus avec un fin sourire avec un fin sourire en le laissant pénétrer à l'intérieur du somptueux appartement payé aux frais de ces hommes qu'elle avait séduits et privés de leur argent sans l'ombre du moindre scrupule. Installe-toi, fais comme chez toi, il n'y a que nous ici.

C'était en effet le cas. Jane habitait aussi l'appartement, mais elle était régulièrement absente. Elle vaquait à ses propres affaires, et pour l'heure, comme elle venait de partir, elle ne devrait pas être de retour avant plusieurs bonnes heures, ce qui laissait largement à Billie le temps d'avoir cette conversation que le jeune Emmett exigeait d'elle, et dont elle était plus que curieuse d'apprendre la teneur.

-Est-ce que je peux te servir quelque chose à boire, peut-être ?

Elle jouait les parfaites maîtresses d'intérieur, mais elle avait surtout hâte d'entrer dans le vif du sujet. Elle avait envie de savoir ce que le jeune homme faisait ici, et elle espérait qu'il ne tournerait pas trop longtemps autour du pot. Elle-même avait tendance, bien souvent, à faire mariner son auditoire et à y prendre un malin plaisir, mais elle n'appréciait pas vraiment que ses interlocuteurs en fassent de même. Une fois leurs boissons servies, et quand ils furent tous deux confortablement installés, Billie s'assit face à Emmett et reprit la parole, en le regardant dans le blanc des yeux.

-Alors, dis-moi, de quoi est-ce que tu as tant besoin de me parler ?

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illie hocha la tête quand Emmett accepta de prendre un thé. Le simple fait qu'il l'accepte en disait long sur sa démarche, le fait qu'il était prêt à lui accorder du temps, et à ce qu'elle lui en accorde. Pour la première fois, Billie avait le sentiment qu'elle était vraiment susceptible de l'atteindre, et ça l'arrangeait plus que largement, ça lui permettrait peut-être enfin de tenir sa promesse envers Mina. Elle agita sa baguette afin de préparer le thé demandé, avant de reporter toute son attention sur son interlocuteur. Elle était plus que curieuse d'entendre les raisons de sa venue. Cette situation ô combien inédite avait le mérite de non seulement l'intriguer mais aussi de la divertir.

Elle fut néanmoins prise de court par la question de son jeune interlocuteur. Elle aurait peut-être pu s'y attendre, mais ce n'était pas le cas, et elle tomba des nues alors que le jeune homme, à l'évidence désoeuvré, lui demanda de lui parler de son père. Elle s'était attendue à pas mal de choses, mais définitivement pas à cela. Bien sûr, Billie savait que Mina n'avait jamais parlé du père d'Emmett à ce dernier, et ce n'était pas pour rien, bien sûr, elle avait toutes les raisons de vouloir cacher au garçon l'existence de son géniteur... et ce n'était pas forcément le rôle de Billie que de percer ce secret mais... Il y avait un mais... Et une part d'elle ne pouvait s'empêcher de se demander si ce moment n'était pas idéal pour que le jeune homme apprenne enfin la vérité. Une vérité formatrice. Il avait besoin de réponses à cette question. Il voulait quelque chose qu'elle avait. En somme elle avait le pouvoir, et ça, c'était quelque chose qu'elle adorait.

-Je me doutais que ce moment arriverait, assura-t-elle en toisant son interlocuteur. Elle le considéra un instant, prenant tout le temps de ménager son effet. Elle poussa un léger soupir. Je sais qui est ton père... Mina m'en a parlé mais... Elle m'a fait jurer de n'en parler à personne.

Et ça devrait s'arrêter là, n'est-ce pas ? Oui, ça devrait s'arrêter là, à l'évidence. Billie était une amie loyale, elle avait tendance à tenir ses promesses, du moins envers les personnes qu'elle aimait. Mais une part d'elle se disait qu'apprendre la vérité ne ferait pas seulement du bien à Emmett, mais aussi à sa mère. Elle attendait d'elle qu'elle place le jeune homme sur le droit chemin, eh bien pour cela, il avait besoin d'un électrochoc, de comprendre tous les sacrifices que sa mère avait fait pour lui. Il avait besoin, certainement, aussi, de comprendre ce qui devrait cultiver sa haine des No-Majs.

-Mais je pense que tu as le droit de savoir. Elle marqua une pause. Mais avant de te dire quoi que ce soit, je veux que tu me promettes de ne pas dire à ta mère que les informations que tu possèdes viennent de moi.

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illie accueillit la promesse d'un hochement de tête. Pouvait-elle réellement le croire ? Sans doute que non. Pourrait-elle lui reprocher d'avoir trahi sa promesse envers elle ? Sans doute pas, au regard de ce qu'elle allait lui apprendre. Elle savait qu'ils avaient des caractères très différents, tous les deux, mais Billie savait aussi qu'à la place d'Emmett, elle n'accepterait pas docilement la situation tout comme elle n'accepterait pas d'écouter sans rien faire. Son premier réflexe serait certainement de trouver sa mère, et Emmett ferait peut-être pareil.

Alors, ne s'en inquiétait-elle pas ? Pas vraiment. Elle avait jusqu'ici tenu sa promesse envers Mina de ne rien dire, ce n'est pas pour autant qu'elle trouvait cette promesse judicieuse. Quand son amie s'inquiétait de ne pas voir son fils suffisamment investi dans la cause des mages noirs et de Grindelwald, Billie se disait que cette histoire était précisément ce qu'il avait besoin d'entendre pour mieux comprendre la situation. Le secret ne rendait jamais service à personne, et c'est bien pour ça d'ailleurs que le secret magique international était une aberration sans nom.

Alors, elle observa un moment Emmett sans rien dire et réfléchit à la meilleure manière de lui présenter les choses. Peu importe la manière dont elle le dirait, ce serait difficile à encaisser pour Emmett, alors le plus simple restait encore de ne pas y passer par quatre chemins, de ne pas tourner autour du pot et de simplement dire les choses aussi franchement que nécessaires.

-Ta mère a été agressée, Emmett. Des Moldus. Ils étaient trois en tout. Ils l'ont attaquée, il l'ont volée. Ils l'ont violées... ils ne lui ont pas laissé l'occasion de se défendre et de se débattre. Ils ont abusé d'elle de la pire des manières possibles. Neuf mois plus tard, tu naissais. Sa famille ne le lui a jamais pardonné.

Voilà, elle n'y avait pas mis les formes mais une fois encore, y avait-il une manière élégante de parler de telles choses ? Sans doute pas. Il fallait seulement les dire telles qu'elles étaient. Emmett avait attendu d'elle qu'elle se montre honnête, qu'elle lui apprenne la vérité que sa mère lui avait si longtemps cachée : c'était à présent chose faite. Sans détours, sans artifices.

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illie n'y allait pas par quatre chemins, c'est le moins que l'on puisse dire, mais le fait est qu'il n'y avait pas de manière simple et élégante de présenter les choses en l'occurrence, il n'y avait pas de façon aisée ou polie de présenter la situation. Emmett voulait la vérité, eh bien il fallait qu'il l'accepte aussi dans toute sa cruauté, il fallait qu'il admette que cette cruauté en question était exactement celle qu'il fallait combattre, et l'on ne combattait jamais mieux le mal que par le mal.

Elle se doutait que ce ne serait pas un discours facile à entendre pour lui, et Billie n'était pas certaine d'être celle qui aurait dû lui apprendre tout cela, mais le fait est qu'elle estimait qu'il était plus que temps qu'il apprenne la vérité, surtout si cela pouvait lui permettre de prendre ses responsabilités. Il n'était plus temps de garder des oeillères... Emmett avait bien conscience de ce qui se tramait, même s'il n'en savait pas le détail, eh bien il était temps qu'il en sache tous les détails, et sans détour. C'était ainsi que les choses étaient, un point c'est tout, et il fallait l'accepter. Que cela lui plaise ou non, le heurte ou pas, n'était pas vraiment la question dans ce contexte.

-Est-ce que tu peux me dire pourquoi j'inventerais une chose pareille, exactement ? répliqua Billie en faisant de son mieux pour garder son calme.

Elle savait que la réplique d'Emmett ne venait pas tant mettre en doute son discours que faire état de l'état dans lequel le mettaient de telles révélations, et c'était effectivement compréhensible. Pour Emmett, cela faisait naturellement beaucoup à encaisser, il était assez normal qu'il ne le prenne pas des plus sereinement. Il fallait qu'il encaisse la nouvelle, mais quand ce serait le cas, il se rendrait compte que ses explications justifiaient des tas de choses qui ne devaient pas faire beaucoup de sens pour lui pour commencer.

-Tu es libre de me croire ou non, je ne fais que te dire la vérité. Tu voulais des réponses, tu les as. Si tu n'es pas prêt à les entendre, cela te concerne, mais pour ma part, je ne te servirais pas une réponse plus agréable juste pour t'arranger.

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ien sûr que Billie s'agaçait du comportement de son interlocuteur ! Comment aurait-il pu en être autrement, au fond ? En acceptant de lui délivrer toute la vérité sur les circonstances de sa naissance, elle trahissait le secret d'une de ses plus proches amis : ce n'était pas rien, de même que c'était, quoi qu'il en soit, un sujet particulièrement difficile à aborder. Alors, naturellement, elle n'aimait pas qu'on lui oppose pour réplique un "C'est tout ce que vous avez trouvé à inventer ?" Si vraiment elle avait envie de lui raconter des histoires, elle en trouverait d'autres, plus croustillantes et moins sordides. Pas qu'elle ait quoi que ce soit contre les histoires sordides, elle en était même souvent la protagoniste, mais les circonstances ne s'y prêtaient pas.

Donc oui, elle réagissait plutôt sèchement, mais c'était aussi une manière de confronter son interlocuteur à la dure réalité. Il était très probable que le jeune homme cherche à se réfugier dans le déni. C'est ce que l'on fait bien souvent quand la réalité est bien trop insurmontable pour être supportée, mais il faudrait tout de même qu'il voit la réalité en face, et elle, de son côté, refusait d'être qualifiée de mensonge dans le processus : il en était tout bonnement hors de question pour lui de se reposer sur une telle concession - définitivement hors de question.

-Visiblement j'ai raison de le prendre comme ça puisque tu refusais de me croire il y a encore quelques secondes, répliqua-t-elle sans renoncer à sa froideur. C'était lui, de son côté, qui devait encaisser la situation, pas elle, mais plutôt que de lui poser des questions ou peut-être compatir au sort de sa pauvre mère, il discutait de la logique des événements. Qu'est-ce qui n'est pas logique dans cette histoire selon toi ? Que les hommes sont des pourritures capables des pires horreurs et les no-majs encore plus ? J'aurais pourtant cru qu'à ton âge et dans ta situation, tu l'aurais bien compris, reprit-elle alors qu'Emmett affirmait que tout ceci manquait de logique (elle ne pouvait pas souscrire à cette affirmation - elle n'était absolument pas d'accord avec cette affirmation, pas le moins du monde, même). Maintenant, tu sais la vérité, c'est à toi d'en faire ce que tu veux.

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u ne m'as pas vexée, répondit Billie du tac au tac... Enfin si, un peu quand même, mais ne t'en fais pas, je comprends... Je crois que j'essaie juste de te dire que je ne suis pas l'ennemie, loin de là, et que je suis là pour toi. Je ne peux pas me mettre à ta place, je ne peux pas prétendre savoir à quel point ta situation est difficile... Mais crois-moi, je te comprends, je te comprends vraiment.

Ce n'étaient pas des paroles en l'air ou une manière de l'amadouer comme elle avait peut-être tendance à trop en employer pour se mettre les autres dans sa poche. Ici et maintenant, avec son jeune interlocuteur, elle mettait tous ses artifices de côté et elle se montrait d'une sincérité presque désarmante. Elle savait la souffrance de la mère d'Emmett, c'était une souffrance telle qu'elle devait naturellement se répercuter sur son fils, et si de son côté, Billie ne pourrait pas faire de miracles, elle pouvait au moins lui dire la vérité (toute la vérité, rien que la vérité) et espérer qu'il daigne l'entendre en dépit de ce qu'elle pouvait avoir de perturbante, d'insupportable, de douloureuse... Ils n'avaient pas de contrôle sur le passé, mais ils pouvaient en avoir sur l'avenir, et ça, c'était une chose que Matildus voulait que son interlocuteur retienne.

-Ta mère n'a jamais été capable de ne pas t'aimer... Elle a beaucoup souffert, mais tu es ce qu'elle a trouvé de plus beau dans ce qui lui est arrivé...

Billie marqua une pause, elle savait qu'elle devait choisir, à partir de maintenant, ses paroles avec le plus grand soin, au risque qu'elles ne soient pas interprétées de la manière adéquate. Elle avait conscience du fait que c'était beaucoup à encaisser pour Emmett, et elle était loin d'avoir la science infuse sur le sujet... elle faisait du moins de son mieux... Elle s'exprimait comme elle pensait que son amie voudrait qu'elle s'exprime - même si cette même amie lui reprocherait très probablement, en réalité, de n'avoir pas su tenir sa langue et de s'être ainsi permise de tout raconter à son fils.

-Sans toi, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle serait devenue. Tu lui as donné la force de se relever et de se battre, tu comprends ?

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illie voyait bien qu'Emmett avait toutes les peines du monde à comprendre ce qu'elle s'évertuait à lui expliquer, ce qui au fond était très compréhensible. Il était difficile, voire impossible, pour la jeune femme de se mettre à la place de ce jeune homme, tout comme lui-même serait probablement incapable de se mettre à la place dans sa mère. Dans cette situation, les deux principaux concernés souffraient en silence et ne savaient pas comment faire pour bien vivre une situation qui les faisait immensément souffrir. Billie n'avait pas envie de voir la mère et le fils se déchirer, mais elle pensait qu'il était plus que temps que la vérité éclate. Qui sait, ils arriveraient peut-être à avoir une relation plus équilibrée, ainsi.

-Non, en effet, tu ne pourras jamais te mettre à sa place... Et elle non plus... Tout comme je ne suis qu'extérieure à ce que vous avez vécu, mais...

Elle essayait d'établir son rôle dans toute cette situation. Billie était une femme particulièrement égoïste, et qui ne s'en était pas cachée un seul instant, mais elle voulait croire malgré tout qu'il lui serait possible de tirer son épingle du jeu. Certes, elle ne savait pas exactement de quelle manière il conviendrait qu'elle s'y prenne, mais elle y tenait malgré tout. Elle estimait que c'était important. Elle était convaincue que c'était important. Elle était capable d'agir de manière empathique et désintéressée, parce que la situation l'exigeait, et parce qu'elle considérait que c'était la meilleure des choses à faire.

-Je pense que tu devrais lui en parler... Elle ne va pas apprécier que je t'aie tout révélé, je ne serais pas surprise, même, que ce soit la fin de notre grande et belle amitié mais... Je crois que c'est ce qu'il vous faut.

Elle en parlait avec détachement, mais la perspective de perdre son amie ne l'enchantait pas du tout... Cependant, elle ne voyait plus vraiment quoi faire d'autre. Elle avait l'impression d'avoir atteint la limite de ses options.

-Je préparerai le terrain pour toi si tu le souhaites.

Ce serait probablement préférable pour eux deux, d'ailleurs, c'était une chose qu'ils ne pouvaient, ni l'un ni l'autre, nier. Il était sûrement nécessaire d'en passer par là... Et c'était une chose qu'ils ne pouvaient plus mettre de côté.

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