La ronde des faux-semblants | Debrah & Eric

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La rondes des faux-semblants

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

C’était une affaire en or. Eric en était convaincu, comment cela pourrait-il en être autrement en même temps ? Eric avait de l’argent, beaucoup d’argent. Mais avait-on trop d’argent ? Non, assurément que non. Sinon, il n’aurait pas son réseau de prostituées. S’il se donnait la peine de faire travailler ces filles, c’est bien parce qu’il voulait voir sa fortune enfler, et encore enfler. Ses parents lui avaient laissé un beau pactole, mais ce qu’Eric aimait par-dessus tout, c’était le voir grossir, et ainsi gagner en réputation et influence au sein de la communauté sorcière américaine. Il occupait déjà un bon rang, mais il voulait être au sommet, ni plus ni moins.

Et pour cela, il espérait bien que Debrah Burton allait se montrer très généreuse avec lui. Il l’avait contactée il y a peu de temps, en l’assurant qu’il pourrait l’aider à comprendre la mort de son fiancé. Dont il se fichait éperdument, en même temps, pourquoi se soucierait-il de ces misérables no-majs ? Ce serait vraiment la dernière chose qui lui viendrait à l’esprit. Certes, Debrah était une no-maj, mais elle avait l’occasion de lui apporter de l’argent, donc, il pouvait temporairement mettre cela de côté. Quoiqu’il en soit, il ne comptait pas vraiment mener l’enquête, le MACUSA le faisait déjà, et encore une fois il s’en moquait éperdument. Il n’y avait que lui et ses affaires qui l’intéressaient, le reste… eh bien il s’en fichait tout simplement. Il comptait juste balader la jeune et riche femme, le temps de la délester de son argent.

Il l’avait déjà vue plusieurs fois, et ils s’étaient entretenus sur l’affaire. Eric était bon comédien, c’était un atout pour ce projet. Il savait jouer les hommes compatissants et désolés pour son fiancé. Alors qu’il n’en pensait rien, mais il fallait bien se donner les moyens de faire les choses correctement. Et il devait bien avouer, qu’il ne se forçait pas totalement quand il s’imposait sa présence, Debrah était une femme charmante, et en dépit de son statu de no-maj, Eric devait bien avouer qu’il la trouvait tout à fait à son goût. Mais bon, il n’allait tout de même pas s’acoquiner avec une no-maj… ce serait dégradant, mais il pouvait tout de même profiter de sa présence pour le moment. Ça ne mangeait pas de pain en tout cas.

Il avait fait préparer quelques gourmandises avec du thé, c’était toujours plus agréable de discuter lorsque l’on pouvait grignoter en même temps. Déjà qu’il allait devoir faire semblant de s’intéresser à la mort de cet idiot de Shaw… il avait bien le droit à des petits remontants non ? En tout cas, c’est ce qu’il pensait. Elégamment habillé, il attendait patiemment, jetant des coups d’œil régulier vers l’horloge qui produisait un tictac régulier et discret. Il entendit ensuite sonner à la porte. Il se leva calmement et alla ouvrir la porte. Il offrit un sourire charmant à son invitée.

« Miss Burton, ravi de vous revoir. Entrez je vous en prie, mettez-vous à l’aise. »

black pumpkin

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La ronde des faux-semblants.

Debrah avait déjà eu l’occasion de rencontrer Eric Sangster à plusieurs occasions, ils avaient pris la peine de parler de Henry. Plus précisément, de la mort du jeune sénateur, des circonstances de cette dernière. Debrah savait bien que tout cela n’était pas un accident, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il y avait autre chose là-dessous. Et le fait que Langdon soit du même avis qu’elle, ne pouvait que la pousser dans ce sens. Cela dit, la jeune femme ne savait pas si elle devait réellement croire en l’existence des sorciers pour autant. Elle ne savait pas réellement sur quel pied danser en réalité, la seule chose qu’elle savait c’était qu’elle se sentait particulièrement déchirée d’avoir perdu son fiancé et qu’elle avait besoin de réponse. Elle ne savait pas, encore une fois, si l’homme qu’elle allait rencontrer pouvait quand même trouver des réponses et l’aider surtout à trouver des réponses, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’exploiter toutes les pistes possibles. Et cette piste était possible donc.

Ils avaient rendez-vous, l’homme l’avait invité chez lui. Debrah y allait évidemment en toute innocente, avec Henry en tête, parce qu’elle pensait constamment à la perte de son fiancé, se disant que l’homme avait peut-être des nouvelles informations à lui communiquer, sans se douter une seule seconde qu’il était surtout bien plus intéressé par son argent. En se disant, tout simplement, qu’elle pouvait trouver une oreille attentive qu’elle aurait aimé trouver en d’autres personnes également. Avec Langdon, elle savait bien qu’elle était écoutée, mais au final celui qui aurait dû devenir son beau-frère souffrait tout autant qu’elle. Avec Eric Sangster, c’était différent, parce qu’il n’était pas directement affecté par la situation. Quand bien même, Debrah était du genre à se dire que tout New-York était touché par son fiancé, au vu de la place que l’homme avait dans le gouvernement, dans la société et du fait qu’il aurait dû changer énormément de chose, en mieux, dans le pays.

« Bonjour Mr. Sangster. » Répondit-elle, ne prenant cependant pas la peine de lui sourire. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas envie de lui sourire, mais elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle n’avait pas forcément le cœur à le faire. Même par politesse. Elle se contenta de lui adresser un signe de la tête alors qu’elle entrait chez lui, après son invitation. Prenant donc le parti d’aller s’installer où il lui indiquait de s’installer. Elle remarqua bien vite que l’homme avait déjà prévu le thé et quelques petites choses à grignoter, ce qui était forcément une gentille attention la jeune femme ne pouvait clairement pas le nier. Et elle n’avait pas l’intention de le faire. « Je vous remercie de votre invitation, Mr Sangster. »

Elle ne pouvait que le faire, en même temps, c’était une très gentille attention de sa part, même si forcément ils allaient quand même parler d’un sujet vraiment dramatique. Parce que c’était toujours difficile pour elle de parler de son fiancé, même si elle n’avait pas le choix.

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Eric avait conscience que cette journée n’aurait rien d’exaltant. En même temps, ce n’était pas l’effet recherché. Il n’invitait pas Debrah Burton pour son plaisir personnel, encore que, Debrah même pour une no-maj, était une jeune femme tout à fait délicieuse, il fallait bien le reconnaître. Mais elle venait de perdre son fiancé, et ce n’était pas le genre de femme qui s’encanaillait avec n’importe qui. Quand bien même, elle était une no-maj, il ne fallait pas l’oublier. Et Eric non plus, n’allait pas vers n’importe qui. Enfin, peu importe, ce n’était pas le sujet pour l’heure. Recevoir Debrah Burton n’était pas non plus une corvée pour le jeune rentier, parce qu’elle était monnayée. Il ne « travaillait » pas pour rien, et Debrah le payait pour ses services. Elle se faisait complètement avoir, mais pour le moment, elle ne se rendait compte de rien, et il pouvait donc en profiter, ce qui était une très bonne chose pour le sorcier, c’était une évidence. Dès qu’il y avait de l’argent à se faire, Eric sautait sur l’occasion, il n’en avait jamais assez.

Quoiqu’il en soit, il n’avait aucun scrupule à exploiter la pauvre jeune femme. En aucun cas, Eric ne comptait lui révéler la vérité sur la mort de son fiancé, il n’était pas totalement inconscient. Il n’avait pas tous les détails, mais il connaissait tout de même pas mal de détails de l’histoire. Il avait lu les journaux, comme tout le monde. Et tout le merdier que cela suscitait dans le monde sorcier. Les sources s’accumulaient pour dire qu’il s’agissait bien d’un obscurial, mais ça, il ne pouvait le dire à Debrah, parce qu’ils n’étaient pas du même monde, et qu’elle ne comprendrait rien de toute manière. En tout cas, il trouverait bien des choses à lui dire, et qui continueraient de les faire se rencontrer, et qui continuerait à lui faire gagner de l’argent. Eric était un homme très persuasif, et Debrah cherchait des réponses. Une combinaison parfaite.

« Bonjour Mr. Sangster. »

Elle ne transpirait pas la joie de vivre, mais cela n’avait rien d’étonnant. Elle avait perdu son fiancé, dont elle était amoureuse. Elle avait déjà fait une erreur en aimant cet homme. L’amour était une connerie de première, qui n’apportait que des emmerdes. Et elle ne faisait que confirmer cela. L’autre était mort, et elle n’avait plus de raison de vivre. En plus d’être grotesque, c’était handicapant, mais bon, il devait jouer le jeu de la compassion. Ce n’était pas le plus simple, mais il avait pas mal d’entraînement. C’était un jeu d’enfant pour lui, et il comptait bien mettre le paquet. Il faut ce qu’il faut après tout, et il ne doit prendre aucun risque d’être découvert.

« Je vous remercie de votre invitation, Mr Sangster. »

Si elle savait toute la supercherie de la chose, elle ne le remercierait probablement pas. Mais bon, puisque ce n’état pas le cas, il allait prendre ses remerciements et ne pas jouer les fines bouches. Il la laissa s’installer et la rejoignit, réfléchissait à comment commencer les choses. Il allait très bien s’en sortir de toute manière.

« Ne me remerciez pas, c’est tout à fait normal. N’hésitez pas à vous servir si vous en ressentez l’envie. Je ne vous demande pas comment vous allez, je me doute bien que les temps doivent toujours être bien douloureux pour vous, miss Burton, vous m’en voyez absolument navré. »

black pumpkin

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Debrah ne pouvait évidemment que remercier Mr Sangster de son invitation, parce que mine de rien c’était quand même très agréable de sa part de l’inviter. Bon, en même temps, s’ils avaient fait connaissance c’était parce que l’homme devait l’aider à trouver qui était responsable de la mort de son fiancé, l’aider à comprendre ce qui s’était passé. Alors en soit, Eric avait donc de bonnes raisons de l’inviter, en espérant qu’il avait des informations supplémentaires, de nouveaux indices ou elle ne savait quoi concernant l’affaire de la mort de son fiancé.

L’homme lui affirma qu’elle n’avait pas besoin de le remercier, mais Debrah considérait vraiment que c’était quand même important. Après tout, l’homme prenait quand même de son temps. Alors, forcément, il ne le faisait pas forcément par altruisme, mais quand même Debrah considérait quand même que c’était de son devoir de le remercier, même s’il lui disait le contraire. Debrah afficha un léger sourire quand l’homme lui affirma qu’elle ne devait pas hésiter à se servir dans les petites gourmandises qu’il avait mis autour des tasses de thé. Debrah n’avait pas réellement faim, mais en même temps en tant qu’invité la jeune femme ne se voyait pas réellement refuser la proposition de son interlocuteur. Alors, elle s’empara de biscuit, remerciant de nouveau l’homme sous ses yeux, qui affirmait qu’il n’allait pas lui demander comment elle allait, parce qu’il se doutait qu’elle ne se trouvait pas au meilleur de sa forme. Effectivement, on ne pouvait pas réellement dire qu’elle allait très bien ces derniers temps et c’était normal puisqu’elle avait quand même perdu son fiancé.

« En effet, la mort de Henry me hante constamment. » Elle n’allait pas le nier, Debrah ne pouvait pas s’empêcher de penser constamment à son fiancé, à l’homme qu’elle aimait et qu’elle n’avait plus dans sa vie maintenant. Son fiancé lui manquait énormément, elle ne savait pas du tout comment elle allait faire pour s’en sortir, pour remonter la pente malgré l’absence de l’homme qu’elle aimait. Elle ne s’en cachait pas donc, Eric était quand même bien placé pour savoir qu’elle n’allait pas bien, comme il n’avait pas manqué de le souligner d’ailleurs. « Avez-vous de… nouvelles informations ? » Demanda-t-elle alors.

Sans doute que Debrah ne devrait pas entrer dans le vif du sujet aussi vivement, mais en même temps ce n’était pas comme si elle pouvait réellement s’en empêcher. Si elle rencontrait Eric, c’était dans le but de pouvoir en savoir plus sur la mort de l’homme qu’elle aimait, de connaître enfin la vérité. Alors, elle n’avait pas forcément envie de tourner autour du pot, même si elle n’avait aucune envie d’être intrusive non plus évidemment.

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C’était une chance qu’Eric soit devenu un maître dans le fait de jouer un rôle. En réalité, il ne compatissait pas du tout au sort de Debrah. Elle avait perdu son fiancé et alors ? Elle n’avait qu’à s’en trouver un autre, tout aussi fortuné. Les Shaw avaient un beau capital, c’est vrai, mais ce n’est pas pour autant qu’ils étaient les seuls. Elle l’aimait, oui tu parles. Eric ne croyait pas du tout en l’amour, et trouvait que c’était une connerie sans nom. Elle était encore jeune et belle, et se mettre dans des états pareils pour un abruti, c’était tout de même assez malheureux.

Enfin bon, au moins, cela lui permettait de gagner de l’argent facilement, alors il n’allait pas trop se plaindre. Eric pourrait se sentir coupable, avoir des scrupules d’abuser ainsi de la naïveté, et de la peine d’une femme qui venait de perdre l’homme qu’elle aimait, mais ce n’était absolument pas le cas. Il n’avait aucun scrupule, tout cela l’amusait, c’était comme un jeu. Un jeu où il était sûr de gagner, enfin, c’est ce qu’il croyait du moins. Pour le moment en tout cas, Eric avait toutes les cartes en mains, et il menait la danse avec succès. Il ne savait pas pendant combien de temps il allait continuer tout cela. Peut-être qu’au bout d’un moment, elle se rendrait compte qu’elle se faisait balader, ou bien Eric saurait monter un scénario dont elle se satisferait, il n’en savait rien, il se contentait de voir comment les choses se déroulaient, il n’avait pas vraiment de plan d’action pour le moment.

« En effet, la mort de Henry me hante constamment. »

Pathétique. Non mais là, il n’avait pas d’autre mot. A quoi est-ce que cela lui servait d’être autant accrochée à lui alors qu’il était mort et qu’il ne reviendrait jamais ? A rien. En plus, cela lui faisait dépenser son argent n’importe comment, mais bon. Sur ce point, Eric n’allait certainement pas se plaindre. En tout cas, il fit mine de compatir à sa situation, et de partager sa douleur. Ce qui n’était pas du tout le cas, mais c’était un détail, le principal était qu’il joue la comédie à la perfection.

« Avez-vous de… nouvelles informations ? »

Oui et non. En réalité, il se murmurait partout que la mort de Shaw était l’œuvre d’un obscurial. Il ne pouvait pas lui dire ça, et il n’avait pas non plus envie d’évoquer le fait que c’était dû à la magie. Il voulait qu’elle le paye, pas qu’elle parte en courant. Mais il allait bien trouver quelque chose dans tous les cas. Il ne manquait pas de ressources de toute façon, alors ce ne serait pas trop difficile.

« Pas autant que vous l’espérez, je le crains fort. J’ai tenté d’infiltrer de réseaux… comment dire, peu fréquentables, et où les malfaiteurs sont à tous les coins de rue. Ils savent beaucoup de choses, mais ils demandent beaucoup de compensation, vous comprenez, ils ne tiennent pas à se faire égorger pour trois sous. »

black pumpkin

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Debrah misait quand même énormément sur Eric Sangster dans le but de trouver des informations sur la mort de son fiancé. La jeune femme ne parvenait tout simplement pas à tourner la page et elle avait besoin de découvrir d’où tout cela venait. C’était impossible que ça soit seulement un accident, quand bien même c’était ce que beaucoup de personne pensait. Debrah avait besoin de plus d’information que ça, de plus de certitude. Mais elle ne savait pas si elle allait pouvoir les obtenir, malheureusement. Enfin, elle comptait énormément sur l’homme sous ses yeux, elle misait même la plupart de ses espoirs sur lui. Il y avait bien Langdon qui avait sa propre théorie et si elle devait bien se rendre à l’évidence qu’il semblait être le seul à part elle à se soucier de trouver la vérité, elle n’était pas certaine de pouvoir vraiment croire aux paroles de son ancien beau-frère. Et encore moins de la femme qui semblait lui avoir lavé le cerveau.

Quand Eric Sangster reprit la parole pour lui affirmer qu’il n’avait pas autant d’informations qu’elle le voudrait, Debrah sentit son cœur se briser encore un peu plus. Elle craignait d’arriver à une impasse, de ne pas parvenir à trouver une réponse à ses nombreuses interrogations. L’homme lui apprit qu’il avait tenté d’infiltrer des réseaux peu fréquentables – ce dont elle ne s’offusquait pas, quand il fallait obtenir quelque chose, parfois nous n’avions pas le choix –, mais qu’il n’avait pas pu obtenir les informations que ces réseaux détenaient en masse. Parce qu’ils demandaient des compensations financières importantes, ne voulant pas prendre des risques pour trois sous.

À ces paroles, Debrah sentit tout de même l’espoir reprendre. Elle savait bien qu’elle ne devait pas s’emballait, mais si son interlocuteur affirmait que ces personnes en savaient beaucoup, elle osait croire qu’elle pouvait lui faire confiance. Et si pour cela, elle devait allonger encore plus d’argent, alors elle l’acceptait sans aucun souci. Parce que mine de rien, cet argent elle l’avait en quantité et il ne lui était malheureusement pas si utile que cela maintenant. Elle savait bien que sa vie n’était pas terminée depuis la mort de Henry, mais en même temps elle peinait vraiment à ne pas penser à son ancien fiancé. Ses parents voudraient qu’elle se fiance rapidement à quelqu’un d’autre, mais il était encore beaucoup trop tôt pour ce genre de chose.

« Si ce n’est qu’une question d’argent, vous savez que je peux en fournir. Ils demandent combien ? »

Pour parler, pour les informations sur la mort de son fiancé, Debrah pensait qu’ils pouvaient demander autant qu’ils le voudraient, ça lui conviendrait. Elle n’avait aucune intention de se montrer radine, bien au contraire. Si elle devait dépenser énormément d’argent dans le but d’obtenir des réponses, la jeune femme considérait que ces informations n’avaient de toute façon pas de prix.

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De toute évidence, il était un excellent menteur, vu qu’elle semblait boire ses paroles, mais Eric n’en était pas étonné. Son histoire était bien ficelée, en même temps, s’il voulait lui soutirer un maximum d’argent, il fallait bien qu’il se montre logique et convaincant. Car oui, elle était triste et désespérée de la mort de son fiancé, mais elle n’était pas non plus stupide, et ça, il avait déjà pu l’observer. Il n’avait pas envie de commettre une erreur qui pourrait lui faire perdre la confiance de la no-maj, elle était bien trop importante pour ses projets, du moins, dans ce contexte-là. Tant qu’elle lui ferait confiance, elle alignerait les billets, et c’était ce qu’il voulait. De toute façon, il ne craignait pas non plus qu’elle se rende compte de la supercherie, ce serait très simple pour lui de la mettre hors d’état de nuire, mais il n’avait pas envie d’en arriver jusque-là. Ce serait dommage de devoir se débarrasser d’une si belle créature.

Mais bon, le jeune homme était tout de même conscient que le petit jeu ne pourrait pas durer indéfiniment. Soit il devra trouver un coupable, soit admettre qu’il n’avait plus de piste, il verrait bien ce qui sera le plus approprié à lui répondre. Pour le moment, il n’avait pas de raison de couper court à leurs affaires, ils en avaient encore tellement à faire tous les deux, mais Debrah n’en avait pas encore conscience. Certes, il pourrait se sentir coupable, de prendre de l’argent à une… presque-veuve, mais elle ne semblait pas avoir besoin d’un mari pour subvenir à ses besoins, elle était blindée de naissance, alors c’était tout bénéfique pour lui.

Eric retint un sourire amusé, quand il vit son regard briller un peu quand il évoqua avoir peut-être une autre piste. Qu’est-ce qu’elle était crédule… c’était vraiment trop facile pour lui. Mais il appréciait aussi l’argent facile, sinon il ne serait pas proxénète, alors il n’allait pas franchement jouer les fines bouches. Moins il se fatiguait, et plus il appréciait. Non pas qu’il soit fainéant, mais il avait beaucoup trop de choses à faire, ou à gérer pour perdre du temps bêtement à avoir besoin de repos, ou de plus de temps pour travailler. La plupart du temps, on travaillait pour lui, et il encaissait ensuite. Et les choses fonctionnaient parfaitement bien ainsi.

« Si ce n’est qu’une question d’argent, vous savez que je peux en fournir. Ils demandent combien ? »

Voilà des choses qu’il aimait entendre. Elle y mettait tellement de bonne volonté, Eric aurait tort de ne pas en profiter. Il réfléchit brièvement à combien il pourrait demander. Une coquette somme certes, mais il ne voulait pas non plus se montrer trop gourmand tout de suite. Par chance, il savait déjà combien tarifaient en général les informations collectées dans les lieux peu fréquentables, qu’ils fréquentaient souvent, évidemment.

« Il me sera toujours possible de tenter de négocier bien sûr, mais partons sur une base de 1000 dollars, cela me semble correct. »

black pumpkin

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Debrah avait de l’argent, elle en avait énormément et elle n’avait pas l’intention de le garder sous son matelas comme une vieille veuve aigri si cela pouvait lui permettre d’ouvrir la porte de réponse. Elle n’avait pas envie de passer à côte d’information simplement parce qu’il fallait payer. Cet argent, elle pouvait en faire ce qu’elle voulait, c’était son argent à elle, son argent familial, ce n’était pas un héritage de la part de Henry puisqu’ils n’avaient pas encore été mariés. Alors, on ne pourra pas la juger sur l’utilisation de son argent, en somme, c’était le sien. Elle ne dépendait pas de Henry, c’était l’avantage, elle ne se retrouvait pas sans rien financièrement. Seulement sans l’homme qu’elle aimait, sans son avenir de femme mariée et heureuse auprès de l’homme parfait. Autant dire que c’était pire que tout, mais au moins elle n’avait pas à supporter une perte totale d’autonomie.

Et donc, elle pouvait payer Eric Sangster si cela était nécessaire. Elle n’avait pas l’intention de se retenir de dépenser de l’argent si cela devait lui permettre d’avoir un peu de réponse à ses questions. Debrah n’était pas née de la dernière pluie, elle savait que l’argent faisait beaucoup dans ce monde, elle avait été fiancée à un politicien qui s’était énormément battu contre la corruption et les mauvaises habitudes des hommes. Elle savait de quoi était fait le monde et elle était prête à payer si besoin. Eric lui apprit qu’il lui sera possible de négocier avec l’informateur en question, mais ils pouvaient quand même partir sur une base de mille dollars afin que ça soit correcte. Debrah hocha de la tête. Mille dollars était une somme assez importante, elle en avait bien conscience, mais ça n’allait pas l’arrêter. Elle avait les fonds suffisants et tant qu’elle aurait des fonds suffisants, elle ne se voyait pas retenir cet argent. Pour quoi faire dans tous les cas ? Elle ne s’en servirait peut-être pas au final.

« Pas de problème. » Répondit-elle pleine de conviction. Elle sortit d’ailleurs directement son chéquier de son sac. Elle ne se promenait quand même pas avec une telle somme dans en cash dans son sac, elle était suffisamment prudente bien sûr pour cela. Et elle ne prendrait pas le risque de le faire. Mais elle pouvait aisément faire des chèques, l’avantage d’être une héritière qui ne dépendait pas d’un mari. « Je vous fais confiance pour lui transmettre cet argent. » Dit-elle tout en remplissant ce chèque de la somme que Eric venait de lui demander.

Elle avait hésité un instant à en rajouter un peu plus, dans le but de payer les services de Eric, mais en même temps elle pouvait très bien le payer directement. Elle l’avait déjà fait. Elle appréciait sincèrement toutes les actions que l’homme faisait pour elle, le fait qu’il prenne autant de temps pour elle, mais évidemment elle avait conscience qu’il ne pouvait pas juste faire ça de bonté de cœur.

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Eric tentait de rester modéré pour le moment. Il n’avait pas envie de donner l’air d’être spécialement gourmand pour le moment. Il préférait, et de loin, y aller progressivement. Quitte à augmenter l’enchère ensuite, mais ce qui était certain, c’est que ce n’était pas la dernièrement fois qu’elle allait payer. C’est fou comme Debrah était généreuse avec lui. Il profitait totalement de sa faiblesse, mais il s’en moquait, c’était totalement justifié à ses yeux. Eric n’avait pas de scrupules, ce n’était pas dans sa nature, il se servait des plus faibles pour accroître ses bénéfices, et il n’en avait strictement rien à faire de savoir si c’était moral, ou si ça ne l’était pas, tout simplement. La seule question à se poser, c’était de savoir si cela allait lui rapporter de l’argent ou non.

Et Debrah était vraiment très productive, en plus du fait qu’il appréciait sa compagnie. Malgré le fait qu’elle soit une no-maj, elle était un véritable délice pour les yeux, et il ne serait pas contre le fait que les choses deviennent un peu plus… intimes entre eux. Mais il la sentait encore trop fragile, et trop amoureuse de son idiot de fiancé mort, alors il allait devoir patienter et la travailler un peu plus, mais il savait qu’il pouvait y arriver. C’était un défi à relever, et en plus de cela, Eric obtenait toujours tout ce qu’il voulait, c’était comme ça, et pas autrement. Rien de plus.

« Pas de problème. »

Eric retînt un sourire triomphant quand il la vit sortir son chéquier de son sac. C’était de l’argent no-maj, mais il le changerait ensuite en argent sorcier, ce n’était pas un programme. Pour la fortune que possédait Debrah Burton, mille dollars ce n’était pas non plus une somme énorme, et il le savait vu ce qu’il touchait pour ses services fictifs, mais il ne manquerait pas de lui demander plus la prochaine fois, parce qu’il y aurait une prochaine fois, bien évidemment. Il avait trouvé sa vache à lait, et il n’était pas près de la voir partir.

« Je vous fais confiance pour lui transmettre cet argent. »

Oh oui, c’était le petit plus, elle lui faisait confiance. Quelle grosse erreur de sa part, mais une erreur qui était totalement profitable à Eric. Il n’allait pas s’en plaindre. Il récupéra le chèque une fois qu’il fut signé, et il se leva afin de le disposer dans une enveloppe qu’il déposa ensuite à l’intérieur du faux dossier qu’il avait concernant la mort du sénateur. Comme ça, elle voyait bien en même temps qu’il travaillait vraiment, même si tout cela était bidon, elle avait toujours cru chaque document qui y était interposé.

« Naturellement, mademoiselle Burton. J’irai de nouveau trouver cet homme demain, et je vous tiendrais le plus vite possible des dernières nouvelles. En tout cas, j’admire votre courage, et votre détermination face à cette tragédie. Il existe peu de femme de votre acabit. » Il l’observa tout en déclarant sa tirade dont il ne pensait pas le moindre mot, avec un léger sourire poli sur les lèvres et s’alluma une cigarette. « Vous fumez ? »

black pumpkin

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La ronde des faux-semblants.

Debrah avait entièrement confiance en Eric pour parvenir à ses fins et c’était bien ça le souci. Mais la jeune femme était incapable de voir clair dans le jeu de son interlocuteur, ce dernier étant vraiment bon acteur. Elle lui donnait donc le chèque en pleine conscience, en pleine confiance. Elle l’observa se lever et mettre ce dernier dans une enveloppe, qu’il glissa dans le dossier qui concernant surement le décès de son fiancé. Elle espérait que cet argent allait permettre de débloquer quelque chose. Ce qui n’était en soit pas si cher payé pour obtenir des réponses sur le décès de l’homme qu’elle aimait. Au vu de la quantité qu’elle avait d’argent, ce n’était vraiment pas grand-chose, elle pouvait très bien faire cela pour Henry. Quand bien même, par moment, elle se demandait s’il apprécierait les démarches qu’elle faisait afin de trouver des réponses concernant sa disparition. Parce qu’elle se retrouvait quand même à fréquenter des milieux peu… fréquentable justement. Mais il fallait faire ce qu’il fallait pour arriver à ses fins, Debrah n’avait pas le choix.

Eric lui confirma donc qu’il allait trouver de nouveau l’homme en question dès le lendemain et qu’il allait la tenir au courant le plus rapidement possible des dernières nouvelles. Debrah hocha doucement la tête, les choses avançaient et c’était une bonne chose donc. L’homme reprit la parole en affirmant qu’il admirait son courage, et sa détermination face à la tragédie qui la touchait. En soit, Debrah n’avait rien contre les compliments, mais elle considérait qu’elle n’avait surtout pas d’autres choix que d’avoir du courage dans ces circonstances. Elle devait faire cela en l’honneur de l’homme qu’elle aurait dû épouser, elle ne pouvait pas juste tourner la page sans en savoir plus. Ce n’était pas réellement du courage en vérité mais… en même temps, elle n’allait pas cracher sur des compliments. Même si ça ne lui faisait pas l’effet escompté peut-être, mais elle ne voyait pas dans les paroles de Eric une quelconque séduction d’aucune sorte.

« Eh bien… Je ne devrais pas non. Mais, sans doute que ça ne me ferait pas de mal. »

Fumer, elle l’avait déjà fait bien sûr, tout le monde l’avait déjà fait. Mais ce n’était pas forcément une « bonne chose », ce n’était pas très classe. Comme beaucoup d’autres choses, comme l’alcool, ou le jeux par exemple. Des choses contre laquelle son futur époux s’était battu, afin de rendre ce monde bien plus parfait qu’il ne l’était. Mais là, elle se permettait de se dire qu’elle pouvait faire une entorse.

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Messages : 148 Date d'inscription : 30/12/2018 Age du joueur : 26

La rondes des faux-semblants

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Eric était satisfait de la tournure que prenaient les choses. Il était bien heureux d’avoir la confiance totale de cette femme. Il y aurait probablement un jour où elle se douterait peut-être de quelque chose, et où elle se rendrait compte qu’il la menait totalement en bateau. Mais pour le moment, elle était surtout aveuglée par son chagrin, et en quête de réponses, alors il pouvait faire d’elle tout ce qu’il voulait, ou presque. Eric pensait avoir cerné Debrah. C’était une bourgeoise, mais pour une femme elle semblait tout de même avoir un peu de jugeotte. Etonnant, mais cela la rendait un peu plus intéressante. En général, Eric ne supportait pas les femmes qui voulaient se penser à égalité des hommes, et celles qui se donnaient un genre. Debrah n’avait pas l’air d’être spécialement soumise, mais pour le coup, il trouvait que cela lui donnait un certain charme. Quoiqu’il en soit, dans cette situation, c’était clairement lui qui dominait, même si elle ne s’en rendait pas compte. Et il n’y avait pas de raisons pour que cela change, puisqu’Eric avait toujours le dessus, il y veillait.

Tout allait donc comme il le voulait, et il souhaitait que les choses se poursuivent de cette façon. Debrah semblait croire tout ce qu’il lui disait, ce qui l’aidait grandement. Eric se savait persuasif, et très bon manipulateur, mais il mettait aussi en jeu le fait qu’elle se raccrochait probablement à toute personne désireuse de l’aider. C’était pathétique, d’aimer à ce point quelqu’un pour dépenser autant d’énergie dans quelque chose qui ne servirait à rien. Même si elle savait qui l’avait tué, ou plutôt ce qui l’avait tué, cela ne le ramènerait pas. Autant qu’elle oublie cette histoire, et qu’elle se concentre sur sa vie. Mais l’amour rendait idiot, l’amour rendait faible et il avait le parfait exemple en face de lui. Il était bien heureux de ne pas être atteint de ce genre de sentiments.

« Eh bien… Je ne devrais pas non. Mais, sans doute que ça ne me ferait pas de mal. »

Il ne doutait pas que Debrah devait être le genre de femme très propre sur elle, qui tentait d’avoir un comportement irréprochable, mais il était d’avis que toutes les âmes pouvaient être corrompues. C’était d’ailleurs son jeu préféré, qu’importe ses fins, prendre l’ascendant sur les autres était un pouvoir dont il raffolait. Il ne savait pas encore exactement ce qu’il allait faire de Debrah, sur le long terme, mais il commençait à se dire que se contenter de lui soutirer de l’argent ne serait peut-être pas suffisant. Il la laissa prendre une cigarette, et lui alluma avant de lui adresser un petit sourire, qui se voulait compatissant, et rassurant.

« Vous traversez une passe difficile, personne ne vous reprochera quelques écarts. Surtout si cela peut vous aider à décompresser un peu. »

black pumpkin

Messages : 118 Date d'inscription : 29/12/2018 Age du joueur : 35

La ronde des faux-semblants.

En effet, Debrah traversait très clairement une passe difficile. Et c’était justement pour cette raison que la jeune femme se permettait… de s’écarter un peu de ce qu’elle faisait en temps normal. Pas au point de renier tout ce qu’elle pensait et tout ce que son fiancé défendait non plus, évidemment, mais ce n’était pas une seule cigarette qui allait réduire tout ça à néant et ça pouvait… potentiellement l’aider un peu en effet. Et c’était pour cette raison qu’elle se retrouvait avec une cigarette en main, que Eric l’aida gentiment à allumer. Ça n’était pas sa première, ça ne serait peut-être pas sa dernière, il fallait simplement qu’elle ne gâche pas son image.

La jeune femme sourit légèrement à la remarque de son interlocuteur. Il était évident qu’ils ne vivaient pas dans le même monde tous les deux, mais elle trouvait ses propos agréables quand même. Elle ne pouvait pas réellement y adhérer, elle avait mille raisons de se dire qu’il avait tort, mais elle appréciait sincèrement le geste. Sans doute même un peu trop, elle ferait mieux de ne pas trop apprécier les attentions de cet homme.

« Vous ne me le reprocherez pas, ça j’en suis certain, mais vous n’imaginez pas à quel point mon entourage le ferait. » Dit-elle alors, d’un ton léger, en tirant sur cette fameuse cigarette. « Je me dois d’avoir une image parfaite, en toutes circonstances. »

Qu’elle soit en plein deuil ou pas donc. Oh, tout le monde ne lui reprocherait pas d’agir un peu à l’écart des bonnes manières, elle avait des amies proches qui n’en diraient évidemment rien, tout comme Eric, elle penserait qu’elle avait bien le droit de décompresser un peu. Non, elle pensait bien évidemment beaucoup plus à sa famille, cette famille aussi en deuil qu’elle… parce qu’ils avaient perdu la possibilité de marier leur fille à une famille si illustre, à un homme de pouvoir. Sans doute que sa famille serait moins attristée si Debrah avait eu le temps d’épouser Henry, elle serait officiellement une veuve et non pas juste une fiancée en deuil.

« Mais… ça fait du bien de relâcher un peu la pression oui. » Reprit-elle en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette.

Code by Gwenn

Messages : 148 Date d'inscription : 30/12/2018 Age du joueur : 26

La rondes des faux-semblants

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Eric gardait tout de même quelques difficultés à cerner la jeune femme qui se trouvait en face de lui. Pour lui, Debrah semblait avoir plusieurs facettes. L’apparence d’une femme fragile et triste frappait d’entrée, évidemment, puisqu’elle était en plein deuil, mais ce n’est pas pour autant qu’elle semblait réellement faible… au contraire, il lui semblait plutôt qu’elle était une femme forte, en temps normal, mais le cocktail de tout ceci donnait quelque chose d’assez déroutant, et qui continuait de l’intriguer. Quoiqu’il en soit, il était tout de même satisfait de voir qu’il pouvait quelque peu l’influencer, pas autant qu’il le voulait, mais chaque chose en son temps, mieux valait y aller étape par étape pour ne pas se griller.

Enfin, en tout cas, il avait l’impression de réussir à créer une sorte de lien avec elle, et c’était une bonne chose pour la suite de ses projets. Ils n’étaient pas totalement dessinés encore, mais il était toujours utile d’avoir une femme très riche sous sa coupe. Eric n’avait pas besoin d’argent, évidemment, mais on n’en avait jamais trop. Alors pour l’heure, il cherchait surtout à faire accroitre son influence sur Debrah.

« Vous ne me le reprocherez pas, ça j’en suis certain, mais vous n’imaginez pas à quel point mon entourage le ferait. Je me dois d’avoir une image parfaite, en toutes circonstances. »

Oui, il connaissait ce genre de milieu, même s’il était très loin d’être irréprochable, Eric appartenait à la même caste que Debrah, mais dans le monde sorcier. Et il savait à quel point l’étiquette était importante, capitale même. Mais il devait reconnaître, qu’il n’y avait rien de plus satisfaisant, et grisant que de chercher à pervertir une personne qui était parfaite, bien sous tout rapport, et qui vivait dans un monde dénué de toute perversion et perfidie. Il est vrai qu’Eric trouverait cela particulièrement distrayant, de réussir à pervertir la femme qu’était Debrah. Et au final, il se disait qu’elle finirait par apprécier cela aussi, car c’était les personnes à qui on avait fixé le plus de barrières qui se révélaient totalement épanouies quand il s’agissait d’enfreindre toutes les règles et de repousser toutes les limites.

« Mais… ça fait du bien de relâcher un peu la pression oui. »

Le jeune homme afficha un sourire compatissant. Oh, elle ne devait pas savoir à quel point cela faisait du bien de relâcher la pression, en effet. Mais tant mieux qu’elle ait cet état d’esprit, cela pourrait grandement l’aider pour la suite. Il se devait de continuer de faire comme s’il la comprenait, et qu’il voulait l’aider, c’était la meilleure façon de réussir à créer un réel lien avec la jeune femme.

« La bonne nouvelle, c’est que je n’attends pas de vous que vous ayez une image parfaite. Je ne compte pas vous faire de reproches quant à votre attitude, alors sentez vous d’agir comme bon vous semble en ma compagnie. »

black pumpkin

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