Les amis nous façonnent à leur image [pv Vinda :33]

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B

illie jaugea son avis de recherche, placardé à côté de l'entrée du bar clandestin, un sourire amusé aux lèvres. On ne pouvait pas franchement affirmer que cette photo la mettait véritablement en valeur, mais elle aimait assez la lueur de folie qu'on voyait briller dans son regard... Elle aimait aussi la somme rondelette qui était indiquée sur cette même affiche. Sa tête était mise à un prix confortable... et pour la peine, elle ne devrait peut-être pas parader ici comme si de rien n'était. Mais elle était familière du Blind Pig, elle savait qu'elle ne risquait pas grand-chose en soi, et qu'elle pouvait facilement se rendre à cet endroit sans rien risquer. Dans le pire des cas, elle transplanerait comme elle était venue, et ça s'arrêterait là. Pas de quoi fouetter un chat. Billie quitta finalement l'affichette du regard et se dirigea vers le bar, commanda à l'elfe de maison un verre de whisky pur feu, et s'installa avec sa consommation à une table qui lui permettait d'avoir une vue d'ensemble sur tout le bar. Ce qui était exactement ce qu'il lui fallait. Elle aimait pouvoir considérer les mouvements alentours et jauger la clientèle, au passage peu nombreuse à cette heure de la journée.

Cela lui permettrait également de voir arriver Vinda, puisque c'était elle que Billie attendait à cet instant, confortablement installée à sa place. Vinda et Billie s'étaient rencontrées après l'évasion de Billie. Quand elle avait décidé de rejoindre les rangs de Grindelwald, c'était à elle qu'elle avait dû s'adresser tout d'abord, et elle avait immédiatement compris qu'elle ne pourrait qu'être capable de s'entendre avec cette femme entièrement dévouée à la cause de Gellert Grindelwald. Elles s'étaient donné rendez-vous ici, sans raison particulière. Pour discuter de l'évolution de leurs projets respectifs, sans doute, mais aussi et avant tout pour le plaisir de se voir, puisqu'il n'y avait pas toujours besoin de chercher d'excuses à ses divertissements, après tout. Et finalement, Vinda fit son apparition dans le bar, à son net avantage, comme à son habitude. Billie et elle avaient en commun le soin très particulier qu'elles apportaient à leur image, et ce n'était qu'un de leurs très nombreux points communs, car il est certain qu'elles n'en manquaient pas, bien au contraire, même. Elle fit un signe à la jeune femme pour qu'elle se joigne à elle et porta son verre à ses lèvres avant de la saluer verbalement.

-Comment vas-tu, Vinda ?

Elle était curieuse. Il y avait encore beaucou de choses au sujet de la jeune femme dont Billie ne savait pas grand-chose, et elle aimerait bien voir sa curiosité assouvie au fil de leurs conversations. Son petit doigt lui disait que cela n'avait rien d'impossible, bien au contraire.

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Les rangs de Grindelwald grandissaient à vue d’œil et c’était une très bonne chose. Clairement, Vinda appréciait de savoir que tout ce monde rejoignait son maître, que ses rangs grandissaient, qu’ils étaient de plus en plus nombreux à vouloir que cette cause soit défendue. Dans tous les cas, la jeune femme savait que son maître allait arriver à ses fins, il n’y avait aucun doute possible sur la situation. Grindelwald était le plus puissants des sorciers jamais vu – même Albus Dumbledore n’allait pas parvenir à l’arrêter, parce qu’ils feraient tout pour l’abattre avant –, il n’y avait donc aucune raison de douter de sa réussite, cela dit il était évident qu’ils avaient besoin du plus d’adhérant possible. Vinda appréciait donc de voir toutes ces nouvelles personnes, même si on ne pouvait pas dire qu’elle s’entendait avec tout le monde. Mais ce n’était pas la question dans tous les cas, elle n’avait en aucun cas besoin de s’entendre avec les autres, tant qu’ils faisaient ce qu’il y avait de bon pour la cause.

Cela dit, la jeune femme avait eu l’occasion de faire de belles rencontres. Notamment celle de Billie, une femme avec qui elle avait de nombreux atomes crochus. Cela venait peut-être de leur caractère, de leur vie, mais très rapidement les deux femmes s’étaient trouvés des points communs et elles s’étaient rapidement entendues. Et en cet instant précis, Vinda se dirigeait au Blind Pig afin de retrouver la jeune femme. Elles allaient évidemment parler de leur cause, mais en réalité elles se voyaient surtout pour se voir. Ce que Vinda ne faisait pas souvent quand même, elle n’allait pas le nier. Quand elle arriva sur place, elle commanda directement un verre à l’elfe de maison, avant de tourner son regard vers la salle, où elle repéra la femme avec qui elle avait rendez-vous et qui lui faisait signe. Ce fut sourire aux lèvres qu’elle s’approcha de Billie, prenant place devant elle.

« Eh bien, je me porte comme un charme. » Affirma-t-elle, avant de porter son verre sur la table. « Et toi ? J’ai vu qu’on n’avait pas manqué de placarder ton portrait un peu partout. » Dit-elle en référence aux affiches qui se trouvaient à l’entrée du bar. Ce n’était pas rare qu’il y ait des affiches ici et surtout, ce n’était pas rare que les personnes qui se trouvaient sur ces affiches se trouvent justement dans le bar. En même temps, le Blind Pig n’était pas connu pour être un endroit fréquentable, même si Vinda avait eu l’occasion de croiser des personnes qui ne semblaient pas du tout y avoir leur place.

Vinda ne se faisait pas réellement de soucis pour Billie, elle savait qu’elle ne manquait pas de ressource. C’était l’une des choses qui lui avait le plus plut d’ailleurs quand elle l’avait rencontrée, elle avait vu à quel point elle savait s’en sortir, à quel point elle se débrouillait parfaitement afin d’obtenir ce qu’elle désirait obtenir. Autant dire qu’elle ne pouvait qu’adorer ça.

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e toute évidence, Vinda était sincère, elle avait bel et bien l'air de se porter comme un charme. Oh, bien sûr, elle pourrait tout à fait mentir, ce n'était pas du tout exclu, et Matildus était convaincue du fait que son interlocutrice pouvait se révéler être une aussi redoutable menteuse qu'elle l'était elle-même. Mais elles n'avaient pas vraiment de raisons de ne pas être transparentes l'une envers l'autre, et au vu de la situation, il y avait pljus de raisons de se réjouir que de tirer une tête de six pieds de long. Les Aurors étaient à mille lieues de retrouver Grindelwald, et sa suprématie n'était qu'une question de temps. Elles étaient les rouages d'une machine bien huilée, et qui contribuerait à donner au monde un visage digne de ce nom. Oui, tout allait pour le mieux. Et quiconque respectait réellement les intérêts de Grindelwald ne pouvait qu'être heureux. Compte tenu du fait que Billie estimait que Vinda était la plus loyale des alliées du mage noir à ce jour, au point d'avoir su la supercherie avant tout le monde, elle était sans doute sur un petit nuage.

Billie s'autorisa à afficher un sourire faussement modeste quand son interlocutrice observa que son portrait était placardé un peu partout. Elle n'était pas une tête d'affiche, évidemment, le maître lui volait largement la vedette, vedette qu'elle partageait déjà à part égale avec Jane et Eleanora, mais malgré tout, elle devait bien reconnaître que cette situation l'amusait assez. Il n'y avait rien d'anormal à ce qu'il y ait des avis de recherche à son nom. Elle était une criminelle en fuite, c'était dans l'ordre des choses... mais cela contribuait à lui donner un sentiment d'importance sur lequel elle ne crachait définitivement pas.

-Que veux-tu, s'amusa Billie, gardant son sourire amusé aux lèvres, c'est la rançon du succès.

Le succès n'étant pas tant les crimes qu'elle avait commis (et qu'elle commettrait, car la veuve noire n'avait aucune intention de s'arrêter en si bon chemin), même si elle n'en était pas peu fière, mais plutôt son évasion inespérée du pénitentier pour sorcières de New York. L'évasion de masse du trio infernal serait sans doute à noter dans les annalers de cette prison, et forcément, Billie en retirait un orgueil certain.

-Plus sérieusement, j'avais très hâte de te revoir Vinda, ajouta-t-elle en plantant son regard dans celui de son interlocutrice. Puisque nous allons être amenées à passer beaucoup de temps ensemble, j'étais impatiente d'en apprendre plus à ton sujet.

Vinda était une femme intéressante, elle n'avait rien besoin de laisser entrevoir pour ce que cela se devine, et Matildus brûlait définitivement d'en apprendre plus. Elle était sûre et certaine du fait qu'elle ne serait absolument pas déçue du voyage. Et dans le pire des cas, elle ferait en sorte de ne pas l'être.

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Vanda afficha un sourire quand la jeune femme sous ses yeux affirma que ce n’était finalement que la rançon du succès, le fait qu’elle ait son visage placardé un peu partout. Billie était bel et bien recherchée, quand bien même Grindelwald avait surpassé un peu tout le monde depuis que le MACUSA était au courant qu’il était de retour. Cela dit, il était quand même évident que la jeune femme ne pouvait pas non plus se reposer sur ses lauriers, justement le MACUSA était dans tous ses états en ce moment. Vinda devait bien avouer qu’elle appréciait de ne pas être connu encore du gouvernement, quand bien même elle avait conscience que ça pouvait très rapidement arriver.

Le sourire de la jeune femme se fit plus grande encore quand son interlocutrice affirma qu’elle avait très hâte de la revoir, qu’elle avait envie d’en savoir plus sur elle. Vinda devait bien avouer qu’elle était aussi quand même sacrément curieuse concernant la femme sous ses yeux. Elles se connaissaient un peu par la force des choses, mais Vinda se doutait qu’il y avait quand même beaucoup de chose qu’elle pouvait apprendre à son sujet. Alors, elle avait envie d’en savoir plus et elle se doutait que son interlocutrice allait avoir envie aussi du retour, même si parler de sa personne n’était pas ce que préférait Vinda.

« Ah oui ? » Demanda-t-elle sans avoir perdu son sourire, avant de reprendre. « Et qu’est-ce que tu veux savoir à mon sujet alors ? »

Vinda n’aimait pas parler de sa personne, elle n’était pas la plus douée quand il était question de se confier, cela dit elle ne pouvait pas empêcher Billie d’avoir envie d’en savoir plus à son sujet et à choisir, elle préférait largement que ça soit elle qui pose des questions et à voir ensuite si elle allait répondre ou non. Parce qu’elle n’était pas non plus en train de se dire qu’elle allait répondre à toutes les questions de la jeune femme. Quand bien même elle devait reconnaître que Billie était une femme vraiment intéressante et que Vinda l’admirait énormément, ça ne voulait pas non plus dire qu’elle avait l’intention de parler entièrement d’elle et de tout lui confier. Elle ne confiait pas tout à tout le monde, enfin surtout elle ne confiait rien à personne.

Elle allait voir ce que Billie allait lui demander et en fonction, elle allait répondre ou non, sincèrement ou non. Et évidemment, ensuite, Vinda n’allait pas se retourner de poser à son tour des questions à la jeune femme sous ses yeux. C’était donnant donnant quand même, il ne fallait pas exagérer. Surtout que définitivement, la veuve noire était quand même une personne particulièrement intéressante, le genre de femme avec qui Vinda pouvait parfaitement bien s’entendre. Ça tombait bien, elles étaient en prime dans le même camp et elles allaient devoir travailler pas mal ensemble.

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illie avait caressé le léger espoir que son interlocutrice se lance sans l'attendre dans un laïus sur sa propre personne, ce qui lui aurait permis de sélectionner d'office les informations qu'elle souhaitait lui adresser ou non, mais il n'en fut rien. Au fond, c'était sans doute normal, et du moins révélateur de ce qu'était le tempérament de Vinda Rosier, secrète, et qui choisissait une autre manière de garder le contrôle malgré tout, quoi qu'il en soit. Soit, ce n'était pas un problème pour l'ancienne prisonnière.

Bien au contraire, même, puisque cela allait lui permettre de sélectionner d'elle-même les sujets qu'elle comptait aborder, et d'insister si besoin. Cela ne lui garantirait pas forcément la sincérité de son interlocutrice, mais cela lui donnéait un certain contrôle sur la conversation, et ce n'était pas vraiment déplaisant. Même si, au fond, si elle était curieuse, elle était en réalité curieuse de tout ce qui faisait de Vinda Rosier la personne qu'elle était, sans exception particulière. Mais elle savait déjà de quelle manière elle allait contrôler précisément
la discussion, ou tenter de le faire, de même.

-Eh bien c'est simple, je veux tout savoir, dit-elle dans un fin sourire.

Ce qui était bel et bien le cas. La jeune femme avait envie de connaître un maximum de choses sur son interlocutrice, parce qu'elle aimait savoir à qui elle avait affaire et ne pas s'arrêter seulement à la surface, mais aussi parce qu'elle était d'un naturel très curieux. Au plus d'informations elle possédait, au plus elle était capable de comprendre ses interlocuteurs et, dans une moyenne mesure, de se servir des informations qu'elle obtenait. Certes, dans le cas de Vinda, elle n'avait aucune intention particulière de manipuler son interlocutrice, elle l'appréciait déjà beaucoup. Mais on ne sait jamais, c'était quelque chose à garder dans un coin de son cerveau quoi qu'il en soit. Alors oui, tout intéressait Billie : le passé de Vinda, ses goûts, ses dégoûts, ses choix, ses ambitions, ses rêves, mais elle choisit tout de même de centrer ses premières question sur quelque chose de plus pragmatique. En l'occurrence, sur ce que toutes les deux avaient en commun... et c'était un point important, puisqu'il était question de leur maître à toutes les deux, qu'elles avaient choisi de suivre et de servi au péril de leurs vies.

-Qu'est-ce qui t'a motivé à le suivre ? Depuis combien de temps est-ce que tu oeuvres pour lui ? Qu'est-ce que tu espères obtenir ?

On pouvait aisément se laisser motiver par les belles paroles de Grindelwald, mais au fond, Billie gageait que tout le monde avait une réponse très personnelle à donner à ces questions, et même si elles décidaient d'agir pour le plus grand bien, la part égoïste de leur engagement se révélait toujours.

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Vinda afficha un léger sourire en entendant Billie affirmer que c’était simple, elle avait simplement envie de tout savoir sur elle. La jeune femme n’était pas spécialement étonnée de la réponse de son interlocutrice, même si ce n’était pas forcément quelque chose qu’elle avait très envie. Ce n’était pas un souci en soit de parler aux autres, mais elle n’aimait pas vraiment quand elle devait parler de sa propre personne et se dévoiler un peu plus. Vinda était secrète, c’était comme ça, elle n’aimait pas plus que cela se pencher sur son histoire, cela dit elle pouvait faire un effort pour Billie. Surtout que la sorcière lui demanda des précisions plus concernant Grindelwald, sur ce qui l’avait motivé à le suivre, sur ce qu’elle espérait obtenir.

Vinda afficha un sourire avant de répondre aux questions de Billie, elle espérait quand même que la veuve noire ne serait pas trop déçue, qu’elle n’avait pas trop d’attente sur son histoire, parce qu’elle n’était pas non plus la plus fameuse. Non pas que Vinda puisse avoir l’intention de se rabaisser, mais elle n’avait pas une histoire si exceptionnelle que ça en soit.

« J’ai entendu parler de Grindelwald quand j’étais encore à Beauxbâtons. » Répond-elle pour commencer. « J’ai tout de suite été intéressée par son… message. » Si on pouvait l’appeler comme ça, ses convictions, son envie de changer le monde, de rendre tout ça bien meilleurs. Vinda n’avait pas spécialement eu besoin qu’on lui ouvre les yeux sur les non-magiques, elle n’avait déjà pas beaucoup de respect pour eux. C’était le cas quand on naissait dans une famille de sang pur tel que les Rosier. La jeune femme n’avait jamais porté les non-magiques dans son cœur, autant dire qu’elle n’avait pas spécialement eu besoin d’être poussé pour se dire qu’ils étaient supérieurs et qu’ils devaient faire quelque chose pour les empêcher de prendre le dessus sur eux. « Quand j’ai terminé mes études, j’ai eu l’occasion de le rencontrer et j’ai su directement que je devais le suivre. » Il y avait quelque chose chez cet homme qui était charismatique. Ce n’était pas nouveau, Grindelwald était très persuasif, il n’avait aucun souci à rallier les gens à sa cause. Vinda s’était prise au jeu et elle n’avait évidemment aucune intention de le regretter. « Et ce que je veux, c’est voir tous ces non-magiques disparaitre… enfin. » La jeune femme marqua une pause. « Que nous soyons libres tout simplement. »

Il y avait une façon de dire les choses, une façon de présenter les événements. Les non-magiques n’étaient en soient pas si directement l’ennemie officiellement. Même si en même temps, il ne fallait pas être dupe non plus, ils n’avaient vraiment aucune valeur et elle savait que Grindelwald ne les portait pas dans son cœur non plus.

« Pour le plus grand bien. » Commenta-t-elle, avec la devise de son maître. Ce qu’elle voulait, définitivement, c’était que Grindelwald arrive à son but et elle sera accomplit quand ça sera le cas.

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illie écouta avec attention la réponse de son interlocutrice. Elle avait très tôt entendu parler de Grindelwald. Beaucoup plus tôt que Billie, c'est certain, qui elle ne s'était pas tant que cela intéressée à Grindelwald tant que ce dernier n'avait pas posé les pieds sur le sol américain. Elle le connaissait de réputation, bien sûr, mais elle ne se serait clairement pas vu traverser l'Atlantique pour aller le rejoindre, quand bien même elle était totalement en accord avec ses convictions. Chose que Vinda avait été capable de faire, elle. Certes, ce n'était pas une compétition, mais c'était tout de même un élément notable.

Bref, la jeune femme était encore étudiante quand elle avait entendu parler du mage noir, et son message l'avait directement impactée. Cette information soulevait beaucoup de questions chez Billie : pourquoi était-elle sensible à son message ? Etait-ce simplement le fruit d'une éducation très stricte, qui lui avait appris dès sa plus tendre enfance à détester les No-Majs ? Ou bien avait-elle une raison plus profonde ? Billie espérait que la deuxième proposition soit la bonne. Elle serait, de toute évidence, beaucoup plus intéressante. Elle l'avait donc rencontré. A quelle occasion ? Un meeting ? Ou une situation qu'elle avait provoquée ? En tout cas, elle l'avait rejoint, l'histoire commençait donc là. Elle était, pour ainsi dire, une ancienne.

Son but, c'était de voir les no-majs disparaître. Soit. C'était leur objectif à tous, après tout, mais la haine que Billie nourrissait à l'adresse de ceux qui n'avaient pas de pouvoirs magiques avait une origine bien plus... personnelle, on va dire. Et elle ne le cachait pas. Elle avait eu besoin d'être impactée directement pour comprendre que le tir devait être rectifié, la situation corrigée, mais au bout du compte, elle souhaitait la même chose que Vinda. Elle voulait que les No-Majs perdent leur place privilégiée, elle voulait que le monde appartienne aux sorciers, à ceux qui le méritaient réellement.

-Pour le plus grand bien, répéta Billie avec conviction. Pouvait-elle se contenter de cette réponse ? Sur le principe, oui, mais puisque la veuve noire était beaucoup trop curieuse, elle ne pouvait pas se contenter de cela uniquement, elle tenait à en entendre, en apprendre plus. Tant que Vinda accepterait de répondre à ses questions, il était évident qu'elle continuerait de s'en poser. Et ta volonté de voir disparaître les "non magiques", d'où vient-elle ? ajouta-t-elle.

Elle ne disait pas qu'il fallait un prétexte profond, mais elle considérait que tout le monde en avait, et que parfois, les motivations qui nous animaient étaient différentes de celles que l'on pouvait bien prétendre.

-Est-ce que ce sont les idées qui t'ont en premier lieu séduite ? Ou bien est-ce l'homme ?

Elle ne la blamerait pas si c'était le cas. Après tout, Grindelwald était un homme particulièrement charismatique, il ne laissait personne indifférent.

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Vinda afficha un sourire en entendant Matildus répéter les mots de Grindelwald, pour le plus grand bien. C’était ces mots qui menaient leur conviction, leur combat. Elle ne pouvait pas être complètement sûre de l’implication à cent pour cent de la jeune femme, mais elle faisait parti de ces recrus qui donnaient le plus de confiance à Vinda. Elle n’était pas complètement convaincu par toutes les recrus qui suivaient à présent son maître, mais elle pensait que Matildus pouvait réellement faire de bonne chose. En tout cas, elle était curieuse ce qui n’arrangeait pas forcément Vinda parce que forcément elle lui posait beaucoup de question, mais en même temps la jeune femme appréciait ce trait de caractère. Et elle ne pouvait pas le reprocher puisque de son côté, elle ne se retenait pas de l’être aussi.

Matildus lui demanda d’où venait sa volonté de voir les non-magiques disparaitre. Et surtout, si c’était les idées du maitre qui avait pu la séduire, ou le maitre en lui-même. Vinda afficha un sourire à la question de son interlocutrice, comprenait parfaitement ce qu’elle entendait par là. Après tout, Grindelwald était le genre d’homme très charismatique et c’était justement pour cela qu’il parvenait à rassembler autant de personne autour de lui. Il était capable de lire dans l’esprit des autres, de les cerner rapidement et surtout d’user de ce qu’il découvrait dans le but d’enrôler les personnes à sa cause.

« Disons… que j’ai commencé par être séduire par ses idées avant de le rencontrer en personne. » Et elle ne cachait pas le fait qu’elle puisse être séduire par l’homme en lui-même. En même temps, Vinda était d’avis que c’était la moindre des choses au vu de la situation. Elle n’avait pas de raison de s’en cacher, c’était bel et bien le cas. « Et concernant les non-magiques, je les déteste depuis toujours. Mais je n’ai pas réellement de mérite. Mes parents sont des sorciers conservateurs, ils attendaient de moi que j’épouse un sorcier de sang parfaitement pur et que je fasse un tas de bébés parfaitement purs. Et j’approuve tout ça. Mais je n’avais pas l’intention de faire les choses à leur façon. J’aspirais à préserver notre sang d’une façon bien plus active que comme tous ces sorciers qui se contentent de s’accoupler entre eux. »

Elle n’avait rien contre cette idée en soit, elle était comme eux et considérait qu’un sorcier de sang pur ne pourrait que salir ce dernier en s’unissant avec un non magique. Mais elle n’était vraiment pas faite pour ce genre de vie, à devoir rester chez elle à s’occuper d’enfant parfaitement digne de son rang et de son sang. Elle avait besoin d’action, c’était pour cela qu’elle avait décidé de tout abandonner pour suivre Grindelwald.

« Et toi ? Je t’ai presque tout dit à mon sujet, tu as surement plein de chose à me raconter en retour non ? »

Elle acceptait de répondre aux questions de la jeune femme, elle espérait bien que celle-ci allait lui parler d’elle aussi.

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illie appréciait l'honnêteté. Ce n'était pas forcément quelque chose de flagrant, compte tenu des trésors d'ingéniosité qu'elle mettait en place elle-même pour manipuler son monde en mentir à tout bout de champ, mais c'était une qualité qu'elle savait apprécier à sa juste valeur chez les autres. Raison pour laquelle elle appréciait celle dont faisait preuve Vinda à l'heure actuelle en admettant que si les idées de Grindelwald l'avaient en premier lieu attirée, c'était bien cet homme infiniment charismatique qui avait achevé de la séduire. Billie n'opposait à ce constat aucune forme de jugement. Bien à contraire, elle n'avait aucun mal à comprendre le fait que l'on puisse ainsi se sentir attiré par cet homme qui savait définitivement séduire son monde, et elle-même au demeurant n'était pas restée insensible à ce charisme. Car ce n'était définitivement pas n'importe quel homme qu'elle aurait suivi de la sorte, quand bien même ce n'importe quel homme lui aurait fait les exactes mêmes promesses qui avaient été celles du mage noir auquel elle avait choisi de prêter allégeance, envers et contre tout, au mépris d'une opinion qui ne lui était pas toujours favorable.

Elle ajouta qu'elle avait toujours eu pour les no-majs une aversion pour le moins naturelle, parce que la demoiselle avait tout simplement été bien éduquée. Elle faisait partie d'une famille de sangs-purs conservatrice, cela aidait, évidemment. Elle était le fruit de son éducation, et la chance qu'elle avait eue été d'avoir reçu la bonne, celle qui devait la mener sur le juste chemin. Ils lui avaient fourni les bases, l'opinion originale, et elle avait décidé de transcender cela en prenant une part active à un combat qui à présent les animait toutes les deux. C'était admirable, et à plus d'un titre. Et c'était une chose que Billie était tout à fait capable de respecter.

-Oh je peux t'abreuver d'histoires à mon sujet jusqu'au bout de la nuit s'il n'y a que cela pour te faire plaisir, répondit Billie avec un sourire assuré. Billie à vrai dire estimait ne pas en avoir encore entendu assez sur son interlocutrice et restait sur sa faim, mais elle admettait que ces choses là étaient donnant-donnant. Et cela ne l'avait jamais franchement dérangée de parler d'elle-même, bien au contraire, même si son discours n'était pas toujours honnête. Que veux-tu savoir, dis-moi ? L'origine sordide de mon allégeance ou simplement les détails les plus croustillants de ma vie ?

Elle pourrait se lancer d'entrée de jeu dans un monologue à n'en plus finir à son propre sujet, mais elle était davantage curieuse de savoir ce qui, justement, pouvait rendre Vinda curieuse à son sujet à elle. Selon elle, il y avait plus d'une possibilité.

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Il y avait encore sans doute des choses que Vinda pouvait dire à son sujet, mais elle espérait bien que la conversation serait à double sens. La jeune femme avait bien envie d’entendre plus au sujet de Billie, de la connaitre plus tout simplement. Elles se ressemblaient sur beaucoup de point, Vinda avait envie d’en savoir plus sur elle, parce qu’elle l’appréciait tout simplement. Et mine de rien, ça arrivait si peu souvent que c’était quand même utile de le préciser.

Donc oui, Vinda avait bien envie que la jeune femme l’abreuve d’histoire à son sujet. Elle était curieuse, elle avait envie de tout connaitre de la jeune femme sous ses yeux, prête même à se confier énormément sur sa propre vie. Quand bien même, il n’y avait pas grand-chose que Vinda pouvait réellement ajouter. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas se pencher plus sur ses états d’âme, mais elle n’avait pas une histoire aussi rocambolesque que certains autres partisans de Grindelwald. Elle n’avait pas eu besoin de vivre un drame, de naître dans une famille horrible, pour décider de suivre cette voix. Ce qui ne voulait pas dire que son allégeance était plus faible, cela ne jouait pas forcément. Et peu importait en soit l’histoire de Billie, dans tous les cas Vinda ne pouvait qu’être intéressée. Mais visiblement, Billie avait l’intention de lui laisser le choix du sujet qu’elle avait envie d’entendre en premier lieu. En premier oui, parce que Vinda avait quand même l’intention de les entendre tous. L’origine sordide de son allégeance, ou les détails croustillants de sa vie… le choix était rude. Vinda devait bien avouer qu’elle était curieuse de savoir l’origine de l’allégeance de son interlocutrice, mais en même temps elle considérait que cette origine ne définissait pas entièrement qui elle était. C’était quelque chose qui faisait parti de son passé, qui avait fait en grande partie d’elle ce qu’elle était maintenant, mais pas seulement. Elle espérait bien l’entendre, mais Vinda décida de laisser ça de côté pour le moment.

« Tout m’intéresse et j’ai bien l’intention que tu me parles de tout. » Répondit-elle dans un sourire, avant de reprendre. « Cependant… j’avoue que j’aimerais bien connaître les évènements les plus croustillants de ta vie. » Qui pouvaient être nombreux, ça brassait forcément large. « Je suis certaine que tu en as plein. Fais-moi donc rêver avec des choses croustillantes. »

C’était rare que Vinda se préoccupe réellement de la vie des autres. Le plus souvent, elle prétendait s’en préoccuper, parce qu’elle prétendait s’intéresser aux autres, ce qui était quand même très rarement le cas. Mais là, la jeune femme n’avait pas besoin de forcer le jeu, elle s’intéressait vraiment à la vie de son interlocutrice. Elle ne se contentait pas de prétendre pour être bien vue, pour avoir une énième relation factice. Et elle espérait que c’était le cas de son interlocutrice aussi, qui était une maîtresse dans l’art de manipuler les autres.

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illie afficha un large sourire, ravie de la réponse de son interlocutrice. Quand il était question de parler d'elle, elle n'était jamais la dernière. Elle préférait d'ailleurs largement que la conversation tourne autour d'elle plutôt qu'autour de n'importe qui d'autre. Elle n'aurait rien contre le fait d'entendre parler de la vie de le Vinda non plus, parce que la jeune femme était une personne à ses yeux passionnante, mais en l'occurrence, puisqu'on lui laissait le devant de la scène, elle prenait. Billie ne parlait pas toujours honnêtement d'elle-même, bien souvent, elle mentait, elle enrobait, mais elle en faisait toujours que lque chose de fort et d'épique, et en l'occurrence, même sans avoir besoin de mentir, elle comptait bien enrober la situation de sensationnalisme, tant qu'à faire.

-Mon évasion de prison a été magistrale. Rien que pour l'élaboration de notre plan de fuite, je serais capable de recommencer une centaine de fois. La prison était d'un ennui mortel, vraiment, mais je me rattrape bien, depuis. J'ai récupéré mes vieilles économies et... je me suis mise en chasse.

Ce n'était pas une façon très élégante d'évoquer ses conquêtes prétendument amoureuses, mais avec Vinda, elle n'avait pas besoin de mentir ou de tricher, elle pouvait parler très concrètement de sa manière de faire. Vinda n'ignorait rien de ses méthodes, et surtout, elle ne risquait pas de s'en offusquer. Elles avaient beau avoir des modes de vie très différents, elles se rejoignaient du moins dans leurs convictions et dans leurs idéologies respectives, et donc, que l'on puisse se jouer de vieux moldus pour leur sucrer toute leur fortune devrait logiquement amuser son interlocutrice bien plus que l'indigner.

-J'ai exploré plusieurs pistes, je suis allée rencontrer plusieurs d'entre eux histoire de tâter le terrain, et j'ai trouvé le pigeon idéal. Pas si facile que ça à harponner mais il est veuf, malheureux, et je pense qu'en insistant un peu je n'aurais aucun mal à le faire céder. Je pense que tu as pu entendre parler de lui. Son fils est le sénateur que l'obscurial a assassiné. Henry Shaw, un patron de presse richissime à qui je fais avaler des couleuvres. Les hommes désespérés sont prêts à accepter n'importe quoi... et à cueillir l'affection où ils le peuvent. Elle marqua une pause. A côté de ça, je me suis trouvé un appartement plutôt sympa, il faudra que tu viennes le voir, un de ces jours, j'y vis avec une de mes anciennes camarades de cellule. Tu connais Jane Miraforum, peut-être ? Elle marqua une pause. Tiens, d'ailleurs, peut-être que tu pourras me rancarder. Est-ce que tu as eu des nouvelles d'Eleanora Shanks ? Ou entendu parler d'elle en tout cas ?

Autant faire d'une pierre deux coups. Vinda pouvait avoir des yeux et des oreilles partout ?

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Ça ne dérangeait jamais Vinda de tourner les conversations vers les personnes avec qui elle parlait, ce n’était pas vraiment son truc de parler d’elle, de faire tourner une conversation sur elle. Non pas qu’elle n’ait pas des choses à raconter, mais même si Vinda parlait d’elle quand elle en avait besoin, elle était plutôt secrète. Quand elle tournait les conversations autour d’elle-même, c’était souvent à dessein. Elle était toujours beaucoup plus curieuse de savoir comment les choses se passaient pour les autres personnes, surtout quand en prime cela pouvait l’aider à avancer de son côté. C’était comme ça, elle aimait connaître la vie des autres, elle aimait avoir un point de vue sur beaucoup de chose.

Billie commença donc à lui parler des derniers événements qu’il y avait eu dans sa vie. Notamment son évasion, ça avait été apparemment grandiose et elle était fière de la manière dont elles s’étaient évadées. Mais depuis, elle se trouvait dehors et elle avait beaucoup de chose à rattraper. Vinda afficha un sourire en entendant que la sorcière s’était remise à la chasse. Ce n’était sans doute pas très glorieux de parler de cette façon des hommes, mais Vinda serait la dernière à compatir à leur sort. Au contraire, elle approuvait pleinement la façon dont Billie voyait les choses. Visiblement, elle avait donc déjà trouvé sa prochaine proie et pas n’importe qui. Le sourire de la sorcière se fit même encore plus grand en entendant l’identité de la personne que son interlocutrice avait dans son filet, le père de Henry Shaw, le non-magique qui était mort par l’obscurus. En effet, c’était un sacré morceau qu’elle avait envie de se mettre entre les dents. Et en plus de cela, elle avait un appartement où elle vivait avec Miraforum, une de ses camarades de cellule qu’elle avait en effet déjà eu l’occasion de rencontrer. Et il y avait Shanks, avec qui visiblement Billie n’avait pas beaucoup de rapport depuis leurs sorties de prison.

« Eh bien, que d’aventure. » Commenta-t-elle pour commencer. « Je n’ai pas eu l’occasion de croiser Shanks non. Mais j’ai entendu parler d’elle en effet, il me semble qu’elle a reprit du service depuis que vous êtes revenues dans la vie active. Vous êtes plutôt mal lotie toutes les trois que le MACUSA soit à ce point… occupé ces derniers temps. » Même si Vinda se disait qu’elles pourraient quand même s’en sortir, parce qu’elles savaient se défendre. Et visiblement, la prison ne les avait pas arrêté, donc peu de chose devait pouvoir les arrêter. « Enfin, je suppose que c’est comme pour toi, ton ancienne colocataire n’a pas eu envie de perdre du temps. Je ne pensais pas que tu serais déjà sur le marché si rapidement, mais je ne suis pas spécialement étonné. Même si tu as bien du courage de t’infliger la présence de ces… vieux non magiques répugnants. »

Déjà s’infliger la présence d’un homme, ce n’était pas quelque chose d’agréable. Alors un vieux, non magique, non merci.

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ue d'aventures, on pouvait le dire, en effet, et Billie n'en était pas peu fière. Matildus détestait la banalité du quotidien, la routine... elle voulait que sa vie soit à son image, et pour qu'elle soit à son image, il fallait qu'elle soit exceptionnelle, ni plus ni moins qu'exceptionnelle. Elle avait détesté ce sentiment de routine, en prison, quand tous les jours se succédaient en se ressemblant.

La compagnie d'Eleanora et Jane, leurs plans d'évasion, avaient trompé cette routine et permis de tenir le coup, mais à présent qu'elle était de retour à l'air libre, elle ne voulait surtout pas perdre de temps. Du temps, elle en avait déjà perdu beaucoup trop comme cela. Elle était de retour, et son retour ne pouvait qu'être flamboyant. Pour cela, elle avait tout intérêt à avoir toutes les meilleures cartes en mains. Et elle les avait presque toutes, ou était proche de les obtenir. Sauf dans le cas d'Eleanora. La concernant, elle ne trouvait pas le moyen de l'atteindre... Et elle espérait que Vinda lui donnerait une piste, n'importe laquelle.

Malheureusement, ce n'était pas le cas. Vinda avait entendu parler d'elle, mais sans plus, et les informations qu'elle avait à sa disposition n'étaient jamais que des informations que Billie possédait déjà. Oui, elle savait qu'Eleanora avait repris du service, et c'était une bonne chose en soi, mais elle avait repris du service pour les mauvaises personnes, et ça, c'était un souci. Bon, soit, donc, Billie ne plaçait pas beaucoup d'espoir en son interlocutrice dans tous les cas malgré tout.

-Je sais qu'elle est de retour sur le marché du crime, malheureusement, elle a décidé d'utiliser ses talents à mauvais escients. Elle ne veut pas m'écouter, pourtant, je suis convaincue de l'infini soutien qu'elle pourrait apporter à la cause de Grindelwald.

Mais donc, c'était un problème qu'elle règlerait elle-même, et par ses propres moyens si elle ne devait pas avoir d'autre choix. Vinda revint au sujet des propres "activités" de Billie, et ce fut en toute décomplexion que la veuve noire répondit. Elle assumait totalement ses activités auprès de ceux qui n'avaient pas besoin de savoir qui elle était vraiment. Et Vinda en savait bien assez sur elle pour qu'elle s'autorise à se montrer parfaitement honnête à son adresse.

-Leur présence n'est pas si déplaisante, tu sais. Oublier leur apparence n'est pas bien difficile quand ils t'agitent un collier de diamant sous les yeux. Pour le reste, je sais mettre les distances qu'il faut. On n'obtient rien sans rien, après tout.

Et la satisfaction de duper ces No-majs qui n'avaient pas la moindre idée de ce qui leur tombait dessus était une chose infiniment plaisante pour elle. Le goût de la manipulation transcendait largement son goût - inexistant - pour les vieux croulants.

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Vinda se permettait de se montrer un peu plus perplexe que Matildus concernant le soutien infini que Shanks puisse être capable d’apporter à la cause de son maître. Grindelwald, malgré sa puissance, ne pouvait évidemment pas agir seul, il avait besoin de soutien, il avait besoin de pion, il avait besoin de personne l’entourant donc. Et plus ces personnes étaient nombreuses et talentueuses, plus il aurait de chance de parvenir rapidement à ses fins. Il parviendrait à ses fins dans tous les cas, Vinda ne doutait pas une seule seconde de la réussite de son maître, mais elle savait qu’il pouvait juste y arriver plus ou moins rapidement. Shanks pourrait potentiellement être utile, comme n’importe qui en soit, mais son absence l’attristait moins que Billie.

« Grindelwald a besoin de soutien volontaire, et non pas de personne se lançant dans cette cause sans y croire réellement. » Répondit-elle pour commencer, rebondissant donc sur la remarque de la jeune femme. « Si Shanks n’adhère pas à sa cause, c’est qu’il n’a sans doute pas réellement besoin d’elle. »

Si elle finissait par adhérer aux pensées de leur maître, alors il était évident qu’elle sera accueillie à bras ouvert. Mais Grindelwald n’avait vraiment pas besoin de personne doutant, ne croyant pas pleinement à ses valeurs et à ce qu’il allait faire du monde dans le futur. Il ne méritait clairement pas d’être mal entouré, il se devait d’être le mieux entouré possible. Enfin de toute façon, Eleanora Shanks n’avait pas l’intention de les suivre, la question ne se posait donc pas. Et tant qu’elle ne se mettait pas au travers de leur route, le sort de l’ancienne prisonnière importait peu à Vinda.

« Tant que tu y trouves ton compte, je suppose que c’est tout ce qui compte. » Reprit-elle, rebondissant sur les explications de Matildus concernant les vieux non magiques. Même si aux yeux de Vinda, Billie avait définitivement du courage pour parvenir à jouer son rôle à la perfection. Elle savait bien qu’elle s’en sortait à merveille, sinon elle n’aurait pas autant de victime à son actif. De son côté, Vinda serait bien incapable de s’infliger ce genre de chose, mais il fallait dire qu’elles n’avaient pas du tout le même tempérament non plus. Elles savaient se donner toutes les deux du mal, mais pas de la même manière. « Ton train de vie va quand même grandement changer une fois que les non magiques seront enfin à la place qu’ils méritent, tu ne pourras pas autant profiter d’eux. Profite en tant que tu le peux encore. »

Une fois que les sorciers les auront réduits à la place qu’ils méritaient, une fois qu’ils les auraient tout simplement anéhentit. Ces non magiques ne méritaient vraiment pas d’autres sorts, ils n’étaient rien, absolument rien. La situation était légèrement plus complexe pour Grindelwald depuis le nouvel an, mais Vinda savait parfaitement que l’ascension de son maître était proche, et que bientôt les sorciers auraient enfin le monde entier dans leurs mains.

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B

illie détestait devoir donner raison à son interlocutrice quand elle lui fit remarquer que si Shanks ne rejoignait pas les rangs de Grindelwald de son plein gré, alors elle ne serait d'aucun intérêt. Elle avait effectivement raison, et Matildus ne pourrait prétendre le contraire qu'avec beaucoup de mauvaise foi, mais cela lui coûtait malgré tout de devoir adopter un tel point de vue, ne serait-ce que parce que si c'était le cas, alors il lui faudrait se raisonner une bonne fois pour toutes. Eleanora et elle allaient définitivement emprunter des chemins beaucoup trop différents pour qu'elles puissent ne serait-ce qu'envisager de se réunir. Eleanora, à force de jouer les électrons libres, allait finir par s'isoler et se retrouver la victime de circonstances concernant lesquelles elle aurait pu réellement avoir de l'influence, et Billie ne pourrait rien faire à ce sujet. Elle détestait l'admettre, il n'empêche que c'était bel et bien vrai. Alors plutôt que de répondre, ce qui l'obligerait à admettre s'évertuer pour rien, elle préféra laisser son interlocutrice poursuive. Elles servaient toutes les deux le même maître, elle n'avait aucun intérêt ni aucune envie de se mettre son interlocutrice à dos. En son fort intérieur, Billie ne désespère pas de trouver un moyen de rallier son interlocutrice à ses idées. D'une manière ou d'une autre, qu'elle le veuille ou non, elle cèdera : et pour cause - elle n'aura tout simplement pas d'autre choix, puisque c'est Billie qui le décidait. Mais bon sang, ce qu'Eleanora pouvait être têtue.

-Tu sais, je possède à l'heure actuelle une fortune telle que tout ce que je fais ici n'a plus aucun intérêt financier depuis longtemps. Je le fais pour le plaisir de détruire la vie de ces pauvres hommes qui estiment pouvoir acheter l'amour d'une femme telle que moi. Mon plaisir ne vient pas de ce qu'ils possèdent mais du plaisir que j'aurais à les humilier. Crois-moi, je sabrerai le champagne le plus cher qui puisse être quand enfin nos objectifs seront atteints. Je ne demande qu'à les voir remis à la place qu'est la leur.

Ce que disait Billie, Billie le pensait effectivement, ce n'était pas une manière de prétendre ou de se dédouaner, c'était une chose qu'elle pensait bel et bien. Elle méprisait les No-majs de tout son être, de toute son âme. C'était bel et bien par conviction qu'elle avait rejoint les rangs de Grindelwald. Non, clairement, Billie n'aurait aucun regret, d'autant que sa routine de veuve noire finissait par l'ennuyer très franchement. Est-ce que ses paroles avaient pour fonction de remettre en cause sa loyauté, mais c'était une chose que Billie voulait mettre franchement au clair. Elle faisait les choses entièrement ou ne les faisait pas. Point final.

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