Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée. (Grindy <3)

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Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

Quand on était une fugitive, on apprenait rapidement à être dans les rues, à vivre, sans se faire remarquer. Bon il était difficile d'être invisible à longueur de temps quand même, mais le but étant de ne pas se faire remarquer, donc ne pas faire de vague. Encore plus quand on était sur le point de rencontrer un mage noir recherché par le MACUSA. Grindelwald était au delà de ce que Jane était, bien évidemment, Jane se disait que s'ils devaient choisir entre eux deux, ils se concentreraient sur l'homme. Ce qui en soit n'était pas entièrement une mauvaise chose pour la jeune femme. Elle osait croire que si elle et Billie n'avaient pas été encore retrouvé, ce qui était le cas de leur camarade de cellule également, c'était en partie parce que le MACUSA était dans la merde ces derniers temps. Et c'était tant mieux, ils ne méritaient rien de mieux que tout cela. Bien au contraire.

Ce n'était pas pour rien que la jeune femme avait décidée de rejoindre les rangs de Grindelwald. Bon, si Billie n'en avait pas eu l'idée, peut être qu'elle ne l'aurait pas fait aussi vite, mais dès l'instant où son amie lui avait parlé de cette idée, elle avait foncée. Parce qu'elle avait envie de voir cet homme au sommet, parce qu'elle croyait en ses idéaux. Bon, elle n'était pas comme ces sorciers qui détestaient les no-majs, elle serait quand même mal placée pour ça. Mais forcément, elle ne supportait pas cette séparation, le fait que les sorciers se retrouvent à se cacher, le fait qu'on décide d'effacer les souvenirs des no-majs. Elle avait envie que les choses changes. Non pas que quoi que ce soit puisse réellement changer ce qui s’était passé dans sa vie non plus, elle savait bien qu’il n’y avait pas que ce « détail » qui posait souci. Mais cela étant, Jane considérait vraiment que les sorciers devaient arrêter de se cacher, qu’il était temps d’arrêter de séparer les deux mondes. Même si pour cela... il fallait taper un poing fort sur la table. Et pour cela, elle était prête à suivre vraiment cet homme où qu’il aille. Cet homme avec qui elle avait rendez-vous en cet instant présent, dans un coin bien discret afin qu’aucun des deux ne puissent craindre pour sa liberté. Ce serait quand même problématique si le fait de se voir, de se rencontrait, les menait tous les deux à leur perte. Mais ils étaient bien trop prudents pour ça, sans doute justement parce qu’ils n’avaient aucune envie de laisser le MACUSA gagner.

Jane était arrivé largement en avance sur le lieux de rendez-vous, ce qui n’était même pas fait volontairement. Elle tournait en rond avant d’y aller, alors, elle s’y était rendu, même si elle était trop tôt. Elle attendit donc patiemment, prenant la peine tout de même se fumer une cigarette, observant autour d’elle en attendant un signe de l’homme qu’elle considérait à présent comme un maître, ce qu’elle n’aurait en réalité pas cru avant que Billie ne la conduise sur ce chemin.

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Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

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ellert hocha la tête en signe de satisfaction. La seule parole de Jane ne suffirait pas à convaincre le mage noir de sa sincérité, mais en l'occurrence, il savait qu'elle disait vrai et qu'elle s'était montré prudente. Il avait mis en place tous les sortilèges nécessaires afin de détecter d'éventuels ennemis. Et de même, il avait protégé le périmètre avec un sortilège d'invisibilisation et d'insonorisation qui les rendraient indétectables par d'éventuels intrus. Tous deux n'avaient pas intérêt à être repérés, encore moins par les Aurors du MACUSA. De ce point de vue-là, ils n'avaient rien à craindre, donc, et c'était une bonne chose. Cela signifiait que Jane Miraforum était capable de la prudence nécessaire, qui était forcément nécessaire quand on choisissait de rejoindre ses rangs. Il avait besoin de plus pour savoir quoi penser de la jeune femme, et quel rôle lui attribuer en fonction de ses aptitudes et de son tempérament. Elle correspondait encore à une inconnue à décrypter pour le moment, et il était convaincu qu'il y parviendrait sans grande difficulté.

-Bien, en ce cas nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet.

Il lui adressa un regard insistant, comme si ses yeux la passaient au crible. Ce qui n'était pas anodin, bien sûr, c'était précisément ce qu'il cherchait à faire. Même si ça ne suffisait pas. Ce n'était pas pour rien qu'il souhaitait profiter des talents de Queenie Goldstein et de son don pour la legilimancie. Il considérait sa puissance comme inégalable ou presque (un seul pouvait prétendre au titre), mais il savait admettre ses failles, les aptitudes qu'il pouvait exploiter chez les autres. La legilimancie chez l'une, la voyance chez l'autre... Et dans le cas de Jane ? Cela restait à déterminer.

-Je suppose que tu devines pourquoi j'ai demandé à te voir. Son propos était tout rhétorique et n'attendait pas de la réponse de la part de son interlocutrice. Elle avait forcément deviné. Billie m'a dit le plus grand bien de toi, et j'aurais tendance à me fier à son opinion. Malgré tout, j'estime préférable de me faire mon propre avis. Là encore, il ne lui apprenait rien. Il serait fondamentalement idiot de sa part de décider de la croire sur parole sous le seul prétexte qu'on avait vanté ses mérites. Parle-moi de toi.

Il n'orienta pas plus la question. A elle de décider de ce qu'elle souhaiterait mettre en valeur à son propre sujet. Cela en dirait déjà long sur sa personnalité, ses intentions, ses motivations... Chaque parole, même la plus détachée, pouvait revêtir un sens caché. La jeune femme tenait son moment, celui de plaider sa cause, celui de lui prouver qu'elle avait sa place, et n'avait pas à repartir aussi vite qu'elle était venue. Il attendait, pour l'instant, d'en apprendre plus.

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Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

Quand Grindelwald s’approcha de Jane, celle-ci ne put que constate sa prestance. La jeune femme ne saurait pas exactement comment l’exprimer, mais il était évident que cet homme avait énormément de charisme. Au fond, Jane se retrouvait à son service parce que Billie l’avait convaincu de le suivre, pour le plus grand bien et parce qu’elle avait quand même une dent contre les no-majs (même si ce n’était pas le cas de tous les no-majs, et contre le MACUSA). Jane avait parfaitement conscience que ce n’était pas quelque chose d’anodin ce qu’elle faisait, qu’elle devait quand même s’engager dans quelque chose de grand. Elle n’avait rien à perdre dans tous les cas, mais elle savait aussi qu’elle devait se montrer à la hauteur, le plus à la hauteur possible.

Cet homme était impressionnant, elle n’allait pas le cacher et elle savait bien qu’elle devait lui prouver sa loyauté, son sérieux. Rien n’était réellement garanti en soit, mais Jane avait envie de se dire qu’elle avait de toute façon parfaitement sa place ici et dans les rangs du sorcier. Ce fut d’ailleurs avec énormément de sérieux que Jane reprit la parole pour répondre à sa question.

« Je n’ai pas été suivie. » Répondit-elle catégorique. Parce que c’était le cas, elle ne se posait même pas la question, la jeune femme savait parfaitement qu’elle n’avait pas été suivie.

Et pour cause, elle ne pouvait pas se permettre de ne pas être extrêmement prudente, surtout quand elle se rendait quand même à un rendez-vous avec le sorcier le plus recherché de New-York. Jane n’avait aucune envie de retourner en prison, elle savait bien que c’était une surveillance de tout instant dès qu’elle mettait le nez dehors. Elle ne pouvait pas toujours affirmer qu’elle était parfaitement prudente, parce qu’il lui arrivait d’agir par instinct et ça faisait parfois des dégâts. Maos présentement, elle n’avait pas du tout agit à l’instinct, elle avait fait attention en sortant de l’appartement qu’elle partageait avec Billie, elle avait fait attention sur la route, elle avait pris un itinéraire avec de nombreux changements… bref, elle avait tout mis en œuvre pour ne pas se faire suivre et en prime, elle avait donc parfaitement observé dans son dos. Il n’y avait donc aucun souci à se faire, Gellert Grindelwald pouvait lui faire confiance.

Même si la jeune femme se doutait que la confiance de l’homme n’était pas quelque chose qu’on gagnait si facilement. Elle devrait peut-être se sentir plus stressée devant l’homme et en un sens, elle ne pouvait pas nier qu’il l’impressionnait quand même grandement, mais elle était sûre et certaine de ses choix. Même si ce n’était pas entièrement ses choix, que c’était Billie qui avait pris cette décision et qu’elle lui avait demandé de la suive, mais en acceptant (parce qu’elle aurait pu refuser comme l’avait fait Eleanora, ce qu’elle déplorait d’ailleurs) elle l’avait fait de son plein gré, c’était sa décision, sa vocation. Elle avait conscience en son choix, elle ne regrettait pas et ne reviendrait pas en arrière.

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ellert hocha la tête en signe de satisfaction. La seule parole de Jane ne suffirait pas à convaincre le mage noir de sa sincérité, mais en l'occurrence, il savait qu'elle disait vrai et qu'elle s'était montré prudente. Il avait mis en place tous les sortilèges nécessaires afin de détecter d'éventuels ennemis. Et de même, il avait protégé le périmètre avec un sortilège d'invisibilisation et d'insonorisation qui les rendraient indétectables par d'éventuels intrus. Tous deux n'avaient pas intérêt à être repérés, encore moins par les Aurors du MACUSA. De ce point de vue-là, ils n'avaient rien à craindre, donc, et c'était une bonne chose. Cela signifiait que Jane Miraforum était capable de la prudence nécessaire, qui était forcément nécessaire quand on choisissait de rejoindre ses rangs. Il avait besoin de plus pour savoir quoi penser de la jeune femme, et quel rôle lui attribuer en fonction de ses aptitudes et de son tempérament. Elle correspondait encore à une inconnue à décrypter pour le moment, et il était convaincu qu'il y parviendrait sans grande difficulté.

-Bien, en ce cas nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet.

Il lui adressa un regard insistant, comme si ses yeux la passaient au crible. Ce qui n'était pas anodin, bien sûr, c'était précisément ce qu'il cherchait à faire. Même si ça ne suffisait pas. Ce n'était pas pour rien qu'il souhaitait profiter des talents de Queenie Goldstein et de son don pour la legilimancie. Il considérait sa puissance comme inégalable ou presque (un seul pouvait prétendre au titre), mais il savait admettre ses failles, les aptitudes qu'il pouvait exploiter chez les autres. La legilimancie chez l'une, la voyance chez l'autre... Et dans le cas de Jane ? Cela restait à déterminer.

-Je suppose que tu devines pourquoi j'ai demandé à te voir. Son propos était tout rhétorique et n'attendait pas de la réponse de la part de son interlocutrice. Elle avait forcément deviné. Billie m'a dit le plus grand bien de toi, et j'aurais tendance à me fier à son opinion. Malgré tout, j'estime préférable de me faire mon propre avis. Là encore, il ne lui apprenait rien. Il serait fondamentalement idiot de sa part de décider de la croire sur parole sous le seul prétexte qu'on avait vanté ses mérites. Parle-moi de toi.

Il n'orienta pas plus la question. A elle de décider de ce qu'elle souhaiterait mettre en valeur à son propre sujet. Cela en dirait déjà long sur sa personnalité, ses intentions, ses motivations... Chaque parole, même la plus détachée, pouvait revêtir un sens caché. La jeune femme tenait son moment, celui de plaider sa cause, celui de lui prouver qu'elle avait sa place, et n'avait pas à repartir aussi vite qu'elle était venue. Il attendait, pour l'instant, d'en apprendre plus.

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Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

Jane n'avait effectivement pas besoin que son interlocuteur lui explique pourquoi elle se trouvait là et pourquoi il avait eu envie de la voir. D'ailleurs la jeune femme se doutait qu'il n'attendait pas spécialement de réponse à sa question et si la sorcière n'était pas capable de comprendre pourquoi elle se trouvait là, c'était peut être qu'elle n'était pas digne d'être la justement. Mais Jane le savait, elle s'en doutait en tout cas. Grindelwald ne pouvait pas faire confiance à n'importe qui, encore moins dans sa situation actuelle. Il était évident que l'homme devait se montrer prudent et de s'entourer des personnes dignes de confiance d'une part, mais dignes de lui aussi. Billie lui avait présenté l'homme, elle s'était porté garante à son sujet en affirmant qu'elle allait servir la cause de leur nouveau maître. Elle n'avait pas manqué non plus de faire comprendre à Jane que c'était la meilleure chose à faire et elle n'avait pas hésité une seule seconde. Pas seulement parce qu'elle n'avait pas beaucoup de possibilité maintenant qu'elle était sortie de prison. Non Jane savait que c'était la meilleure des choses à faire.

Gellert Grindelwald lui demanda donc de lui parler d'elle. Jane avait conscience qu'elle était en train de passer un certain test et qu'elle ne devait pas se tromper, parce qu'elle n'avait aucune envie de décevoir son interlocuteur déjà, mais encore moins sa sœur de cœur qui comptait sur elle. Eleanora avait déjà abandonné billie, elle n'avait pas envie de faire la même chose. Autant dire qu'elle devait donc ne pas rater cette discussion et faire en sorte que l'homme sous ses yeux la juge digne de confiance. Elle savait qu'elle était digne de confiance, elle savait que l'homme pouvait compter sur elle, mais il fallait qu'il s'en rende compte de son compte. Et pour cela, il lui demanda de lui parler d'elle. C'était une question sacrément vague, laissant en un sens le champ libre à la jeune femme, mais ça ne voulait pas dire que c'était facile pour autant.

« J'ai dû apprendre rapidement à me débrouiller seule, à gagner ma croûte pour subvenir aux besoins de ma mère. » Commença-t-elle. Elle se disait qu'elle ne pouvait pas tout dire, mais il y avait certain point important. Comme le fait qu'elle était une débrouillarde qu'elle n'avait pas froid aux yeux. « Je m'en sortais plutôt bien, jusqu'à ce que des no-majs viennent tout gâcher. » Parler de Cherryl ? Non. Elle ne se voyait pas vraiment dire qu'elle était tombée amoureuse d'une no-maj, encore moins qu'elle était encore amoureuse d'elle. Par conte parler des parents de la jeune femme pouvait être utile. « J'ai été envoyé en prison parce que j'ai tué un couple de no-maj. Ils pensaient pouvoir faire quelque chose contre moi, s'en prendre à moi. Comme tous les autres. Le MACUSA a effacé la mémoire de toutes les personnes au courant. J’en ai marre de devoir constamment me cacher, de devoir surveiller ce que je fais à longueur de temps pour protéger des personnes comme ça. »

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Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

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ellert était curieux de savoir sous quel angle précisément son interlocutrice allait décider de lui parler de sa vie, car cela pourrait d'ores et déjà être révélateur de son caractère et de sa manière de procéder au quotidien. On pouvait en apprendre beaucoup d'autrui, par le déroulé de leur discours plus encore que par le contenu de ce dernier, et il n'attendait que d'en savoir davantage, en ce qui le concernait. Et Jane ne le déçut pas. Elle décida, por commencer, de mettre en avant ses qualités en précisant combien elle était capable de se montrer débrouillarde, elle qui avait bien vite joué le rôle de maîtresse de maison au sein de son foyer totalement détruit. C'était une qualité, en effet, que d'avoir de la ressource et de savoir tirer avantage même des événements les plus complexes et les plus improbables. Dans leur situation, il pourrait leur arriver plus qu'à leur tour d'être pris au dépourvu (même si Gellert s'arrangerait tout de même pour que cela soit le moins possible), c'était donc une qualité qu'il était susceptible d'apprécier, et la jeune femme avait eu raison de vouloir la mettre en avant.

Elle ajouta que des No-Majs avaient finalement tout gâché. Gellert en savait plus sur l'histoire de Jane qu'il ne le prétendait. Il s'était renseigné à son sujet, c'était essentiel qu'il en apprenne un maximum sur chacun de ses sujets, et il était bien placés pour savoir qu'ils n'étaient pas forcément la source la plus fiable à leur propre sujet... mieux valait en passer par ses propres méthodes. En l'occurrence, il n'avait pas été difficile pour lui de connaître le détail du cas Jane Miraforum. Il "travaillait" encore pour le MACUSA lors de l'affaire, il en savait donc les tenants et aboutissants, les détails... Même si Jane se gardait minutieusemen del ui donner tous les détails. Il n'irait pas le lui reprocher. C'était faire preuve d'une prudence toute élémentaire que de ne pas faire l'état de ses inclinations auprès de lui, même s'il était loin de s'en soucier de son côté, à vrai dire.

-Donc tu reconnais que ta démarche est quelque part égoïste, observa Gellert d'un ton neutre. Ce n'était pas vraiment un reproche. Tous, à leur manière, avaient un intérêt personnel à tout cela, en réalité. Il testait seulement le caractère de son interlocutrice en la circonstance, en guettant pour le moment sa réaction. L'amour est un moteur plus puissant qu'aucun autre, tu ne devrais pas avoir à t'en cacher mais en revanche t'en faire une arme, observa-t-il alors ensuite.

L'amour, moteur puissant, surtout vecteur efficace de manipulation. Ceux qui aimaient étaient les plus simples à manipuler, et le mage noir ne s'en était jamais privé, ni maintenant, ni plus tard.

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Elle avait une démarche égoïste. En un sens, Jane avait envie de s’en défendre, de dire qu’elle avait juste envie d’évier que le monde soit sous le contrôle des no-majs et qu’ils vivent d’horribles évènements mais en même temps elle se doutait que ça ne servait à rien de mentir. Oh, elle ne pouvait pas nier que suivre cet homme allait avoir une importance générale, qu’elle allait peut-être pouvoir faire de grande chose et elle avait envie en un sens de faire de grande chose. Mais ça ne servait à rien d’ignorer le fait qu’elle avait une revanche à prendre et qu’elle espérait bien pouvoir la prendre en effet. Le MACUSA avait gâché sa vie, ils avaient effacé la mémoire de Cherryl et donc clairement Jane avait perdu la femme de sa vie. Bon, en même temps… puisque la sorcière avait tué les parents de la no-majs, il y avait de forte chance qu’elle l’ait perdu tout court, mais pour l’heure elle considérait que c’était à cause de se gouvernement.

Elle pourrait donc prendre la peine de contredire l’homme sous ses yeux, mais elle jugeait que c’était mieux de ne pas le faire. Oui, elle était égoïste, même si elle avait l’intention d’agir pour le bien de tous. Quoi que cet homme lui demande, la jeune femme allait le faire, parce qu’elle avait à cœur de se venger. Même si à la base, elle avait envie de se lancer dans tout cela parce qu’elle avait envie de faire quelque chose pour elle, elle était prête à faire tout ce qu’il lui demander. Surtout… qu’elle avait le sentiment qu’il en savait bien plus à son sujet. Quand il reprit la parole, ce fut pour lui affirmer que l’amour était un moteur puisse, bien plus puissant qu’aucun autre. Il lui affirma même qu’elle n’avait pas à s’en cacher, qu’elle devait au contraire s’en faire une arme. Donc, il savait ? Est-ce qu’il savait avec quel genre de personne elle avait été ? Qu’elle aimait une femme ? Évidemment, Jane n’avait aucune idée du fait que son interlocuteur n’avait pas l’intention de la juger concernant ses… inclinaisons.

« Même quand cet amour est… controversé ? » Demanda-t-elle, en prenant le risque de poser une question qu’elle pouvait regretter. Cet homme lui affirmait qu’elle ne devait pas se cacher, qu’elle devait utiliser cet amour comme une arme. Elle voulait bien, elle, le faire, mais ce n’était vraiment pas évident. Parce que ce n’était pas un amour qu’elle pouvait assumer, d’une part parce que Cherryl était une femme, mais surtout parce qu’au final ça ne servirait à rien… elle ne se rappelait pas d’elle. Cela dit, oui, c’était en grande partie parce qu’elle ne se rappelait pas d’elle que Jane avait envie que le MACUSA ne soit plus à la tête de tout ça, qu’ils ne décident plus de leurs vies et les empêcher d’être ceux qu’ils étaient réellement. « Je n’ai aucune envie de continuer de m’en cacher, j’en ai assez de m’en cacher. »

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ellert n'était pas un homme tolérant, c'est l'évidence, sa cause même était fondé sur un principe d'intolérance absolument manifeste, mais il était des sujets qui ne lui inspiraient pourtant ni mépris ni dégoût, contrairement aux plus stupides et aux moins renseignés. Il se fichait éperdument du sexe de la personne dont son interlocutrice était tombée amoureuse. Etant donné son propre passif, ce serait d'une hypocrisie sans nom. Certains ne s'en privaient pas, certes (comme ceux qui se permettaient de fustiger les enfants de moldus alors qu'ils en étaient eux-mêmes, sans vouloir pointer du doigt par avance son futur successeur), mais ce n'était pas son cas. Il constatait la situation telle qu'elle était, et surtout, il prenait grand soin de dire à son interlocutrice très précisément ce qu'elle voulait entendre. C'était son rôle, c'était sa méthode, il avait toujours procédé ainsi, et puisqu'il s'avérait qu'il s'agissait là d'une méthode raisonnablement efficace, il ne comptait pas en changer de sitôt. Aussi, s'il devait être à l'origine d'une quelconque controverse, ce ne serait définitivement pas celle-ci.

-Alors tu es précisément du bon côté de la barrière, répondit Gellert d'un ton compréhensif. Quand le système est injuste, il revient à ceux qui en ont le pouvoir de changer ce système.

Bien sûr que valider ou non les relations homosexuelles ou changer les moeurs à ce sujet était la dernière des priorités, mais bien faire entendre à son interlocutrice que procéder à un changement en profondeur de la société, ainsi qu'il escomptait le faire de par le monde, c'était une manière de la garder sous sa coupe, comme il trouvait toujours un prétexte, plus ou moins personnel, afin de conserver son influence auprès de celles et ceux qu'il contrôlait... pour ceux qui en avaient besoin, du moins. En ce qui concernait Jane Miraforum, il était encore trop tôt pour le savoir, il ne l'avait pas encore entièrement cernée, mais ce ne saurait tarder. Cette conversation lui en apprenait déjà bien davantage que ce qu'il avait su pour commencer et lui permettait de se faire une idée plus précise de ce qu'était l'état d'esprit de la jeune femme.

-Sache qu'auprès de moi, Jane, tu ne seras jamais jugée, jamais.

Pour gagner sa confiance, il pourrait sans doute pousser le vice jusqu'à lui révéler quelques détails croustillants de sa propre histoire. Il ne le ferait pourtant pas. Pas parce qu'il en avait honte, non, loin de là, mais parce que ce qui concernait son histoire commune avec Albus faisait très partie de ce qu'il ne partagerait avec personne, y compris avec ses sbires les plus loyaux et fidèles. Quiconque avait conscience de l'histoire dans son intégralité pouvait éventuellement retourner cela contre lui, et il préférait, tant qu'à faire, que cela reste entre lui et son grand ennemi.

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Est- ce qu’elle était réellement précisément du bon côté de la barrière ? Jane n’en doutait pas réellement à la base, quand elle avait accepté de suivre Billie auprès de Grindelwald, elle l’avait fait en son âme et conscient, décidant réellement de soutenir cet homme. Mais l’entendre lui parler ainsi, mine de rien, ça ne faisait que renforcer encore un peu plus ses convictions. Quand Jane entendait l’homme affirmer que quand le système était injuste, c’était le rôle des personnes qui étaient traité injustement d’agir, elle ne pouvait qu’avoir le sentiment qu’elle se trouvait bel et bien à sa place. Ce n’était pas elle qui avait pris la décision de suivre cet homme, même si elle approuvait une grande partie de son discourt, mais maintenant, il était évident qu’elle allait continuer de le suivre parce qu’il était la solution, parce qu’il était celui qui était capable de changer les choses.

S’ils avançaient dans la bonne direction tous ensemble, ce système pouvait changer et la vie de Jane allait pouvoir changer. Au point de retrouver Cherryl ? Elle n’en était malheureusement pas sûr. Parce que la jeune femme avait perdu la mémoire et donc tout souvenir de qui était Jane pour elle. Ce qui en soit n’était pas une si mauvaise chose pour les derniers évènements, parce que ce n’était pas une si bonne chose que Cherryl se rappel de qui avait tué ses parents. Mais la vie de la sorcière changera quand même grandement, tout simplement parce que la vie du monde magique allait changer.

Quand l’homme reprit la parole et lui affirma qu’auprès de lui, elle ne serait jamais jugée, ces paroles étaient douces à l’oreille de la jeune femme. Elle avait la chance de connaître certaines personnes qui ne la jugeaient, mais c’était forcément plaisant de l’entendre prononcer ces mots. Parce que ça ne faisait que renforcer sa confiance en lui. Jane buvait ses paroles, se laissant entièrement séduire par toutes les choses qu’il lui disait et qui étaient, sans qu’elle ne le sache au fond, exactement ce dont elle avait eu besoin d’entendre. Jane ne répondit rien à ces propos cependant, elle ne pensait pas nécessaire. Elle se contentait surtout de les inscrire profondément dans son âme.

« Est-ce qu’il est possible de… » Jane hésita un instant, elle ne savait pas si elle pouvait vraiment se permettre de dire une telle chose. Cependant, elle était quand même là pour parler à cœur ouvert avec son maître. « Est-il possible d’annuler un sort d’oubli ? »

Est-ce qu’il était possible de rendre la mémoire à Cherryl en somme. La jeune femme n’était pas certaine que ça soit une bonne chose, une bonne solution réellement. Parce que la jeune femme allait surement la haïr pour ce qu’elle avait fait à ses parents. Mais elle comprendrait peut-être et elles pourraient se retrouver toutes les deux. Jane n’était pas sûre de ce qu’elle avait envie d’entendre, que c’était possible ou non. Elle n’était pas sûr que ça soit une bonne chose. Mais ce qu’elle savait en revanche c’était qu’elle souffrait de l’absence de celle qui faisait battre son cœur.

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a question de Jane fit naître un fin sourire sur le visage du mage noir. Ce n'était pas tant la question en elle-même qui suscitait chez lui cette réaction, c'était tout ce que cette dernière suggérait, et de ce point de vue-là, il était ravi. Car il est imait que la jeune femme était bel et bien à sa merci. Elle lui faisait suffisamment confiance pour ne pas même lui dissimuler ses plus sombres secrets. Elle croyait suffisamment en lui pour lui partager, à mot couvert, ses désirs les plus profonds. Et en l'occurrence, ils étaient évidents. La jeune femme était encore profondément amoureuse de la femme dont elle avait assassiné les parents. Et c'était une information que le mage noir conservait précieusement. Il était toujours utile que d'avoir l'un ou l'autre moyen de pression sur ses sujets. Celui-ci était évident et lui servirait peut-être. Gellert déposa une main qui faisait mine d'être compatissante sur l'épaule de sa jeune fidèle.

-Je crains fort qu'un tel pouvoir n'existe pas, répondit-il alors d'un ton qui faisait mine d'être mesuré. Même si les limites de la magie sont faites pour être repoussées. Il marqua une pause. L'amour est un pouvoir remarquable, et qui est bien trop souvent sous-estimé. L'on serait surpris de découvrir à quoi il est susceptible de survivre... y compris aux sortilèges d'amnésie, ajouta-t-il d'un ton entendu.

Pensait-il un traître mot de ce qu'il prononçait ? A la vérité, oui. Si Gellert s'était toujours intéressé de très près aux formes de magie les plus complexes et les plus controversées, qu'il s'agisse de la magie noire, de la divination très souvent récriée, de la magie des obscurials... ou bien, oui, de cette fameuse magie contenue dans les sentiments les plus vifs que l'humain était capable de ressentir. Pas seulement l'amour, d'ailleurs, mais aussi, par exemple, la peur et la colère. Que l'on récrie certains d'entre eux ou choisisse de les rejeter, c'était se détourner d'une possibilité pourtant très attrayante : celle de maîtriser et de dominer toute forme de pouvoir. Gellert n'était pas dans le rejet de la magie émotionnelle, il était dans son contrôle. Surtout s'il la découvrait chez les autres, bien sûr.

-Tu n'as pas besoin d'annuler le sortilège qui a touché ton amie. Elle te reconnaîtra, lui assura-t-il comme une promesse.

Pouvait-il vraiment lui promettre une chose pareille ? Pas vraiment, car s'il connaissait l'histoire de Jane, il ne savait rien de la jeune Cherryl. Mais cela ne l'empêchait pas de prononcer ces mots sans marquer ne serait-ce qu'une très vague hésitation. Là encore, il disait avant tout à son interlocutrice ce qu'elle avait envie d'entendre, sans réserve et sans scrupule.

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Jane savait bien qu’elle ne devrait sans doute rien espérer du tout et qu’elle devait oublier Cherryl. Il faudrait qu’elle tourne la page, sauf que ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas seulement décider comme ça de tourner la page non… Au fond d’elle, elle espérait toujours pouvoir la retrouver, même si c’était complètement fou. Et devant cet homme, elle ne pouvait pas s’empêcher d’exprimer ces espoirs. Quand il déposa une main sur son épaule, Jane comprit que ce n’était malheureusement si facile que cela. Et Gellert Grindelwald ne manqua pas de le confirmer, aucun pouvoir ne permettait d’inverser un sort d’oublis. Jane sentit son cœur se serrer en entendant les paroles de l’homme. En soit, elle savait bien qu’elle ne devait pas espérer quoi que ce soit, mais cet homme lui donnait le sentiment de pouvoir tout obtenir.

Et justement… Grindelwald ne manqua pas de continuer en affirmant que l’amour était capable de grande chose, des choses qu’on ne soupçonnait pas. Jane était complètement pendu aux lèvres de son maître, attendant qu’il s’explique un peu plus sur ce qu’il était en train de lui dire. L’homme lui affirmait qu’on ne pouvait pas revenir sur un sort tel que celui-ci, mais en même temps que l’amour était capable de grande chose. Elle savait ce qu’elle avait envie d’entendre, mais elle n’osait même pas réellement espérer entendre ces mots. Et finalement, Gellert reprit la parole.

Elle te reconnaitra….

Ces mots résonnèrent dans la tête de Jane. Ce fut comme si ces derniers s’insufflaient dans toutes les fibres de son âme, alors qu’elle entendait ce puissant sorcier lui affirmer que Cherryl allait la reconnaître. Pouvait-elle lui faire confiance ? Elle ne pouvait pas ne pas lui faire confiance. Elle n’avait pas dit grand-chose et il l’avait cerné de tout au tout, il avait su qu’elle était amoureuse, lui avait assuré qu’il ne la jugerait pas, qu’elle pouvait être qui elle voulait. Et maintenant, il lui affirmait que Cherryl allait la reconnaître, forcément qu’elle lui faisait confiance.

« Vous… vous en êtes certain ? » Demanda-t-elle, même si en fait elle avait déjà la réponse à sa question. Évidemment qu’il en était certain, sinon il ne lui aurait pas dit. Elle avait simplement besoin de mettre des mots sur ce que l’homme venait de dire. Elle avait besoin d’encrer pleinement l’espoir qu’elle avait de pouvoir retrouver Cherryl. L’homme ne se contentait pas après tout de lui dire que c’était possible que la femme qu’elle aimait la reconnaisse, non, il disait clairement qu’elle allait le faire. Et maintenant, Jane avait simplement envie de faire en sorte que Cherryl la reconnaisse, elle avait envie d’aller la trouver et de lui rappeler qui elle était. De faire en sorte de pouvoir la retrouver. « Tout le monde n’apprécie pas forcément que je… nourrisse ce genre d’espoir. » Se permit-elle d’ajouter.

Jane ne devrait peut-être pas exposer ses doutes envers cet homme qu’elle devait servir et avec qui elle devait faire ses preuves. Mais elle avait besoin qu’il la guide, qu’il lui dise qu’elle pouvait y aller. Elle se rattachait à lui, beaucoup trop.

Code by Gwenn

Messages : 433 Date d'inscription : 25/11/2017

Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

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ellert en était-il réellement certain ? Pas vraiment, non. Il y avait beaucoup trop de variables à prendre en considération pour qu'il puisse affirmer avec autant d'assurance que Cherryl la reconnaîtrait forcément. Et par ailleurs, il se moquait assez largement de cette issue. S'il prononçait ces mots à l'adresse de Jane, c'est parce qu'il estimait que c'était bien là la meilleure façon de l'amadouer, et si cette Moldue devait finalement bel et bien la reconnaître, eh bien ce serait également là la meilleure façon d'exercer un moyen de pression satisfaisant sur elle. Cela étant dit, il pensait bel et bien ce qu'il disait.

Si l'amour que les deux jeunes femmes avaient éprouvé l'une pour l'autre était bel et bien sincère, alors à coup sûr il survivrait au temps, et à tout, en vérité, à n'importe quel sortilège d'amnésie. L'amour était un pouvoir intangible qui pouvait même venir à bout des sorts les plus puissants, et pourtant, beaucoup trop de personnes prenaient le risque de le sous-estimer. Ce n'était pas le cas de Grindelwald. A ses yeux, il s'agissait seulement d'une arme supplémentaire dont il fallait savoir tirer le meilleur profit possible, au bon moment. Donc même si Cherryl en soi ne se souviendrait pas des traits de Jane et de leur histoire en commun, ce qui les avait uni resterait présent, et Gellert préférait en jouer plutôt que de l'ignorer.

-Et alors ? répondit Gellert avec un haussement d'épaules indifférent. Dis-moi, Jane, est-ce que tu dois vivre pour les autres, ou accepter de vivre enfin pour toi-même ? Qu'importe l'appréciation d'autrui du moment que tu es intègre à toi-même.

D'autant plus dans le cas de Jane, à vrai dire. La jeune femme était de toute façon fichée à la fois comme criminelle et comme homosexuelle par les autorités sorcières, elle n'était plus vraiment à ça près. Pour le reste... eh bien, à elle de choisir d'assumer ou non sa nature, mais Gellert savait d'expérience que le feu éteint couvait toujours quelque part sous la cendre, et il y a des feux qui ne peuvent jamais s'étendre, quoi que l'on décide, quoi que l'on fasse.

-Ce n'est qu'un conseil, tu es libre d'en faire ce que tu veux, bien sûr, mais sache que c'est exactement ce à quoi j'aspire, et le monde que je cherche à construire. Un monde libre.

Mais pas pour tout le monde, en même temps. Un monde libre pour ceux qui le méritaient et duquel, en vérité, cette Cherryl n'avait pas la moindre chance de faire partie un jour. Mais ce n'est pas parce que c'était effectivement le cas qu'il devait se prévenir d'arranger la vérité à sa sauce, en fonction de ce qui pourrait lui être le plus profitable.

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Messages : 134 Date d'inscription : 26/04/2019 Age du joueur : 35

Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

Jane avait envie de croire qu’il puisse être possible à Cherryl de se rappeler d’elle, en grande partie parce que c’était justement tout ce qu’elle rêvait. Elle avait envie que la jeune femme se rappelle d’elle, parce qu’elle avait envie de croire qu’il était impossible qu’elle ait oublié leur histoire, même si en vérité, il semblait aussi évident qu’elle ne pouvait pas grand-chose contre un sort comme celui qui enlevait la mémoire. Elle avait envie d’y croire, mais elle se considérait folle d’y croire. Sauf qu’entendre Gellert Grindelwald en personne lui affirmer que si Cherryl l’avait réellement aimé, elle allait se rappeler d’elle… ça ne pouvait que gonfler énormément cet espoir.

Même si… au final, ça n’allait pas forcément plaire à tout le monde. Quand son maître lui demanda si elle devait vivre pour les autres ou accepter enfin de vivre pour elle, Jane avait envie de répondre du tac au tac qu’elle allait vivre pour elle-même, qu’elle n’allait pas se préoccuper de ce que pouvait bien penser les autres, mais elle savait bien que c’était plus facile à dire qu’à faire. Mais après tout, si Jane avait l’approbation de Grindelwald, avait-elle besoin d’avoir celle des autres ? Oui, quand même, la jeune femme ne pouvait pas juste ignorer ce que pouvait bien penser Billie, ou encore Eleanora. Et en même temps, elle demandait simplement à pouvoir vivre librement, comme elle le désirait, sans devoir se cacher, sans devoir faire semblant, sans devoir mentir sur qui elle était réellement.

« Je rêve de pouvoir vivre dans un monde libre. » Dit-elle en réponse aux propos de l’homme se trouvant sous ses yeux, dont elle buvait clairement les paroles. Ce qu’il lui disait, c’était justement ce qu’elle avait besoin d’entendre. C’était comme s’il était capable de lire dans son esprit, ou mieux : ils étaient simplement sur la même longueur d’onde, cet homme avait une vision du monde qui pouvait lui permettre d’être enfin la femme qu’elle était, de ne plus avoir besoin de se changer pour coller à la société. « Et j’ai bien conscience que vous êtes le seul à être capable de nous mener où nous devons aller. » Ou pas, mais c’était bel et bien ce qu’elle pensait.

Elle ne pouvait pas penser autrement alors que l’homme lui offrait justement tout ce dont elle rêvait. Si elle avait décidé de suivre Gellert Grindelwald parce que Billie l’avait convaincu que c’était la bonne chose à faire, Jane ne pouvait que se confirmer à elle-même qu’elle avait bien fait de se mettre à son service. Si une personne pouvait réellement changer le monde, c’était lui. Et s’il fallait qu’elle se donne corps et âme pour l’aider dans ses actions, Jane n’allait pas lésiner sur les efforts. Si cela lui donnait la possibilité de pouvoir être avec Cherryl, parce qu’elle se rappellerait d’elle, parce que plus rien ne les empêchera d’être ensemble, c’était d’autant plus important.

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Messages : 433 Date d'inscription : 25/11/2017

Ce nouveau chemin qui mène à sa destinée.

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ellert afficha un fin sourire quand la jeune femme exprima son rêve de vivre dans un monde libre. Au fond, qui ne rêvait pas de cela ? C'était bel et bien un rêve que formulaient la plupart de ceux qui s'autorisaient à rêver. Bien sûr, un monde libre, cela n'existait pas, c'était forcément une utopie, car la liberté des uns commençait forcément où s'arrêtait celle de certains autres, et il faudrait être bien naïf pour ne pas en avoir conscience, mais le tout était de savoir être du bon côté de la barrière et de savoir épouser la forme de liberté qui nous convenait le mieux.

En l'occurrence, brosser Jane Miraforum dans le sens du poil s'avérait être d'une simplicité enfantine, il suffisait simplement de lui dire ce qu'elle avait envie d'entendre. Et cela lui était d'autant plus simple que se mettre à sa place, voir la situation à travers ses yeux, n'avait pas grand-chose de bien complexe pour lui. Oui, Billie avait eu raison de la lui amener : au-delà de ses compétences, elle remplissait parfaitement les caractéristiques qui feraient d'elle un sujet loyal et qui ne le décevrait pas. Elle cochait absolument toutes les cases, sans la moindre exception, vraiment aucune.

Oui, elle avait raison de penser que sa seule issue, la seule possibilité qu'elle avait d'accéder au semblant de liberté qu'elle escomptait tant, était de se tourner vers lui. Serait-ce pour autant qu'elle serait exaucée à la mesure de ce qu'elle pouvait bien désirer ? C'était fort peu probable, à la vérité, car entre ce qu'il promettait et la concrétisation de certaines de ces promesses, il y avait parfois un gouffre.

Il en disait tout du moins juste assez pour pouvoir, plus tard, prétendre qu'il avait tenu ses engagements, même si Gellert Grindelwald ne tenait qu'un seul et unique engagement pour sacré, et c'était celui qu'il avait envers lui-même - encore qu'il avait aussi sacralisé son engagement avec Albus à l'époque, mais cela avait fini par se retourner contre lui, alors dans le fond, il n'était sans doute pas nécessaire de revenir là-dessus, et même il était préférable de ne pas le faire, tout bien considéré.

-Tu as tout à fait raison de penser ainsi, dit-il en déposant une main amicale, presque paternelle, sur l'épaule de la jeune femme. Et sache bien que tant que tu ne décevras aucune de mes attentes, jamais je ne décevrai aucune des tiennes. Je te remercie de ta confiance et de tes réponses. Je suis convaincu que nous allons faire de grandes choses ensemble. Il marqua une légère pause. J'ai suffisamment abusé de ton temps pour le moment. Surtout, n'oublie pas cette conversation, ajouta-t-il avec un fin sourire.

Il avait obtenu d'elle précisément ce qu'il voulait entendre. Il n'était donc pas nécessaire d'en ajouter davantage.

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