L'odeur du thé fait saliver les papilles. (Tina)

La situation n’avançait pas tellement, en réalité, mais Albus ne perdait pas espoir qu’ils allaient quand même parvenir à arranger tout ça. En tout cas, concernant Newt directement ainsi que la jeune Tina Goldstein qui se retrouvaient dans une situation bien compliqué. Il suffisait pour cela de prouver l’innocence du jeune magizoologiste et par la même occasion prouver que la jeune sorcière n’avait donc aucune raison d’être complice de quoi que ce soit. Et puisqu’ils étaient innocents, évidemment, il n’y avait aucune raison qu’ils n’y parviennent pas, même si pour cela le mieux était donc bel et bien de trouver la créature manquante de Newt. Albus osait croire quand même qu’ils allaient pouvoir y arriver. Et pour le reste… c’était encore d’autres histoires. Parce qu’évidemment, la mort du moldu était encore un mystère, quand bien même il était évident que cela venait d’un obscurial. Et la présence de Grindelwald ne manquait pas de rentre tout cela vraiment compliqué, mais encore une fois ce n’était pas quelque chose dont ils devaient se préoccuper pour le moment.

Chaque chose en son temps, c’était le meilleur moyen de parvenir à ses fins. Albus ne pouvait pas nier que l’histoire de cet obscurial l’intéressait énormément et la présence de son frère ne pouvait que prouver qu’elle ne l’intéressait pas que lui, mais ce n’était pas en se précipitant qu’ils allaient s’en sortir. Albus tenait quand même à sortir son ancien élève du pétrin pour commencer, se doutant qu’il aurait son rôle à jouer dans tout cela ensuite. Quoi que ça puisse être évidemment. Newt était sorti chercher sa créature justement, en compagnie de Jacob. Et la plus jeune des sœurs Goldstein se trouvait de toute évidence au MACUSA. Albus se trouvait dans l’endroit où ils se cachaient, comme très souvent mine de rien, seulement en compagnie de l’aînée des sœurs.

« Une tasse de thé vous tenterez Miss Goldstein ? » Lui demanda-t-il après qu’il ait pris la peine de préparer effectivement une tasse de thé, comme les anglais savaient si bien le faire. Non parce qu’il n’allait pas le nier, il n’y avait pas meilleur thé que celui préparé par les britanniques. Et il se disait que la jeune Tina allait peut-être en avoir envie. Ce qui pourrait leur permettre… de discuter un peu.

Mine de rien, si Albus connaissait très bien Newt par la force des choses, il n’en était pas de même encore pour ses camarades. Il avait déjà eu l’occasion de parler longuement avec Queenie Goldstein, découvrant au passage sa faculté incroyable d’entrer dans l’esprit des autres, ainsi qu’avec ce moldu Jacob qu’il trouvait fort sympathique. Il aimerait bien pouvoir faire de même avec Porpentina Goldstein. Ce n’était pas obligatoire, bien entendu, mais mine de rien, il avait quand même sacrément envie de connaître beaucoup plus les protagonistes de cette histoire. Alors une petite conversation avec la jeune femme lui plairait bien, même s’il ne pouvait évidemment pas la forcer. Mais il osait croire qu’elle n’avait rien de mieux à faire.

Les tasses de thé étaient une habitude pour les anglais, une tradition à laquelle ils ne dérogeaient pas du tout. Albus avait bien conscience que ce n’était pas forcément dans l’habitude de la jeune Porpentina devant lui de boire du thé, mais elle accepta tout de même d’en partager une en sa compagnie. Ce qui n’était pas une mauvaise chose, c’était une manière pour eux d’engager une conversation qu’ils pouvaient avoir. Qu’ils devaient même peut-être avoir. Albus était curieux, il avait envie de discuter avec cette jeune Auror – qui n’était peut-être pas une Auror maintenant, mais qui l’avait été quand même –, il avait envie d’apprendre un peu plus à la connaître. Tout comme il avait déjà eu l’occasion de discuter avec sa sœur, ou encore ce moldu.

Et ce fut Tina qui lança la conversation, en lui demandant s’il se plaisait à New-York, que c’était forcément un peu différent de Londres et des côtes britanniques. Pour le coup, le professeur de métamorphose ne pouvait vraiment pas dire le contraire à la jeune femme, c’était bien différent.

« Je me plaît bien, je suis ravi de découvrir cette ville. » Même si forcément les circonstances n’étaient pas les meilleurs, bien au contraire. Il aurait été bien mieux de se rendre dans cette ville avec pour raison une simple visite. « C’est évident que New-York n’a rien à voir avec l’Angleterre. Même les deux mondes sorciers sont bien différents. »

Et il ne pensait pas nécessaire de préciser qu’il mentionnait le fait que les sorciers et les moldus n’avaient pas le droit d’avoir la moindre relation, même amicale. Et tout un tas d’autres détails qui rendaient ces deux mondes magiques bien différents. Autant dire que le professeur avait donc beaucoup de chose à apprendre, beaucoup de chose à découvrir dans ce monde. Ce qui ne manquait pas d’être intéressant. Albus avait toujours aimé apprendre un tas de chose.

« Je sais que ce n’est pas une situation évidente pour vous tout cela. » Parce que ça ne pouvait pas être évident non, parce que Porpentina était quand même une fugitive et que ce n’était pas facile pour elle de subir tout cela. Il était évident que Newt et Tina allaient vite avoir besoin que les créatures de Newt soient toutes retrouvées, ainsi ils pourraient prouver que les deux sorciers n’avaient rien à voir avec la mort de ce moldu. Même si pour le moment, si le gouvernement magique ne cherchait pas un obscurial, ça l’aidait un peu. « Mais, comment allez-vous ? » Demanda-t-il donc.

Albus lui posait sincèrement la question, parce qu’il se demandait vraiment comment la femme sous ses yeux se sentait au vu de la situation. Ça ne devait pas être évident, il avait conscience que ça ne l’était pas non.

Albus afficha un sourire quand son interlocutrice affirma qu’elle espérait pouvoir visiter l’Angleterre un jour, une fois que les choses allaient se régler. Forcément, au vu de la situation, il était évident que pour le moment, la jeune femme ne pouvait pas envisager de visiter un autre pays. Quoi que si elle parvenait à quitter les États-Unis, elle pourrait peut-être souffler un peu plus. Mais il était évident qu’elle n’allait pas s’amuser à quitter son pays, surtout au vu de la situation et du fait que Newt et elle devaient prouver leurs innocences. Cela dit, effectivement, si elle devait quitter l’endroit, elle serait quand même plus libre. Dans tous les cas, Albus avait envie de croire qu’ils pouvaient juste arranger la situation, que bientôt – et c’était le cas – Porpentina Goldstein n’aurait plus à se cacher et si elle le voulait, elle pourrait donc se rendre de l’autre côté de l’océan pour visiter cet autre pays.

La jeune femme répondit donc à sa question, lui affirmant que ce n’était pas évident, mais que ça pourrait être pire. Albus voyait bien que l’ancienne Auror était une femme de poigne et de caractère, elle semblait être le genre de personne à avoir toujours la situation bien en main, même quand les situations n’étaient pas évidente. Elle essayait de faire face donc, de garder espoir et le moral et par chance, elle pouvait compter sur ses proches.

« Vous avez de la chance de pouvoir compter sur votre sœur, c’est une grande force. » Albus pensait chaque mot qu’il était en train de dire, évidemment qu’il considérait que le soutien de la sœur de Porpentina était sans aucun doute l’une de ses plus grandes forces. L’homme de son côté avait une famille, mais sa famille était quelque peu désunie. Bon, en même temps, il n’y avait plus que son cadet dans sa famille et l’homme ne manquait pas de lui reprocher tout ce qui s’était passé. Leur relation n’avait rien à voir avec celles des sœurs Goldstein, et il en était en grande partie responsable. « Avec toute l’aide que vous avez, je suis certain que bientôt les choses vont se régler. Et que vous allez pouvoir visiter tous les pays que vous voudrez. »

Le professeur de métamorphose pouvait sans doute passer pour un utopiste, du genre très optimiste, mais en même temps il était sincère. Il le pensait vraiment qu’elle allait pouvoir s’en sortir, que la situation allait finir par se régler. Albus ne pouvait pas vraiment savoir comment ça allait se passer, surtout qu’il y avait quand même des éléments complexes que le professeur avait connaissances – sans pour autant avoir pris la peine de les partager –, mais il était persuadé que dans tous les cas ils allaient vraiment finir par trouver une solution. Que ça soit en trouvant les créatures de Newt, ou en mettant la main sur l’obscurus.

Albus afficha un léger sourire quand son interlocutrice confirma le fait qu’elle était proche de sa sœur et que c’était une chance, qu’elles comptaient l’une sur l’autre. Le professeur de métamorphose trouvait ça vraiment louable que les deux sœurs se soutiennent malgré les épreuves. Quand on pensait un peu à la manière dont les choses se passaient de son côté, il était évident qu’ils ne vivaient pas la même situation. À la mort de leurs parents, les frères Dumbledore ont eu plus l’habitude de s’éloigner qu’autre chose, à chaque fois un peu plus. Menant à une relation particulièrement difficile à présent. Albus se disait que les sœurs Goldstein s’en sortiraient bien mieux si elles continuaient de se soutenir l’une à l’autre, de s’épauler. Évidemment, Albus n’avait pas réellement de leçon à donner à la jeune femme sous ses yeux, parce qu’il était évident qu’il n’était pas un exemple dans le domaine.

Albus espérait aussi avoir raison quand il affirmait qu’il n’y avait aucune raison qu’ils ne s’en sortent pas rapidement, puisqu’ils avaient quand même beaucoup d’aide de leur côté. Même si, forcément, la situation était bien plus complexe qu’elle ne semblait l’être. Le professeur ne perdit pas son léger sourire quand la jeune Goldstein mentionna le fait qu’il devait être proche de Newt, puisqu’il avait quand même décidé de venir l’aider dans un autre pays que le sien. Effectivement, Albus devait bien reconnaître que ce n’était pas quelque chose qu’il ferait pour n’importe qui.

« Effectivement, ce n’est pas forcément quelque chose que je ferais pour n’importe lequel de mes élèves. » Affirma-t-il. Il n’allait pas mentir, c’était effectivement le cas. L’homme ne prendrait pas la peine de se rendre dans un autre pays, abandonnant ses cours, dans le seul but d’aider n’importe lequel de ses élèves. En même temps, depuis le temps qu’il enseignait, il en avait eu des élèves, il passerait son temps en voyage si c’était le cas. Mais en même temps, Newt n’était pas n’importe qui et la situation n’était pas la même à chaque instant. « On ne peut pas dire que Newt est n’importe qui en même temps. Vous avez dû vous en rendre compte. »

Newt était un jeune homme un peu particulier en un sens, qui ne ressemblait pas aux autres, et c’était quelque chose qui était parfaitement louable le concernant. Et ce n’était pas pour rien que Albus lui faisait confiance, qu’il savait qu’il pouvait compter sur lui sur beaucoup de point. Au risque de lui en demander trop par moment, sans avoir pour autant l’intention de le laisser sans aucune possibilité derrière non plus évidemment. Bref, Newt ne ressemblait à personne d’autre, c’était plus qu’évident. Comme Albus avait la possibilité de se rendre compte également que Porpentina Goldstein ne ressemblait pas non plus aux autres personnes.

En réalité, Albus n’était pas sûr et certain d’avoir bien fait de se rendre à New-York, mais en même temps ce n’était pas comme s’il pouvait revenir en arrière dans tous les cas. Maintenant qu’il se trouvait dans cette ville, il avait envie de tout mettre en œuvre pour aider son ancien élève, même si… forcément, il y avait des choses que Albus devrait faire, mais qu’il décidait de ne pas faire. Il savait pertinemment que Newt allait avoir un rôle à jouer dans tout cela, dans cette histoire. Même si pour le moment, lui-même n’avait pas encore en tête les événements de ce qui allaient arriver prochainement, la seule chose qu’il savait c’était que Gellert Grindelwald était de la partie.

La jeune Tina Goldstein confirma le fait qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de croiser quelqu’un qui ressemblait à Newt Scamander, ce qui ne l’étonnait guère. Le jeune homme était vraiment quelqu’un de particulier – dans le bon sens évidemment, Albus devait bien avouer qu’il avait toujours apporté un peu plus d’intérêt aux personnes sortant un peu de la normalité –, une personne qu’on ne rencontrait pas plusieurs fois dans sa vie. Il était unique en son genre donc, comme la jeune femme ne manqua pas de l’affirmer.

« Comme vous le dites. » Affirma-t-il dans un fin sourire.

Il n’avait pas grand-chose à dire en plus de ce qu’il venait de dire, c’était effectivement le cas, Newt était quelqu’un d’hors du commun et il n’y avait clairement pas besoin de tergiverser plus que cela sur la question. Albus et Tina étaient sur la même longueur d’onde sur la situation.

« Mais ce n’est pas la seule personne hors du commun dans toute cette histoire. » Affirma-t-il alors, un peu l’air de rien.

Il ne prenait pas réellement la peine de préciser de qui il parlait, parce qu’il ne prenait pas la peine tout simplement de penser à quelqu’un en particulier. Il disait cela pour le groupe en entier, chaque membre de ce groupe était quand même un peu hors du commun. Même les deux jeunes femmes n’étaient quand même pas semblable à d’autres personnes et c’était la même chose pour ce moldu qui s’était greffé à cette histoire.

Dans tous les cas, Albus partait plutôt du principe que quiconque était un peu spécial de son côté, même si forcément il y avait des personnes un peu plus spéciales que d’autres. Et Newt était donc l’une de ces personnes un peu plus spéciale que les autres.

Albus ne disait pas cela dans le but de faire passer un message particulier à son interlocutrice, même s’il considérait réellement qu’elle faisait parti de ces personnes hors du commun de cette histoire. Il en fallait pour qu’ils puissent s’en sortir dans cette histoire. Clairement, ce petit groupe de sorcier et de non sorcier était quand même au cœur d’une intrigue particulièrement complexe, dont ils n’imaginaient pas encore les fondements. Il fallait qu’ils soient tous exceptionnelles et c’était ce que pensait Albus. L’homme savait depuis sa toute première rencontre avec Newt qu’il n’était pas un jeune homme comme les autres, qu’il avait ce quelque chose en plus qu’il parvenait parfois à voir chez certaines personnes (des jeunes hommes surtout). Mais il découvrait qu’il savait aussi s’entourait de personne bien particulière.

Albus comprenait bien que Porpentina Goldstein ne se considérait pas si exceptionnelle que cela, qu’elle se trouvait même sans doute banale. Il le ressentait, il le lisait dans son esprit, mais il ne pouvait que lui donner tort. Allait-il prendre la peine de le lui dire directement ? Non, il lui laisserait l’occasion de le découvrir par elle-même, mais Albus savait qu’elle n’avait rien d’une madame comme tout le monde, qu’elle avait plus d’une particularité à mettre en avant. Mais elle s’en rentrait bien vite compte, quand elle verra l’importance qu’elle avait dans cette histoire, sa place et son rôle dans tout cela. En attendant, le professeur de métamorphose afficha un sourire quand son interlocutrice affirma que c’était une bonne chose qu’une seule personne ne soit pas hors du commun, afin qu’ils puissent avoir une chance d’arranger cette situation. Albus avait plutôt confiance en l’avenir, même s’il avait conscience que la situation allait être compliquée, il se permettait vraiment de croire qu’ils allaient s’en sortir. Du moins, que les quatre protagonistes allaient s’en sortir, pas forcément de la manière qu’ils le pensaient, mais qu’ils allaient s’en sortir quand même.

« C’est une bonne chose en effet. » Commença-t-il, toujours dans ce fin sourire.

Le professeur n’ajouta rien de plus, ce n’était pas comme s’il avait quelque chose réellement à ajouter. Albus marqua une pause, il pouvait affirmer une tonne de chose, mais il se disait que le mieux était encore que Porpentina découvre la plupart par elle-même. Même si ça n’allait pas forcément être facile, qu’il était même évident que ça allait être complexe, qu’il allait falloir passer par des événements complexes. Mais il fallait garder espoir c’était le plus important.

« Eh bien, j’ai apprécié de discuter avec vous Miss Goldstein. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, j’ai beaucoup à faire. » Ils avaient fait le tour sans doute, ils auraient l’occasion de discuter encore beaucoup à l’avenir.