Queenie Goldstein

De ses parents, Queenie n’a plus qu’un souvenir diffus, à son grand regret. Elle aurait aimé savoir imprimer pour toujours leur image dans son esprit, mais il n’en fut rien, et à mesure que le temps passe, elle peine à se rappeler les traits de leurs visages, le son de leurs voix, la qualité de leurs sourires… Ce qu’elle sait en revanche, c’est qu’ils l’ont profondément aimée, et le souvenir de cet amour la poursuivrait toute sa vie et avait sans doute fait d’elle ce qu’elle était. Mr et Mrs Goldstein sont décédés alors que la jeune femme était encore enfant, mais elle ne dirait pas qu’elle a eu une enfance malheureuse pour autant. Devoir vivre sans eux était difficile, bien sûr, mais en contrepartie, elle pouvait compter sur Tina, sa grande sœur, qui veilla sur elle mieux que personnes. Très tôt, les deux sœurs apprirent à s’entraider, et elles s’apportèrent mutuellement l’équilibre dont elles avaient toutes les deux besoin : Tina, pragmatique et sérieuse veillait à ce qu’elles ne manquent de rien, et Queenie, empathique et conciliante apportait à leur duo une touche de douceur et d’innocence. Ainsi, Queenie garde quand même d’excellents souvenirs de son enfance.

Quand elle eut onze ans, l’adolescente qu’elle était alors fut scolarisée à Ilvermorny, l’école où ses parents avaient également appris les rudiments de la magie. Sa scolarité se déroula pour le mieux. Certes, Queenie n’était pas la plus brillante des élèves. Rien à voir avec Tina, dont elle avait toujours admiré l’intelligence, mais elle s’y fit de nombreux amis. Pour cause, on fait difficilement plus sociable qu’elle. Peut-être était-ce le fait de son expérience, des épreuves traversées, ou un trait profond de sa personnalité, mais la jeune femme se découvrit bien vite une prédisposition pour la télépathie. Legilimens accomplie, elle sait si bien lire dans l’esprit des gens qu’il lui est en définitive plus complexe de se fermer aux pensées de ses interlocuteurs que d’y être attentive. Certaines pensées sont moins agréables à entendre que d’autres, mais Queenie apprécie d’avoir su si bien développer ce qu’elle considère comme un don. Ainsi s’estime-t-elle bien plus apte à entendre et comprendre ses pairs. Elle n’a pas à juger le livre à sa couverture, elle peut en faire la lecture la plus complète.

Après avoir obtenu de justesse son diplôme de dernière année, Queenie et Tina emménagèrent ensemble. Grâce à sa sœur, alors promue Auror au MACUSA, elle obtint à son tour un poste au congrès magique des Etats-Unis d’Amérique, de quoi leur permettre de vivre confortablement tous les deux. Son travail au MACUSA, au service des permis baguettes, ne passionne pas spécialement la jeune sorcière, mais elle s’en contente tout à fait, elle a toujours été lus intéressée par ses relations de travail que par son travail en lui-même, après tout.

Ainsi allait la vie des deux sœurs Goldstein, ancrée dans une routine certaine. Certaine mais pas déplaisante. Jusqu’au jour où deux hommes entrèrent dans leur vie (ce qui n’était pas si courant, il faut le dire). Tina, accompagnée de Newt, le « criminel » supposé, qui avait violé le code du secret magique international en libérant involontairement les quelques créatures contenues dans sa baguette, et de Jacob, le No-Maj témoin de ses actions, avaient fait irruption chez elle… pour le meilleur et pour le pire. Le pire, car dès lors, les choses s’emballèrent au point que Tina et Newt soient accusés (à tort bien sûr) des grands troubles qui perturbaient alors New York, et Queenie compte bien tout faire pour les aider. Pour le meilleur aussi, car ces mésaventures lui ont offert de faire la rencontre de Jacob, pour qui elle a ressenti une immédiate et profonde affection, qui ne fait que se confirmer à mesure que le temps passe.

Si un mot peut décrire la personnalité de Queenie Goldstein, c'est le mot "générosité". Sans l'ombre d'un doute. Queenie a le cœur sur la main, elle n'hésite jamais à venir en aide aux autres, elle est très sensible et empathique, des traits de caractère exacerbés par son talent pour la legilimencie, qu'elle a (trop) largement tendance à surexploiter. D'un tempérament déterminé, passionné et frondeur, elle agit toujours selon son cœur et ne fait jamais les choses à moitié. Elle a rarement froid aux yeux et peu de choses peuvent l'impressionner. D'un tempérament fougueux, expansif et extrêmement sociable, elle n'éprouve pas la moindre difficulté à aller vers les autres. Bien au contraire ! Elle est curieuse de tout et de tout le monde et n'hésite pas à le montrer.

Elle ne connaît que peu de tabous, elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense, quitte à mettre les pieds dans le plat, parfois. N'ayant pas vraiment de complexe, parfaitement sûre d'elle, bien dans son corps et dans son esprit, elle peut parfois avoir tendance à accaparer l'attention sans même s'en rendre compte. Parfaitement consciente du fait qu'elle plaît à la gent masculine, elle sait en jouer si nécessaire, capable de faire les yeux doux sur commande, consciente du fait que son potentiel de séduction peut être un véritable atout et qu'il serait dommage de ne pas en jouer.

Queenie n'en donne pas forcément l'air, mais elle est une femme intelligente, d'une intelligence vive qui lui permet de rapidement cerner les problèmes avant de chercher des solutions dignes de ce nom. Elle possède aussi une grande intelligence d'un point de vue social. Elle sait généralement trouver les mots justes pour s'adresser aux autres.