Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée. (Elizabeth)

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Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

La journée avait été particulièrement éreintante pour Ethan. Il avait passé sa journée auprès des fidèles de Salem, comme il était quand même censé faire souvent maintenant. Sauf que ce n’était jamais une partie de plaisir. Le jeune sorcier en avait assez d’entendre cette no-maj cracher ainsi que les sorciers, ne connaissant rien de leur monde. Elle connaissait beaucoup de chose – il fallait quand même lui reconnaître ça – mais elle ignorait quand même tout du monde magique et elle se faisait une fausse idée des sorciers. Au point de commencer à changer l’opinion de Ethan au sujet des no-maj. L’Auror avait conscience qu’il ne pouvait pas simplement comparer tous les no-majs à cette femme, mais quand même. Si elle, elle était capable de faire de telles actions contre les sorciers, de vouloir à ce point les éradiquer, rien ne garantissait que les autres ne la suivrait pas. Après tout, Mary-Lou Barebone avait quand même réussi à ce que certaines personnes la suive. Comme ce Langdon Shaw, le frère du sénateur qui avait été tué par l’obscurus de Newt Scamander. Ce groupe commençait à prendre de l’ampleur, Ethan avait bien conscience qu’ils n’étaient pas les seuls à la suivre (quand bien même de son côté, il faisait seulement semblant). Autant dire que c’était important et que cette femme allait peut-être... provoquer une nouvelle chasse aux sorcières dans le pays (ce qui ne serait clairement pas une bonne chose). Ce n’était pas pour rien que les sorciers se cachaient des no-majs et devaient en prime éviter le moindre contact. Ils devaient se protéger. Mais le jeune homme n’aurait pas pensé de cette manière à une époque, cependant, trouvant ça injuste de séparer les no-majs des sorciers de cette façon. Mais ils devaient se protéger malheureusement... alors qu’ils étaient bien plus forts qu’eux.

La journée avait été donc longue à écouter cette femme parler constamment contre les sorciers et... le jeune homme avait décidé de traîner un peu dans un bar sorcier pour se changer les idées. Bon, d’accord, il avait un peu espéré tomber sur une personne en particulier, mais ce ne fut pas pour ce soir. Ce qui ne manqua pas d’ajouter au fait que Ethan se sentait épuisé, quelque peu irrité, pas dans son assiette en somme. Et ce fut dans cet état qu’il décida de se rendre chez lui, chez eux. Au vu de l’heure, il ne savait pas si Elizabeth serait encore réveillée ou non. Et mine de rien, il ne pouvait pas nier qu’il espérait un peu qu’elle soit déjà couchée. Non pas qu’il n’ait pas envie de lui parler, bien au contraire, mais ce n’était pas comme s’ils pouvaient vraiment le faire. Il y avait pas mal de chose qui tournait dans sa tête ces derniers temps et toutes ces choses... il ne pouvait rien en dire à Elizabeth. C’était tellement étrange, parce qu’elle avait toujours été celle à qui il confiait tout avant, depuis toujours. Elle était autant la femme qu’il aimait, sa future épouse, que sa meilleure amie. Mais tout ça, c’était... compliqué.

Il arriva chez lui donc, ouvrant la porte, en espérant que sa fiancée ne serait pas levée. Mais ses espoirs étaient vains.

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Il n'y a pas si longtemps, si l'on avait demandé à Elizabeth de décrire sa relation avec son futur mari en un seul mot, elle aurait sans doute choisi le mot "confiance", et elle l'aurait trouvé parfaitement approprié.

Ethan et elle se connaissaient depuis si longtemps que la jeune femme avait le sentiment que le jeune homme avait toujours fait partie de sa vie, et leur complicité, leur attirance, avaient été de telles évidences dès le départ qu'elle n'avait jamais jugé nécessaire de se méfier en quoi que ce soit. Pourquoi se méfierait-elle ? Elle ne craignait pas qu'Ethan la trahisse, parce qu'elle était convaincue qu'il l'aimait autant qu'elle l'aimait de son côté, et elle le considérait comme quelqu'un de bien trop droit, intelligent et sûr pour qu'il ne trahisse la confiance qu'elle plaçait en lui, de plus, ils se disaient tout, et depuis toujours...

Oui, il n'y a pas longtemps, "confiance" aurait été le maître mort, et Elizabeth n'aurait pas hésité à qualifier leur couple comme l'exemple à suivre. Mais quelque chose avait changé, irrémédiablement changé... Elle ne s'expliquait pas comment c'était arrivé. Cela n'avait pas été brutal. Non, plutôt quelque chose d'insidieux, de progressif... le genre de choses dont on ne se rendait compte que quand il était trop tard.

Dernièrement, elle le voyait bien, Ethan n'était plus tout à fait le même. Il semblait plus... perdu, distant. Elle avait d'abord voulu croire que c'était l'angoisse de l'approche de leur mariage qui le faisait réagir ainsi (il paraîtrait que c'était symptomatique chez certains hommes), ou bien, c'était l'angoisse liée à son travail ? Il se tuait à la tâche, ce n'était pas impossible...

Mais elle finissait par se demander s'il n'y avait pas autre chose... En fait, elle commençait à craindre un scénario qui lui aurait paru totalement improbable à une époque... Elle avait peur qu'il ait une maîtresse. Elle tentait de se raisonner, de se dire que c'était impossible, que non seulement il n'avait pas de maîtresse, mais qu'en plus, jamais il ne s'intéresserait à un poison ambulant comme Milla Holloway (car c'était dans sa direction que ses soupçons convergeaient).

Cela ne l'empêchait pas de se sentir mal chaque fois qu'il rentrait tard chez eux. Elle savait bien, pourtant, qu'il pouvait être retardé par le travail, et c'est ce qu'il lui dirait sûrement, mais elle avait du mal... Ils seraient mariés d'ici quelques mois, et elle ne reconnaissait plus l'homme à qui elle s'était fiancée...

Ce soir-là, elle avait décidé de l'attendre. Assise dans le salon, un livre à la main, elle patientait... et il arriva enfin.

"Tu rentres tard", ne put-elle s'empêcher d'observer en guise de salutations.

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Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

À une époque, Ethan n’aurait pas une seule seconde pensé comme il le faisait maintenant. Il n’aurait pas eu la déception de voir Elizabeth encore debout si tard, il aurait même été ravi qu’elle soit encore réveillée afin de pouvoir passer un peu de temps en sa compagnie après une très longue journée de travail. Malheureusement, les temps semblaient changer réellement… Ethan n’aurait pas cru être déçu que sa fiancée soit encore réveillée et c’était le cas pourtant. Ce qui ne manqua pas de lui serrer le cœur, mine de rien. Il n’aimait pas ça, il n’appréciait pas du tout cette situation. Il ne pouvait pas s’empêcher de culpabiliser évidemment. Il avait conscience qu’il n’agissait pas réellement de la bonne manière, et c’était sans doute pour cela qu’il culpabilisait. Il avait conscience qu’il pensait beaucoup trop à Milla, qu’il pensait à elle bien plus qu’il ne faudrait, d’une manière qu’il ne devrait pas. Alors qu’il ne devrait même pas être attiré par une femme comme elle, une femme qui ne lui ressemblait pas du tout. Contrairement à Elizabeth, qui lui ressemblait sur beaucoup de point. Il n’avait donc normalement aucune raison de se retourner sur Milla et c’était ce qu’il faisait. Au final, à chaque fois qu’il se retrouvait en compagnie de sa fiancée, le jeune homme avait un peu trop le sentiment d’être mis en face de ses erreurs (pas qu’il considère que se fiancer à Elizabeth soit une erreur, il n’envisageait pas ça pour le moment non), d’être mis en face de ses trahisons et ça lui faisait du mal. Ce n’était pas pour rien qu’il l’évitait sans doute un peu trop dernièrement. Ne réagissant en aucun cas comme il le faudrait.

« J’ai eu une longue journée. » Dit-il pour répondre à la remarque de Elizabeth, sachant parfaitement que sa fiancée ne manquait pas de le juger.

Elle ne se contentait pas de faire une constatation, il en avait conscience, elle lui faisait un reproche. Et ce n’était pas du tout ce dont il avait besoin ce soir, il ne se sentait pas d’humeur. Même si sa fiancée avait de bonne raison de lui reprocher de rentrer tard, comme il n’y avait aucune raison qu’ils ne discutent pas. Mais voilà… c’était compliqué. Avant toute autre chose, Ethan décida d’aller se servir un vers de whiskey (un américain évidemment, il n’y avait aucune raison pour qu’il boive un verre d’alcool venu de l’autre côté de l’atlantique, quand bien même les britanniques ne manquaient pas de se venter de l’avoir créé, il ne buvait que des whiskey américain). Il s’installa dans un fauteuil du salon, où se trouvait Elizabeth.

« Je pensais que tu serais déjà couchée. » Affirma-t-il alors, se montrant honnête. Même si ce n’était sans doute pas la bonne façon de faire. Quand bien même au vu de l’heure, la jeune femme aurait très bien pu l’être déjà. D’ordinaire, quand il rentrait aussi tard, elle était déjà couchée d’ailleurs. Mais il ne devait pas trop montrer que le fait qu’elle ne le soit pas le dérangeait quelque peu.

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« J’ai eu une longue journée. »

Une réponse courte et évasive. La jeune femme ne se souvenait plus de la dernière fois où Ethan était rentré chez eux, peut-être exténué, mais avec le sourire, malgré tout, le sourire de celui qui est heureux d'être rentré chez lui. Alors, ils pouvaient parler des heures durant de leurs journées respectives, et ce qui aurait pu sembler banal et ennuyeux à d'autre leur suffisait à eux.

Là, Elizabeth avait le sentiment qu'elle n'obtiendrait rien de plus de lui. Il avait eu une longue journée, elle devrait faire avec... Cela commençait à sincèrement l'inquiéter. Le travail commencer à empiéter sur sa vie privée, et pour la première fois, la jeune femme se demandait si son fiancé ne devrait pas tout simplement... lever le pied. Voir se réorienter. Mais si elle osait suggérer une chose pareille, elle n'osait même pas présumer de la réaction de son futur époux.

Sans oser dire quoi que ce soit, ni savoir exiger de lui le baiser d'usage qu'il aurait pu lui accorder à son retour chez lui, elle le suivit des yeux tandis qu'il venait boire un verre de whisky. Elle retint une grimace. Ce n'était clairement pas là le genre d'habitudes qu'elle aimait le voir prendre. Certes, elle n'irait pas le qualifier d'alcoolique non plus mais... C'est juste que ce n'est pas des choses qu'il faisait, avant. Mais avant quoi exactement.

« Je pensais que tu serais déjà couchée. »

Ce n'était sans doute qu'un constat de sa part, mais Elizabeth se sentit un peu vexée... Elle espérait qu'au moins, il serait content de la retrouver à son retour, mais elle n'en était plus si sûre, en l'occurrence.

"Je t'attendais", répondit-elle un peu dépitée. Mais elle s'abstiendrait, les prochaines fois. Encore qu'elle finirait par avoir du mal à s'endormir sans lui. Comment ne pas se demander, à chaque fois, où il avait bien pu filer ? "Ce n'était peut-être pas une bonne idée..." Elle ne voulait pas l'accabler, mais difficile de ne pas lui montrer qu'elle était déçue. Elle envisagea d'insister, de lui demander comment avait été sa journée quitte à se fracasser contre un mur de silence, mais elle choisit finalement une autre option. "Tu préfères peut-être que je te laisse seul ?"

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Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

Quand Elizabeth affirma qu’elle l’attendait, ce qui n’était sans doute pas une bonne idée, Ethan ne pouvait que se rendre compte de la déception de sa fiancée, et prendre compte le fait qu’il n’avait pas forcément répondu de la bonne manière. Il avait cru qu’elle serait couchée et effectivement, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle soit encore présente. Et… oui, peut-être qu’il avait été déçu de voir qu’elle n’était pas couchée, parce que le jeune homme devait donc prendre sur lui pour faire l conversation, après cette longue journée qu’il avait. Ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait ignorer, il était évident que la situation était loin d’être évidente entre eux à présent. Et l’Auror savait parfaitement que ça venait de lui. Est-ce qu’il n’aimait plus Elizabeth ? Le fait de se poser la question était sans doute une réponse en soit, mais non il aimait sa fiancée. Il l’avait aimé depuis presque toujours, tant ils se connaissaient depuis longtemps maintenant. Et justement, ils se connaissaient, ils se connaissaient très bien.

Il ne pouvait pas ignorer la déception de Elizabeth et se rendre compte qu’il ne réagissait vraiment pas de la bonne façon. Et il s’en voulait, réellement, surtout alors qu’elle affirmait qu’il préfèrerait sans doute qu’elle le laisse seul. En un sens, ce n’était peut-être pas tout à fait faux, mais il n’avait aucune envie qu’elle parte se coucher avec l’idée qu’il n’avait aucune envie de passer du temps avec elle. Il fallait juste qu’il… qu’il se déconnecte un peu.

« Non, excuse-moi. » Dit-il, attrapant la main de la jeune femme. Il avait conscience qu’il devait prendre un peu sur lui, qu’il devait mettre un peau d’eau dans son whiskey et qu’il ne devait pas laisser des journées longues et complexe prendre le dessus sur sa relation avec Elizabeth. On allait cependant passer le détail d’une autre jeune femme, bien évidemment… là ça allait être plus compliqué. « Comment s’est passé ta journée ? » Lui demanda-t-il, sincèrement intéressé par la question, sans avoir lâché sa main. « Tu as fait quoi ? »

Puisque c’était les vacances et qu’elle n’enseignait pas, Elizabeth avait plus de temps pour faire autre chose… comme se pencher sur leur mariage qui arrivait à grand pas d’ailleurs, même si Ethan n’était pas sûr et certain d’avoir vraiment envie d’aborder le sujet. Mais bon, Elizabeth avait peut-être fait autre chose et il était bien plus facile d’aborder le sujet de la journée de sa fiancée que de la sienne. Non pas que son enquête sur les fidèles de Salem ne soit pas intéressante, mais il ne pouvait pas non plus réellement en parler.

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« Non, excuse-moi. »

Ethan lui attrapa la main pour la retenir de partir, et Elizabeth esquissa un léger sourire. Au fond, elle avait peut-être été un peu mélodramatique. C’est sûr que l’accueil que lui avait réservé son fiancé n’était pas ce qu’elle attendait, mais en même temps, il rentrait tard, il avait sans doute passé sa journée à travailler, et Merlin sait comme son travail était difficile et éprouvant. Elle n’avait pas le droit de lui reprocher d’être fatigué et de ne pas être bavard. Elle aussi devait prendre sur elle, arrêter de se faire des films. Si en plus elle l’étouffait et l’accablait de reproches… elle n’allait pas détendre l’atmosphère entre eux.

Elle se rapprocha d’Ethan et esquissa un léger sourire, se défendant intérieurement de faire plus de reproches à son fiancé. Il fallait qu’ils aplanissent leur situation dès maintenant. Quand ils seraient mariés, il serait évidemment déjà trop tard. S’ils avaient des choses à résoudre, des situations à régler, c’était ici et maintenant qu’il fallait qu’ils agissent.

« Comment s’est passé ta journée ? Tu as fait quoi ? »

Elizabeth avait presque des scrupules, maintenant, elle se doutait qu’Ethan était fatigué, et pas forcément d’humeur à l’entendre lui faire le récit complet de sa journée. En même temps, puisque ça leur donnait l’occasion de partager un peu, tous les deux… Elle allait effectivement répondre à ses questions. Et puis, ça les concernait tous les deux. Ses vacances, entre deux corrections de copie, et son intention de trouver et d’aider Newt Scamander, se réduisaient surtout à la préparation de leur mariage, et puisque c’était leur mariage, c’était assez évident que ça les concernait tous les deux.

"J’ai rencontré le traiteur, j’ai quelques échantillons à te faire goûter, d’ailleurs. Et j’ai encore essayé d’organiser le plan de table, mais c’est un vrai casse-tête.", dit-elle avec un fin sourire.

En soi, elle avait vraiment l’impression que c’étaient des broutilles… Mais c’était supposé contribuer au plus beau jour de leur vie… Mais Ethan, de son côté, devait vivre tellement d’autres choses.

Elle hésita à suggérer à Ethan de lui apporter son aide, mais il était trop tard pour discuter de cela. Et si Ethan voulait s’impliquer (ce qu’elle espérait), elle avait envie que ça vienne de lui, de sa bonne volonté, pas parce qu’il s’y serait senti obligé par elle.

"Et toi ? Dure journée ?"

Elle savait qu’il ne pouvait pas forcément lui parler très librement de son travail. Mais en attendant, elle voulait qu’ils continuent de tout partager.

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Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

Ethan ne pouvait pas nier qu’il n’avait pas forcément envie de parler de ce que Elizabeth avait bien pu faire de sa journée, ce n’était pas vraiment qu’il n’avait pas envie, mais il était clairement fatigué et il n’était pas spécialement emballé par l’idée de parler pour l’heure. Ce n’était pas contre Elizabeth, il aimerait simplement pouvoir s’installer, déguster son verre, se contenter de souffler avant d’aller se coucher. Sans pour autant parler de mariage… parce que forcément, c’était un sujet qui allait arriver sur la table. Parce qu’il savait bien qu’elle avait forcément fait des choses pour leur mariage. Mine de rien, ils devaient quand même se pencher sur la question, même si Ethan n’avait pas réellement le temps de le faire (ni l’envie en fait). Mais il devait faire un effort, c’était pour Elizabeth après tout. Il avait bien remarqué qu’elle était quelque peu perturbée par la situation.

Elle avait donc rencontré le traiteur et il y avait quelques échantillons qu’il devait goûter. Il avait conscience qu’il n’allait pas réellement y échapper, quand bien même évidemment il n’était pas des plus emballé. En un sens, tout cela ça lui semblait un peu fade par rapport aux autres choses. Aux ravages que pouvaient provoquer les fidèles de Salem, à l’alerte qui courrait dans le MACUSA. Et il y avait visiblement le plan de table qui ne manquait pas de donner du mal à sa fiancée. Encore une fois, ce n’était pas quelque chose qui emballait réellement Ethan, quand bien même il avait conscience qu’il devait quand même s’investir un peu. Et ce fut bien parce qu’il avait l’intention de faire plaisir à sa fiancée qu’il reprit la parole.

« Si tu veux, demain on pourra se pencher sur le plan de table à deux. » Clairement pas aujourd’hui, Ethan n’avait en aucun cas la force de faire ça le soir-même. Le lendemain, il n’aurait sans doute pas plus la forme et l’envie, peut-être même qu’il trouverait un moyen de se défiler au dernier moment, mais pour le moment il le disait.

Elle embraya sur sa propre journée, Ethan ne pouvait pas en dire beaucoup en réalité. Tout ce qui concernait son enquête était de toute façon confidentiel, quand bien même il n’avait pas envie d’avoir des secrets pour elle. Et pourtant… il en avait et il en avait de plus en plus, pour son bien être d’ailleurs.

« C’était… compliqué. » Répondit-il dans un soupir. « Cette femme… » Il ne pensait pas avoir besoin de préciser de qui il parlait. « Elle est vraiment prête à tout pour nous nuire, c’est incroyable. Et avec l’état actuel du MACUSA… Scamander n’a vraiment pas choisi le bon moment pour venir nous casser les pieds. »

Les tensions étaient déjà bien vives avant la mort du sénateur Shaw, on ne pouvait pas dire que ça arrangeait les choses. Et encore, Ethan était loin de se douter d’à quel point la situation était complexe.

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Messages : 146 Date d'inscription : 07/06/2018

« Si tu veux, demain on pourra se pencher sur le plan de table à deux. »

Un pas en avant, simple mais rassurant, c'était tout ce qu'Elizabeth demandait. Elle répondit par un sourire. Elle ne voulait pas obliger Ethan à quoi que ce soit, et elle comprenait sans difficulté que son travail passe bien avant l'organisation de leur mariage (d'autant qu'elle était en vacances, elle avait bien plus de temps que lui pour y travailler... outre le fait que c'était son... "rôle"), elle avait juste besoin d'un signe, quelque chose qui la rassure quant au fait que ce mariage enthousiasmait toujours autant son fiancé, ce dont elle doutait parfois.

Evidemment, elle ne demandait pas à ce qu'ils travaillent au plan de table ici et maintenant. Elle-même était de toute façon trop fatiguée pour y réfléchir là, tout de suite... C'est seulement... qu'elle voulait qu'il s'investisse un peu, comme une manière (peut-être égoïste, qui sait) de lui prouver qu'elle comptait encore un peu pour lui malgré tout ce qu'il devait gérer en parallèle.

A savoir un travail éprouvant au sujet elle savait qu'il ne pouvait pas se livrer complètement. Mais elle ne lui demandait pas de lui donner le détail de sa mission, juste ses impressions personnelles, son sentiment. Il était sous pression, ça ne devait pas être simple tous les jours d'agir sous couverture auprès de personnes qui voulait notre peau. Elle voudrait que chez lui, il sache se libérer un peu de ce fardeau.... Elle était prête à en endosser une partie s'il acceptait de se libérer.

« C’était… compliqué. Cette femme… Elle est vraiment prête à tout pour nous nuire, c’est incroyable. Et avec l’état actuel du MACUSA… Scamander n’a vraiment pas choisi le bon moment pour venir nous casser les pieds. »

Elle avait voulu l'entendre, elle l'entendait... Ethan était fatigué, contrarié, il subissait. Elle ne fit aucun commentaire concernant Scamander, ce n'était certainement pas le moment de lui affirmer qu'elle tenait en grande estime le travail du magizoologiste et souhaiterait lui prêter main forte à l'insu du MACUSA. Finalement, il n'était pas forcément le seul à faire des cachoteries à l'autre.

Elizabeth se rapprocha du jeune homme et l'enlaça un instant. Elle se disait qu'un contact apaisant, bienveillant, l'apaiserait peut-être. Elle se sentait si impuissante à l'aider en cet instant.

"Tu sais, j'admire vraiment ce que tu fais." Elle marqua une pause tout en plantant son regard dans le sien. "Tu es l'homme le plus brillant, le plus intelligent et le plus obstiné que je connaisse. Cette femme n'arrivera à rien, et ce sera grâce à toi."

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Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

Ethan ne pouvait pas dire grand-chose à sa fiancée concernant son travail, quand bien même elle connaissait d’ores et déjà les grandes lignes. En même temps, ce n’était pas comme si les sorciers de New-York pouvaient réellement ignorer l’existence des fidèles de Salem. Alors, affirmer à la jeune femme qu’il était auprès d’eux sous couverture, ce n’était pas grand-chose. Mais en dehors de cela, il ne pouvait pas entrer dans les détails. Et au fond, le jeune homme ne pouvait sans doute le faire avec personne. Quand il pensait à cette femme Barebone, il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle ne valait pas grand-chose. Et par moment, il se demandait si les no-majs valaient réellement quelque chose aussi de leur côté. Sans les porter plus que ça dans son cœur, Ethan les avait toujours tolérés. Mais si c’était pour être remercié de la sorte, Ethan ne voyait pas pourquoi ils feraient des efforts. Surtout que Barebone n’avait aucune raison de se plaindre, au vu de sa situation. Elle s’en sortait quand même merveilleusement bien. Il y avait tant de chose qu’elle pourrait subir rien, tant de magie qui pourrait vraiment lui prouver qu’elle était dangereuse. Mais non, elle ne craignait pas grand-chose, au fond.

Le jeune homme ne remarqua pas le fait que sa mention de Scamander ait pu toucher Elizabeth, même si bien sûr il savait bien qu’ils avaient un intérêt commun pour les créatures magiques. Il était bien loin de se douter qu’elle avait à cœur de venir en aide à cet homme. Elle le cacha bien, à la perfection. Et elle vint l’enlacer. Ce contact lui fit plus de bien qu’il n’aurait cru. Non pas qu’il soit incapable d’apprécier les gestes d’affections de sa fiancée, mais forcément c’était un peu complexe ces derniers temps. Et en cet instant précis, il apprécia vraiment son soutien gestuel et les mots qu’elle prononça ensuite ne manquèrent pas de le toucher. Elle l’admirait, ça le touchait et ça lui faisait du mal aussi, parce qu’au fond Ethan n’était vraiment plus si sûr d’être à la hauteur de sa fiancée. Si elle savait… mais elle ne devait pas savoir, il ne fallait pas qu’elle le sache.

« Et tu es la femme la plus objective que j’ai rencontré. » Dit-il dans un fin sourire, venant caresser le visage de Elizabeth. Il ne pouvait pas nier être touché par tous les compliments de sa fiancée, mais il n’était pas certain de les mériter. Il aimerait être à la hauteur de tout ce qu’elle pensait, mais elle ignorait encore tant de chose. Et il valait mieux pour lui qu’elle continue de l’ignorer d’ailleurs. « J’aimerais que tu ais raison. »

Concernant cette femme, bien sûr, le fait qu’elle n’arrivera à rien grâce à lui. Mais aussi sur tout le reste. Qu’elle ait raison de l’aimer, de lui faire confiance, de le soutenir. Alors qu’il ne le méritait pas, qu’elle méritait sans doute bien mieux que lui.

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Messages : 146 Date d'inscription : 07/06/2018

« Et tu es la femme la plus objective que j’ai rencontré. »

La jeune femme esquissa un fin sourire... Il n'avait pas tort, bien sûr. Quoi qu'il arrive. En dépit de ses doutes et de ses appréhensions... elle l'aimait, elle l'aimait comme une folle, et donc, elle ne serait jamais complètement objective au sujet de son fiancé. Les qualités qu'elle lui reconnaissait étaient sans doute décuplées par ses sentiments.

Bien sûr qu'elle n'était pas objective, mais elle ne considérait pas que ça l'empêchait d'être honnête pour autant, bien au contraire. Elle ne se contentait pas de dire à Ethan ce qu'il avait envie d'entendre. Elle lui disait ce qu'elle avait sur le coeur et ce qu'elle pensait réellement de lui.

Elle voudrait parfois qu'il se voit à travers ses yeux à elle, que cela lui rappelle à quel point elle l'aimait, et surtout à quel point il était exceptionnel. C'était une chose qu'elle pensait, et continuerait de penser sincèrement quoi qu'il advienne. Elle ne tenait pas à l'épouser pour rien, elle éprouvait une sincère admiration pour lui.

« J’aimerais que tu ais raison. »

Pour elle, la question ne se posait pas. Cela faisait peut-être d'elle une personne obstinément naïve et crédule, mais peu importe. Elle doutait de beaucoup de choses, mais pas de ça. Ethan était un homme qui valait le détour. Et elle était fière qu'il soit son homme.

Elizabeth afficha une esquisse de sourire et déposa sur les lèvres de son fiancé un tendre baiser. Elle devait être plus douce, moins intrusive avec lui, ne pas l'accabler de reproches. Visiblement, Ethan se sentait accablé. Il devait être affecté par ses reproches certes involontaires et silencieux mais néanmoins réels.

"J'ai raison", dit-elle en plongeant son regard dans celui d'Ethan. "Peut-être que je ne suis pas très objective, mais ce n'est pas pour rien, si je suis tombée amoureuse de toi, c'est justement pour toutes ces raisons." Elle afficha un fin sourire."Je te connais depuis toujours, et mieux que personne. Je sais comment tu es."

C'était la vérité, ils se connaissaient depuis une éternité, ils vivaient ensemble, si quelqu'un pouvait avoir une opinion juste sur son interlocuteur, de la personne qu'il était réellement, c'était bien lui, non ? Oui...

Messages : 385 Date d'inscription : 24/05/2018 Age du joueur : 35

Le parfait mari est celui qui fait à sa femme le sort promis à sa fiancée.

Ethan avait vraiment envie qu’Elizabeth puisse avoir réellement raison, qu’il soit capable de mener à bien la mission que le MACUSA lui avait confié. Certes, il devait surtout prendre la peine de surveiller cette femme, faire en sorte de rapporter tout ses faites et gestes au MACUSA, ce qu’il faisait. Mais ce n’était pas pour autant que c’était si évident que ça. Rien ne semblait évident en même temps ces derniers temps, c’était bien ça le souci. Enfin, quand il se trouvait en compagnie de sa fiancée, il devait bien avouer que ça pouvait sembler simple. Il devrait avoir confiance en son travail – et il n’était quand même pas le dernier à avoir confiance en lui en temps normal –, se concentrer sur l’attention que lui portait Elizabeth et l’amour qu’elle lui adressait.

Cet amour qu’elle lui adressait et qu’elle lui témoignait en l’embrassant, déposant un doux baiser sur ses lèvres. Comme il aimait les baiser de la jeune femme (et clairement en cet instant précis il était plus qu’important que le jeune homme ne prenne pas la peine de penser à Milla, même si ça n’avait rien d’évident, on n’allait pas s’en cacher), en cet instant précis l’Auror avait envie de se dire que tout irait bien, mais en aillant conscience que c’était vraiment trop facile. Ces mots qu’elle lui prononça étaient beaux, clairement beaux, ça lui faisait du bien même si le jeune homme n’était pas certain de les mériter non plus. Il avait envie de les mériter, mais il n’était pas tout à fait honnête avec Elizabeth. Elle lui dirait pas tout cela si elle était au courant de la vérité, mais bon en même temps c’était sans doute une bonne chose qu’elle ne sache vraiment rien.

« C’est vrai… tu es celle qui me connaît le mieux. » Il avait envie de ne pas mentir à sa fiancée, qu’elle le connaisse vraiment, ce qui n’était pas réellement le cas quand on y réfléchissait un peu. Clairement, Ethan était envahi de culpabilité, il s’en voulait d’entendre sa fiancée lui dire tout cela alors qu’il ne le méritait clairement pas. Il n’était pas quelqu’un de fiable. Il l’était, à une époque, mais il ne l’était plus maintenant. Il ne détournait pas son regard d’elle, il avait envie de réellement mériter ce qu’elle lui disait, l’amour qu’elle lui apportait. Sans doute que Ethan devrait lui faire part plus précisément de ses doutes, mais ce n’était pas possible… il ne pouvait pas tout gâcher. « Bon, il est tard… on devrait aller se coucher. Tu as bien trop veillée à cause de moi. »

Elle était restée éveillée à cause de lui, il ne devrait pas l’obliger à rester encore plus réveiller. En plus, il ne pouvait pas nier que de son côté, il était « mort » aussi. Il avait bien besoin de se reposer et peut-être qu’en un sens, il tentait aussi de taire sa conscience, de fuir un peu ses responsabilités.

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