Eulalie Hicks | De sortilèges en Maléfices

Eulalie est née d’une relativement vieille famille sorcière sang-pur louisianaise, qui trouverait ses racines au moins au 17ème siècle avec les douze premiers Aurors du MACUSA, puisqu’elle serait, par son père, descendante d’un des douze. Ce qui a toujours rempli de fierté Monsieur Hicks, lui-même Auror de métier. Pour ne pas lui faire de peine elle évite de lui dire qu'elle est certaine qu'il s'agit juste d'une rumeur inventée par ses ancêtres pour gagner en galons et se faire bien voir. De par sa mère, elle a du sang créole et français, puisqu’il s’agit d’une sorcière new-orléanaise, elle a d'ailleurs plusieurs cousins éloignés en France aujourd'hui encore.

Son enfance a été, somme toute, banale. Elle est née au milieu d’une famille nombreuse et très soudée de sept frères et sœurs, fratrie très vivante et tapageuse qui en a fait voir de toutes les couleurs aux parents, c'est peut-être pour ça qu'ils étaient peu présents. Pourtant Eulalie a toujours été parmi les plus calmes (ce qui ne veut pas dire qu’elle était complètement sage, juste plus réfléchie que les autres, et plongée dans son petit monde visionnaire), fillette très curieuse et studieuse, fascinée par la magie. Elle attendait avec une grande impatience d’entrer enfin à Ilvermorny pour obtenir sa propre baguette et apprendre à l’utiliser, d’autant plus impatiemment que ses aînés revenaient toujours avec des histoires extraordinaires.

Quand son temps est enfin venu d’entrer à l’école, elle a eu la grande joie que deux sculptures au lieu d’une seule veuillent d’elle : le Serpent Cornu et l’Oiseau-tonnerre. On lui donna donc un choix, et sans hésiter son doigt se pointa vers le serpent, même si sa soif de connaissances égalait celle d’aventures, il fallait bien choisir.
Elle a fait une scolarité exemplaire, de par son sérieux et son ambition, et s’est notamment illustrée pour ses facilités en sortilèges, matière qui la passionnait plus que toute autre. La magie est une chose formidable, et Eulalie voulait connaître toujours plus de sorts, toujours plus de magie, elle adorait déjà faire des expériences, tester de nouveaux sorts parfois au-dessus de son niveau. Il était difficile de refréner la jeune sorcière, qui a failli causer quelques accidents dans son désir insatiable d’explorer les limites et lois de la magie (désir qui ne la quittera jamais), et a écopé d’un certain nombre de punitions à cause de cela.
Elle a plus tard choisi d’ajouter arithmancie et étude des runes à ses options, pour aller avec ses aspirations professionnelles, matières dans lesquelles elle s'est montrée toute aussi douée malgré leur difficulté.

Son diplôme obtenu brillamment, au lieu de choisir une voie régulière et d’entrer au MACUSA comme l’auraient souhaités ses parents, Eulalie s’est engagée en tant qu’apprentie auprès d’un grand maître briseur de sort et archéomage, qui l’a emmenée avec lui aux quatre coins du monde. Afrique, Asie, Europe, Inde, elle a énormément voyagé pendant ses années d’apprentissage, apprenant avec observation et pratique, acquérant des connaissances uniques et très pointues sur les rouages de la magie, comment dénouer comme lancer des sorts (car nul ne peut briser des sortilèges sans avoir des connaissances pour les jeter), comment les comprendre, et les différentes pratiques magiques selon les cultures. Son apprentissage approfondi terminé, elle a décidé de continuer sur cette voie, louant ses services aux explorateurs sorciers et gouvernements, dénouant les plus anciens sortilèges et maléfices gardant les ruines oubliées, tombeaux anciens, pyramides, objets maudits… Passionnée par l'évolution de la magie et les pratiques les plus anciennes et étranges, devenues obsolètes pour la plupart. Sorcière autant qu’aventurière et chercheuse, elle était incapable de rester en place, d’imaginer une vie bien rangée aux Etats-Unis. Briseur de sort est un métier dangereux, et elle a affronté son lot de sorts et créatures ensorcelées (c’est fou le nombre de no-maj sans cervelles qui s’aventures là où ils ne devraient pas et se retrouvent victimes de maléfices qui les transforment en mutants, momies vivantes, créatures pleine de dents, griffes, poisons, etc….) Elle a quelques cicatrices et brûlures qui lui rappellent que son choix de carrière n’a pas été de tout repos, mais elle ne regrette rien. Par contre son expérience lui a fait bâtir une féroce antipathie pour toutes les sortes de créatures magiques qui peuplent ce monde, Eulalie a développé une peur presque phobique des créatures suites à quelques mauvaises expériences. Tomber dans une fosse remplie de scorpions magiques, se faire prendre dans une toile et presque dévorer par une espèce rarissime et plus géante que géante d'acromantulas aztèques censées être éteinte...? Elle est génie contre les sorts, pas les êtres. Elle a été vaccinée, merci. Elle déteste les créatures magiques .
Elle a petit à petit crée sa propre réputation, réussissant à sortir de l’ombre de son maître grâce à son talent et à la publication de thèses, puis récits de voyage. Elle a plusieurs fois été invitée à faire des démonstrations et discourir dans des écoles sorcières. En parallèle, la sorcière s’est mise à travailler sur des projets personnels, à faire des recherches sur les sorts, est notamment à l'origine de la création ou l'amélioration de quelques sortilèges et maléfices (non sans difficultés, explosions, passages à l'hôpital suite aux effets secondaires ou tertiaires de ses expériences). Vie très bien remplie, puisque elle a même trouvé le temps de se marier pendant ses voyages, mariage qui n’a pas duré du fait qu’elle était bien plus préoccupée par ses recherches que par une vie de famille. Elle n’avait pas le temps (ni l’envie) d’avoir des enfants, ni même à tenir une histoire d’amour aussi passionnée soit-elle. Non, son premier amour reste la magie.

Elle a aussi fait la rencontre du grand Nicolas Flamel, qui l'a invitée à rejoindre une société secrète, l'Ordre, à laquelle appartient par exemple Albus Dumbledore...

Après des années en tant que briseuse de sort (avec une aparté, pendant la Première Guerre Mondiale moldue qui a grandement limité ses déplacements et scandalisée la sorcière du fait des destructions opérées sur certain sites archéologiques inestimables, et par toutes ces morts de no maj'), et douée d’une solide réputation, habituée à ce qu’on fasse appel à ses services un peu partout, notamment au MACUSA qui ne crache jamais sur un bon briseur de sort pour protéger les secrets enfermés en son sein, ou désensorceler les objets magiques récupérés au fil du temps, de magie noire ou autre. Car même si elle s'est souvent absentée, Eulalie reste très attachée à son pays.

Récemment, Eulalie a pourtant fait le choix de mettre en pause sa carrière de briseuse de sort après un grave accident sur un site archéologique en Grèce, ou elle a failli être dévorée par une chimère et a dû être rapatriée en urgence en Amérique pour être soignée. Comme si c’était son destin, une place s'est libérée à ce moment-là et le directeur d’Ilvermorny lui a offert la place très convoitée de professeur de sortilèges. Un grand honneur qu’elle n’a pas pu refuser, d’autant plus que cela lui permet de se concentrer un peu plus sur ses derniers projets de recherches en date, avec plus de temps et de moyens. Elle a aussi la lourde responsabilité de veiller sur les puissants sortilèges qui entourent l'école, et travaille actuellement à les renforcer pour plus de sécurité vu la menace de Grindelwald.
 
S’adapter n’a pas été facile, après toutes ces années d’aventures, mais elle s’est avec surprise découvert un vrai plaisir à enseigner ses connaissances et à pousser les plus jeunes sorciers à donner le meilleur d’eux-mêmes. Elle espère donner naissance à la prochaine génération d’enchanteurs de talents, de faire rentrer dans ces petites têtes malléables les bienfaits autant que les dangers de la magie, sa capacité à maintenir l’équilibre du monde autant qu’à le plonger dans le chaos, comme peuvent le montrer les derniers événements…
Pire que le retour de Grindelwald, dans le combat contre l'Obscurial, parmi les nombreuses victimes dans les rangs des Aurors se trouvait son frère cadet, et sa sœur qui a, elle, survécu de justesse. Un coup dur qui renforce la méfiance d'Eulalie contre ces créatures dangereuses et incontrôlables ; et son désir d'éviter le plus possible une nouvelle guerre... Maintenir l'équilibre, à tout prix. Mais n'est-ce pas trop tard ?

Femme savante, grande érudite, elle est considérée aujourd’hui comme une personnalité importante du monde magique… Croirez-vous qu’à une époque tous la prenait pour une allumée, douée mais avec des cases en moins, qu’elle était la paria qu’on regardait de travers ? Etre trop en avance sur son temps n’est pas forcément une bonne chose. Eulalie est, de fait, très maladroite en relations humaines, mais aussi très faible face à la flatterie et à l’influence de ceux qui s’intéressent à elle depuis qu’elle est « populaire ».
Très innovante et visionnaire, elle voit toujours plus loin, ne se satisfait pas de ce qu'elle à, ne reste jamais sur ses acquis. Curiosité et soif de savoir dévorante, l'esprit d'Eulalie bouillonne constamment, véritable fournaise d'idées, d'envies, d'éclairs de génie qui n'attendent qu'à être testés (ce qui donne des réussites comme des échecs assez exceptionnels, pas toujours en bien). Elle en est devenue presque insomniaque, il lui est très difficile de trouver le sommeil sans potions tant elle à d'idées.
Surprenante Eulalie, car femme d'action autant que d'esprit. Elle n'est pas de ces intellectuels qui se contentent d’étudier au fond d’une bibliothèque, elle a besoin de pratiquer ; intrépidité, impulsivité, bravoure parfois inconsciente, il est très difficile de la contenir lorsqu'elle a une idée derrière la tête. Un peu obsessionnelle et butée comme un abaraxan, c'est une aventurière dans l'âme qui ne se lasse jamais de découvrir et d'explorer. En dépit du bon sens, parfois. Elle se fie à son instinct et en ses convictions, et ne croit pas en l'impossible. Tout selon elle peut s'expliquer et se comprendre, et c'est la clé du succès et de tous les mystères qu’elle refuse de laisser inexpliqués. Eulalie n’a, en bref, pas froid aux yeux, un fort caractère et esprit indépendant qui a fait s’arracher bien des cheveux à ses diverses connaissances.

Certains peuvent penser qu’avec un parcours aussi inhabituel, Eulalie serait une sorcière perchée (plus que la norme sorcière) mais, lorsqu’il s’agit de ses domaines de compétence elle est extrêmement sérieuse et rigoureuse. Elle a appris de ses erreurs passées, à acquit une certaine maturité par la force des choses (même si elle garde un peu de l’impulsivité de ses débuts). Oh elle est toujours capable de rester une semaine dans son atelier à étudier sans se nourrir et n'arrêter que quand son corps la rattrape et qu'elle tombe d'épuisement... Mais avec l'expérience elle a appris à un peu tempérer ses ardeurs et à apprécier les attraits de la prudence. Enfin... relativement.  

Elle n'est pas pacifiste puisqu’elle n’hésitera jamais à dégainer sa baguette pour défendre, mais elle ne cautionne pas les combats, cherche plus que tout à éviter les confrontations, la violence. D’une loyauté sans faille à ses convictions et ses alliés, Eulalie est une femme de parole qui met un point d’honneur à toujours tenir ses engagements, même si cela ne l’arrange pas. Elle râlera en le faisant, mais elle le fera quand même. Brute dans ses mots, autant elle est un génie magicalement parlant, autant le côté relationnel... Elle peut être assez insupportable et manque de manières, tellement perdue dans ses idées qu’elle n’écoute pas ce qu’on lui dit, ne fait pas attention à ceux qui l’entoure, un peu égocentrique ou plutôt magicentrique.

Elle a la manie de parler toute seule, même lorsqu’elle est entourée de monde, manière pour elle de stimuler son esprit et de s’aider à réfléchir. Surtout qu'elle n'a jamais eu beaucoup d'amis (mais est très attachée à ceux qu'elle a) : Eulalie n'est pas sociable, elle est assez renfermée et trouve toujours des excuses pour éviter les sorties non professionnelles, qui sont à ses yeux des distractions.

En tant que professeur, elle est presque aussi passionnée qu’avec ses recherches. Très exigeante, elle pousse ses élèves à dépasser leurs limites, qu’ils le veuillent ou non, et est infameusement connue pour ses terribles et créatives punitions sur ceux qui manquent de respect ou de concentration. Des rumeurs courent même qu'elle utiliserait les plus cancres comme sujets d'expériences...! Rumeur très populaire à Ilvermory, qui fait bien rire Eulalie. Vrai ou faux, à vous de le découvrir !