La créativité est-elle indissociable de l'esprit de compétition ? [pv Nina]

S'

il était une chose que Perpetua appréciait vraiment beaucoup, avec l'ordre (en plus du sentiment d'être utile, d'agir plus concrètement à éradiquer un mal qu'il était possible d'envenimer, contrairement à d'autres qui devaient vous poursuivre toute votre vie), c'était la possibilité d'être en contact régulier avec des personnalités fascinantes du monde de la sorcellerie, desquelles elle apprenait vraiment beaucoup, et qui parvenaient à la stimuler intellectuellement. Et par la même occasion, c'était la possibilité de voir Nicolas plus souvent... Elle lui écrivait régulièrement, et elle appréciait vraiment chacun de leurs échanges. Mais entre le fait de correspondre et le fait de se voir en personne, il y avait définitivement un monde. Et elle était sincèrement heureuse de pouvoir voir Nicolas en chair et en os plus régulièrement.

Bien sûr, elle ne pouvait pas abuser de ses allées et venues non plus, même s'ils avaient un système interne de portoloins très développé qui leur permettait de se rencontrer à l'abri des regards très facilement, d'un coin à l'autre du monde, il n'était pas possible d'agir inconsidérément et... d'abuser des bonnes choses. Ceci dit, elle n'allait pas mentir, elle faisait parfois quelques entorses à ses résolutions, comme maintenant, où elle se permettait de se rendre chez les Flamel, pas parce que les membres avaient décidé de s'y réunir mais parce qu'elle avait envie de passer du temps avec l'homme qu'elle considérait autant comme un exemple que comme un véritable père, celui qui avait progressivement remplacé l'homme qu'on lui avait arraché.

Leur rendez-vous était planifié, mais elle était un peu en avance sur l'horaire. Elle se disait que Nicolas ne lui en tiendrait pas rigueur dans tous les cas. Elle avait donc fait la "route" jusqu'à Paris, et était impatiente de passer un peu de temps avec Nicolas, mais une fois sur place, à peine remise de son voyage en portoloin, ce ne fut pas avec lui qu'elle tomba nez à nez, mais avec Nina... Son enthousiasme retomba comme un soufflet.

-Oh. Bonjour Nina, je ne savais pas que tu serais là...

Elle aurait dû le deviner, pourtant. Nina était l'apprentie de Pernelle, elle passait bien plus de temps chez les Flamel qu'elle. Et d'ailleurs, Nina en ressentait bien souvent une jalousie qu'elle avait peine à dissimuler. Nina et elle se ressemblaient par bien des aspects : passionnées de recherches, fragiles de par leur condition physique... Mais elles avaient acquis en conséquence des tempéraments très différents, l'une discrète, l'autre expansive... Et, malgré elle, Perpetua se sentait toujours en concurrence avec Nina... Avec en prime le désagréable sentiment de ne vraiment pas pouvoir rivaliser, et ce quoi qu'elle fasse.

code by Mandy

P

erpetua sentit ses joues rosirent quand son interlocutrice observa qu'elle semblait déçue de la voir là... Déçue pas tant que ça, agacée serait plus exacte, mais que ce soit l'un ou l'autre, Perpetua ne se voyait pas l'admettre directement en présence de son interlocutrice. C'était un des problèmes caractéristiques de la jeune inventrice, elle détestait le conflit et préférait l'éviter un maximum, même avec les personnes qu'elle appréciait le moins (un comble de ne pas aimer le conflit et de se retrouver dans l'Ordre, mais c'était une autre chose).

C'était pire encore avec Nina parce qu'elle n'avait pas de reproches objectifs à faire à la jeune femme. Que devrait-elle lui dire exactement ? Qu'elle la trouvait trop proche de Nicolas et qu'elle n'avait pas envie de le partager, ou pire encore qu'il lui vole la vedette ? Qu'elle la trouvait brillante et qu'elle avait peur que sa propre intelligence apparaisse bien terne en comparaison ? Les deux étaient vrais, bien évidemment, mais Perpetua ne pouvait évidemment rien dire de tout ça à son interlocutrice. A la place, elle ne pouvait que bredouiller quelques mots pathétiques qui devaient la rendre encore plus absurdement ridicule qu'elle ne l'était déjà. Elle aimerait avoir du répondant, être capable de dire ce qu'elle pensait en n'importe quelle circonstance, mais voilà, ce n'était pas le cas, et en l'occurrence elle se sentait particulièrement mal à l'aise.

-N... non, pas du tout, mentit-elle, décontenancée, je suis juste surprise, je m'attendais pas à te voir, c'est tout.

Et ça, elle l'avait déjà dit, mais comme Nina ne semblait pas prête à engager une conversation plus confortable et préférait mettre Perpetua face à son évidente jalousie qu'elle dissimulait si mal, elle se sentait obligée de le préciser, pour se raccrocher aux branches, pour ne pas complètement perdre contenance si c'était vraiment possible.

-T... tu vas bien ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Question débile, elle travaillait sans doute avec Pernelle, mais Perpetua noyait le poisson du mieux qu'elle le pouvait. Nicolas est là ?

Pourvu qu'il soit là et la sauve de cette inconfortable situation, elle avait l'impression d'évoluer sur des sables mouvants. A chaque mouvement qu'elle tentait de faire, à chaque mot qu'elle tentait d'articuler, elle s'enlisait un peu plus dans son embarras.

code by Mandy

A

la question "Tu vas bien ?", Nina ne prit pas la peine de répondre. En même temps, Perpetua ne pouvait prétendre qu'avec mauvaise foi qu'elle se souciait vraiment de savoir comment allait son interlocutrice. Pas qu'elle lui souhaite du mal pour autant - même aux personnes qu'elle appréciait le moins, elle était incapable de souhaiter le pire (exception faite de Grindelwald, mais est-ce qu'il comptait vraiment ?) -, mais il était tout de même certain qu'elle ne se souciait pas tant d'elle que cela, et qu'elle voudrait seulement qu'elles n'aient pas à se retrouver dans cette pièce toutes les deux en même temps, à devoir faire la conversation dans l'embarras le plus total.

Mais il ne fallait pas trop en demander, manifestement... Elle espérait du moins que Nina serait dans les relativement bonnes dispositions pour que leur conversation se passe aussi sereinement que possible. Encore que, il fallait bien qu'elle le reconnaisse, le problème venait d'elle avant tout et surtout, de ses insécurités qu'elle avait tendance à transposer sur les personnes qui l'entouraient, surtout quand elles lui paraissaient autrement plus douées et intéressantes qu'elle, ce qui était toujours le cas quand il était question de Nina.

Elle dissimula du mieux qu'elle le pouvait sa déception en apprenant que même si Nicolas était présent, il n'était pas disponible. Elle voudrait qu'il soit immédiatement présent pour pouvoir passer du temps en sa compagnie et plus encore la soustraire à cette situation qu'elle trouvait singulièrement embarrassante, mais elle avait tout de même du mal à la cacher... en même temps, quand il était question de dissimuler ses émotions, la jeune femme avait rarement été ce qu'il y a de plus douée, bien au contraire. C'était même le total inverse.

-Oui... je vais l'attendre, répondit-elle, penaude. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour repartir de toute manière, ajouta-t-elle dans ce qui se voulait être un trait d'humour, mais foiré, donc absolument pas convaincant.

En même temps, elle n'avait jamais su être drôle, et elle ne faisait que dire la vérité. Même si elle comprenait que Nicolas soit fatigué et ait décidé de se reposer (c'était normal et elle estimait important qu'il prenne soin de lui), elle était bel et bien venue pour lui et à sa demande, ce n'était pas pour faire le chemin inverse tout de suite sous le prétexte de devoir patienter, même en compagnie de Nina.

-Sur quoi vous travaillez en ce moment, avec Pernelle ?

code by Mandy

N

ina avait peut-être le sentiment du contraire, mais le fait est que Perpetua était réellement intéressée par le travail de son interlocutrice, puisqu'il concernait directement celui de Pernelle et qu'elle portait un immense intérêt à ce dernier. Et d'ailleurs, la jalousie qu'elle ressentait à l'égard de Nina venait aussi de cela, de son intelligence, qu'elle mettait au profit de recherches qui l'intéressaient sincèrement. En tant que chercheuse, Perpetua portait un intérêt sincère à tout ce qui était susceptible de faire évoluer le monde de la magie, dans un sens comme dans un autre.

Alors oui, même si faire la conversation avec son interlocutrice n'était définitivement pas ce qu'il y avait de plus plaisant à ses yeux, le sujet de conversation qu'elles avaient engagé avait au moins le mérite de l'entraîner sur un terrain réconfortant... C'était plus simple de parler de ce genre de choses que d'en venir à des considérations plus prosaïques, comme le fait qu'elle était proche des Flamel et que cette relation de proximité la rendait malade, parce qu'elle mettait en lumière toutes les insécurités de Perpetua qui ne se trouvait pas du tout à la hauteur quand elle se trouvait en présence de son interlocutrice, et se sentait devancée sur tous les points.

La réponse que lui donna Nina était pour le moins... laconique. Perpetua supposait que c'était parce que son interlocutrice ne voulait pas rentrer dans le détail de ses recherches avec elle, mais puisqu'elles étaient là, puisqu'elle préférait qu'elles parlent en attendant le retour de Nicolas plutôt que de se retrouver plongées dans le plus insupportable et inconfortable silence, elle voudrait, sincèrement, que son interlocutrice se montre plus prolixe qu'elle ne l'était en cet instant. Raison pour laquelle elle se permit d'insister et s'autorisa à poser davantage de question.

Développer des procédés alchimiques déjà existants afin de les rendre plus efficace, c'était une excellente chose, et qui pouvait être source de progrès véritables, mais cela restait vaste malgré tout, et n'aidait pas vraiment Perpetua à se faire une idée plus précise de ce qu'étaient vraiment les enjeux en la circonstance et à quel point ils pourraient avoir ou non une incidence sur l'art qu'elles cherchaient à perfectionner.

-Et sur quelles pratiques est-ce que vous vous concentrez pour le moment ? demanda-t-elle, laissant sa curiosité prendre le pas sur son animosité.

code by Mandy

E

lle hocha la tête aux propos de Nina, mais sans pour autant entrer dans les détails. Si elle s'était retrouvée en présence de Nicolas, elle aurait sans doute demander à en entendre plus, elle aurait même certainement assommé son ami de questions afin d'en apprendre le plus possible sur ces recherches, parce que ça l'intéressait sincèrement, et que ces recherches pouvaient aussi l'aider elle dans le cadre de ses inventions. Mais en présence de Nina, elle avait peur de passer pour ignare, ou quoi que ce soit de cet ordre, elle avait tant besoin de se prouver, par pure jalousie, qu'elle pouvait valoir autant que cette jeune femme qu'elle estimait objectivement valoir mieux qu'elle qu'il n'était pas rare qu'elle perde, dans le processus, tout sens commun.

-Sur une nouvelle forme d'horloge personnalisée, mais elle n'est pas encore très au point, j'ai eu du mal à vraiment trouver du temps pour me concentrer sur mon travail, dernièrement. On me sollicite sans cesse par rapport au lunascope, et j'ai moins le temps de me concentrer sur autre chose... pas que je me plaigne, hein...

Elle émit un petit rire nerveux. Elle qui voulait prouver qu'elle valait quelque chose se retrouvait à se dévaloriser comme elle en avait si souvent l'habitude. Certes, ce qu'elle disait n'était pas faux en soi malgré tout, mais tout de même, c'était à constater. Le lunascope, à l'évidence, intéressait bien plus que n'intéresserait jamais aucune autre de ses inventions, et quand elle arrivait à prendre du temps pour elle, il fallait encore espérer que la fatigue ne prenne pas le dessus, ce qui arrivait malheureusement beaucoup trop souvent également.

-Enfin, vu les circonstances dans tous les cas, j'estime que ce n'est pas un mal de mettre un peu mon travail de côté si cela peut permettre de se focaliser sur une mission de plus grande importance.

C'était l'ordre qui primait avant tout, même si elle considérait tout de même être un élément bien faible en comparaison de tous les autres qui composaient le groupe. Là encore, elle ne s'estimait pas à sa juste valeur, mais c'était un fait. On ne se demanderait pas pourquoi Nina avait été choisie. Elle, en revanche... Et elle avait peur qu'on ne lui signale qu'elle n'était jamais rien d'autre qu'un poids mort.

code by Mandy

-J

e ne suis pas habituée à autant de sollicitations, pour être honnête, je crois bien que j'aurais préféré que mes travaux restent anonymes.

Le discours de Perpetua pouvait sans doute paraître pédant, ce n'était pourtant pas du tout de cette manière que la jeune femme l'appréhendait. C'était véritablement la plus stricte vérité. Perpetua était quelqu'un de discret, et qui se complaisait dans cette discrétion. Moins on s'inquiétait pour elle, mieux c'était, au final. C'était son secret qui risquait d'être percé à jour si tous les projecteurs étaient un peu trop braqués dans sa direction, et il ne pouvait bien évidemment pas en être question.

Elle n'aimait pas devoir être en constante représentation comme les circonstances l'obligeaient. Elle voudrait vraiment ne pas avoir à répondre de ses créations, même si c'était la rançon du succès. D'autant plus qu'elle se sentait attendue au tournant, à présent. Et si le lunascope devait être sa seule et unique invention ? Si elle devait ne pas réussir quoi que ce soit d'autre ? Si elle devait se tromper sur toute la ligne, où décevoir ses mécènes, financeurs, ceux qui croyaient en elle ? Perpetua était une éternelle anxieuse... c'était vraiment une chose particulièrement compliquée.

Ceci dit, les circonstances justifiaient que son travail passe au second plan. Non, elle ne s'en servait pas non plus comme d'une excuse - ou en tout cas ne cesserait-elle pas d'affirmer que ce n'en était pas une, mais il est vrai qu'elle préférait se focaliser sur ces nouveaux éléments plutôt que de rester focalisée sur les anciens. Elle avait un rôle à jouer, et elle savait que ce rôle pouvait être d'une très grande importance. Ce n'était pas quelque chose de simple, en revanche, on pouvait sûrement affirmer que c'était quelque chose de nécessaire.

-Tu n'y crois pas vraiment, n'est-ce pas ? Je veux dire... Oui, on peut espérer, mais on sait que pour que le climat soit plus sain plus apaisé... il va falloir beaucoup de travail, de résignation, de sacrifices, et même ainsi nous ne pouvons être sûrs de rien.

Non, ils ne pouvaient être sûrs de rien, bien évidemment, mais ce qui était certain, c'est que le combat commençait à peine, et finirait dans très longtemps.

code by Mandy

N

on, bien sûr que Nina n'avait jamais dit que la chose serait facile, et à aucun moment Perpetua n'avait dit qu'elle l'avait dit (oui, on pouvait aller loin en partant de là), mais la jeune femme appréciait verbaliser sa vision des choses, même auprès des interlocuteurs qu'elle estimait les moins réceptifs : c'était une manière de se protéger elle-même. Cette manière n'était pas toujours efficace, certes, mais elle avait le mérite de la tirer d'un silence qu'elle considérait bien trop souvent comme inconfortable.

-Je n'estime pas être défaitiste, je considère être réaliste, se défendit immédiatement Perpetua. C'est en calculant notre marge d'erreur et en admettant l'ampleur de ce qu'il nous faudra accomplir que nous pouvons véritablement parvenir à quelque chose. S'atteler à une tâche en la sous-estimant n'a jamais mené nulle part, répliqua-t-elle.

Peu importe ce qu'elle pouvait bien dire, elle avait le sentiment que chacune de ses paroles était immédiatement déformée par son interlocutrice pour la faire passer pour une chouineuse qui préférait baisser les bras plutôt que d'agir. Si vraiment c'était le cas, elle n'aurait pas rejoint l'Ordre, elle se serait terrée dans son coin et aurait attendu que d'autres agissent à sa place. Est-ce que ses peurs et ses incertitudes faisaient d'elle quelqu'un de faible, peut-être bien, mais tout le monde ne pouvait pas être constamment irréprochable comme l'était semble-t-il Nina, qui agissait constamment comme si elle était la dignité et la bonne parole descendue de son socle pour se répandre sur le monde (bon, d'accord, Perpetua était définitivement jalouse, à ce stade, ça ne servait clairement à rien de le nier).

-La vie est faite de plus d'incertitudes que l'inverse. Oui, la mort en est une, mais la manière dont elle adviendra, en revanche, est plus incertaine. Et c'est justement cette incertitude qui nous engage à vivre nos vies pleinement.

Fallait-elle vraiment qu'elle s'efforce à rallier son interlocutrice à sa vision de l'existence ? Il était plus que probable que cette dernière ne daigne même pas l'écouter quoi qu'il en soit.

-Par ailleurs, la mort est une incertitude dans ce qu'on ignore ce qu'elle représente et ce qui nous attend une fois de l'autre côté.

code by Mandy

P

erpetua décida de ne rien répliquer aux propos de Nina. Dans le fond, elle avait raison. Elle ne savait même pas pourquoi elle s'évertuait à se débattre et à se justifier... elle n'avait jamais été douée pour cela, de toute façon. Oui, elle était libre de penser ce qu'elle voulait, mais ça aurait compté pour elle que ses propos soient cautionnés. Perpetua était dans l'attente constante de validation. Elle avait bien conscience du fait que ce n'était pas une bonne chose et qu'elle devrait s'en passer, mais elle ne savait pas faire autrement, elle n'arrivait pas à passer outre ce qui relevait très clairement d'un besoin, et d'un besoin probablement un peu malsain, à bien y regarder.

-Même si on t'annonce ta mort depuis ta naissance, cela ne signifie pas nécessairement que c'est ainsi que tu mourras, non ? Moi, je n'ai aucune certitude à ce sujet, si ce n'est que je ne me vois pas mourir vieille, pour autant toi comme moi pourrions périr dans un accident aujourd'hui, demain, dans une semaine... Ou découvrir que ce que d'autres pensaient savoir sur nous était en réalité un mensonge. Perpetua esquissa un fin sourire un peu triste. Je ne crois pas aux choses gravées dans le marbre, du moins ça me terrifie, car si tel est le cas, nos expériences et nos combats ne serviraient à rien, ils seraient décidés d'avance... Et ce sont ces mêmes combats qui décideront peut-être plus sûrement de notre mort qu'un quelconque diagnostic médical, compléta-t-elle, un peu mal à l'aise avec ses propres arguments, qui la confrontaient à sa propre mortalité.

Mais au moins, la messe était dite, et elle avait évoqué le fond de sa pensée sans se perdre dans son discours ni bégayer, ce qui de sa part était déjà un sérieux progrès.

-Et oui, heureusement que les croyances ne sont qu'une question de point de vue, ajouta-t-elle, songeant que Nina la trouvait probablement très stupide pour se sentir l'obligation de lui expliquer ça. Jusqu'au moment où l'après devient un fait. Ou rien du tout.

Ce vide angoissant qui pouvait provoquer chez la jeune inventrice des crises d'anxiété, comme beaucoup d'autres choses en ce qui la concernait.

code by Mandy