Retrouvailles // FT. Eric

Retrouvailles

La situation actuelle était loin de déplaire à Eric. Il y avait toujours eu une certaine tension entre Eleanora et lui, depuis presque toujours, et ils n’avaient pas mis longtemps avant de s’en servir, et de la rendre encore plus délicieuse. Mais ce qui était encore mieux, c’est qu’elle n’avait pas disparu, du jour où ils avaient décidé d’ajouter un extra à leur amitié, et collaboration. Elle demeurait toujours entre eux, et ce petit moment qu’Eleanora avait passé au placard n’avait rien enlevé non plus. Ce n’était pas quelque chose que le jeune homme avait crain, mais c’était quelque chose qu’il se plaisait à constater. Même si pour l’heure, il y avait surtout à profiter.

Eleanora était très douée en la matière, et elle n’avait rien perdu. Elle avait toujours été une excellente amante à ses yeux, et c’était donc toujours un plaisir de remettre le couvert. Ils en étaient encore au stade où ils jouaient l’un avec l’autre. Ils se caressaient sans se satisfaire, juste assez pour donner du plaisir, mais pas trop non plus, histoire de frustrer le partenaire. C’était un peu à qui lâcherait prise en premier. Etant donné qu’elle avait passé de longs mois en cellule, il misait surtout pour elle, mais ce n’était pas très important. Ce qu’il y avait surtout à retenir, c’est qu’il avait terriblement envie d’elle, et il était flatté de voir qu’il en était de même pour elle.

Ses yeux pétillèrent davantage et sa respiration se fit plus rauque quand elle entama des préliminaires un peu plus sérieux. En contrepartie, il calqua ses caresses sur les siennes, suivit le rythme de son bassin pour imposer le même à ses doigts. Il semblait que l’échauffement touchait à sa fin, pour laisser place à beaucoup plus de passion. Il la laissa plonger son regard dans le sien, lui laissant lire tout le désir, et toute l’envie qu’il éprouvait pour elle en cet instant précis. Il décida d’ailleurs que c’en était assez. Après avoir repoussé la main trop tentatrice de la jeune femme, Eric décida de rompre le dernier espace qui les séparait et s’unit à elle dans un gémissement de plaisir.

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Eric avait toujours gardé un bon souvenir de ses étreintes passées avec Eleanora. S’ils avaient réitéré la chose plusieurs fois, c’est bien parce qu’ils en étaient tous les deux satisfaits. Comme quoi, on pouvait être amants et amis sans pour autant se prendre la tête. Eric n’avait jamais eu pour idée que leur relation prenne un autre tournant, et il ne doutait pas qu’il en était de même pour elle. C’était ce qui faisait que cela marchait bien entre eux, ils étaient sur la même longueur d’onde.

Certes, ils ne s’étaient pas vus depuis un moment, du fait de l’emprisonnement d’Eleanora, mais les choses n’avaient pas changé. Ou alors, elles étaient un peu plus intenses peut-être, du fait de la séparation, et que donc, cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas retrouvés. Mais Eric avait tout de même la sensation que cela ne faisait pas si longtemps que ça, après tout, il se souvenait encore très bien de comment les choses fonctionnaient avec la jeune femme, et ce qu’il fallait faire pour être à la hauteur de ses attentes.

Quoiqu’il en soit, Eric en a bien eu assez de jouer, les préliminaires n’étaient pas faits pour durer éternellement. Il y avait bien un moment où il fallait passer aux choses sérieuses, et le moment était arrivé. Ses hanches allaient et venaient contre celles d’Eleanora, satisfait d’entendre ses plaintes de plaisir. Il restait attentif à ses réactions, mais il ne se gênait pas pour prendre son plaisir non plus. La connexion entre eux était toujours présente, et leurs corps savaient toujours aussi bien s’apprivoiser, se lier et se complaire. Même si tout n’était que physique entre eux, cela ne voulait pas dire que cela convenait forcément. Il fallait tout de même avoir une certaine compatibilité avec son ou sa partenaire afin d’arriver à un résultat parfait, comme Eric avait avec Eleanora.

En totale symbiose avec la jeune femme, il accélère ses mouvements de va et viens, il y met plus d’intensité, moins de contrôle. Le plaisir commence à envahir chaque parcelle de son corps. Enivré par cette sensation, il oublie peu à peu ce qui les entoure, ne se concentrant plus que sur son amante. Jusqu’à ce que le plaisir n’atteigne son point culminant, son paroxysme, et ne le laisse totalement satisfait.

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Bon, eh bien on pouvait affirmer que leurs retrouvailles étaient réussies. Il aurait tout de même été dommage qu’ils passent à côté de cela. Eric avait au moins la certitude qu’Eleonora était toujours d’une compagnie très agréable. Et surtout, que leur amitié n’avait pas perdu de sa valeur. Ça ne se résumait pas qu’au sexe, bien évidemment, Eric prenait en compte tout l’échange qu’il y avait eu au préalable. Mais les choses avaient toujours été ainsi entre eux, assez imprévisibles, et ce n’était pas pour déplaire au jeune homme, bien au contraire. Il était toujours agréable de céder à ses envies sur le moment, sans prévision particulière.

Et il avait dans l’idée que la jeune femme pensait de la même façon. Après tout, ils n’étaient pas amis pour rien. Ils se ressemblaient sur plusieurs éléments, plusieurs de traits de caractère. On pouvait dire que les opposés s’attiraient, et ce n’était pas forcément faux, mais dans leur cas ce n’était pas le cas. Eric s’entendait principalement bien avec ceux qui étaient du même moule que lui. Il pouvait y avoir quelques exceptions, évidemment, mais d’une manière générale, il cherchait la compagnie de ses pairs. Rien que pour ne pas avoir à jouer un rôle, ou à cacher sa véritable personnalité.

-Certaines choses ne changent définitivement pas.

Il afficha un petit sourire satisfait. Effectivement, il pensait exactement la même chose. Il n’était pas une mauvaise chose que d’avoir certains socles qui ne bougeaient pas au fil du temps. L’imprévu, l’inconnu, avaient quelque chose d’excitant, et de stimulant, mais c’était également facile de s’y perdre, et Eric ne pouvait pas se le permettre. Pour Eleanora, ce n’était pas forcément la même chose, mais il était heureux de constater qu’elle ne déplorait pas de retrouver un certain cycle.

-Tu m'avais manqué, Eric.

Le jeune homme n’y vit là aucune forme de déclaration. Il connaissait bien Eleanora, et il pouvait arriver qu’ils s’envoient ce genre de phrases sans que cela n’ait un sens romantique. Il n’y avait jamais eu aucune ambiguïté entre eux, même s’ils partageaient une certaine forme d’intimité, ça n’avait jamais été plus loin, et cela n’avait pas lieu de changer maintenant. Il entreprit de se rhabiller également et lui adressa un petit sourire amusé.

« Toi aussi ma chère. J’avoue que rares sont les femmes qui ont ton talent, et ton expérience. »

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On pouvait penser que le jeune homme avait le compliment facile, au moins pour caresser ses interlocuteurs dans le sens du poil. Car en réalité, Eric estimait rarement les personnes qu’il fréquentait. Il avait une haute opinion de lui-même, et rares étaient ceux qui lui arrivaient à la cheville, selon ses propres critères. Mais en ce qui concernait Eleanora, ce n’était pas du tout pour lui une tentative de se la mettre dans la poche. Déjà parce qu’il estimait ne pas avoir besoin de cela, et ensuite, parce qu’il pensait sincèrement ce qu’il lui disait. Il n’y avait pas de mal, à parfois reconnaître les qualités de ses pairs, et la jeune femme en était définitivement pourvue.

-Etant donné les femmes que tu as pour habitude de fréquenter, je le prends pour un réel compliment.

Eric afficha un léger sourire. Il devait bien admettre qu’il ne pouvait pas lui donner tort. Il travaillait dans le milieu du sexe, alors forcément, il avait eu l’opportunité de tester pas mal de pratiques, pas mal de femmes différentes. Est-ce que Eleanora était la meilleure ? Peut-être pas, mais sans doute que le fait qu’ils soient amis apportait un point positif supplémentaire, qui rendait leurs étreintes plus agréables. Mais cela n’enlevait rien au fait que même sans cela, la sorcière restait très douée en la matière. Il ne lui enlevait pas. Quoiqu’il en soit, elle pouvait très bien le prendre pour un compliment, puisque cela en était un. Ce n’était peut-être pas très classe, mais avec Eleanora, il n’avait pas franchement besoin de s’embarrasser de ce genre de choses.

-Du moment que tu ne me sors pas ce genre de compliments pour essayer de me débaucher.

Le jeune rentier leva les yeux au ciel, de manière amusée. Ce n’était pas sa méthode, pour attirer des femmes dans son business. Il ne jouait pas les complimenteurs, il préférait abuser de leurs faiblesses, de leurs points faibles, pour qu’elles viennent à penser qu’elles n’avaient pas d’autre choix que de recourir à vendre leurs corps au plus offrant. Et puis, dans tous les cas, il n’avait jamais cherché à avoir Eleanora parmi ses employés, cela n’allait pas commencer.

« Voyons, je ne mélange jamais affaires et sentiments. Ne t’en fais pas, je n’ai aucune intention de te débaucher, tu ne corresponds pas vraiment aux filles que je fais travailler. »

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L’idée de faire travailler Eleanora pour lui ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Du moins, pas en tant que prostituée. Elle aurait certainement fait l’affaire auprès des clients, mais elle était avant tout son amie, alors il ne l’aurait pas mise sur le trottoir. Il n’avait pas de scrupules envers les filles qu’il débauchait (exploitait ?) elles étaient là pour lui, et pour faire ce qu’il leur disait. Leurs états d’âme, leurs vies, ça ne l’intéressait pas le moins du monde. Ce qui l’intéressait, c’était qu’elles lui rapportent de grosses sommes d’argent à la fin de la soirée.

Ce n’est pas pour autant qu’il était totalement son cœur. Il entretenait sa marchandise. Elles étaient logées, nourries, protégées… ce n’était pas rien. Certes, en échange elles vendaient leur corps, mais ce n’était pas si terrible que cela, il ne fallait pas en faire toute une montagne. Mais quoiqu’il en soit, non, il n’avait aucune poste de ce genre à proposer à Eleanora, dans tous les cas, il aimait avoir un contrôle total sur ses filles, donc ça ne correspondait pas à la personnalité de son amie.

-Je vais le prendre pour un compliment, même si tu as toujours très bien choisi tes filles.

En même temps, il avait l’œil depuis le temps. Même s’il tentait de varier un peu les physiques pour que tout le monde puisse être contenté parmi sa clientèle. Ce qu’elles avaient en commun, c’est qu’elles s’en remettaient toutes à lui, entièrement. Elles étaient à sa merci. Pour le reste, qu’importe qu’elles soient expertes ou non, elles étaient toutes… formées dira-t-on lorsqu’elles commençaient à travailler pour lui. Même si certains clients aimaient les filles avec peu d’expérience, il pouvait comprendre. Enfin bref, il n’allait pas contredire Eleanora, quand elle disait qu’il choisissait toujours bien ses employées.

« Que veux-tu, c’est que je suis doué. Mais si je ne t’engage pas pour faire le tapin, cela ne veut pas dire que je ne pourrai pas avoir besoin d’autres de tes services. J’aime bien m’occuper de mes affaires seul, et je sais que je t’ai dit que pour le moment tes talents ne me serviraient pas, on ne sait jamais. Si l’occasion se présente un jour, je penserai à toi. »

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Eric n’avait songé à Eleonora en tant que l’une des filles qu’il mettait sur le marché. Non pas qu’elle n’avait pas ce qu’il fallait, mais elle était beaucoup trop caractérielle et indépendante pour ça. Cela pourrait sans doute plaire à un panel de clients, mais à manager c’était juste un enfer, et s’il avait bien une chose que Eric ne voulait pas, c’était se compliquer la vie. Il avait une sélection très précise des filles qu’il employait. Et Eleanora ne rentrait pas dans les cases, heureusement pour elle en tout cas. Mais il préférait de loin l’avoir comme amie que de devoir la payer pour ses services, même si elle était apte à lui offrir d’autres prestations utiles que le tapinage évidemment.

-J'espérais bien t'entendre dire ça.

Le jeune homme afficha un léger sourire. Il ne doutait pas qu’Eleanora n’était pas réellement surprise. Eric était quelqu’un de direct, et il ne tournait jamais autour du pot, encore moins quand il était question de son business, alors depuis le temps qu’ils se connaissaient tous les deux, s’il avait dû proposer cela à la jeune femme, il l’aurait fait depuis longtemps. Et puis, il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle n’accepterait jamais ce genre de proposition. Passer de tueuse à gage à prostituée, ce n’était pas quelque chose de commun, même si les deux mondes étaient liés.

-Tu penseras à moi de toute façon, je sais pertinemment que tu serais incapable de t'en empêcher.

Cette réponse était digne d’Eleanora qui avait toujours une grande confiance en elle, et en ses capacités. En soi, il pourrait avoir besoin de faire appel à la jeune femme, si jamais il avait besoin, mais Eric aimait bien gérer ses problèmes seuls. Cela dit, il faisait confiance à Eleanora, alors il était un peu moins réfractaire à lui déléguer un peu, mais bon, il n’en était pas là pour le moment, il n’avait pas d’ennemi ou de rival bien défini, mais cela pourrait très bien arriver rapidement, étant donné le milieu dans lequel il évoluait. Pour ce qui est d’une autre raison de penser à elle, il est vrai que la nostalgie pourrait le gagner, et lui donner envie de passer un moment comme celui-ci avec la jeune femme.

« Oui, oui, tu m’es totalement indispensable. Mais c’est peut-être vrai, je pourrai sans doute penser à toi de manière personnelle ou professionnelle. »

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