Au nom de la vérité | Albus & Seraphina

Au nom de la vérité

Seraphina estimait qu’il y avait encore des zones à éclaircir au sujet de Dumbledore. Pour elle, il était coupable de beaucoup de choses. Peut-être bien, qu’il n’était pas l’allié de Grindelwald, mais le fait qu’il n’ait rien dit concernant son déguisement était pour elle un acte de trahison, qu’elle n’était pas prête à lui pardonner. Des hommes et des femmes étaient morts, cela aurait pu être évité s’ils l’avaient appris plus tôt. Peut-être même qu’ils auraient pu arrêter le mage noir, mais non, Albus n’avait rien dit, et Seraphina était encore très remontée contre lui.

Certes, pour le moment il était libre, du moins partiellement, mais cela ne durerait pas. Ils n’avaient pas de preuve contre lui qui pourraient justifier qu’ils l’arrêtent, mais ils finiraient bien par en trouver. La présidente savait que les Aurors travaillaient d’arrachepied sur tout ce qui touchait à cette affaire, et elle avait confiance en leurs capacités. Elle savait qu’ils ne la décevraient pas. Mais elle comptait bien apporter sa contribution. Elle ne pouvait pas se concentrer que sur ça, elle devait gérer tout ce qui était de l’ordre de ses fonctions, mais elle voulait tout de même aider, autant qu’elle le pouvait. Ce n’était pas juste que ce soit les mêmes qui prennent les risques, même si c’était leur travail, ils ne pouvaient pas tout faire non plus.

Albus Dumbledore avait déjà été entendu plusieurs fois, par différentes personnes, mais elle tenait à l’entendre à nouveau. Notamment avec les nouveaux éléments que lui avaient donné Aberforth. Et puis, elle se disait que peut-être, le professeur avait envie de clarifier sa situation, et de se montrer d’autant plus honnête qu’il ne l’avait été jusqu’à présent. Elle avait décidé qu’il mentait, ou du moins, qu’il cachait la vérité. Et le fait qu’elle apprenne des choses le concernant via d’autres personnes la confortait dans cette idée. Elle avait l’impression qu’il protégeait Grindelwald, et cela suffisait à le rendre coupable à ses yeux, il n’y avait pas d’autre explication.

Elle lui avait demandé de se rendre au MACUSA, elle ne l’avait pas fait escorter par les Aurors, parce qu’il n’était pas en état d’arrestation, mais elle avait tout de même été tentée de le faire. Il était déjà en surveillance constante, mais elle savait que parfois, il réussissait à échapper à leur vigilance, et ce n’était toujours pas un bon point pour lui, ni pour eux d’ailleurs. Mais encore une fois, ils n’avaient aucune preuve concrète pour l’inculper de quoique ce soit. Mais bon, ce n’était pas le plus important, pour l’heure, Seraphina attendait surtout d’avoir des réponses à ses questions.

« Installez-vous, monsieur Dumbledore. »

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Au nom de la vérité

Seraphina n’avait aucune intention de ménager le sorcier en face d’elle. Elle avait accepté de lui faire confiance à son arrivée, et les dommages avaient lourds. Elle le tenait en parti responsable de l’attaque du nouvel an, et plus elle en apprenait à son sujet, et moins elle avait envie de l’innocenter. Alors, il ne s’en sortirait pas avec ses pirouettes habituelles, elle voulait des réponses claires et précises. Il n’avait aucun joker, aucune chance de trouver des parades, et il n’avait pas intérêt à tenter de l’embobiner. Elle était peut-être dure avec lui, mais elle s’en moquait, le temps n’était plus à la diplomatie.

Il était grand temps qu’ils avancent, parce que pour le moment, c’était surtout Grindelwald qui avait l’avantage, et il n’allait certainement pas s’arrêter en si grand chemin. Leur ennemi était puissant et intelligent et il s’était déjà joué d’eux une fois, causant de nombreux morts au passage et il était hors de question que cet évènement se reproduise. Alors si Albus voulait montrer sa bonne foi, il était grand temps qu’il coopère, et sans rien n’omettre cette fois-ci, car aucune excuse n’aurait grâce aux yeux de la présidente.

« Bonjour Mrs Picquery. »

Seraphina le toisa, d’un regard neutre mais attentif. Elle ne lui laissait pas de droit à l’erreur, ni même de seconde chance. Avec tout ce qu’il avait dissimulé, elle pourrait très bien le faire inculper. Le laisser en liberté était un privilège accordé. Elle ne voulait pas non plus brouiller toutes relations avec le Royaume-Uni, et il avait une certaine réputation chez lui. Mais elle ne lui en accorderait pas d’autres, et il se devait de rétablir la vérité, et de les aider, si vraiment il était innocent.

« Je vous écoute Mrs. De quoi aviez vous besoin de me parler ? »

Seraphina resta silencieuse durant quelques instants, pour choisir la meilleure approche possible. Le but n’était pas non plus de le braquer, même si elle ne comptait pas se montrer amicale et compréhensive avec lui. Les statuts avaient changé, depuis leur première conversation, et elle n’avait pas confiance en lui. Quoiqu’il en soit, elle ne souhaitait pas non plus l’agresser, ou lui faire passer un interrogatoire, ce n’était pas son rôle. Mais elle ne pouvait pas confier cela à un de ses Aurors, la sécurité du pays, et l’enjeu était bien trop important.

« Il semblerait, que vous nous ayez encore dissimulés des informations. Je ne sais pas si c’est un jeu, ou une manie chez vous, mais il devient de plus en plus difficile de vous penser innocent. N’êtes-vous donc pas capable de faire preuve de sincérité monsieur ? »

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