Il faut hurler avec les loups, si l’on veut courir avec eux (Edouardus)

Maintenant que Grindelwald avait clairement prit une grande place dans New-York, qu’il ne se cachait plus et agissait moins dans l’ombre – quand bien même il fallait tout de même qu’il se cache, parce que le MACUSA était clairement sur son dos – Vinda n’avait plus autant besoin de glaner des informations dans le but d’aider son maître. Cela dit, ça ne l’empêchait pas pour autant de se dire qu’elle pouvait très bien trouver quand même des informations utiles. Dans tous les cas, la cause était loin d’être complètement gagnée. Quand bien même Vinda considérait que son maître allait forcément arriver à ses fins – parce qu’il était le plus grand sorcier qu’il ait existé –, elle avait conscience que le chemin pouvait être un peu long encore. Et donc, qu’ils devaient mettre vraiment toutes les chances de leur côté.

Et pour cela, elle devait donc se montrer vigilante et ne pas manquer de trouver des alliés, des informations, ou tout autre chose qui pourrait être utile à Grindelwald, non sans bien sûr suivre les ordres de ce dernier. Elle se permettait par moment des initiatives, mais il était dans tous les cas évident que la jeune femme ne ferait jamais rien sans l’accord de son maître, sans que ce dernier ne soit entièrement satisfait de ce qu’elle faisait. Elle ne savait pas réellement quoi penser d’une personne en particulier, cet Edouardus Limus. La jeune femme avait eu l’occasion de le rencontrer quand il se trouvait en France. Il était évident que l’homme avait e nombreuses choses à se reprocher, de nombreux crimes à son actif. Elle avait entendu dire qu’il se trouvait dans le coin. La jeune femme ne savait pas si en soit, c’était une bonne chose qu’elle cherche à le recruter et en réalité, elle ne savait même pas si elle allait le faire, mais elle avait éventuellement songé à cette option. Au fait que cet homme pouvait potentiellement servir son maître. Mais dans tous les cas, la jeune femme se disait que ça pouvait quand même être utile de le rencontrer, de faire le point avec lui si jamais il pouvait rejoindre la cause. Après tout, il y avait pas mal de… « criminel » dans leur groupe, des personnes qui n’étaient pas forcément fréquentables.

Elle avait donc donné rendez-vous à cet homme, dans un endroit discret afin de ne pas se faire remarquer. Elle ne lui avait pas donné rendez-vous au Blind Pig, jugeant que c’était peut-être un peu trop voyant quand même, mais plutôt dans un bar non-magique qui n’était pas mieux famé pour autant. Quand elle arriva sur place, elle le reconnu déjà présent. Elle ne pensait pas être en retard, mais il n’était pas non plus impossible qu’elle ne le soit pas.

« Bonsoir Edouardus ! Cela faisait longtemps. » Le salua-t-elle, dans un fin sourire. Elle se disait que les premières minutes pouvaient très bien être déterminantes sur comment ils allaient terminer cette conversation.

Vinda afficha un sourire à Eduardus quand ce dernier lui affirma qu’elle était toujours délicieuse. Ce genre de compliment ne marchait pas réellement sur elle, mais la jeune femme n’était pas non plus du genre à les refuser. C’était toujours agréable d’entendre ce genre de remarque de la part d’homme. Eduardus exprima le fait d’être surpris par son invitation, ce qui du côté de Vinda, ne la surprenait pas du tout. Évidemment, l’homme ne se retint pas d’en rajouter une couche, et la jeune femme le laissa faire. Est-ce que leurs retrouvailles allaient être charmantes ? Ça restait à voir comment les choses se passait, mais le plus important c’était qu’ils se retrouvent bel et bien maintenant et qu’ils allaient pouvoir parler.

« Que de compliment mon cher, si tu continues je vais peut-être rougir. » Répondit-elle dans un premier temps, sur un ton légèrement taquin.

Elle ne disait pas non aux compliments, mais en même temps il ne fallait pas croire que cela puisse avoir le moindre effet sur elle. Elle était loin de ressembler à ces midinettes qui se laissaient avoir dès les premières belles paroles d’un beau jeune homme. Elle valait tellement mieux que ça.

« Eh bien, je me porte plutôt bien. Et toi comment tu vas ? J’ai cru comprendre que tu n’as pas lésiné depuis la dernière fois que nous nous sommes croisés. »

Ça faisait un moment que Vinda avait rencontré Eduardus quand il était de passage à France, depuis l’homme avait eu l’occasion de faire un tas de chose comme il savait si bien le faire. Vinda n’avait pas spécialement cherché à prendre des nouvelles de l’homme depuis leur dernière rencontre, en réalité elle ne savait pas du tout ce qu’il avait pu faire depuis ce temps. Elle avait simplement entendu dire qu’il était dans le coin dernièrement, et au vu du passif de cet homme, elle ne pouvait pas se retenir de le rencontrer. Même s’il était très clairement un électron libre qui ne donnait pas le sentiment de travailler pour quiconque, elle savait qu’il pouvait quand même potentiellement être utile. Elle attendait de voir, ce qu’il allait lui dire d’une part, ce qu’il allait penser de tout cela et même tout simplement de leur conversation. Ensuite, elle attendrait de savoir ce qu’en pensait son maître.