Les meilleurs hommes ont leur faiblesses, les pires criminels leurs vertus. [pv Eduardus]

B

illie avait conscience de contraster sans doute un peu trop dans sa robe haute-couture et sa coiffure élégamment travaillée. Le Blind Pig n'était peut-être pas le pire bouge sorcier que l'on puisse trouver dans tout New York, mais il n'attirait pas le gratin non plus. Ce haut lieu de la pègre sorcière s'épargnait bien l'élégance typique des dîners mondains et Matildus se serait bien plus facilement fondue dans le décor si elle avait choisi d'assister à un mariage princier plutôt que d'aller boire un verre dans l'antre de Gnarlak.

Pour autant, elle était loin, bien loin de se sentir mal à l'aise tandis qu'elle entrait en ces lieux qu'elle connaissait par coeur et qu'elle appréciait autant qu'elle savait aimer le luxe et la richesse. Deux mondes se côtoyaient et se rejoignaient très peu, mais elle aimait être le point de jonction entre les deux. Les puissants et la fange, en somme. Si elle était si élégamment vêtue, ceci dit, ce n'était pas dans la seule intention de se faire offrir quelques verres, loin de là, mais parce qu'elle revenait d'un rendez-vous avec Henry Shaw.

L'estimé et richissime patron de presse lui donnait du fil à retordre. Si elle avait su se faire une place dans ses petits papiers, rien ne s'était concrétisé pour autant entre eux, et Billie perdrait presque patience. Elle savait que l'âge ne jouait pas en sa faveur, et qu'elle ne pouvait plus seulement compter sur son seul minois pour séduire, mais elle estimait avoir encore de la ressource, tout de même, et entendait bien le prouver. Pas ce soir, ceci dit. Elle revenait bredouille de son rendez-vous, et avait décidé de faire un détour par le Blind Pig avant de rentrer enfin chez elle.

Sur place, elle commanda sa boisson au comptoir et, tout en attendant d'être servie, elle balaya l'endroit du regard, en quête de compagnie. Elle ne mit pas longtemps à savoir sur qui focaliser son attention et un fin sourire décora ses lèvres tandis que, s'emparant de son verre, elle se dirigea vers la table où Eduardus Limus était installé.

-Cette place est libre ? Elle n'attendit pas la réponse du jeune homme pour s'installer et prendre ses aises. Tu sais, je serais presque jalouse. La photo sur tes avis de recherche est terriblement flatteuse. Sur la mienne, j'ai l'air d'une dégénérée. Et de frôler la soixantaine, en plus de ça, ajouta-t-elle pour engager la conversation avant de boire une première gorgée de son verre.


   

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illie afficha un sourire en entendant la réponse de son interlocuteur, pile celle qu'elle avait voulu entendre, bien sûr. L'évadée aimait les compliments et n'avait pas son pareil pour les recueillir, mais si elle aimait être complimentée, elle n'était en réalité pas si facile à flatter. L'on n'obtenait rien d'elle en la brossant dans le sens du poil, mais il y avait quelque chose de toujours agréable à entendre autrui lâcher quelques mots positifs à votre égard.

En l'occurrence, elle appréciait sa remarque, d'autant qu'elle l'estimait sincère sur le fond, tout en sachant bien sûr qu'il y avait certaines choses qu'elle ne pouvait pas complètement effacer, et qu'elle ne pouvait pas ignorer. Comme le fait qu'elle n'allait pas en rajeunissant, et qu'elle pouvait compter de moins en moins pour le charme de ses vingt ans. Elle réussissait à tirer son épingle du jeu car elle se savait bien assez charismatique pour faire oublier les rides qui commençaient à poindre au coin de ses yeux, mais elles n'en étaient pas moins existantes, et donc, elle appréciait d'autant plus d'être flattée dans son ego, tout en sachant bien sûr que n'importe quel compliment devait être naturellement pris avec des pincettes.

-N'est-ce pas ? Tu m'offriras bien un verre pour réparer le grand tort que l'on me fait, pas vrai, ajouta-t-elle avec un fin sourire - car, tant qu'à faire, autant profiter de la situation un maximum.

De toutes les manières, Billie estimait que quand elle se rendait dans n'importe quel bar, café ou restaurant, il était tout naturel qu'elle ne paye pas sa consommation, une autre personne, et de préférence du sexe opposé, devait bien se charger de s'en occuper pour elle, elle considérait même que c'était tout naturel, pour ne pas dire que c'était la moindre des choses.

-Bon alors, qu'est-ce que tu racontes de beau ? Qu'est-ce que tu deviens ?

Au regard de ses aspirations et de ce pour quoi tout un chacun le connaissait (et lui valait d'avoir un avis de recherche à son image), elle se doutait que son quotidien n'avait pas dû être de tout repos dernièrement, et tant mieux, car Billie brûlait d'en apprendre plus au sujet de ses dernières escapades criminelles.



   

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illie accueillit la première réponse d'Eduardus avec le sourire. Une chose est sûr, le jeune homme savait la brosser dans le sens du poil, et c'était très bien ainsi. Oui, la fugitive et son ego démesuré aimait les compliments et courait après sans vergogne, et quand elle les recevait, elle ne faisait pas mine de les refuser, pas plus qu'elle ne jouait les modestes, elle les acceptait avec le plus grand des plaisirs, pour ce qu'elles étaient. Et bien sûr, si elle pouvait qui plus est boire à l'oeil, elle n'allait certainement pas lui dire non, ce serait mal, très mal lui ressembler.

Ils commandèrent donc un nouveau verre avant qu'Eduardus ne daigne répondre à sa question, lui donnant plus de détails quant à la manière dont il avait occupé son temps durant ces derniers mois, ces dernières années, même. Il avait parcouru le monde, et fait connaître sa sinistre et sanglante réputation de par le globe. Billie trouvait cela absolument fascinant. Elle ne souffrait pas des mêmes pulsions meurtrières qu'Eduardus, elle ne tuait que par intérêt, même si c'était toujours sans émotion, mais elle était capable de comprendre l'intérêt que l'on pouvait trouver aux crimes les plus brutaux. Quelque chose qui tenait certainement de la satisfaction que l'on ressent très naturellement quand on tient une vie entre nos mains, et qu'on peut en faire absolument tout ce que l'on veut.

Bon, pour ce qui était d'aller vraiment courir le monde comme s'il fallait changer de cadre pour tuer, elle avait du mal à comprendre, en revanche, mais chacun son truc, sans doute ? Elle ne se permettrait pas de juger les moeurs de son interlocuteur, au contraire, les moeurs en question avaient au moins le mérite de l'amuser très largement, et rien que pour ça, elle ne pouvait qu'être intéressé par ce qu'il pouvait bien lui dire.

-Formidables, c'est le terme exact, en effet, répondit Billie avec un large sourire quand Eduardus évoqua son évasion et celle de Jane et Eleanora. Forcément, elle aimait que l'on ramène le sujet à elle, ce qui ne l'empêchait pour autant pas d'être curieuse, car même si il en disait un peu, il n'en disait définitivement pas assez à son goût, mais elle savait y faire pour obtenir la réponse à ses questions. Il va falloir m'en dire plus sur tous les pays que tu as visités, je reste sur ma faim. On déposa leurs verres sous leurs yeux, Billie en profita pour trinquer avec son interlocuteur. Tu les as revues, d'ailleurs ? Tu as croisé Eleanora ?



   

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ille afficha un sourire satisfait quand Eduardus lui assura qu'il ne pouvait rien lui refuser. Tant mieux, parce que Billie, de son côté, refusait toujours qu'on lui refus quoi que ce soit. Elle le prenait généralement très mal, quand on s'opposait à sa volonté, et ça ne changeait absolument rien que ce refus lui vienne d'un criminel notoire ou de n'importe qui d'autre : à ses yeux, c'était juste une question de principe, ni plus ni moins.

-Quand je dis que je veux tout savoir, j'entends par là que je veux tout savoir maintenant, j'ai tout le temps qu'il faut devant moi, dit-elle en constatant que même si Eduardus lui promettait toutes les explications détaillées possibles, ils ne lui en offraient pas.

Et elle ne le disait pas juste par caprice ou par politesse, c'était bel et bien le cas. Elle était convaincue qu'Eduardus avait dû vivre des aventures particulières et exaltantes, et elle espère très sincèrement obtenir gain de cause. Ceci dit, cela lui convient de mettre le sujet sur le côté pour le moment si, en parallèle, elle a l'occasion de parler plus longuement d'un sujet qui, en ce moment, est au choeur de beaucoup de ses préoccupations : c'est-à-dire d'Eleanora.

-Une de tes proies, hein ? Tu avais fait graver ton nom dessus ? Elle croisa les bras. Vous avez autant d'arrogance l'un que l'autre. Vous devriez normalement très bien vous entendre pour cette raison, observa Billie avec amusement, qui considérait étonnant que la rivalité ait tant que cela à faire dans la relation qu'entretenaient ces deux-là, alors qu'ils pourraient être tout à fait redoutable s'ils collaboraient.

Mais Eleanora n'était pas du genre à collaborer, et ça Billie l'avait très bien remarqué à force d'efforts infructueux pour la pousser dans son camp. Elle n'y a toujours pas complètement renoncé d'ailleurs, et c'était pour cette raison qu'elle évoquait le sujet d'ailleurs. Les petites querelles d'Eduardus avec son ami n'étaient pas pour l'intéresser, ce n'était pas ce qu'elle avait envie d'entendre, en revanche elle était très curieuse d'en comprendre plus sur les projets et sur les choix de son amie, qui se détournait clairement de ce qui aurait dû être la voie la plus juste.

-Elle ne t'a rien dit d'autre ?

   

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-N

on mais je m'arrange pour porter le leur, fit Billie avec un grand sourire quand son interlocuteur lui fit remarquer que elle non plus ne mettait pas de nom sur ses proies.

Oui, c'est vrai, et par conséquent, elle admettait qu'elle ne pourrait pas se plaindre si quelqu'un devait réussir à lui passer devant, d'une manière ou d'une autre. Oui, ça faisait partie du jeu, et ce n'était pas agréable le moins du monde. Mais quand on était suffisamment doué, on écrasait la concurrence et on acceptait qu'elle existe.

-Mais tu as raison, ça ne me ferait pas plaisir qu'on cherche à me doubler, la concurrence, je l'écrase. D'un autre côté, je dis jamais non à un peu de challenge et de rivalité, c'est réconfortant, tu ne trouves pas ? fit-elle avec légèreté.

Dans le fond, elle ne se voyait pas influencer les intentions de son interlocuteur. C'était juste une manière de parler, et dans tous les cas. Eleanora n'avait besoin d'être absolument personne pour veiller à ses intérêt. La jeune femme savait qu'elle était bien assez capable de se débrouiller. Elle, elle pourrait toujours observer cette situation à distance et s'en amuser comme elle aime à le faire.

-On n'est pas en très bons termes, Eleanora et moi. Elle n'en fait qu'à sa tête, tu la connais.

Alors oui, si elle voulait en apprendre plus, c'était naturellement vers ceux qui croisaient sa route qu'elle se tournait. Elle devait reconnaitre que c'était une affaire de faiblesse que d'admettre ce genre de choses, que d'avouer qu'elle avait besoin de l'opinion et de l'aval des autres. Maiss aux grands maux les grands remèdes. Eleanora était son amie, sa protégée, sa soeur, et Matildus était définitivement lasse de son ingratitude. Il était temps que cela change, et pour cela, il fallait qu'elle rassemble toutes les informations qu'elle pourrait avoir à sa disposition et qui abonderaient dans ce sens. Malheureusement, ce ne serait donc pas Eduardus qui lui permettrait d'éclairer sa lanterne, elle l'avait bien compris. Au moins lui permettait-il une conversation un tant soit peu agréable, c'était toujours ça de pris.
   

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M

atildus haussa les épaules quand Eduardus suggéra qu'il y avait une manière de faire les choses. Ce n'était pas vraiment une chose dans laquelle elle croyait. Il y avait des dizaines de manière de faire une même chose et chacun choisissait la sienne. Alors oui, chacun piochait dans ses propres envies, ses propres décisions... Certaines qui ne feraient pas l'unanimité, mais aucune décision ne faisait l'unanimité, jamais. Ce n'est pas ainsi que les choses fonctionnaient. Raison pour laquelle il fallait accepter de déplaire, du moment que l'on était intègre à soi-même. Et Matildus, en dépit des horreurs qu'elle avait commises, n'avait aucun scrupule et vivait parfaitement bien avec elle-même. Alors elle ne pensait pas vraiment avoir besoin de discuter de la question avec son interlocuteur.

-Elle se compromet, elle n'en fait qu'à sa tête et elle se met en danger. Les rares personnes qui comptent pour moi, je serais capable de les protéger au mépris de ma propre vie, et Eleanora refuse cette idée. Je dois bien reconnaître que c'est... frustrant, sut franchement reconnaître Matildus au sujet de son amie.

Oui, elle n'avait pas l'intention de prétendre ou de mentir à ce sujet. C'était bel et bien le cas. Eleanora était un électron libre, qui faisait constamment des siennes, et il devenait purement et strictement épuisant de lui courir après sans cesse. Ce n'était définitivement pas ce que Billie voulait, mais c'était ce qu'elle faisait quand même. Elle devait le reconnaître, puisque c'était un fait, elle n'avait pas envie qu'un malheur lui arrive et ne pas être en mesure de la protéger - cette pensée lui était insoutenable. Elle avait beau prétendre qu'en choisissant sa voix, Matildus cesserait de se soucier d'elle, c'était faux.

Pouvait-on dire, pourtant, que rejoindre les rangs de Voldemort soit véritablement la meilleure manière de s'en sortir ? Il était bien possible que non, mais pour elle, ça ne changeait pas grand-chose. Elle restait campée sur sa position quoi qu'il en soit, et elle n'avait guère l'intention d'en changer, certainement pas. Pour elle, c'était son amie qui se fourvoyait, c'était à elle de changer d'avis et certainement pas l'inverse. Définitivement pas l'inverse.

   

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-J

e suis agacée parce qu'elle prend les mauvaises décisions et qu'elle refuse d'admettre que la voie qui s'offre à elle est la plus sûre pour elle, corrigea Matildus quand Eduardus suggéra qu'elle était troublée de ne pouvoir protéger Eleanora.

Elle ne voulait pas le résumer ainsi, mais au fond, il avait très probablement raison. Elle voulait affirmer ne se soucier que d'elle-même et ne pas être intéresser dans le fait de protéger qui que ce soit, mais quand il était question de Jane et Eleanora, ses partenaires de cellule et soeurs de coeur, ce n'était pas la même chose, et elle ne pouvait certainement pas prétendre que c'était le cas, même de loin, d'ailleurs. Elle exposait une faiblesse, en parlant ainsi de ses "soeurs". Mais c'était plus fort qu'elle... Et elle n'avait pas non plus envie de négliger l'impact que ces dernières avaient eu sur sa vie : certainement pas.

-Je ne vois vraiment pas pourquoi je me priverais d'employer des méthodes peu éthiques sous le prétexte qu'elle m'est chère, ajouta Billie avec un sourire au coin des lèvres. Justement, pour les personnes que j'aime vraiment, je suis capable du pire... Dans leur intérêt, bien sûr... Un intérêt qui ne se découvrira peut-être que plus tard pour les concernés. Matildus haussa les épaules. L'empathie ne te va pas spécialement au teint. Ne te sens pas obligée d'éprouver la moindre compassion pour moi, je vais gérer cette situation comme j'ai déjà géré toutes les autres, ajouta-t-elle avec suffisance.

Une suffisance qu'elle ne ressentait pas forcément, c'est vrai... Mais qui lui faisait du bien, malgré tout. Une suffisance qu'elle se devait de porter comme une seconde peau. C'était important. C'était essentielle. C'était probablement la seule manière pour elle de garder le contrôle même quand elle ne l'avait pas. Elle faisait mine de l'avoir, et c'était probablement supposé donner le change. Elle avait le sentiment que cela donnait le change, en tout cas. Même si quand il était question d'Eduardus, elle n'avait bien évidemment pas besoin de l'impressionner. Elle savait d'ailleurs que ce qui marchait bien souvent avec les autres ne fonctionnerait pas avec lui. Ceci dit, il n'y avait rien de mal à donner le change et à faire illusion quoi qu'il en soit.

   

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M

atildus rejeta d'un revers de la main la question de son interlocuteur... elle aurait beaucoup de choses à dire quant à ce qu'Eleanora serait en mesure de faire si elle revenait à la raison, mais elle ne peut évoquer si légèrement ses allégeances envers Gellert Grindelwald. Même s'il était plus qu'évident qu'Eduardus n'était pas un enfant de choeur, ce n'est pas pour autant qu'elle avait la moindre idée de ce que pouvaient être ses allégeances, et elle ne voulait pas prendre le risque de dévoiler ses cartes, au risque qu'Eduardus s'en serve contre elle à un moment ou à un autre. Paranoïaque, Billie ? Peut-être bien. De son côté, elle rétorquerait plutôt qu'elle faisait preuve du plus de prudence possible, voilà tout.

"Une voie pavée d'or, mais je ne peux pas en discuter avec toi"', se contenta-t-elle de résumer pour la peine plutôt que de lui donner le détail des projets qu'elle caressait bel et bien pour son amie, si cette dernière acceptait de revenir à la raison. Malheureusement, ce n'était pas gagné. Eleanora était un électron libre, c'était bien là tout le problème, avec elle... Elle n'en faisait qu'à sa tête, encore et toujours. C'était insupportable, mais c'était un constat des plus évidents. Son individualisme, son fort tempérament, étaient des choses qui avaient largement séduit Matildus par le passé, mais ce devenait plus difficile quand elle contrecarrait ses plans par la suite.

Elle le fixa avec attention, quand son interlocuteur lui suggéra qu'il était loin d'être sans coeur... peut-être bien, mais dans ce cas, et tout comme elle-même, il ne l'offrait pas à la légère et avait tendance à limiter son affect... C'est comme ça qu'elle le voyait, et elle ne le considérait pas comme un reproche, bien au contraire, elle considérait même que c'était une bonne chose, dans le fond.

"D'accord, si tu le dis, tu n'es pas son coeur." Volontairement, elle se montrait particulièrement sceptique, les bras croisés sur sa poitrine, juste afin de guetter sa réaction. "Je t'en prie, prouve le moi", ajouta-t-elle ensuite, comme une sorte de mise au défi, parce qu'en vérité, elle était curieuse de savoir ce qu'il répondrait.
   

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