Nos vrais amis sont ceux sur lesquels on peut compter | Albus & Elphias

Nos vrais amis sont ceux sur lesquels on peut compter

Albus s’était mis dans de beaux draps. Il n’y avait pas à dire, il avait le chic pour se retrouver dans des situations compliquées. Elphias savait qu’il ne l’avait pas voulu, et que les choses lui étaient un peu tombées dessus comme ça, mais quand même. Depuis le temps qu’il le connaissait, il n’avait sans cesse arrêter de le voir dans des situations complexes, à croire que cela l’amusait. Néanmoins, les choses étaient vraiment compliquées pour cette fois.

Surtout que cela impliquait Grindelwald, et Elphias savait que c’était un sujet sensible pour son ami. Il était là pour lui, évidemment, mais Elphias ne pouvait pas faire de miracles non plus. La première chose à faire, c’était de pouvoir innocenter Newt et Albus, et ensuite, de se concentrer sur comment il était possible de stopper Grindelwald. Pour sa part, Elphias ne savait pas s’il serait utile à cela, mais il tenterait tout de même d’apporter son aide autant que possible. Il n’avait aucune envie de laisser les choses ainsi. Et s’il était rentré dans l’Ordre, ce n’était pas pour rien. Et il n’avait aucune envie de faire défaut à Albus alors que ce dernier l’avait recommandé, il avait un statut à tenir.

Pour l’heure, il ne s’agissait pas de l’Ordre, Elphias avait envie de passer du temps avec Albus. Ce dernier était obligé de rester sur le territoire américain, et il était sous surveillance, alors Elphias devait se rendre lui-même à New York. Chose à laquelle il était habitué ces derniers temps. Il faisait beaucoup d’aller-retours, mais Elphias ne pouvait pas rester en Amérique. Le Ministère n’approuverait pas. Ils avaient déjà deux sorciers (voire trois maintenant que Theseus était au MACUSA) qui ne pouvaient pas revenir en Angleterre, alors ils n’allaient certainement pas autoriser d’autres sorciers à s’installer temporairement là-bas.

Le ministre avait au moins accepté qu’Elphias fasse la navette, ne serait-ce qu’à cause de son influence, mais aussi de son lien avec Albus. Ils espéraient qu’il puisse un peu arranger les choses. Certes, ce n’était pas le grand amour entre le Ministère et Albus, mais il était professeur à Poudlard, et il avait lui aussi beaucoup d’influence dans le monde magique, ils ne pouvaient pas se permettre de ne rien faire. Et ils voulaient également préserver la bonne entente avec le gouvernement magique américain, ce qui pour le moment n’était pas trop ça, m’enfin, tout cela allait s’arranger. Cela devait s’arranger.

Albus lui avait donné rendez-vous « chez lui ». Même s’il était surveillé, Elphias avait déjà répondu de sa présence au gouvernement. De toute façon, ce n’était pas comme s’ils pouvaient le suspecter de quoi que ce soit, et son amitié avec Albus n’était pas non plus secrète. Il sonna à la porte de son ami et attendit patiemment que ce dernier vienne lui ouvrir.

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Nos vrais amis sont ceux sur lesquels on peut compter

Elphias ne pouvait qu’imaginer ce que ressentait Albus. C’était une évidence, que cela ne devait pas être facile, mais on ne pouvait pas vraiment se mettre à sa place. D’autant qu’Albus était quelqu’un de très secret, qui ne disait jamais vraiment les choses, qui aimait sourire en toute occasion et ne parlait presque que par énigmes. Cela pouvait s’avérer être très agaçant. Vraiment très agaçant, mais Elphias avait l’habitude. Albus était ainsi depuis toujours, il s’était donc habitué et n’avait pas forcément envie de le changer. Pourquoi le ferait-il au juste ? Certes, il ne le comprenait pas toujours, mais cela faisait partie du personnage, d’être aussi mystérieux. Même si pour le coup, cela lui valait des ennuis.

Le MACUSA l’avait dans le collimateur et le soupçonnait d’aider Grindelwald. Elphias savait que c’était évidemment faux, mais il ne pouvait pas en vouloir au gouvernement de le penser. Après tout, les faits pointaient contre lui. Il fallait donc trouver un moyen de l’innocenter, mais ce n’était pas gagné. Si Albus pouvait jouer franc jeu, ce serait beaucoup plus simple, mais il n’était pas du genre à aimer révéler ses petits secrets non plus. Ce qui était compréhensible, bien entendu. En tout cas, Elphias était décidé à aider son meilleur ami, il n’avait aucune envie de le laisser dans ce pétrin, et c’était son rôle de lui venir en aide.

“Je suis ravi que tu sois là. Entre, fais comme chez toi.”

Elphias entra donc à l’intérieur. Même si ce n’était pas le lieu de vie principal d’Albus, il sentait tout de même un peu sa pâte. Disons, que c’était une ambiance générale qui se dégageait, qui était caractéristique d’Albus. Quelque chose de réconfortant, et apaisant. Il jeta un coup d’œil à son ami, pour tenter de voir quelque chose qui pourrait lui indiquer dans quel état d’esprit était Albus, mais ce n’était pas si facile de lire en Albus Dumbledore. C’était même très compliqué.

“Je suppose qu’ils ont pris la peine de te surveiller de près.”

C’était assez évident, qu’ils n’allaient pas laisser les sorciers étrangers aller et venir comme ils le voulaient, surtout ceux qui venaient d’Angleterre. Evidemment, il ne fallait pas mettre tout le monde dans le même panier, mais il fallait tout de même adopter quelques précautions. Elphias avait répondu à toutes leurs demandes, il avait été à chaque rendez-vous imposé, et avait toujours fait preuve de bonne foi, parce qu’il comprenait leur comportement. C’était assez éreintant à la longue, mais au moins, il montrait autant que possible qu’il n’avait rien à se reprocher, et n’avait jamais caché son envie d’apporter du soutien à son meilleur ami.

« Tu supposes toujours aussi bien. J’ai eu le droit à leurs petits questionnaires, et je pense qu’ils gardent un œil sur moi. Mais j’ai eu assez de chance, Theseus Scamander a dirigé un peu les choses, et même s’il prend à cœur son statut ici, il se montre tout de même assez conciliant. Ils sont vraiment en rogne contre toi tu sais. »

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