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 C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)

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Credence Barebone
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Message#Sujet: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 26 Mai - 13:09

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Il y avait du beau monde à l’église qui servait de demeure et de siège de la ligue des fidèles de Salem. La mère de Credence avait décidé de recevoir des fidèles et logiquement, ça serait la place de son fils de se trouver avec eux. Mais le jeune homme avait profité de la première occasion qui lui fit donné pour s’en aller. Avec l’accord de Mary Lou tout de même – il n’était pas fou au point de décider de faire quelque chose sans son accord... bon, d’accord, il l’était mais présentement ce n’était pas le cas – il avait donc réussi à échapper à cette réunion avec un paquet de tract qu’il allait devoir distribuer le plus rapidement possible. Autant dire qu’il y avait quand même peu de chance que cela puisse arriver, et il était évident que le jeune homme allait clairement en payer les conséquences ensuite. Mais c’était un risque qu’il prenait, parce qu’il ne se voyait vraiment pas rester en compagnie de toutes ces personnes. Il n’appréciait pas ces gens, tous autant qu’ils étaient. En même temps, ce n’était pas évident pour le jeune Credence d’apprécier quelqu’un. Bon, il aimait ses sœurs, vraiment. Quand bien Modesty et Chastity n’étaient pas réellement ses sœurs, rien n’enlevait que Credence avait de l’affection pour elles. Et il y avait bien évidement Monsieur Graves (même si ça, ce n’était clairement pas une bonne chose).

En dehors de ces personnes, on ne pouvait pas dire que Credence appréciait grand monde. Il y avait bien quelques exceptions, des rencontres qu’il avait faites et qui lui avait laissé un bon souvenir. D’autres rencontres aussi qu’il avait faites mais dont il n’avait aucun souvenir, parce qu’on avait trafiqué sa mémoire, quand bien même il y avait des visages qui lui revenait pas moment en rêve. Il considérait donc qu’il se trouvait bien mieux dehors avec les fameux tracts de la ligue des fidèles de Salem, que dans leur demeure. Au moins, il était loin de sa mère, ce qui était forcément une bonne chose. Il se concentrait donc sur ces papiers qu’il tentaient ici et là à des personnes qu’il croisait, ou plutôt des personnes qui le croisaient lui parce qu’il ne bougeait pas. Par moment, son esprit se laissait un peu débordé. Il repensait à l’enfant qu’il devait trouver pour Monsieur Grave, à ce collier qu’il gardait précieusement au cas où. Il n’avait définitivement aucun indice sur cet enfant, il ne savait rien du tout de lui. Et donc, il ne parvenait pas à répondre à la demande ce Monsieur Grave, ce qui l’ennuyait profondément. Il tenait réellement à l’aider, il tenait à le satisfaire. Pas seulement parce qu’il avait envie que ce dernier lui offre la récompense qu’il lui avait promis, même si ça comptait quand même. Mais aussi, parce qu’il avait juste envie de rendre fier une personne qu’il appréciait bien trop. Sauf que non, il n’ parvenait pas. Il se laissait un peu débordé par sa crainte de ne pas aider le sorcier convenablement quand il leva son regard vers un visage familier.

« Allez vous en. » Dit-t-il d’une voix sèche, qui ne lui ressemblait pas vraiment en réalité.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 26 Mai - 13:39


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
L

es rues de New York, ces temps derniers, puaient l'esprit de Noël. Rien d'étonnant à cela. Les fêtes de fin d'année approchaient à grand pas, et cela justifiait que les vitrines pullulent de guirlandes de Noël et de Santa Claus en carton pâte... Milla avait un sentiment partagé sur la question. Elle n'aimait pas cette période de l'année parce qu'elle la renvoyait au souvenir de ses Noël passés, ceux qu'elle avait pu passer avec sa famille, lointains et de plus en plus flous à mesure que le temps passait et que ses souvenirs se changeaient en cendre, comme ses parents dans cet incendie. Oh, elle ne pleurait pas sur son sort, il ne faut pas exagérer non plus, mais bon cette période semblait signifier beaucoup pour les autres et rien du tout pour elle. Pour elle, il n'y aurait pas de cadeaux, pas de sapin, pas de grand dîner familial... Alors elle était peut-être jalouse de ce fichu esprit de Noël, mais elle reconnaissait qu'il avait du bon. Dans cette période, les gens se sentaient l'âme dépensière, et leur faire cracher leurs économies devenait beaucoup plus simple. D'ailleurs elle venait tout juste de rencontrer un pigeon qu'elle avait pris grand soin de plumer, et, satisfaite, elle se contentait maintenant de flâner dans les rues de Manhattan, engoncée dans son manteau d'hiver, sans idée précise de ce qu'elle allait faire à présent. Zyeutant quelques vitrines... sans but particulier. Mais quand on ne venait pas à l'inattendu, l'inattendu venait toujours à soi. Et elle le comprit en croisant un jeune homme qu'elle ne voyait certainement pas la première fois.

Il s'agissait de Credence Barebone, l'un des fils adoptifs de Mary Lou Barebone, la cinglée des fidèles de Salem (dont le gamin n'était pas forcément moins cinglé). Milla les détestait. Comme n'importe quel sorcier qui se respectait. Et elle devait reconnaître avoir pris un sacré pied à mettre sens dessus dessous l'église où cette joyeuse petite secte avait pris l'habitude de se réunir. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'elle serait repérée. Par le jeune homme qu'elle avait sous les yeux. Est-ce que ça l'alarmait pour autant ? Pas le moins du monde, à vrai dire... Pourquoi s'inquiéter ? Les fidèles de Salem n'étaient qu'une bande de no-majs qui hurlaient fort mais brassaient du vent, et ce gamin était juste un ado perturbé dont la parole n'avait de valeur pour personne... D'ailleurs, Milla était assez surprise de découvrir qu'il était capable de parler. Elle avait fini par croire qu'il était muet. De toute évidence, non. Bon, ce ne serait pas moins amusant pour autant. Au contraire, même, une petite conversation avec Credence Barebone, ça pourrait être... distrayant.

-Mais c'est qu'il mordrait, dis donc, observa-t-elle en le considérant d'un regard plus que moqueur. Au risque de te surprendre, la rue ne t'appartient pas, je n'ai pas la moindre intention de m'en aller où que ce soit.






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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 4 Aoû - 21:00

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Il était évident que Credence ne devrait sans doute pas parler de cette manière à la jeune femme... mais il n’y pouvait rien. Il l’avait vu saccager l’église où il vivait avec sa mère adoptive et ses sœurs. Parce qu’il était présent quand elle l’avait fait et clairement, ça n’avait pas été une bonne chose pour lui. Parce qu’il n’avait rien pu faire pour l’en empêché et que sa mère pensait qu’il n’avait rien vu. Pourquoi n’avait-il rien dit ? Là c’était un grand mystère, en attendant le jeune homme n’appréciait en aucun cas de se retrouver de nouveau dans le même espace que cette femme. Quand elle reprit la parole, Credence n’apprécia pas plus que cela de l’entendre lui dire ça, lui affirmer qu’il mordait...

Credence n’avait effectivement pas l’habitude de réellement s’énerver contre quelqu’un, la plupart du temps ils se contentait simplement de baisser sa tête, de ne rien dire et de chercher à se faire oublier. Et pourquoi il ne le faisait pas maintenant ? Bonne question, il ne saurait pas le dire lui même. Surtout qu’il avait d’autres choses en tête, qu’il n’avait aucune envie de perdre son temps avec ce genre de chose. Bon... en fait, il perdait dans tous les cas son temps parce qu’il se retrouvait encore une fois à distribuer des tracts qui ne servaient clairement à rien. Ce n’était pas de cette manière qu’il allait réussi à faire en sorte de trouver l’enfant que Monsieur Graves cherchait. Il perdait clairement son temps et à force, il se demandait même s’il allait pouvoir envisager de réussir sa mission. La femme affirma que la rue ne lui appartenait pas et donc qu’elle n’avait aucune envie de s’en aller ailleurs. Credence serra des dents, comprenant qu’il n’allait peut-être pas voir la jeune femme disparaître de son champ de vision. Elle avait raison en tout cas, la rue ne lui appartenait pas et il ne pouvait donc pas demander à ce qu’elle s’en aille. Mais quand même, Credence n’avait aucune envie de la voir s’attarder. Elle n’avait aucune raison de le faire de toute façon non ?

« Je pourrais vous dénoncer, vous savez. » Dit-il alors en prenant un courage dont il ne parvenait pas à déterminer l’origine. Est-ce qu’il pourrait le faire vraiment ? Oui, c’était possible. Est-ce qu’il le ferait ? Ça, il ne pouvait pas en être aussi sûr, bien au contraire. Pas parce qu’il tenait spécialement à protéger la femme sous ses yeux du gourou de sa mère, au contraire. Mais il n’appréciait pas lui même les actions de la ligue des fidèles de Salem. Il se devait de suivre le mouvement, parce que c’était un peu une question de survie, mais il n’aimait pas ce que sa mère cherchait à faire. Puisque de son côté, il était bien plus fasciné par le monde magique qu’autre chose. Comment pourrait-il le détester ?
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 4 Aoû - 23:48


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
D

écidément, la verve dont le jeune Credence savait faire preuve, en paroles du moins, avait nettement le don de surprendre la jeune femme. Elle ne s'était absolument pas attendue à ce qu'il lui adresse la parole pour commencer, mais même si elle était partie de l'hypothèse que le jeune homme aurait été capable de l'interpeller, jamais ô grand jamais elle ne se serait imaginée que le jeune homme la fustigerait de la sorte. Certes, ce n'était pas pour autant que Milla comptait prendre aucune de ses menaces au sérieux, mais quand même, c'était quelque chose que de voir ainsi le jeune Credence Barebone manifester toute son antipathie à son égard de la sorte. Elle ne s'était absolument pas attendue à ça. Mais ce n'était pas un problème, ceci dit, car elle avait toujours aimé ce qui était inattendue. Elle estimait même que c'était là ce qu'il y avait de plus intéressant dans l'existence. Par ailleurs, elle était bien incapable de prendre vraiment au sérieux les propos de son interlocuteur. Elle n'y pouvait rien, c'était comme ça, Credence manquait juste de... crédibilité à ses yeux, et elle ne comptait pas accorder une foi quelconque. Elle louait l'effort mais n'y voyait que la tentative d'intimidation d'un gamin qui avait la cour de récréation comme terrain de jeu et qui essayait quand même, malgré tout, de faire partie de la cour des grands. Autant dire
que c'était un jeu perdu d'avance. Dans ce domaine, Milla ne manquait clairement pas d'expériences, et si elle devait le faire comprendre à son jeune interlocuteur, à sa manière bien sûr, elle ne s'en priverait bien évidemment pas.

-Ah oui ? Tu es sûr de ça ?
répondit-elle sans se montrer une seule seconde inquiète.

C'est sûr, elle se serait bien épargné le fait que le jeune homme soit ainsi témoin de son acte de vandalisme (duquel elle était autrement particulièrement fière), mais si quelqu'un devait a faire tomber un jour, elle était certaine qu'il ne s'agirait en aucun cas de son interlocuteur. Quand bien même il décidait d'en parler aux autorités compétentes, ou confierait-il l'affaire à sa mère adoptive, qui se chargerait de ça pour elle, elle ne se pensait pas en danger. Les autorités et elle, c'était une longue histoire, et puisqu'elle menait déjà son quotidien avec le plus charmant en même temps que redoutable Auror du MACUSA à ses trousses, elle ne se faisait pas le moindre mouron pour la suite. Si Credence devait choisir de la dénoncer, elle était convaincue qu'elle s'en sortirait comme une fleur. D'une manière ou d'une autre, elle s'en sortirait, parce qu'elle s'en sortait toujours.

-Alors pourquoi tu ne l'as pas fait ?


La question se posait, après tout. Il savait, et il n'avait pourtant pas levé le petit doigt... Alors quoi ?




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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeLun 8 Oct - 11:50

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Credence s’étonnait lui-même de ce qu’il était en train de dire, de la manière dont il était en train de parler à la femme sous ses yeux. Mais il n’y pouvait rien, il ne parvenait pas à ressentir pour elle autre chose que de la haine. Alors qu’en soit, ce qu’elle avait fait n’était rien de dramatique, il ne pouvait pas réellement reprocher le carnage qui avait eu lieu à l’église. Il comprenait même qu’on s’en prenne à l’église, il ne pouvait pas nier que lui-même avait par moment envie de s’en prendre à cette dernière, sans pour autant pouvoir faire quoi que ce soit. Et c’était bien là le souci, le jeune homme était incapable de faire quoi que ce soit. Que ça soit contre les fidèles de Salem, ou pour les sorciers, pour Monsieur Graves. Credence avait envie d’aider le sorcier à trouver l’enfant qu’il cherchait, mais il s’en sentait incapable parce qu’il avait beau chercher, il ne trouvait rien. Et même contre la femme sous ses yeux, il ne pouvait rien faire.

Parce qu’alors qu’il affirmait qu’il pourrait bien la dénoncer, la jeune femme en sembla surprise. Et elle avait raison. Elle avait de bonne raison d’être surprise de l’entendre affirmer ce genre de chose, de l’entendre parler de cette manière déjà et donner le sentiment d’avoir si confiance en ses capacités que cela. Parce que clairement, il était évident que ce n’était pas le cas. Et elle ne manqua pas de mettre en avant un point particulier des paroles qu’il avait prononcé. Credence disait qu’il pourrait la dénoncer. Soit. Mais pourquoi ne l’avait-il pas déjà fait ? Il aurait pu affirmer qu’il avait vu cette femme saccager l’église. Il aurait pu gagner quelque chose auprès de sa mère, mais il n’avait rien dit, préférant se taire et nier le fait qu’il avait vu quelque chose. Ne pouvant donc que récolter la colère de Mary Lou Barebone. Pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Il n’en savait rien en réalité, à part qu’il ne pouvait pas nier qu’il ne reprochait pas réellement à la femme sous ses yeux ce qu’elle avait fait. Simplement parce qu’il aimerait avoir le courage d’en faire de même.

Credence perdit clairement du peu de confiance qu’il avait pu obtenir jusque-là, parce qu’on ne pouvait pas dire qu’il en avait en même temps. Il se contenta simplement de baisser son regard vers le sol, incapable de répondre à la question de la femme. Quand bien même, il tenta un peu de le faire quand même.

« Je… » Sa voix était particulièrement tremblante. « C’est… » C’était quoi ? Là était la question, il n’en savait rien du tout. « Je ne… je ne voulais pas. »

Credence aurait bien aimé avoir de nouveau un peu plus de courage, un peu plus de mordant comme précédemment. Mais la femme sous ses yeux le mettait mal à l’aise, parce qu’elle lui posait des questions qui le déstabilisait.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeLun 8 Oct - 18:01


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
L

e petit sursaut d'assurance que Milla pensait avoir décelé chez son jeune interlocuteur paraissait avoir complètement disparu, s'être dissipé aussi vite qu'il était apparu, à sa grande surprise, et dans son attitude mal à l'aise et sa quasi-incapacité à aligner deux mots, Milla reconnaissait davantage le Credence qu'elle s'était figurée à partir du peu d'informations qu'elle avait pu glaner sur lui et du peu de fois où elle l'avait vu. Il n'avait visiblement pas fallu grand-chose pour ébranler le peu de confiance en lui que possédait le jeune homme. Ce qui convenait très bien à la jeune femme, puisque ça lui permettait de garder l'ascendant (et c'était un fait, elle adorait cela). La jeune femme était tout de même surprise par ce revirement. Certes, il ressemblait davantage à Credence, mais en revanche, il ne s'était pas attendu à ce que le jeune homme articule les quelques mots qu'il prononça alors, et qui était plus qu'intrigants, donnant bien évidemment envie à la jeune femme de creuser davantage. Il ne voulait pas. En soi, ce n'était pas vraiment clair, mais Milla en tirait la conclusion qu'elle désirait, en l'occurrence, que son interlocuteur ne voulait pas la dénoncer, qu'il n'avait pas envie de rapporter ses actes aux autorités, et elle ne pensait pas franchement que ce soit dans le but de la protéger elle. Et si ce n'était pas dans le but de la protéger, alors peut-être était-ce parce qu'il cautionnait plus qu'il ne devrait l'admettre l'acte de vandalisme dont elle s'était rendue responsable. Et si tel devait être le cas, forcément, ça l'intéressait au plus au point. Il y avait manifestement quelque chose à creuser chez ce jeune homme, et puisqu'elle avait tout le temps qu'elle voulait devant elle, elle compter bien ne pas s'en priver.

-Tu ne voulais pas me dénoncer ?
demanda-t-elle, jouant les fausses innocentes, un sourire plus large aux lèvres. Tu aurais voulu être à ma place, peut-être, ajouta-t-elle, extrapolant très clairement, mais pourquoi devrait-elle s'en priver, en même temps, face à un tel interlocuteur, qui n'avait que peu de chances de riposter, qui plus est, c'était forcément beaucoup trop tentant. La prochaine fois, on pourra le faire ensemble, si tu veux. Ta mère n'aurait pas besoin de le savoir.

Elle se trompait peut-être, mais elle se disait, au fond, que ce jeune homme ne devait pas tenir tant que cela à sa mère adoptive. Elle ignorait tout de ce qu'elle lui faisait subir, mais elle n'ignorait rien en revanche du tempérament de Mary Lou Barebone, et le comportement apeuré du jeune homme semblait assez révélateur de ce qu'il vivait sans doute au quotidien. Pauvre enfant... Enfin... elle n'allait pas passer dix ans à le plaindre non plus, mais quand même.




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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 15 Déc - 12:18

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Il ne voulait pas la dénoncer en effet, mais ce n’était clairement pas le genre de chose qu’il devait dire, bien au contraire. Surtout pas alors que sa mère pouvait très bien débarquer à tout moment, et encore moins à une personne telle que la femme qui se trouvait sous ses yeux. Mais c’était la vérité, tout de même, il n’avait pas eu envie de la dénoncer. Il aurait pu le faire, il aurait même dû le faire, mais il n’avait pas eu envie d’aller dans le sens de sa mère adoptive. Quand bien même cela aurait peut-être pu lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui… mais ça ne changerait sans aucun doute rien à ce qu’elle pensait de lui. Parce que quoi qu’il fasse, il était évident que ce n’était jamais assez bien pour sa mère adoptive. Il faisait des efforts pourtant, vraiment, il essayait de lui convenir mais ce n’était jamais suffisant, ça ne lui allait jamais. Il ne faisait pas ça pour lui faire plaisir cependant, il se contentait simplement d’essayer de limiter la casse, de faire en sorte qu’elle soit moins en colère contre lui et qu’elle le frappe moins, ou alors moins forts. Mais ce n’était jamais suffisant… alors pourquoi dénoncer la femme sous ses yeux, même s’il n’appréciait vraiment pas ses actes.

Credence se raidit en entendant la femme affirmer qu’il aurait aimé être à sa place. Ce n’était pas le cas… du moins, pas vraiment. Mais en même temps, il ne pouvait pas nier le fait qu’il avait quand même envie par moment de faire quelque chose contre sa mère adoptive. Mais il n’oserait jamais… clairement pas. Et Credence n’appréciait vraiment pas la manière dont son interlocutrice était en train de parler, pas plus quand elle ajouta que la prochaine fois, ils pourraient le faire ensemble, sans que sa mère n’ait besoin de le savoir. Oh, le jeune homme ne pouvait pas nier que par moment, il avait vraiment envie d’agir contre sa mère adoptive, mais il était clair et net qu’il n’aurait jamais le courage, vraiment jamais le courage de faire quoi que ce soit contre Mary Lou Barebone.

« Pas question. » Répondit-il d’un coup, ne sachant pas vraiment d’où ça lui venait. Sans aucun doute de la peur que sa mère soit quand même au courant de quelque chose et qu’elle s’en prenne à lui. Il avait peur, oui, clairement peur. À l’idée qu’il puisse agir en compagnie de la femme qui se trouvait sous ses yeux contre l’église des fidèles de Salem, qu’il agisse avec elle dans le dos de sa mère, il avait clairement peur. Il craignait que Mary Lou ne finisse pas être au courant de quelque chose, et qu’elle le batte comme jamais elle ne l’avait encore battu. « Je ne vous laisserais pas faire. »

Si elle cherchait à faire de nouveau quelque chose, il avait envie de se dire qu’il pouvait faire quelque chose pour l’empêcher d’agir. Quand bien même il n’était pas idiot, il savait bien que c’était impossible.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 15 Déc - 12:34


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
M

illa devait bien admettre ne pas s'être attendue à la réponse de son jeune interlocuteur. Elle l'avait imaginé parfaitement docile, le coeur chargé de vieilles rancoeurs qu'il gardait difficilement pour lui, capable de penser, de ressentir, d'imaginer... mais certainement pas d'agir. Force lui était de constater qu'elle ne le connaissait peut-être pas tant que ça. En même temps, c'était plutôt normal, c'était la première fois qu'ils parlaient, et la jeune femme savait bien qu'il était toujours malavisé de se fier aux apparences. Quoi qu'il en soit, elle restait étonnée malgré tout... Credence Barebone, elle le tenait pour un garçon blessé et malheureux, qui certes ne serait peut-être pas capable de se battre pour changer sa condition, mais pas capable non plus de se débattre pour défendre les intérêts de sa "famille". Elle n'était pas certaine que lui-même sache réellement ce qu'il voulait et ce qu'il cherchait à défendre. Peut-être cherchait-il seulement à se protéger d'elle parce qu'elle lui faisait peur... Et si ça devait être le cas, force lui était de reconnaître qu'elle trouvait cette pensée plutôt plaisante. Milla n'aimait pas laisser les autres indifférents. Peu importe la manière dont on la regardait, le pire qui pourrait advenir selon elle serait de passer inaperçu, et elle était plus que convaincue à présent d'avoir su capter l'attention de son interlocuteur, même si ce n'était pas spécialement dans le sens qu'elle avait imaginé. Milla éclata d'un léger rire, passé l'effet de surprise.

-Et qu'est-ce que tu crois pouvoir faire contre moi ?
demanda-t-elle en soutenant son regard, les yeux pétillants.

Si son interlocuteur devait chercher à l'intimider, à l'évidence, ça ne pouvait tout bonnement pas fonctionner, parce que déjà, Milla n'était pas facilement impressionnable, ensuite parce que, bien sûr, elle sous-estimait totalement ce garçon qu'elle considérait comme une petite chose paumée et inoffensive... Peut-être qu'elle se la ramènerait moins si elle avait réellement conscience de qui il était, mais il n'en était absolument rien. Alors non, elle n'allait certainement pas accorder à ces propos le sérieux qu'ils méritaient. D'ailleurs, elle n'était même pas certaine que le jeune homme pense vraiment les mots qu'il lui accordait... Sans quoi, une fois encore, pourquoi n'avait-il pas pris la peine de la dénoncer quand il en avait l'occasion ? Bref, non, elle n'accordait qu'une faible consistance à ses propos, et ne comptait pas perdre de sa superbe pour autant, bien au contraire.

-Dommage,
ajouta-t-elle simplement dans un haussement d'épaules. On aurait fait une bonne équipe, tous les deux.

Elle ne le pensait pas réellement, elle voulait simplement rejeter la tentative d'intimidation de son interlocuteur d'un revers de manche sans y accorder plus d'intérêt.






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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeLun 18 Fév - 13:17

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Qu’est-ce qu’il pensait pouvoir faire contre elle ? Très franchement, Credence n’en savait rien. Il était même plutôt d’avis de se dire qu’il ne pouvait rien faire du tout en réalité, qu’il n’était pas assez fort pour empêcher la jeune femme de faire quoi que ce soit contre l’église. Mais en même temps, au fond de lui, Credence ne pouvait que se dire qu’il devrait faire quelque chose, juste pour éviter les remontrances de sa mère. Il y avait échappé une première fois, parce qu’elle était loin de se douter qu’il avait eu l’occasion de voir qui était responsable du saccage de l’église, mais il n’avait pas envie que ça lui retombe dessus si elle devait recommencer encore une fois. Credence ne savait que trop bien ce que sa mère lui ferait si jamais elle devait découvrir quoi que ce soit, encore plus s’il prenait part au saccage lui même. Quand bien même, le jeune homme ne pouvait pas nier que déverser un peu de la colère qu’il se savait ressentir au fond de lui – et qu’il canalisait le plus possible, ce qui était une bonne chose puisque quand la colère se déchaîné ça provoquait de sacrés ravages – était une idée plaisante. Mais il ne pouvait pas le faire, au risque de prendre cher. Il avait peur, oui, de sa mère et il ne pouvait même pas le cacher, c’était une évidence. Et il ne pouvait rien faire contre elle d’ailleurs, du moins c’était ce qu’il pensait. Comme il était évident qu’il ne pouvait rien faire contre son interlocutrice.

Il ne répondit d’ailleurs pas à sa question, se contentant de baissant son regard. C’était assez évident que cette question ne demandait pas de réponse de toute façon. La femme avait enchaîné de toute façon, affirmant que c’était dommage, parce qu’ils auraient fait une bonne équipe tous les deux. Credence n’aimait pas la manière dont la femme sous ses yeux prenait les choses à la légère, la manière dont elle lui parlait. Sans doute parce qu’elle semblait trop... trop libre au final. Il ne savait pas quel âge elle avait, mais elle ne semblait pas beaucoup plus vieille que lui et pourtant elle avait sa vie pleinement en main. Et lui, eh bien, il était là, apeuré à l’idée de souffrir et de se faire maltraité pour les actes de son interlocutrice.

« Vous ne le croyez pas vraiment. » Se contenta-t-il de dire, dans un souffle, la voix faible de nouveau. Au fond, il n’avait aucune idée d’où lui était venu l’élan pour s’opposer à la femme sous ses yeux précédemment. Il avait vraiment conscience qu’il ne valait pas grand chose.

Il n’avait aucun moyen de s’opposer à elle réellement, comme il savait parfaitement qu’elle ne pouvait pas croire ses paroles, qu’elle se contentait sans doute de dire ça dans le but de le déstabiliser, ce qui marchait assez bien. En même temps, ce n’était pas bien difficile de le faire.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeLun 18 Fév - 18:15


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
M

illa devait bien avouer que si elle avait dû se retrouver face à la mégère en chef qui dirigeait les fidèles de Salem, elle se la serait sans doute beaucoup moins ramené en cet instant. Certes, elle n'aurait pas eu la trouille non plus, car elle avait conscience de sa valeur, et surtout de ce dont elle pouvait aisément être capable contre un No-Maj en un coup de baguette... Mais cette femme avait ce je-ne-sais quoi d'impressionnant, suffisamment pour que la communauté sorcière s'en inquiète. Elle n'en dirait pas autant de Credence Barebone. Pour elle, son interlocuteur n'était jamais qu'une petite chose apeurée et insignifiante qui tentait tant bien que mal d'exister dans le giron d'une femme tyrannique et qui le terrifiait sans doute (comme elle devrait terrifier n'importe qui d'un tant soit peu sensé).

Evidemment qu'elle ne pouvait en aucun cas se sentir intimidée par les propos de son interlocuteur, mais elle devait tout de même reconnaître apprécier son sens du répondant... Une repartie qu'elle ne lui soupçonnait pas, et qui rendait leur conversation au fond plus agréable que ce qu'elle aurait cru quand leurs chemins s'étaient croisés, et qui faisait aussi qu'elle n'avait pas envie de s'en aller tout de suite, mais plutôt d'insister un peu afin de découvrir ce qui pourrait bien en ressortir... Il se pouvait qu'elle soit déçue au bout du compte, mais elle verrait bien. Par exemple, elle ne s'était pas attendue à la réponse que lui donna Credence de but en blanc... Et qui était ma foi très juste. Le jeune Credence cachait peut-être bien son jeu. Possible qu'il soit au fond bien plus futé que ce que tout un chacun soupçonnait.

-Non, je ne le crois pas,
admit Milla dans un haussement d'épaules. Qu'elle mente, qu'elle lui dise la vérité, qu'elle le mène en bateau ou pas, ça ne faisait pas à ses yeux la plus grande des différences. Seule cette discussion importait réellement, bien plus que les retombées qu'elle pourrait éventuellement avoir. Et pour cause, Milla doutait fort qu'il y en ait aucune. Milla s'amusait de l'instant présent, voilà tout, et elle ne cherchait pas plus loin, n'imaginait pas, en fin de compte, qu'il y ait quoi que ce soit à voir plus loin. Mais j'espérais que tu tenterais au moins de me convaincre du contraire, je suis un peu déçue, je dois bien te l'avouer, ajouta-t-elle d'un ton mutin.

La vérité, c'est qu'elle s'interrogeait. Est-ce qu'il était déçu, au fond, de ne pas pouvoir la croire. Est-ce qu'il aurait aimé pouvoir les imaginer faire équipe tous les deux, si risible cette perspective pouvait-elle bien être ? En tout cas, Credence ne cessait jamais de titiller la curiosité de la jeune femme, et ça c'était un fait.




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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeJeu 2 Mai - 17:21

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
La jeune femme sous les yeux de Credence confirma le fait qu’elle ne croyait pas qu’ils puissent faire une bonne équipe tous les deux. Le jeune homme s’en était douté, parce qu’il n’y avait aucune raison qu’elle puisse vraiment être sérieuse. Il ne savait rien d’elle – comme elle ne savait pas grand chose de lui au final, mais lui même ne savait pas vraiment grand chose sur lui même –, mais il se doutait que dans tous les cas ils n’avaient aucune raison de faire quoi que ce soit l’un avec l’autre. Surtout que Milla avait quand même décidé de saccager l’église dans laquelle il vivait avec sa famille et Credence ne pouvait évidemment pas cautionner une telle chose... en grande partie parce qu’il craignait énormément les conséquences. D’ailleurs, si sa mère devait découvrir qu’il avait vu quelque chose mais qu’il avait décidé de ne rien dire du tout, il n’osait pas imaginer une seule seconde ce que ça allait vouloir dire pour lui.

Au fond, Credence ne savait pas exactement quoi penser de cette situation, de cette femme et de tout ce qu’elle pouvait lui dire. Le jeune homme n’avait rien contre elle en soit, mais ce n’était pas pour autant qu’il la portait dans son coeur, bien au contraire. C’était même tout l’inverse, il n’avait clairement pas envie de cautionner ce qu’elle faisait, il n’avait aucune envie de l’encourager et en même temps... eh bien, il ne pouvait pas s’empêcher d’être impressionné quand même par sa force de caractère. En grande partie parce qu’ils étaient bien différents tous les deux. Credence aimerait bien au fond ressembler un peu plus à la jeune femme sous ses yeux, même s’il ne savait rien d’elle. Mais rien que le fait de ne pas avoir froids aux yeux, ça serait quelque chose d’incroyable pour lui.

« C’est un peu le truc de la vie ça... d’être déçu. »

Ça faisait hyper philosophe dit comme ça, mais c’était bel et bien quelque chose que Credence pensait. Ce n’était pas vraiment étonnant d’être déçu, la vie entière était en quelque sorte une déception. Ça ne faisait pas très joyeux de penser de la sorte, mais ce n’était pas comme s’il pouvait vraiment s’en empêcher, au vu de ce qu’il vivait. Il n’était clairement pas optimiste, mais la vie ne l’aidait pas à l’être.

« Je vois pas pourquoi je chercherais à vous convaincre du contraire. » Se permit-il d’ajouter, même si en soit il faudrait sans doute qu’il se contente de se taire, ça serait une très bonne chose. Ce qu’il faisait le plus souvent d’ailleurs, se taire purement et simplement.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeJeu 2 Mai - 17:53


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
M

illa afficha un sourire amusé en entendant la réponse de son interlocuteur. Ce gamin faisait une dépression, ce n'était pas possible autrement. Il était aussi sombre et austère qu'une porte de prison. En même temps, la jeune femme pourrait difficilement le blâmer à ce sujet, elle, si elle était à sa place, elle se serait sans doute foutue en l'air tant sa vie avait l'air... anxiogène. Et encore, elle n'avait pas tenté de gratter le vernis pour savoir ce qui se dissimulait exactement dans les tréfonds de sa pensée, elle n'aurait peut-être pas été déçue du voyage. En tout cas, Milla ne pensait clairement pas la même chose que son interlocuteur, bien au contraire. Elle ne considérait absolument pas que la déception faisait partie intégrante de la vie et était complètement inévitable.

Alors bon, oui, tout le monde finissait forcément par être déçu à un moment ou à un autre de sa vie, mais elle considérait que ce n'était pas une chose dont il fallait se formaliser. Non, elle considérait plutôt qu'il fallait se retrousser les manches et changer ses déceptions en opportunité, ne surtout pas se laisser abattre. Mais Milla n'avait pas envie de s'enbêter à s'engager dans ce genre de débats philosophiques en compagnie de son interlocuteur, honnêtement. Elle n'en tirerait rien de bien stimulant quoi qu'il en soit, alors ça n'avait vraiment rien de nécessaire.

-J'en sais rien, parce que tu pourrais admettre que tu détestes ta vie et qu'elle serait beaucoup plus intéressante si tu décidais de quitter cet endroit et de t'associer à n'importe qui qui puisse être susceptible de te sortir de cette situation merdique ?
se contenta-t-elle de répondre d'un ton léger.

A elle, ça ne lui coûtait rien du tout d'exposer des faits que le jeune homme évitait sans doute à tout prix d'articuler à voix haute. Alors évidemment, ce n'était pas une chose dont elle allait se priver, surtout qu'elle était assez curieuse de voir quelle pourrait être la réaction de son jeune interlocuteur face à ce qu'elle avançait avec tant de nonchalance.

-Ou juste pour te marrer, il y a plein de possibilités, crois-moi.


Sérieusement. A sa place, elle serait morte d'ennui dans cet endroit, à toujours devoir marteler les mêmes messages alors que le jeune homme ne paraissait absolument pas convaincu par ces derniers, pourtant. Forcément, la jeune femme voyait cela depuis ses yeux à elle, et puisqu'elle n'avait clairement pas eu la même enfance que son jeune interlocuteur, il était absolument normal qu'elle ne puisse pas se mettre à sa place ni présumer de ses réactions. Pour autant, ce n'était pas une raison pour elle de se taire ou de faire comme si tout ça ne l'intriguait pas un minimum. Ce n'était définitivement pas dans sa nature.




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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 27 Juil - 19:40

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Est-ce que la vie de Credence serait plus intéressante s’il décidait de quitter l’église où il vivait avec sa mère et ses sœurs, dans le but de s’associer avec n’importe qui susceptible de le sortir de cette situation merdique ?

Oui.

Définitivement oui. Credence était bien incapable de donner tort à la femme sous ses yeux, dans tous les cas sa vie serait moins horrible s’il ne se trouvait pas dans cet endroit. Ce n’était même pas qu’une question d’être en association avec quelqu’un, le simple fait de vivre de son côté loin de Mary Lou Barebone, ça ne serait qu’une très bonne chose. Il en rêvait d’ailleurs, que sa vie prenne un tournant bien différent, qu’il ne se retrouve plus à devoir supporter sa mère et ses coups... mais en même temps ce n’était pas si facile que cela de partir. En réalité, les événements allaient lui donner la possibilité de s’en aller, mais en attendant, le jeune homme se retrouvait coincé dans cette église sans avoir réellement de la perspective d’avenir. Bien au contraire... Il avait bien envie de répondre quelque chose à la femme sous ses yeux, mais il n’y avait pas grand chose à dire assurément... il n’y avait en fait rien à dire du tout. Credence ne pouvait pas lui donner tort et il avait même plutôt envie de lui donne raison... sauf qu’il ne pouvait dans tous les cas pas aller dans son sens non plus.

« Vous croyez ce que vous voulez. »
Répondit-il simplement (c’était déjà une bonne chose qu’il prenne la parole, il avait quand même été plus tenté de ne rien dire du tout), tout en baissant son regard comme dans sa très mauvaise habitude. Pour se marrer... c’était aussi quelque chose que le jeune homme aimerait bien faire, il avait envie de réellement se dire qu’il avait plein de possibilité dans la vie, mais en même temps ce n’était pas le cas. Il le savait parfaitement, sa vie était bloquée, il ne pouvait pas réellement envisager d’avoir des possibilités, des perspectives. Même s’il prenait la peine d’aider Mr. Graves et qu’il espérait réellement arriver à ses fins, rien ne pouvait vraiment lui garantir qu’il allait pouvoir un jour se « marrer ». De toute façon Credence ne savait pas ce que c’était, il savait à peine sourire, même si ça lui arrivait parfois.

Cette femme avait beaucoup trop raison quand elle parlait, ce qui ne plaisait pas vraiment à Credence, il aimerait qu’elle ait tort. Qu’il ne se retrouve pas à ce point à souffrir de son existence, qu’il n’ait pas si vivement envie de s’en aller. Qu’il ait décidé de couvrir ses faits parce qu’il avait apprécié ce qu’elle avait fait, même si tout cela lui retombait forcément dessus quand même, puisque tous les maux de Mary Lou Barebone était à cause de lui.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 27 Juil - 19:57


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
I

l devait sans doute être facile d'éprouver de l'empathie à l'adresse de Credence Barebone, de prendre en pitié ce pauvre jeune homme coincé dans une vie misérable, qui n'avait pas la moindre volonté de s'en sortir et supportait le poids des événements sans jamais agir. Oui, c'était sans doute facile... Mais ce n'était clairement pas Milla qui adopterait ce comportement. Loin de l'attendrir, le jeune Credence avait tendance à l'agacer, en vérité. Elle avait, en sa présence, l'envie de le secouer comme un prunier, dans l'espoir d'en retirer quelque chose. Ce n'était pas pour rien si elle s'adressait à lui de cette façon. Elle cherchait à le piquer, le provoquer, à révéler son caractère, son tempérament le plus enfoui. Mais peut-être, dans le fond - et c'était clairement décevant - que c'était ça, son caractère véritable : celui d'un planqué, d'une petite chose peureuse qui se ferait inévitablement et très clairement écraser par la gigantesque roue du destin, qui n'épargnait jamais qui que ce sit, et était capable de faire de véritables ravages. Eh bien... tant pis pour lui.

Les gens passifs comme Credence suscitaient sa plus profonde exaspération. Il était si passif qu'il n'irait même pas la dénoncer à l'autre cinglée de Mary Lou Barebone, c'est dire... Elle n'avait pas le temps de jouer les bons Samaritains. Ni le temps, ni l'envie, d'ailleurs, au passage. Elle n'allait pas continuer d'insister. Si le jeune homme était satisfait de son sort misérable et pathétique, eh bien... c'était définitivement son problème à lui, pas le sien à elle. Elle poussa un soupir volontaire exagéré tout en regardant Credence avec quelque chose dans le regard qui ressemblait à du mépris. Cette conversation aurait pu être amusante, elle ne le serait pas. Si Credence réagissait ainsi aux propos qu'elle venait tout juste de tenir, il ne réagirait sans doute à rien d'autre. Il faut croire qu'il devait être satisfait de son stupide train de vie d'aliéné. Grand bien lui fasse, ce n'était certainement pas elle qui irait lui tendre une main secourable afin de l'aider et de l'encourager.

-Merci du conseil,
se contenta-t-elle de répondre quand Credence, pour seule réponse, lui rétorqua qu'elle pouvait bien croire ce qu'elle voulait.

Un conseil tout à fait charmant, oui, et elle n'avait évidemment pas attendu après Credence pour croire ce qu'elle voulait bien croire. Ni avoir les convictions qu'elle avait... même si elle n'en avait plus vraiment concernant le jeune homme qui lui faisait face. Il se pouvait bien qu'il ne soit jamais qu'un perdant sans intérêt. Eh bien grand bien ou grand mal lui fasse. Elle ne comptait pas s'en soucier plus que nécessaire.

-Tu es vraiment la personne la plus ennuyante et pathétique que j'ai jamais rencontré,
ajouta-t-elle sur le seul ton du constat.




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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 9 Nov - 15:53

C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
Credence aurait pu ne pas répondre, parce que clairement on ne pouvait pas dire qu’il avait grand chose de vraiment constructif à dire, mais il avait répondu. Cela dit, quand la jeune femme reprit la parole en le remerciant du conseil, le jeune homme se dit qu’il aurait mieux fait de ne rien dire. En même temps, depuis le début de cette conversation, le jeune homme se disait qu’il ne devrait rien dire. Parce qu’en soit, il était évident qu’il n’allait pas aller quelque part à discuter avec cette personne. Elle ne pouvait pas le comprendre. En même temps, il se disait qu’il n’y avait pas grand monde capable de le comprendre. En un sens, il enviait la jeune femme, parce qu’elle était libre, parce qu’elle semblait faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait, sans devoir rendre des comptes à quiconque. Mais ça ne voulait pas dire qu’il l’appréciait non plus. Déjà parce que Mary Lou Barebone n’allait pas manquer de lui faire payer certaine chose. Il devrait la vendre, mais ce n’était pas le cas. Pas pour la sauver, mais parce qu’il aurait bien aimé pouvoir faire la même chose qu’elle, sauf que ce n’était pas quelque chose dont il était réellement capable.

Et ce que la femme était en train de lui dire n’allait pas l’aider... Credence baissa un peu plus son regard quand son interlocutrice affirma qu’il était la personne la plus ennuyante et pathétique qu’elle n’avait jamais rencontrée. En soit, Credence ne devrait pas le prendre comme directement, parce qu’il ne devrait pas avoir à se soucier de ce qu’elle pensait de lui, parce que ça n’allait pas changer sa vie. Sauf qu’il était bien incapable de ne pas considérer ce qu’elle lui disait, de ne pas le prendre directement et surtout de ne pas être touché par ces paroles. Il était incapable de prendre du recul. Il se sentait donc blessé, et il était bien incapable de savoir ce qu’il pouvait bien répondre à de tels propos. En même temps, ce n’était pas comme s’il pouvait changer grand chose qu’il réponde quoi que ce soit, il n’allait pas lui faire changer d’avis. En même temps, la femme semblait être quand même sacrément campé sur ses positions, et ce n’était pas quelqu’un comme lui capable de changer grand chose.

Il ne pouvait donc rien dire de changer la situation, mais en même temps il ne pouvait pas non plus laisser ça comme ça... enfin, il pourrait, mais ce n’était pas quelque chose qu’il avait envie. Sauf qu’il ne savait pas quoi dire.

« Je m’en doute... » Bon, c’était clairement pas une bonne réponse.

Parce qu’il se doutait en effet qu’il pouvait être la personne la plus pathétique qu’elle ait pu rencontrer. Ce n’était pas qu’il aimait se dévaloriser, mais en même temps il ne pouvait pas la contredire non plus.
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Message#Sujet: Re: C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla)   C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents. (Milla) I_icon_minitimeSam 9 Nov - 16:19


C’est leur pertinence qu’on reproche aux impertinents.
C

redence lui donna une réponse brève, et qui ne manqua pas de confirmer à Milla ce qu'elle pensait déjà et ne s'était pas privée d'exprimer à voix haute l'instant d'avant. Elle jugeait Credence sans réellement le connaître, mais ce qu'elle découvrait de lui en lui parlant plus longuement ne lui donnait définitivement pas l'envie d'apprendre à le connaître davantage. Elle, elle aimait les personnes de caractère, celles qui ne se laissaient pas faire, celles qui avaient du répondant, et de toute évidence, avec le jeune homme qui lui faisait face, elle n'avait pas trouvé à qui s'adresser. Alors oui, Milla ne savait rien de son interlocuteur, et si elle devait en apprendre plus à son sujet, elle comprendrait son erreur et combien le jeune homme était en réalité bien plus intéressant qu'il n'y paraissait.

Elle ne prenait pas la peine de s'y intéresser, elle ne prenait pas le temps de gratter sous la surface. Elle n'estimait pas que ça en valait la peine. Credence avait décider non pas de se satisfaire mais en tout cas de subir son détestable sort. Et bien, c'était son problème, s'il avait envie d'être malheureux, s'il avait envie d'être considéré comme un moins que rien, c'était après tout lui qui en souffrirait les conséquences. Elle, elle allait très vite oublier cette discussion et retourner à ses affaires. D'ailleurs, elle avait bien l'intention de faire ça très rapidement, car si le jeune homme ne lui donnait pas davantage de grain à moudre, elle ne voyait aucun intérêt à poursuivre cette discussion. Elle n'avait même plus le don de l'intéresser et de la divertir. C'était révélateur, et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : il était grand temps que chacun retourne à sa vie, et elle avait comme l'intuition que leurs chemins n'auraient pas de réelle ou en tout cas significative raison de se croiser. Soit, c'était après tout autrement plus divertissant que de s'en prendre à la mère adoptive du garçon, et si l'occasion lui était donnée de nouveau de remettre un joyeux bordel dans les affaires des Barebone, elle ne s'en priverait pas. A ses yeux, Credence oubliait totalement d'être une menace. Peut-être que c'était une erreur que de le voir ainsi, mais c'était dorénavant ce qu'elle pensait, et on le lui ôterait difficilemelt de na tête.

-Eh bien... continue de te complaire dans ton inutilité,
conclut-elle dans un haussement d'épaules.

A ce stade, elle ne voyait définitivement plus ce qu'elle pourrait bien pouvoir lui dire. Elle préférait de loin passer à autre chose, et pour cela, il était grand temps pour elle de tracer sa route. Pour où ? Elle n'en avait pas l'ombre de la moindre idée, mais ailleurs c'était en tout cas certain.

-Au revoir, Credence.





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